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Submitted on 1 Jan 1948
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Variation thermique du champ coercitif du cobalt divisé
L. Weil, S. Marfoure, F. Bertaut
To cite this version:
On voit ainsi que la nouvelle base sera constitué
par i + m
(n
-i)
élémentsidentiques
à A’qui
sedéduisent’ chacun
duprécédent,
comme dans la baseinitiale,
par une translation de valeur 1parallèle
àOX,
leurspoids
devant êtrepris
égaux
auxcoeffi-cients
correspondants
C(k.A titre
d’exemple,
con.sidérons une base à deux éléments A et cherchons la structure dugroupement
qui
aura dans leplan
de traceOX,
une directivitéégale
au carré de celle dugroupement
initial. La fonction derépartition
dugroupement
cherché aura pourimage
( 1 - e-P a )2
e--P 1
.b2
v (1
+ 2 e-pl +
e-2pl)
et il
apparaît
que cegroupement
sera constitué partrois
triangles
isocèlesidentiques
A’,
de hauteur b2a et de base 2a, chacun d’eux se déduisant duprécédent
par une translation de valeur 1parallèle
àOX,les
poids
respectifs
de ces basespartielles
étant 1,2 et ~.On
peut,
pour tenircompte
de cespoids,
imaginer
une base à
quatre
triangles
ayant
la structurefigurée
en 5.Fig. 5.
De ce
résultat,
il ressort,qu’étant
donnée une °base à deux
éléments,
identique
à ,celle que nous venons deconsidérer,
onpeut,
enprenant
unevaleur de m suffisamment
élevée,
déterminer ungroupement
linéairecomportant
unplus
grand
nombre d’éléments et
ayant
une directivité aussisatisfaisante que l’on veut.
Ce dernier résultat est à
rapprocher
de celui obtenu par Shelkun~off dans son articleprécité.
Manuscrit reçu le 26 mars 1948.
VARIATION
THERMIQUE DU
CHAMP COERCITIF DU COBALTDIVISÉ
Par L.
WEIL,
S. MARFOURE et F. BERTAUT. Laboratoired’Électrostatique
et dePhysique
du Métal.Sommaire. 2014 On
a étudié entre la température de l’air liquide et 300° la variation du champ coercitif de cobalt divisé, obtenu par réduction d’oxalate, de formiate et d’hydroxyde et comprimé en forme de bâtonnets. On a déterminé par un examen aux rayons X la structure et, en particulier,
la proportion de phase hexagonale et cubique de chaque échantillon.
Pour tous les échantillons à forte proportion de phase hexagonale, le champ coercitif passe par un
minimum au voisinage de 200° et a alors une valeur quatre fois plus petite que dans l’air liquide. Ce résultat est conforme à la théorie de M. Néel qui attribue le champ coercitif des poudres en partie
à l’anisotropie magnétique qui, pour le cobalt hexagonal, s’annule au voisinage de 200° et croît quand la température décroît.
Nous avons
montré,
dans unepublication
anté-rieure
[I]
que lechamp
coercitif du nickeldivisé,
obtenu par réduction
chimique
etaggloméré
vérifiait,
d’une manière tout au moins
qualitative,
la théorie duchamp
coercitif desferromagnétiques
àgrain
findéveloppée
par M. Néel[2, 3].
D’après
cettethéorie,
lechamp
coercitifrésulte,
d’une
part
del’anisotropie
deforme
desgrains,
d’autrepart
del’anisotropie magnétique
de la substance. Lesvaleurs
qu’on,
peut
s’attendre à trouver pour le cobalthexagonal
engrains
fins isolés sontrespecti-vement de l’ordre de
~If
= 0,26.~.~ =1170 gauss et
H~2
= =2900 gauss
(D
àtempérature
ordinaire,
enprenant pour K
la valeur/~i.
106(£,6) .
Pour le cobalt
cubique,
Hf
serait le[même,
tandis (i) Formule inédite communiquée par M. Néel.que
Hmc
serait donné par la formuleo,6Q ) ,
où K estJ
cette fois la constante
d’anisotropie
de laphase
cubique
qu’on
peut situer,
parextrapolation
des valeurs obtenues pour lesalliages
Fe-Co et Ni-Cocubiques,
auvoisinage
de1.1 os,
cequi
donneHt
= 50o gauss. Nous avonsmontré,
dans le casdu fer et d’un ferro-cobalt à 3o pour 100
[5],
dontl’anisotropie
magnétique
estfaible,
que lechamp
coercitif descomprimés
esttoujours
bien inférieur à la valeur deHi"
calculée. Il y a tout lieu de penser que lechamp
coercitif dû àl’anisotropie magnétique
estégalement
réduitlorsque
l’onrapproche
lesgrains
au cours del’agglomération.
Mais comment
distinguer
l’effet de la forme desgrains
de l’effet del’anisotropie magnétique?
Hf
varie lentement avec latempérature
et s’an.nule aupoint
de
Curie,
soit à 1 100° pour le cobalt.doit,
aucontraire,
varier considérablement : onsait,
eneffet
[6],
que Kaugmente
d’environ 5o pour I o0entre 120 et --183° et s’annule pour
changer
designe
aux environs de 2600; à3goo, K reprend,
parexemple au
signe
près,
la même valeurqu’à
150°. En raison de lasuperposition
deH~
etH7,
on doitdonc s’attendre à trouver un minimum non nul du
champ
coercitif auvoisinage
de -6oo. Les échantillons. -Le
principe
de notre méthode depréparation
dû à MM.Néel,
Aubry
et à l’un denous est connu
[8, 1 ] :
ondécompose
et réduit unoxalate,
un formiate ou unhydroxyde
cobalteux dansl’hydrogène
à bassetempérature.
Lapoudre
obtenue estcomprimée
en bâtonnets. Ceux-ci sont recuits à unetempérature
un peusupérieure
à cellequi
est atteinte au cours de -l’étude de la variationthermique.
~Nous avons
opéré également
sur des échantillonsde cobalt avec 5 pour 100 de zinc. L’oxalate
utilisé
pour les obtenir a été
préparé
parprécipitation
d’une solution de sel de cobalt additionné de 5 pour I o0de sel de zinc. Nous recherchions l’influence du zinc
sur la structure.
La structure du cobalt. - On connaît le cobalt
sous deux formes
cristallines,
l’unehexagonale (s),
stable au-dessous de
4ooo,
l’autrecubique
(y),
stable à hautetempérature.
Latransformation s2013y
s’accompagne
d’un faible effetthermique (62
cal paratome-gramme
[13])
et estlente;
il est relativement facile d’obtenir du cobaltcubique
à latempérature
ordinaire par un refroidissementrapide
parexemple.
De
plus, la
plupart
desimpuretés
abaissent lepoint
detransformation.
On a montré[9] qu’il
suffisait de0,08
pour ioo de carbone pour l’abaisser à1~2~.
Edwards
etLipson
ont même mis en évidenceque, pour du
cobalt
pulvérisé mécaniquement
engrains
de moins de50 F,
il étaitimpossible,
même par des recuitsprolongés
2013 au-dessous dela
tempé-rature de recristallisation toutefois - de
dépasser
une teneur de 5o pour 10o enphase
E.Enfin,
d’autresauteurs ont
signalé
que, d’unefaçon
générale,
les tensions internes dues àl’écrouissage
[11]
ou lesinclusions
[ 1 ~]
stabilisaient laphase cubique
etpouvaient empêcher
unrétablissement,
mêmepartiel,
de laphase hexagonale
au cours du refroidissement. Il était doncindispensable
de s’assurer de la struc-ture des échantillons étudiés pourpouvoir
inter-préter
leurspropriétés
magnétiques.
La structure des échantillons. ~ Nous avons
fait des
diagrammes
deDebye-Scherrer
des divers échantillons étudiés. Enemployant
la méthode de focalisation de J. C.Brentano,
nous avons déduit laproportion
de cobalthexagonal
de la mesure durapport
des intensités de deuxraies;
l’une(IOII)
estspécifique
de la formehexagonale;
l’autrecorres-pond
soit à(ooo2)
dans la formehexagonale,
soit à dans la formecubique.
On sait
[i4]
que l’on passe de laphase hexagonale
compacte
à laphase cubique
par unsimple
glis-sement,
parallèle
à un axebinaire,
d’unelon-gueur
-9
desplans
(0001) qui
deviennent desv)
plans (III)
du cube. OrEdwards,
Lipson
et Wilson[T 5]
ont montré que, dans laphase
hexa-gonale,
desséqu.ences
deplans (0001)
peuvent
être décalées l’une parrapport
à l’autre par unglis-sement semblable. Tout se passe donc pour certains
plans
réticulaires tels que(0001)
et, d’unefaçon
générale,
tous lesplans
communs au cube et à laphase hexagonale,
comme si l’on avait affaire à ungrain
d’une certainedimension,
alors que, pour les autres, leslargeurs
des raies de diffractioncorres-pondent
à desf euillets
d’épaisseur
bienplus petite.
Onpeut
ainsi,
par l’étude deslargeurs
de diversesraies,
évaluer lalargeur
etl’épaisseur
moyenne des feuillets. Nous avons trouvé, pour les échantillons 1à 3 contenant essentiellement la
phase hexagonale,
desépaisseurs
de 30 3X pour deslargeurs
de 25o Âenviron,
la hauteur del’empilement
étant de l’ordre de 2 50 À.Le tableau ci-dessous résu.me les observations faites sur les divers échantillons et leur mode de
préparation.
Variation
thermique
duchamp
coercitif.-Le Tableau II ci-contre donne les valeurs du
champ
coercitif pour les dix échantillons à diversestempé-ratures dans l’ordre où elles ont été
obtenues
parla méthode antérieurement décrite
[1].
Nous avonsreporté
les résultats sur lesfigures 1
et 2.Pour les échantillons 1 à 3 et 7 à
10,
d’unefaçon
trèsmarquée,
pour les échantillons 4 et 5 d’unefaçon
moinsprononcée,
lechamp
coercitif passepar
unminimum
auvoisinage
de Ceminimum
205
TABLEAU I.
TABLEAU Il.
Conclusion. - Le minimum de
champ coercitif
observé pour tous les échantillons à forte propor-tion de
phase hexagonale
est en accord avec lathéorie. Il met bien en évidence la double
origine
du206
(anisotropie
s’annuler
ce minimum n’est pas nulparce que
l’anisotropie
de forme contribue auchamp
coercitif .
.
Fig.i.
Pour l’échantillon
6,
purement
cubique
aux rayonsX,
le minimum estremplacé
par unpoint
d’inflexion,
dûpeut-être
à des traces dephase
ynon
décelées;
d’ailleurs,
pour le cobaltcubique,
on ne sait rien de la variationthermique
de K.Le minimum a
toujours
lieu à unetempérature
nettement inférieure à 26oo, alors que la superpo-sition deH§,
décroissantrégulièrement
avec latempérature,
àH~t
devraitplutôt
le décaler versles
températures
élevées. Nous pensons que la variationthermique
de K pour nos échantillons est différente de celle observée pour le cobalt massif. Tout se passe comme si latempérature
où K s’annule était abaissée par lesimpuretés (carbone,
oxygène,
zinc,
etc.),
la structure feuilletée ou mêmesimplement
la finesse du
grain.
Ce résultat n’a rien de surpre-nant : lepoint
detransformation y
- E est lui-même abaissé par ces causes ainsi que lerappelle
lapersis-tance tout au moins
partielle,
àtempérature
ordi-naire,
de cobaltcubique
dans noséchantillons,
cependant
que le minimum de Iy. se situe d’autanfplus
bas que les textures sontplus perturbées,
descen-dant, parexemple,
à 1000 pour leséprouvettes
4 et5,
contenantbeaucoup d’impuretés
et de y.Un véritable
décalage
dans la variationther-mique
de Kpermet
également
decomprendre
l’augmentation
extrêmementimportante
de He entre latempérature
ambiante et celle de l’airliquide :
à uneaugmentation
de 5o pour 100 de K dans cetintervalle comme on l’a observée pour le métal massif
ne saurait
correspondre
un doublement ou untri-plement
dechamp
coercitif comme nous l’avonsobservé pour nos échantillons.
Fig. 2.
Reste à savoir
pourquoi
les valeurs de .H~ sontplus f aibles
que cellesqu’on
s’attendait à trouver(moins
de4oo
au lieu de 2goo àtempérature
ambiante !)
etpourquoi
les valeurs pour laphase
ysont du même ordre, ou même
plus
grandes
que celles pour laphase
hexagonale.
Les valeurs obser-vées sont inférieures aux valeurs calculées en raisondu
rapprochement
desgrains
comme nous l’avonsdéjà
signalé plus
haut.Quant
au faiblechamp
coercitif du cobalt
hexagonal,
il trouve sans douteson
explication
dans unemicrographie électronique
de J. T. Mc
Cartney
et R. B.Anderson :
ces auteurs ont montré que lesgrains
de cobalthexagonal
étaient delarges
lamesparallèles
auplan
(0001), groupés
parallèlement
et non orientés au hasard comme onaurait pu le penser a
priori. ~Le
fortchamp
démagné-tisantparallèle
à l’axe sénaireempêche,
tout aumoins en
partie,
celui-ci dejouer
son rôle de direc-tion de facile aimantation. Onperd
donc presquecomplètement
le bénéfice de la forteanisotropie
magnétique qui
lui étaitassociée,
puisque,
dans leplan
debase,
le cobalt est sensiblementisotrope [4].
BIBLIOGRAPHE.
[1]
L. WEIL et S. MARFOURE, J. de Physique, 1947, 8e série, 8, p. 358.[2] L. NÉEL, C. R. Acad. Sc., 1947, 224, p. 1488. [3] L. NÉEL, C. R. Acad. Sc., 1947, 224, p. 1550.
[4] R. BECKER et W. DÖRING, Ferromagnetismus, Springer, Berlin, 1939.
[5] L. WEIL, C. R. Acad. Sc., 1947, 225, p. 229.
[6] K. HONDA et H. MASUMOTO, Sci. Rep. Tokohu Univ., 1931, 20, p. 323.
[7] R. FORRER, R. BAFFIE et P. FOURNIER, J. de Physique, 1945, 8e série, 6, p. 50.
[8] Brevet français, Chambéry, 7 avril 1942.
[9] HOSHIMAT0, Kinzoky no Kenkyu, 1932, 9, p. 57 ; d’après
HANSEN, Aufbau der Zweistofflegierungen, Springer, 1986.
[10] O. S. EDWARDS et H. LIPSON, Tech. J. of Inst. of Metals, 1943, p. 177.
[11] G. WASSERMANN, Metallwirtschaft, 1932, 11, p. 61. [12] R. FRICKE et H. MÜLLER, Naturwissenschaften, 1942,
30, p. 439.
[13] U. DEHLINGER, Z. f. Physik, 1931, 68, p. 535.
[14] BRAGG, Crystalline State, p. 144 (Bell, London, 1933). [15] O. S. EDWARDS, H. LIPSON et A. J. C. WILSON, Nature,
1941, 148, p. 165.
[16] J. T. MC CARTNEY et R. B. ANDERSON, J. appl. Physics, 1947, 18, p. 902.
SUR
L’ÉTAT
DES CONTRAINTES AUTOUR DES ACCROCHAGES DE LATHÉORIE
DE LAPLASTICITÉ
DESMÉTAUX
Par PIERRE LAURENT.
Chargé
deRecherches
du C. N. R. S.Sommaire. 2014
Rappel des propriétés plastiques des cristaux et des théories de Smekal, Becker et Taylor. En admettant que la déformation plastique est due à la formation, à la propagation et à la disparition de défauts du réseau cristallin ou accrochages, on obtient un bon accord avec les résultats expéri-mentaux. Cette théorie a été précédemment développée [3] en se donnant, a priori, la répartition des contraintes internes autour d’un accrochage; dans cette note, il est montré que l’hypothèse faite est en
accord avec les conditions de l’équilibre élastique.
~
Les
alliages
étant constitués decristaux,
leurspropriétés
dérivent despropriétés
de ceux-ci et de leurs interactions. L’étude de laplasticité
des cristauxuniques
est ainsi unpremier
stade pour lacompréhension
descaractéristiques mécaniques.
Plasticité des cristauxuniques
[ 1 ].
- Tant que les forcesappliquées
à un cristal sontfaibles,
les déformations suivent la loi de Hooke et le cristalreprend
sa forme initialequand
onsupprime
lesforces extérieures.
L’expérience
montre que sil’importance
des forcesappliquées
augmente,
le cristal nereprend
plus
sa formeinitiale;
on ditqu’il
a subi des défor-mationsplastiques.
Celles-cipeuvent
être de troistypes :
a. déformation par
translation;
.b.
maclage mécanique;
c.
kinking
oupliage
en genou.Le
premier
mode de déformation est extrêmementgénéral
et debeaucoup
leplus
important; le
maclage
ne s’observe que sur certains
types
decristaux,
quand
aukinking
il semble encoreexceptionnel.
Les déformations par translation sont dues à desglissements
d’unepartie
du cristal parrapport
à l’autre lelong
d’unplan
T,
cristallographiquement
défini
(plan
detranslation);
dans ceplan,
ladirec-tion de