HAL Id: jpa-00207405
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Submitted on 1 Jan 1973
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Effet de la pression sur la résistivité d’alliages à base de nickel jusqu’à 60 kbar
C. Villain, C. Loriers-Susse
To cite this version:
C. Villain, C. Loriers-Susse. Effet de la pression sur la résistivité d’alliages à base de nickel jusqu’à 60 kbar. Journal de Physique, 1973, 34 (5-6), pp.441-446. �10.1051/jphys:01973003405-6044100�.
�jpa-00207405�
EFFET DE LA PRESSION SUR LA RÉSISTIVITÉ D’ALLIAGES A BASE DE NICKEL JUSQU’A 60 kbar
C.
VILLAIN,
C. LORIERS-SUSSELaboratoire des Hautes Pressions
CNRS, 92-Bellevue,
France(Reçu
le 27septembre 1972,
révisé le 24 novembre1972)
Résumé. - On a déterminé l’influence de la
pression
sur la résistivité du nickel et de six deses
alliages
avec des métaux de transition de lapremière
série entre 0 et 60 kbar. Les mesures, effectuées à 20°C en milieu compresseurliquide,
ont mis en évidence un effet linéaire de lapression
sur la résistivité dans cet intervalle. Le comportement des
alliages Nicr
etNiMn
par rapport à celui du nickel pur a pu êtreanalysé
dans le cadre d’un modèlethéorique simplifié.
Abstract. 2014 The effect of pressure on the electrical
resistivity
of pure nickel and sixalloys
with first row transition metals has been studied up to 60 kbar. In this
interval,
theexperiment, performed
in aliquid
medium at 20 °C, has shown a linear variation of the electricalresistivity
with pressure. The behaviour of the two
NiCr
and NiNnalloys
under pressure withregard
tothe pure nickel one has been
analysed
with asimplified
theoretical model.Classification Physics Abstracts
23.20 - 17.10 - 17.20
1. Introduction. - De nombreux travaux théori- ques et
expérimentaux
ont montré que lespropriétés particulières
desalliages
dilués à base de métaux de transition sont dues à la variation de la densité d’états de la bande d de la matrice sur le site desimpuretés [1], [2], [3], [4],
et que cette variation est fonction de la valence et de lapériode
desimpuretés
parrapport
à celle de la matrice[5].
Dans le cas des
alliages
à base de nickel avec leséléments de la
première
série des métaux detransition,
les mesures de résistivité
électrique,
effectuées à pres- sionatmosphérique
à différentestempératures,
mettenten évidence le
comportement
différent desalliages NiCr, NiV,
NiTi d’unepart,
et desalliages NiMn, NiFe,
NiCo d’autrepart [6].
Ces mesures, comme celles de diffractionsneutroniques [7],
montrent l’exis-tence d’états liés virtuels au-dessus du niveau de Fermi pour les
alliages NiCr,
NiV et NiTi.L’étude de l’influence d’une variation de la distance
interatomique
étantsusceptible d’apporter
des infor-mations
supplémentaires
sur les structures électro-niques,
nous avons déterminé à latempérature
ambiante la variation de la résistance
électrique
dessix
alliages
ci-dessusjusqu’à
60 kbar. Pour êtresignificatives,
les mesures de résistanceélectrique
doivent être effectuées en milieu compresseur
fluide,
afin que la
pression
soitparfaitement hydrostatique.
Cette
condition, qui
limite engénéral
les études à despressions
inférieures à 20kbar,
est satisfaite dans lesmesures
qui
sont décritesici, grâce
àl’emploi
d’unecellule
spéciale
pour hautepression
en milieuliquide adaptée
à unappareil
detype
belt[8].
2. Méthode
expérimentale.
- Lafigure
1repré-
sente la
partie
centrale del’appareil
hautepression qui
contient la cellule de mesure. Il
importe
desouligner
FIG. 1. - Coupe de la cellule de mesure de résistance électrique
en milieu compresseur fluide dans l’appareil haute pression.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003405-6044100
442
que les difficultés essentielles rencontrées dans la mise
au
point
de ces cellulesproviennent
del’exiguïté
duvolume
disponible
dans lesappareils
usuels dutype
belt(environ 0,7 cm3).
L’extérieur de la cellule est constitué par un tube en
pyrophyllite
danslequel
estplacée
unecapsule
enpolytétrafluoréthylène (téflon) qui
contient leliquide
et l’échantillon. Le
liquide
utilisé comme milieucompresseur est un
mélange
à volumeségaux
depentane
normal etd’isopentane.
Les extrémités de l’échantillon sont soudées àquatre
fils conducteurs enchromel de
0,1
mm dediamètre, groupés
par deux et isolés dans unegaine
en acier de0,45
mm de diamètreextérieur
(1).
A la sortie de lacellule,
lesgaines passent
dans lejoint
inférieur del’appareil
etprotègent
efficacement les fils conducteurs dans cette zone où existent de fortes contraintesmécaniques.
Afin d’éviterla
rupture
de ces filsqui
sont trèsfragiles
au niveaudes
soudures,
lapartie
inférieure du tube en pyro-phyllite
estremplie
d’araldite.Les échantillons sont des fils de 40 mm de lon- gueur et
0,25
mm de diamètre mis sous la forme d’une bobine et recouverts de soie afin d’isoler lesspires
entre elles. Ce
type
d’isolement estpréférable
auxvernis
qui
sontattaqués
par leliquide
transmetteur depression
et auxgaines
en téflonqui
durcissent souspression
et exercent des contraintes sur l’échantillon.Dans ce
type
decellule,
la courbed’étalonnage
donnant la
pression
en fonction de lapoussée
sur lespistons
est une droite dans l’intervalle 25-60 kbar[9].
On a déterminé cette droite à
partir
des discontinuités de la résistanceélectrique
du bismuth et du thalliumqui
seproduisent
lors deschangements
dephase
deces métaux à
25,4
et36,7
kbarrespectivement.
Lesmétaux étalons sous forme de fils de
0,5
mm de dia-mètre sont mis à la
place
de l’échantillon. Leurs extrémités sont recouvertesélectrolytiquement
denickel et d’or afin d’éviter les
alliages qui
se forme-raient au moment de leur soudure aux fils conducteurs.
Les mesures de résistance sont faites en courant continu par une méthode
potentiométrique classique.
La variation de résistance en fonction de la
pression
est
enregistrée
defaçon continue,
car le faitd’opérer
à des
pressions
discontinuesaugmente
lesrisques d’explosion
desjoints.
La vitesse de montée enpression
est de 1 kbar par minute. Il est
important
de contrôler latempérature pendant
la durée desexpériences.
Eneffet, l’énergie
decompression,
ainsi que les frotte- ments internes des matériaux constituant lesjoints
etla
cellule, provoquent
des variations detempérature.
Ces variations ont été mesurées à l’aide d’un thermo-
couple placé
dans leliquide
à laplace
de l’échantillonau cours d’un essai où la vitesse de montée en
pression
était
identique
à celle desexpériences proprement
dites.On a observé que,
pendant
lespremiers kilobars,
latempérature
s’élève dequelques degrés, puis qu’elle
diminue et tend à se stabiliser. Dans l’intervalle
(1) Elément bifilaire de type thermocoax-Sodern Industrie.
20-60
kbar,
elle diminue linéairement de0, 5 OC.
Tous nos résultats ont été
corrigés
defaçon
à tenircompte
de cet effet.3. Résultats. - Outre le nickel pur, on a étudié les
alliages
suivants :Le
nickel,
depureté
4N, provient
des Etablisse-ments
Johnson-Matthey.
Lesalliages
de concentra-tion inférieure à 1
%
ont étéfabriqués
àpartir
denickel
purifié
par fusion de zone et de métaux purs en provenance des EtablissementsKoch-Light.
Les autresalliages
ont étépréparés
dans un four à inductiondans un creuset d’alumine sous
atmosphère d’argon.
Tous les
alliages
ont subi un recuitd’homogénéisation
sous vide secondaire
pendant
20 heures(2).
NICKEL. - La
figure
2représente
la variation de la résistance R du nickel en fonction de lapression
P.Celle-ci est linéaire entre 20 et 60 kbar. Nous n’avons pas tenu
compte
de la variation de R entre 0 et 20kbar,
car il n’existe pas dans cette
région
de métaux étalonsd’emploi
commode pour étalonner notreappareil.
De
plus,
l’élévation de latempérature
au début de lacompression
n’est pasreproductible.
La valeur de la résistanceRo
àpression
nulle est déterminée parFie. 2. - Variation de la résistance du nickej en fonction de la
pression.
extrapolation
de la droite R= f (P).
L’écart(infé-
rieur à 1
%)
entre cette valeur et celle de la résistance mesurée àpression nulle,
vient de ce que latempéra-
ture avant la
compression
estlégèrement
inférieureà la
température
moyennequi
s’établit dans la cellule àpartir
de 20 kbar.(2) La plupart des alliages proviennent du Laboratoire de Physique des Solides d’Orsay, où ils ont été étudiés à pression atmosphérique par A. Fert [6].
La valeur du coefficient
est obtenue avec une
précision
d’environ 8%, compte
tenu des erreurs sur la
pression,
latempérature
et larésistance :
Le coefficients de
pression
de la résistivité oc, se déduit aisément de aR et de lacompressibilité
par la relation
D’après [10],
on a :En
négligeant
le terme linéaire enP,
cequi
introduitune erreur sur
a p
inférieure à 7°joo
à 50kbar,
onobtient :
A notre
connaissance,
les seules mesures compara- bles auxprécédentes
sont celles de P. W.Bridgman.
Elles ont été effectuées en milieu compresseur
liquide
dans un
appareil
àpiston cylindrique jusqu’à
30 kbar[11],
et en milieu compresseursolide,
dans unappareil
à enclumes
planes permettant
d’atteindre enprincipe
100 kbar
[12]. Bridgman
a obtenu des résultatsdifférents dans les deux cas et a dû utiliser des facteurs correctifs
(de
l’ordre de0,8)
pourajuster
les secondsrésultats aux
premiers
entre 0 et 30 kbar. Dans cetintervalle,
il a observé une variation de la résistance linéaire à 2% près,
avec unepente
moyenne de-
1,75
x10-3 kbar-1.
Selon cet auteur, au-dessusde 30
kbar,
la résistance diminuerait moinsrapide-
ment
qu’à
bassepression. Cependant,
si on tientcompte
duréajustement
de l’échelle despressions
dans cette
région [13],
et si l’oncorrige
ces résultats enfonction des nouvelles valeurs des
points fixes,
ontrouve que la variation de la résistance s’accélère au
contraire à très haute
pression,
maisqu’elle
se rac-corde mal avec les résultats obtenus en milieu
hydro- statique. D’après
nos mesures, ilapparaît
que ladécroissance linéaire de la résistance se
poursuit jusqu’à
60 kbar. Lapente
de la droite R =f(P)
diffère de 10
%
de celle obtenue parBridgman
enmilieu
hydrostatique,
cequi correspond
à peuprès
aux marges d’erreurs.
ALLIAGES. - Tous les
alliages
étudiésprésentent également
une variation linéaire de la résistance élec-trique
avec lapression (Fig. 3).
Cesalliages
étant trèsdilués,
nous avons considéré que leurcompressibilité
était
égale
à celle du nickel pur. Les valeurs de (IR et de cxp sont réunies dans le tableau I.A
partir
de la résistivité desalliages
p et celle du nickel pur pNi, on a déduit celle de la résistivité rési-FIG. 3. - Variation relative de la résistance des alliages de
nickel en fonction de la pression.
TABLEAU 1
444
TABLEAU II
duelle
apparente
à 300OK,
p,(pI
= p -PNJ.
Letableau II donne les valeurs de PI à
pression atmosphé- rique (po)
et à 50 kbar(p5o).
On remarque que
lorsque
la résistivité résiduelleapparente
à lapression atmosphérique
est faibledevant la résistivité du nickel pur
(7,045 gQ
xcm),
lavaleur de
P50
n’est pas obtenue avec uneprécision
suffisante pour
qu’on puisse
en déduire le sens de variation de pl avec lapression.
Par contre, ilapparaît
que pour
l’alliage NiCr,
p, diminue de4 %
entre 0et 50 kbar tandis que pour
l’alliage NiMn,
p,augmente
de 5%.
Nous nous borneronsdonc,
dans la discus- sionqui suit,
à considérer le cas de ces deuxalliages.
4. Discussion. - Il
importe
derappeler
tout d’abordque dans les métaux de transition et leurs
alliages,
lesbandes de conduction
s i
ets 1
de résistivité respec- tivep 1
etp 1
conduisent le courant enparallèle
etsont
couplées
par des processus de diffusion des élec- trons avec retournement despin [14].
On admetgéné-
ralement la validité de la loi de Matthiessen pour chacun des courants a
(u
=J, 1) :
Pu = POu + PNiu.Dans cette
expression,
POu est la résistivité résiduelle de la bande Su due auximpuretés
et pN;6 est la résisti- vité du nickel pur. La loi de Matthiessen n’estplus
valable pour le courant
total,
et la résistivité résiduelleapparente
pl = p - PNi nedépend
pasuniquement
dela résistivité résiduelle
mais
également
descourants i et J,
du nickel pur. Il n’existe pasd’expression mathématique
de pl, sauf dans des cas trèsparticuliers,
et on ne connaît pasnon
plus
les variations de chacun des courants avec lapression.
Il est donc nécessaire de faire certaineshypo-
thèses. Dans ce
qui suit,
nous supposerons que la variation de pi avec lapression
est peu différente de cellede po.
Poa est due à la diffusion des électrons s, vers les états
da
desimpuretés.
Le nickelayant
unebande T pleine
et unebande! partiellement occupée,
seulesles diffusions s
1-d 1
sontpossibles. p, 1 s’exprime
enfonction de la
charge déplacée. Z 1 (EF)
dans labande
1,
sur le site del’impureté,
par lepotentiel perturbateur
V1.
po1 est
donnée par la relation(1) :
avec
où
n,(E)
est la densité d’états de la banded, F(E)
satransformée de
Hilbert,
etEF
le niveau de Fermi.Lorsque
lepotentiel perturbateur V
est trèsrépulsif (cas
duNiCr)
des états liéspeuvent
être extraits de la banded i
etrejetés
au-dessus du niveau de Fermi.Ces états liés entrent alors en résonance avec les états s
de même
énergie,
et de cefait,
sontélargis.
Cecientraîne une forte diffusion s-d
qui
se traduit par une résistivité résiduelleimportante.
Dans ce cas, on a[15] :
la
position
du niveau liéEL
étant donnée parl’équation
et 2 d étant la
largeur
du niveau lié.Dans ce
qui suit,
on a recherchéparmi
les variationssous
pression
des différentsparamètres
entrant dansles formules
(1)
et(3)
cellesqui
sontsusceptibles d’expliquer
le sens de variation de posupposé égal
àcelui de pI, sachant que la diminution de volume v
fait varier la densité
d’états, l’énergie
deFermi,
lesénergies d’échange
et de Coulomb.On a utilisé un modèle
simple
de bandeparabolique d’équation :
La diminution de la distance
interatomique
entraînel’élargissement
des bandes d. Si on supposequ’elles
se déforment uniformément par
rapport
à leur centrerespectif
et que lacompression
ne modifie pas le nombre d’étatsoccupés,
ledéplacement
relatif duniveau de Fermi doit être
égal
à la variation de lalargeur
W des bandes[17],
c’est-à-dire que :CAS Du NiMn. - Le
potentiel V 1
estrépulsif (Y J,
>0),
par contreV 1
est attractif(V i 0) [16].
La totalité de l’écran est donc constituée d’électrons
d 1 qui
sontrepoussés
de la banded ,[,
la banded 1 restant
pleine.
Ceciexplique
quepo 1
est très faible devant po1.
Etant donné que la variation de la résistivité est linéaire
jusqu’à
60kbar,
il semble que l’effet de lapression
nepuisse changer
lessignes de V i
et V1.
Sila bande
d i
restepleine
souspression, po 1
ne doitpas être
modifiée,
et parconséquent,
nous n’étudierons quep. 1
donnée parl’éq. (1).
En différentiant
(1)
parrapport
au volume v, on obtient :Examinons le
signe
des différents termes de(7), kF
estinversement
proportionnel
à la distanceinteratomique,
donc :
D’après (5)
et(6),
la densité d’états au niveau de Fermi diminue :D’autre
part,
dans le modèleparabolique
que nousavons utilisé
et
d’après (6) :
A
partir
de(9)
et(11), l’expression (7)
sesimplifie
et devient :
Comme il n’existe pas d’état lié dans la
bande 1,
leterme 5 - V
1 F(Ep)
estpositif.
Dans
l’hypothèse
d’une surface de Fermisphérique
pour le
nickel,
on a :On
peut
évaluer(13)
àpartir
du coefficient decompressibilité
du nickel. A 50kbar,
on obtient :Si le sens de variation de
p, 1
est le même que celui de pI, ilapparaît d’après (12)
et(14)
que lepotentiel perturbateur V 1
doitaugmenter
dans l’intervalle depression considéré,
deplus
de6
CAS DU NiCr. - A
pression atmosphérique,
lepotentiel perturbateur,
associé auximpuretés
dechrome,
est suffisammentrépulsif
pour extraire un état lié au-dessus du niveau deFermi,
les électronsd 1
étant
rejetés
enpartie
dans la bandeJ,.
Dans ce cas,on a V i > 0 et V 1 0 [16].
La résistivité de la
bande T
est donnée par(3).
Endifférentiant
(3)
parrapport à v,
on obtient :Dans
l’hypothèse
où la variationde pi
observéeexpérimentalement
est due enmajeure partie
à poJ,
et la diminution relative de po
i
est dequelques %
dans l’intervalle 0-50 kbar. La variation relative de
kF
dans cet intervalle de
pression
étant de 3%0’
lavariation du deuxième terme est peu différente de celle de po
T.
446
La
position
du niveau liéEL
est donnée par(4).
Endifférentiant cette
expression
parrapport à v,
on a :Plusieurs auteurs ont déduit de mesures à
pression atmosphérique
les valeurs deEL - EF,
11 etvi.
Pourile NiCr, EL - EF
et d sont de l’ordre du dizièmed’un:eVet
Vi
de 4 eV[16].
Dans les métaux de
transition,
lalargeur (2 W)
dela bande d est
comprise
entre 4 et 6 eV. Pour lenickel,
la distance entre le niveau de Fermi et le sommet de
labande
d est d’environ0,2
eV. Parconséquent,
on a :A
partir
de(16)
et(17),
on obtient uneexpression
de la forme :
Si
EL - EF
estcompris
entre0,1
eV et 1eV,
A variede -
0,4
à 0 et de 0 à -0,6
et B de 0 à0,2. L’augmen-
tation de la
largeur
de la bande d souspression (6 0/00
à 50kbar)
entraîne donc la diminution de la distanceEL - EF,
à moinsqu’une augmentation
dev T
vienne compenser cet
effet,
cequi
est peuprobable.
Connaissant l’intervalle de variation
possible
ded(EL - EF)/dv et
sachant que(a étant, d’après l’expérience,
de l’ordre dequelques pour-cent),
onpeut
déduire un ordre degrandeur
de A.Les calculs montrent que pour a = 2
%,
d estcompris
entre
0,3
et0,5
eV et entre0,4
et 1 eV pour a = 1%.
Ces valeurs sont
plus
élevées que celles admisesjusqu’à présent.
5. Conclusion. - Des mesures effectuées en milieu compresseur fluide entre 0 et 60 kbar ont montré que la résistivité
électrique
du nickel et de sixalliages
àbase de nickel est une fonction linéaire de la
pression
dans cet intervalle. Pour le
nickel,
les résultats sont enaccord satisfaisant avec ceux obtenus par
Bridgman
en milieu fluide
jusqu’à
30 kbar et diffèrent notable-ment des données de cet auteur obtenues en milieu solide à des
pressions supérieures.
L’écart observé dans ce cas est attribué à l’influence des déformations de l’échantillon dans ce milieu.Les variations de résistivité des
alliages
diffèrent peu de celles du nickel pur. Dans le cas desalliages
NiCret
NiMn,
uneinterprétation
des résultats a pu être tentée àpartir
d’un modèlethéorique simplifié.
Al’aide de ce
modèle,
etmoyennant
certaineshypo- thèses,
on a évalué pour le NiCr l’ordre degrandeur
de la
largeur
du niveau lié virtuelsusceptible d’expli-
quer la
petitesse
des effets obtenus souspression.
Onest alors conduit à admettre que la
largeur
du niveaulié virtuel est de l’ordre de
plusieurs
dizièmes d’eV.Remerciements. - Nous tenons à remercier M. A. Fert
(Laboratoire
dePhysique
desSolides, Orsay) qui
nous a fourni laplupart
desalliages
étudiéset nous a
communiqué
les résultats de ses mesures de résistivité àpression atmosphérique.
Nousexprimons
notre
gratitude
à Mme G.Bocquillon
et à M. J. M.Léger (Laboratoire
des HautesPressions, Bellevue)
pour leursprécieux
conseils lors de l’élaboration de la méthodeexpérimentale.
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