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Structure électronique des alliages à base de nickel et de cobalt - Application à l'interprétation des mesures de résonance magnétique nucléaire dans les alliages ferromagnétiques

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HAL Id: jpa-00236674

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236674

Submitted on 1 Jan 1962

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Structure électronique des alliages à base de nickel et de cobalt - Application à l’interprétation des mesures de

résonance magnétique nucléaire dans les alliages ferromagnétiques

F. Gautier

To cite this version:

F. Gautier. Structure électronique des alliages à base de nickel et de cobalt - Application à l’interprétation des mesures de résonance magnétique nucléaire dans les alliages ferromagnétiques.

J. Phys. Radium, 1962, 23 (10), pp.738-744. �10.1051/jphysrad:019620023010073800�. �jpa-00236674�

(2)

STRUCTURE ÉLECTRONIQUE DES ALLIAGES A BASE DE NICKEL ET DE COBALT

Application à l’interprétation des mesures de résonance magnétique nucléaire dans les alliages ferromagnétiques

Par F. GAUTIER (*),

Résumé. - On calcule la variation de densité électronique 039403C1(r) dans la bande d du nickel ou

de cobalt produite par un atome d’impureté. On adopte un modèle de bandes déduit des calculs de liaisons fortes pour le nickel à l’aide d’un développement pour des vecteurs d’onde proches du

haut de bande ; on trouve que 039403C1(r) est localisée dans les plans atomiques !(100), (010) et (001) qui contiennent l’atome d’impureté ; elle oscille pour les distances r croissantes avec une ampli-

tude décroissant en r20142.

Dans les alliages ferromagnétiques il en découle l’existence de moments magnétiques de signe

alterné. Cet effet produit une singularité dans le facteur de forme de diffusion magnétique des

neutrons. La singularité observée dans les alliages de Ni Fe serait due en partie à cet effet.

Les moments magnétiques d de signe alterné créent autour de l’impureté une distribution des

champs effectifs au niveau des noyaux de la matrice. On examine les résultats expérimentaux de

résonance nucléaire et on les compare avec la théorie précédente dans le cas des alliages à base de

cobalt en supposant la proportionnalité du champ effectif et de la polarisation de spin ; on explique ainsi l’existence de satellites éloignés du centre de la raie de résonance magnétique.

Abstract. 2014 The change 039403C1(r) in electronic density produced in the d band of nickel or cobalt

by an impurity atom is computed. The structure assumed for the d bands of pure metals is deduced from tight binding computations by a development in the wave vector near to the top

of the bands. 039403C1(r) is found to be highly anisotropic ; it is localised on the (100), (010) and (001)

atomic planes which contain the impurity atom, and oscillates with increasing distance r with an amplitude decreasing as r20142.

In ferromagnetic alloys, this change in electronic density produces a long range magnetic moment

of sign alternating with increasing distance. This effect should produce a singularity in the magne- tic form factor for neutron scattering; the singularity actually observed in NiFe alloys might be due

in part to this effect.

These changes in d magnetic moments affect the effective fields measured in the matrix ; we

suppose that the magnetic moment of an atom and its effective field are proportional and we

find theoretical effective fields which are of the same order of magnitude as expérimental data

from nuclear magnetic resonance.

PHYSIQUE 23, 1962,

1. Introduction. - On se propose d’appliquer

ici un calcul de structu e électronique des impu-

retés dans le nickel à l’intei p. étation des satellites de i ésonance magnétique nucléah e dans les alliages

f eri omagnétiques.

Le po, oblè.Lüe de la structure électronique des impul etés dans les métaux est complètement i ésolu

en principe [1] à partir de la connaissance des fonc- tions d’onde et ielation de dispersion des rnétaux purs. En pratique, notie mauvaise connaissance de la structur e électronique des métaux purs et aussi la conpiication de cette de:nièie, nécessite

pour qu’on puisse poursuivie les calculs le choix de modèles si,j ples de structure de bandes des rrétaux purs. On développe donc dans le paragraphe II.1 un

modèle simple ae str ucture de bandes à partir des hypothèses du calcul des liaisons fortes de Flet- chei [2] en ti alitant sépar éa ent bande d et bande s

et en développant les relations de dispersion par rapport aux vecteurs d’onde à partir du haut de

bande.

A partir de ce modèle on développe dans les

(*) Service de Physique des Solides, Faculté des Sciences

d’Orsay, B. P. 11, Seine-et-Oise, France.

paragraphes II.2 et III un calcul simple donnant

dans l’hypothèse d’un potentiel perturbateur loca-

lisé la fonction d’onde et la répartition électronique spatiale autour de l’impui eté.

On tiouve que cette dernière est très anisotrope

et localisée au voisinage des plans (100), (010) et (001) passant par l’i-npui eté. A grande distance de l’impui eté elle oscille pour les distances r crois- santes avec une amplitude décroissant en 1-2. Ces oscillations sont de caractère très général et

Blandin [3], et Koster [5] ont lié de manière géné-

rale le comporte nent asymptotique à la forme de la suif ace de Fermi.

Dans le nickel ferromagnétique, ce changement

de densité électi onique pi oduit un moment magné- tique de signe altei pou i- les distances r croissantes Il s’ensuit une singularité d’ordi e électi onique dans

la section efficace de diffusion magnétique des

neutrons par des alliages désordonnés à base de nickel. La singularité observée expérimentalement

dans les alliages Ni Fe pourrait être due à cet

effet [6].

Dans le paragr aphe IV on essaie d’interpréter les

satellites de résonance magnétique nucléaire ; on

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023010073800

(3)

739 suppose que le champ effectif au niveau des noyaux

est dû principalement à la polarisation des couches s internes par les électrons d. La distribution des

champs hyperfins au voisinage des impuretés d’une

matrice métallique n’est donc que le reflet de la distribution des électrons d calculée dans les para-

graphes II et III. Seules jusqu’à présent, des me-

sures ont été faites dans les alliages à base de Co ;

on étend notre modèle dans ce cas et on montre que cette hypothèse rend plus facilement compte

des expériences que l’hypothèse d’interaction dipo-

laire entre premiers voisins d’une impureté [7]. On explique ainsi notamment l’existence de satellites

éloignés du centre de la raie.

II.1. Modèle de structure de bandes des électrons du nickel. - Le modèle choisi pour discuter les

propriétés liées à la structure électronique des impuretés dans le nickel est fondé sur les hypo-

thèses suivantes :

a) On traite séparément les électrons d des élec-

trons s ; cette hypothèse courante’ est basée sur le fait que les bandes d ne sont perturbées par la pré-

sence de la bande s que dans de petites régions de l’espace réciproque, en général et loin du niveau de

Fermi ; d’autre part, par suite de la grande densité

d’états d par rapport à la densité d’états s, seuls

pratiquement les électrons d participent à l’écran

de la charge d’impureté.

bj On déduit notre modèle du calcul de liaisons fortes de Fletcher [2] à l’aide d’un développement

pour des vecteurs d’onde proches du haut de la bande : comptant les vecteurs d’onde R à partir du

haut de la bande, on suppose qu’un développement

du deuxième ordre par rapport à R est valable jusqu’au niveau de Fermi.

Avant de discuter rapidement la validité de cette

FIG. 1a. - (A gauche) section par le plan kx = 0.

FIG. 1b. - Section par le plan kz = 27ria.

FIG. 1. - On a représenté (à droite) les surfaces d’énergie

constante correspondant à notre modèle en comparaison

avec les surfaces obtenues par Fletcher. ,

dernière approximation, on décrit les résultats de

ce calcul [6] qui constituent la base de notre modèle.

(i) Les surfaces d’énergie constante sont des

cylindres ayant pour axes les diagonales des faces

carrées de la zone de Brillouin ( fcg. 1) ; le haut de

bande est constitué par ces diagonales.

(ii) La loi de dispersion E(k) = E est donnée par

une variation parabolique du rayon fl des cylindres

en fonction de l’énergie.

E est l’énergie comptée à partir du haut de la bande ; A est une. constante dépendant des inté- grales de recouvrement du potentiel [6].

(iii) La fonction d’onde b(k,. r) est en général:

une combinaison linéaire des cinq orbitales d, 03A6

centrées sur chacun des sites du réseau Rx

Ici pour un vecteur d’onde k situé sur un des

cylindres b(k, r) est fonction d’une seule orbitale d,

les autres coefficients s’annulant.

Ainsi aux cylindres d’axes parallèles à la direc- tion [010] est associée une fonction d’onde

(D2(r) est l’orbitale atomique

et N est une constante qui normalise la fonction d’onde dans l’unité de volume. Dans l’hypothèse

des liaisons fortes N = 03A9-1.

L’ensemble des résultats (i), (ii), (iii) trouvés

dans la limite E - 0 constitue les hypothèses de

notre modèle.

La validité de l’approximation (b) réside dans le

caractère dominant de symétrie de la surface de Fermi ; les calculs de Fletcher [2] montrent que même loin du haut de bande, les surfaces d’énergie

constante présentent une symétrie cylindrique.

Dans notre modèle les différents cylindres s’inter-

sectent ( fcg. 1), ce qui d’après les résultats généraux

de la théorie des bandes ne saurait avoir lieu que pour un potentiel particulier ; les déviations par rapport aux cylindres sont conséquence de ce fait.

De plus, puisque la répartition électronique due

à une impureté est un reflet de la surface de Fermi du métal pur, au moins à grande distance, notre

modèle doit préserver les caractères de symétrie de

la distribution électronique.

On fixe le rayon de Fermi Jqp correspondant au nickel ferromagnétique, en exigeant que comme d’habitude, on ait 0,6 trous par atome. On trouve alors :

a est le paramètre du réseau cubique à faces cen-

trées du nickel.

(4)

740

II.2. Fonction d’onde perturbée. - On présente

dans ce paragraphe une méthode simplifiée d’ob-

tention de la fonction d’onde perturbée par l’impu-

reté. Cette méthode est analogue à la méthode de Slater et Koster [1] développée par Clogston [9]

dans le cas particulier d’une surface de Fermi sphé- rique et d’un potentiel localisé. Un traitement plus rigoureux et plus complet sera donné ailleurs [10].

Nous nous servons du formalisme issu du théo- rème de Wannier [11], on reporte la complexité

entraînée par le potentiel de réseau VR(r) dans la

considération de quasi particules libres de " masses

effectives " données simplement par la relation de

dispersion E(k). On diffuse ensuite ces particules

par un potentiel Vp(r) selon la méthode classique

de Frieael [12] ; on utilise ici une approximation opposée à celle qui est utilisée par l’étude des impu-

retés dans les semi-conducteurs [13] : par suite de la grande densité d’états d, on suppose le potentiel

localisé et ne débordant pas de la cellule contenant

l’impureté.

, Dans une première partie, on prend des fonctions

d’onde du nickel pur satisfaisant à des conditions

aux limites adaptées à la symétrie du problème ; on

obtient dans la limite d’un cristal infini une densité

électronique dans le nickel pur égale à celle que l’on obtient à l’aide des conditions aux limites de Born Von Karman. Dans la seconde partie II.2b on

trouve la fonction d’onde du problème perturbé en

vue d’obtenir la densité électronique d dans un alliage à base de nickel.

II.2a. Densité électronique du nickel pur. - On traite séparément chacune des bandes corres-

pondant aux trois valeurs de l’indice n (cf. for-

mule (2-3)) ; les densités électroniques de chacune

de ces bandes s’ajoutent simplement. On sépare la partie périodique de la fonction d’onde en écrivant :

dans cette formule u, (r, - iv) est l’opérateur

obtenu en remplaçant dans la partie périodique de

la fonction de Bloch, le vecteur d’onde k par l’opé-

rateur - iV ; la solution ~(r) est alors solution de l’équation de Wannier non perturbée.

En (-- iV) est l’opérateur obtenu en remplaçant

dans la relation de dispersion k par l’opérateur

- iV . .

Une solution de l’équation (2-5) satisfaisant aux

conditions de Born von Karman est évidemment

une onde plane.

Dans le cas particulier du nickel si on considère

les trous d appartenant à la bande 3 (cylindres

d’axes parallèles à [001], l’équation de Wannier

s’écrit d’après (2-1).

Pour calculer la densité électronique, il suffit de la calculer dans la cellule centrale et de la répéter

ensuite périodiquement. D’après les hypothèses du

calcul des liaisons fortes.

de sorte qu’on n’a besoin de la fonction yo qu’aux

sites du réseau. Enfin l’équation (2-6) rend indé- pendants les mouvements électroniques dans les

différents plans parallèles à kx k,,. On peut ainsi se

ramener à un problème à deux dimensions et cal- culer la densité associée à la fonction ç°(r) r appar- tenant au plan kx k,.

La seule solution stationnaire de l’équation à

deux dimensions (2-6- et ne donnant pas de contri- bution nulle dans la cellule centrale à la densité

électronique est la fonction de Bessel d’ordre 0, J o(:Rr) ; en effet Jn(0) = 03B4n. et les fonctions de

Neumann Nn(flr) sont interdites parce qu’elles

sont infinies à l’origine.

On enferme le gaz électronique à deux dimen- sions dans un cercle de rayon 1 grand par rapport

aux distances interatomiques et on impose comme

nouvelles conditions aux limites la nullité de la fonction d’onde sur ce grand cercle. D’après la

forme asymptotique des fonctions de Bessel deux états de iq voisins sont séparés par

On normalise l’orbitale dans le grand cercle.

On remplace la somme discrète par une intégrale

et la fonction de Bessel par sa forme asymptotique,

ce. qui est justifié dans la mesure où 1 » a.

Donc

Comme entre les énergies E et E + dE, il y a

y 1

d’après (2-8)

-03A3 X -dE

états la densité élec-

703C0 AR

tronique dans la cellule centrale par unité d’énergie

est d’après (2-7)

On trouve la même densité électronique qu’à

l’aide des fonctions de Bloch puisqu’un calcul simple donne pour la densité d’états par unité

d’énergie et de volume et pour une seule bande

On retrouve en passant comme il est normal

(5)

741

d’après le théorème de von Laüe [14] que tant

que :E » a, c’est-à-dire dans la mesure (2-10)

est justifiée la densité électronique est indépen-

dante des conditions aux limites

II.2b. Fonction d’onde perturbée. - Ce sont les

orbitales précédentes que nous allons perturber

par le potentiel Vp(r). Dans la suite on fait les

deux hypothèses suivantes

Cette hypothèse est justifiée par les symétries

différentes des fonctions d’onde atomique et revient

à prendre un potentiel de symétrie sphérique ; il en

résulte comme on le voit facilement à l’aide des

équations de Slater et Koster [1] qu’il n’y a pas de couplage entre bandes ; on montre alors que, si on écrit la fonction d’onde du problème perturbé

l’équation de Wannier du problème perturbé

s’écrit [10], [3].

Fpn(r) est un potentiel effectif localisé, satisfaisant à la relation

b) On suppose que le potentiel ne déborde pas la cellule de l’impureté ; il suffit alors de considérer

la diffusion des électrons par un potentiel carré indépendant de n par raison de symétrie.

rs est le rayon de la sphère atomique.

Seuls les cellules centrées sur chacun des plans (100), (010) et (001) passant par l’irppureté ont alors

une variation de densité électronique d non nulle.

Puisqu’on peut traiter chacune des bandes sépa-

rément d’après (a), on se ramène encore à un pro-

blème à deux dimensions. Dans le plan kz kv la

fonction d’onde qp(r) perturbée à la forme

D’après le théorème de von Lafie [14] le coef-

ficient ao(3t) doit être le même ici que dans le pro- blème non perturbé (cf. 2-11).

On obtient les déphasages et la fonction a(3t) en exprimant la continuité de la fonction d’onde cp(r)

et de sa dérivée logarithmique pour r = rs. Notons

qu’il suffit de considérer un seul déphasage puisque

les autres fonctions J.(:Rr) correspondent à une

densité nulle dans la cellule où le potentiel pertur- bateur ne_l’est pas, A l’aide de la matrice dépha-

sage [3] on montre facilement [10] dans le forma-

lisme de Slater et Koster et en adoptant un point

de vue analogue à celui de Clogston [9] que d’une manière générale, quelle que soit la forme de la surface de Fermi, dans les hypothèses (a), (b), il

existe un seul déphasage donné par des formules

analogues à celles de Clogston.

On détermine enfin de manière self consistente la

profondeur du potentiel V 0 à l’aide de la règle de

somme de Friedel [12].

Z est la différence de charge entre l’impureté et la matrice ; le signe provient du fait qu’ici on consi-

dère des trous et non des électrons.

III. ’Variation de densité électronique ; forme asymptotique ; anomalie du facteur de f orme de diffusion magnétique des neutrons. -Dans le para-

graqhe III.a, on examine les caractéristiques essen-

tielles de la densité électronique et dans le para-

graphe III.b on examine rapidement les consé-

quences du comportement oscillatoire de la fonction d’onde sur la diffusion magnétique des neutrons.

III.a. VARIATION DE LA DENSITÉ ÉLECTRO- NIQUE. - D’après la discussion précédente la den-

sité électronique est fortement anisotrope et est la

somme des variations de densité introduites par chacune des bandes, ces dernières étant égales par raison de symétrie. La variation de densité inté- grée dans toute la bande s’écrit pour r appartenant

à la cellule CI du plan 03C0n centrée sur RI

Rappelons que c’est une densité de trous. La forme asymptotique s’obtient facilement en rem-

plaçant Jo et No par leurs formes asymptotiques quand r » a

L’amplitude des oscillations de densité décroit dans chacun des plans avec la distance r en r-2 ; le

nombre d’ondes des oscillations est 2RF RF est le rayon des cylindres décrivant la surface de Fermi.

Les résultats obtenus sont compatibles avec une interprétation semi-classique (gaz de trous dont

une des masses effectives est infinie), ce qui est

normal puisqu’on fait un développement de la rela-

tion de dispersion jusqu’au deuxième ordre,

(6)

III.b) CONSÉQUENCES DE LA FORME ASYMPTO-

TIQUE DE LA DISTRIBUTION ÉLECTRONIQUE SUR LE

FACTEUR DE FORME DE DIFFUSION DES NEUTRONS.

--La diffusion des neutrons par un alliage ferro- magnétique résulte du couplage des neutrons d’une part avec les noyaux (diffusion nucléaire), d’autre part avec les électrons (diffusion magnétique).

Dans le cas d’alliages à base de nickel, les électrons d sont à la base de la diffusion magnétique ; dans le

modèle des bandes des alliages ferromagné- tiques [30] chaque impureté introduit des oscil- lations de spin auxquelles les neutrons sont sen- sibles. Dans un alliage dilué chaque impureté dif-

fuse indépendamment et si le désordre est parfait

une formule analogue à la formule de von Lane [20]

est valable. La section efficace de désordre dans la direction du vecteur de diffusion s est donnée

par [19]

dans le cas de neutrons incidents non polarisés

tombant sur un alliage ferromagnétique sans aiman

tation macroscopique. Dans cette formule y est le moment magnétique du neutron en magnéton nu-

cléaire ro le rayon classique de l’électron et S le

spin électronique. Les oscillations à grande dis-

tance de nombre d’onde 2,qF entraînent un point singulier plus ou moins marqué pour isi - 2RF du

facteur de forme de diffusion magnétique.

Ainsi aux effets éventuels de l’ordre sur .le fac- teur de structure se superpose une singularité pure- ment électronique. q La dépendance dependence de de da (s) parp

rapport à 8 n’est pas la même selon que l’on consi- dère la diffusion magnétique ou la diffusion nucléaire.

De tels écarts ont été observés par Collins, Jones

et’ Lowde [18] dans les alliages Ni Fe ; de plus

dans leurs mesures comme dans celles de Shull [16]

la diffusion magnétique présente une anomalie pour

un angle de diffusion situé entre 100 et 200 prati-

FIG. 2a. - Section efficace de diffusion magnétique.

FIG. 2b. ---- Section efficace de diffusion magnétique (mesures d’après [8]).

quement indépendante de la concentration et du traitement thermique. Ainsi un ordre local ne saurait expliquer le phénomène dans son ensemble.

La singularité électronique a lieu pour s -2ilp

c’est-à-dire pour un angle de diffusion 20 £i 13°.

On a calculé [6] dans une hypothèse très simple le type de singularité obtenu (fig. 2) ; l’accord avec l’expérience n’est pas très bon mais cela n’est pas étonnant vu les approximations grossières que l’on

a faites.

IV Interprétation des satellites de résonance

magnétique dans les alliages ferromagnétiques. Cas

des alliages à base de nickel et de cobalt. --- Le facteur de diffusion magnétique donne des rensei- gnements sur le comportement asymptotique de la

distribution électronique ; les expériences de réso-

nance magnétique (R. M. N.) dans les alliages ferromagnétiques, par la mesure des champs locaux

vus par les noyaux, donnent des renseignements

sur la répartition électronique au voisinage des impuretés et sur les sites même des impuretés. Cette

mesure est particulièrement précise dans les ferro-

magnétiques par suite des intensités de raies extrê- mement fortes [29].

Dans la suite on s’intéresse uniquement aux

satellites de résonance du métal de la matrice dans des alliages très dilués. Dans le paragraphe IV.a, on

donne le principe de l’interprétation de ces satel-

lites et dans le paragraphe IV. b on discute les résul-

tats obtenus en comparant notre interprétation et

celle de Portis et Kanamori [7].

IV.a) INTERPRÉTATION DES SATELLITES DE RÉSO-

NANCE NUCLÉAIRE DANS LES ALLIAGES FERRO-

MAGNÉTIQUES. - Le champ interne vu par les noyaux [23] est aux interactions de contact avec

les électrons 4s et avec les électrons s des couches internes. Les contributions des électrons 4s (polari-

sation par les électrons 3d, mélanges 3d -4s) pro- duisent un champ parallèle à l’aimantation. Les électrons. 3d produisent une polarisation des

couches internes de sorte que la densité des élec- trons de spin + est différente de celle de spin -;

la contribution correspondante au champ effectif

est du sens à l’aimantation. Les expériences d’effet

Mossbauer dans le fer [24] et dans certains alliages

à base de fer ont montré que le champ effectif au

niveau des noyaux de fer était en sens opposé à l’aimantation ; la contribution de la polarisation

des couches internes est donc bien supérieure à celle

des couches 4s [25], [26] ; on suppose dans la suite que le champ effectif est proportionnel à la valeur moyenne du spin d sur le site considéré

Il s’agit d’une approximation grossière ; cepen-

dant expérimentalement, cette relation est au moins qualitativement valable ponr nn certain nombre

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