HAL Id: jpa-00236645
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236645
Submitted on 1 Jan 1962
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Structure électronique des alliages dilués
E. Daniel
To cite this version:
E. Daniel. Structure électronique des alliages dilués. J. Phys. Radium, 1962, 23 (10), pp.602-606.
�10.1051/jphysrad:019620023010060200�. �jpa-00236645�
602.
STRUCTURE ÉLECTRONIQUE DES ALLIAGES DILUÉS Par E. DANIEL,
Institut de Physique, Strasbourg.
Résumé. - On décrit d’abord les phénomènes de polarisation et les oscillations de densité élec-
tronique qui accompagnent la formation d’un écran autour d’une charge ponctuelle introduite
dans
ungaz d’électrons libres. On indique ensuite comment
cesrésultats
setransposent dans le cas des solutions solides métalliques réelles. On considère finalement les effets d’anisotropie lié
à la structure de la bande de conductibilité du métal.
Abstract.
2014The screening effect and long-range oscillations of electronic density
arefirst described
for
apoint charge in
afree electron gas. The results
arethen transposed to the
caseof real metallic
solid solutions. Finally, anisotropy effects linked to the structure of the conduction band in the metal are considered.
PHYSIQUE
TOME23.
OCTOBRE1962,
Introduction. -Les métaux et les alliages métal- liques se caractérisent par l’existence d’une bande de conductibilité peuplée d’électrons plus ou moins
libres. On arrive à bien décrire les propriétés élec- troniques des métaux purs en traitant ces électrons de conductibilité comme des particules indépen-
dantes soumises à un potentiel périodique dans le
cristal. Quand on dissout un atome étranger dans
un métal, pour former un alliage, on perturbe la
structure électronique de ce métal. Cette pertur-
bation comporte deux aspects essentiels : loca-
lement, les électrons se réarrangent de façon à for-
. mer un écran à la charge ionique supplémentaire de l’impureté ; ce réarrangement introduit des dépha-
sages dans les fonctions d’onde, ce qui a pour effet de produire des oscillations de densité électronique
sensibles à distance relativement grande de l’atome
dissous. Expérimentalement, ces oscillations se tra- duisent de façon remarquable dans la résonance
magnétique nucléaire du métal ; elles peuvent d’autre part être à l’origine d’interactions indi-
rectes entre atomes dissous.
Dans la première partie de cet exposé, nous mon-
trons quels sont les caractères essentiels de la struc- ture électronique perturbée en considérant un
schéma simple dans lequel les électrons de conduc- tibilité du métal sont assimilés à un gaz d’électrons libres et l’impureté dissoute à une charge ponc- tuelle. Nous étudions ensuite les modifications à
apporter à ce schéma pour tenir compte de la
structure de bande réelle du métal. Nous n’envi- sageons ici que le cas des alliages de métaux nor-
maux, tels que les alcalins ou les métaux nobles, à
l’exclusion des éléments de transition ; l’étude par- ticulière de ces derniers fait l’objet de l’exposé de
M. Friedel.
2. Écran d’une charge ponctuelle dans un gaz
d’électrons libres, [1] à [6]. - Soit un gaz d’élec- trons libres, dans un grand volume Q, aux limites
duquel les fonctions d’ondes sont soumises à des conditions périodiques. Un électron d’énergie
E(k) = 1ï2 k2/2m a une fonction d’onde normalisée de la forme :
"On suppose tous les états occupés jusqu’au
niveau de Fermi EF
=t2 k$ /2m. La densité élec-
tronique par unité de volume est uniforme et égale
à la densité dès états par unité de volume jusqu’au
niveau de Fermi :
Par unité de volume et unité d’énergie, elle est également constante et vaut, au voisinage de l’éner-
gie z :
- zSupposons maintenant qu’une charge électrique
Ze soit introduite dans le gaz. Les électrons vont se
polariser autour de cette charge pour lui former un écran, de façon à assurer la neutralité du système à
l’échelle macroscopique.
Dans l’approximation de Hartree, les fonctions d’ondes électroniques de l’alliage ainsi formé véri- fient l’équation de Schrüdinger :
où
est le potentiel perturbateur dû à la charge Ze
entourée de son écran. Au premier ordre de pertur- bation, une telle fonction d’onde s’écrit :
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019620023010060200
603 où
et
Pour être
«self-consistent
»le potentiel V, et la
densité de charge d’écran :
doivent être liés par l’équation de Poisson :
En prenant la transformée de Fourier Vp(q) du potentiel, on obtient alors la relation :
dans laquelle la quantité :
où ao
==,li21me2 est le rayon d’orbite de Bohr, joue
le rôle d’une constante diélectrique.
Ponr les très petites valeurs de q, on retrouve la
transformée de Fourier 4n Ze/q2 + x2 du potentiel
de Thomas-Fermi : Ze /r e- I,r, avec x2
=4kF / ir ao.
Connaissant Vp, on obtient 8p à l’aide de l’équation
de Poisson :
La densité de charge d’écran Sp(0) sur l’impureté
est finie, contrairement à ce qu’on obtient dans
l’approximation plus grossière de Thomas-Fermi.
Aux grandes distances, on trouve que 8p(r) oscille
en décroissant comme cos 2kp RIR3 . La figure 1 représente l’accumulation de la charge d’écran au voisinage de l’impureté’et les oscillations à grande
distance pour une densité électronique corres- pondant à un métal tel que l’or ou l’argent.
Le même résultat a été obtenu par des méthodes
différentes, faisant appel, en particulier aux tech- niques de traitement du problème à lV corps :
approximation de la phase aléatoire, ou des exci-
tations de paires électron-trou, formalisme de la
«