• Aucun résultat trouvé

Corrigé de la série 4

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Corrigé de la série 4"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

EPFLAlgèbre linéaire 1ère année 2007-2008

Corrigé de la série 4

Exercice 1. Vérions que les axiomes sont satisfaits. Dans ce qui suit, M, N, P sont des matrices dans Mat(m, n;F) et λ, µ ∈ F des scalaires. On remarque que deux matrices sont égales si et seulement si toutes les entrées correspondantes sont égales.

Commutativité de+: Pour montrer queM+N =N+M, il faut montrer que(M+N)i,j = (N+M)i,j pour touti, j par la remarque ci-dessus. Or on a(M+N)i,j = (M)i,j+(N)i,j = (N)i,j + (M)i,j = (N +M)i,j par la commutativité de +dans F.

Associativité de+:((M+N) +P)i,j = (M+N)i,j+ (P)i,j = ((M)i,j+ (N)i,j) + (P)i,j = (M)i,j+ ((N)i,j+ (P)i,j) = (M)i,j+ (N+P)i,j = (M+ (N+P))i,j ∀i, j par l'associativité de+ dans F. Donc (M +N) +P =M + (N+P).

Elément neutre de + : Soit 0 la matrice donnée par (0)i,j = 0 pour tout i, j. Alors (M + 0)i,j = (M)i,j + (0)i,j = (M)i,j + 0 = (M)i,j ∀i, j. Donc M + 0 =M.

Inverse additive : Dénissons −M par (−M)i,j = −(M)i,j ∀i, j. Alors (M + (−M))i,j = (M)i,j + (−M)i,j = (M)i,j −(M)i,j = 0 pour tout i, j. Donc M + (−M) = 0.

On laisse le soin au lecteur de vérier les autres axiomes de manière similaire.

Exercice 2.

Montrons que la première liste est une liste génératrice. Il nous faut démontrer que n'im- porte quel vecteur de Mat(2,2;F)peut être exprimé comme une combinaison linéaire des éléments de la liste. Soit alorsM =

α β γ δ

∈Mat(2,2;F). Par dénition de la structure d'espace vectoriel, nous avons :

M =α 1 0

0 0

+β 0 1

0 0

0 0 1 0

+δ 0 0

0 1

. CommeM était arbitraire, ça démontre l'énoncé.

Pour voir qu'elle est libre, supposons que ξ, η, ζ, ω ∈F soient tels que ξ

1 0 0 0

0 1 0 0

+ζ 0 0

1 0

+ω 0 0

0 1

= 0.

Par conséquent, on a

ξ η ζ ω

= 0, et donc ξ =η=ζ =ω= 0. On calcule facilement qu'on peut écrire M =

α β γ δ

∈Mat(2,2;F)comme

M =α 1 0

0 0

+ β−γ 2

0 1

−1 0

+ β+γ 2

0 1 1 0

0 0 0 1

.

Donc on a bien que Mat(2,2;F) = span

1 0 0 0

,

0 1

−1 0

, 0 1

1 0

, 0 0

0 1

.

1

(2)

Supposons que α, β, γ, δ∈F soient tels que α

1 0 0 0

0 1

−1 0

0 1 1 0

+δ 0 0

0 1

= 0.

Alors

α β+γ

−β+γ δ

= 0. Par conséquent α = β = γ = δ = 0. La liste est donc linéairement indépendante.

Exercice 3.

1. Soit (x1, x2, x3, x4, x5)∈U. Puisque x1 = 2x5 etx3 =x2+ 5x5, on peut écrire (x1, x2, x3, x4, x5) = (2x5, x2, x2+ 5x5, x4, x5)

= x2(0,1,1,0,0) +x4(0,0,0,1,0) +x5(2,0,5,0,1).

Alors tout élément de U est une combinaison linéaire de (0,1,1,0,0), (0,0,0,1,0), et (2,0,5,0,1), c'est-à-dire

U = span((0,1,1,0,0),(0,0,0,1,0),(2,0,5,0,1)).

2. La famille de l'énoncé n'est pas linéairement indépendante car :

(1,2,1,2,1) + (2,1,2,1,2) = 3 ((1,0,1,1,0) + (0,1,0,0,1)).

Ce n'est pas non-plus une famille génératrice car

(1,0,0,0,0)6∈E = span((1,2,1,2,1), (2,1,2,1,2), (1,0,1,1,0), (0,1,0,0,1)).

En eet, raisonnons par l'absurde et supposons que (1,0,0,0,0)∈ E. Par dénition, on aurait l'existence de scalaires α, β, γ etδ tels que :

α(1,2,1,2,1) +β(2,1,2,1,2) +γ(1,0,1,1,0) +δ(0,1,0,0,1) = (1,0,0,0,0).

Or, pour la première coordonnée, cette égalité fournit l'équation α+ 2β +γ = 1 et la troisième coordonnée fournit l'équation α+ 2β+γ = 0. Ce qui fournit une contradiction.

Remarque : On verra plus tard dans le cours, qu'une famille génératrice d'un espace vectoriel de dimension n a, au moins, n éléments et qu'une famille linéairement indépen- dante d'un espace vectoriel de dimension n a, au plus, n éléments. Ici, R5 est un espace vectoriel de dimension 5 et la famille a 4éléments. Par conséquent, elle ne peut pas être génératrice.

Exercice 4.

1. Il s'agit du sous-espace des matrices antisymétriques, donc de l'ensemble des matrices M ∈ Mat(n, n;F) qui ont la propriété que (M)i,j = −(M)j,i pour i, j ∈ {1, . . . , n}. Remarquons que (M)i,i = 0 pour un tel M.

Les matrices Ak,l sont clairement antisymétriques. Prenons maintenant un élément M arbitraire de l'espace A(n) engendré par les matrices Ak,l. C'est donc une combinaison linéaire des Ak,l, i.e. ∃ α1,2, α1,3, . . . , α2,3, α2,4, . . . , αn−1,n ∈F tels que

M =α1,2A1,2+· · ·+αn−1,nAn−1,n.

2

(3)

Pour i, j ∈ {1, . . . , n} quelconques, on trouve :

(M)i,j =

n−1

X

p=1 n

X

q=p+1

αp,qAp,q

!

i,j

=

n−1

X

p=1 n

X

q=p+1

αp,q(Ap,q)i,j

=

n−1

X

p=1 n

X

q=p+1

−αp,q(Ap,q)j,i=

n−1

X

p=1 n

X

q=p+1

−αp,q(Ap,q)

!

j,i

=−(M)j,i.

Cela nous montre queM est bien antisymétrique. CommeM était un élément arbitraire de A(n), nous concluons queA(n)est contenu dans l'ensemble des matrices antisymétriques.

Inversément, soit N une matrice antisymétrique. Nous devons montrer que N ∈A(n) = span{Ak,l|1≤k, l≤n, k < l}.

Pour k, l∈ {1, . . . , n} et k < l, dénissonsαk,l = (N)k,l. Soit

N0 =

n−1

X

p=1 n

X

q=p+1

αp,qAp,q.

Nous armons que N0 =N. En eet, pour i, j ∈ {1, . . . , n}quelconques : (N0)i,j1,2(A1,2)i,j +· · ·+αn−1,n(An−1,n)i,ji,j(Ai,j)i,j

=

i,j = (N)i,j, sii < j

−αj,i =−(N)j,i = (N)i,j sinon.

2. Un raisonnement toute à fait analogue à celui de 1. montre que S(n) est le sous-espace des matrices symétriques, i.e. des matrices M telles que(M)i,j = (M)j,i pour touti, j. 3. Soit M ∈A(n)∩S(n) et i, j ∈ {1, . . . , n} quelconques. Alors (M)i,j = (M)j,i comme M

et symétrique et (M)j,i = −(M)i,j comme M est antisymétrique. Donc 2(M)i,j = 0 et alors (M)i,j = 0. Par conséquent : A(n)∩S(n) ={0}.

4. Armation : Mat(n, n;F) =A(n)⊕S(n).

Par le résultat de 3., il reste à montrer que A(n) +S(n) = Mat(n, n;F). Nous devons alors écrire n'importe quelle matriceM ∈Mat(n, n;F) comme une somme d'une matrice antisymétriqueA et d'une matrice symétrique B. Dénissant A et B par

(A)i,j = 1

2 (M)i,j+ (M)j,i

∀i, j ∈ {1, . . . , n}, (B)i,j = 1

2 (M)i,j−(M)j,i

∀i, j ∈ {1, . . . , n},

nous obtenons bien une matrice antisymétrique et symétrique, respectivement, telles que A+B =M.

Exercice 5.

1. SoitU ⊆R3 un sous-espace qui est engendré par un~v ∈R3. Explicitement, cela veut dire queU ={α~v|α∈R}. Si~v 6=~0,U est alors la droite qui passe par l'origine et~v. Si~v =~0, U consiste juste en l'origine~0.

3

(4)

2. Soit V = span(~v, ~w)⊆R3. S'il existeλ ∈R tel que~v =λ ~w (i.e. ~v etw~ sont colinéaires), alors V = span(~v) est engendré par ~v et est donc une droite passante par l'origine ou V = {~0}, par le 1. Si ce n'est pas le cas, un argument de géométrie élémentaire montre que V est le plan qui contient~0, ~v, ~w.

3. Soit W ⊆ R3 un sous-espace quelconque. Si W peut être engendré par deux ou moins vecteurs, il s'agit d'un plan qui contient l'origine, d'une droite qui contient l'origine ou W ={~0}, par 1. et 2.

Supposons que W n'est pas engendré par deux vecteurs. Choisissons~0 6= ~v ∈ W. Par hypothèse, on aspan(~v)$W. Il existe alorsw~ ∈W\span(~v). De nouveau, par hypothèse, span(~v, ~w)$W. Il existe donc un vecteur ~u∈ W qui n'est pas contenu dans le plan qui passe par~0, ~v, ~w. De nouveau, un raisonnement géométrique implique facilement qu'alors span(~v, ~w, ~u) =R3 et donc W =R3.

4. (a) Pour le sous-espace {0}, on a {0}+G = G 6= R3. Lorsque le sous-espace est une droite G0, on aG0+G =G si G0 = G ou bien G0 +G est le plan qui contient G et G0 si G0 6=G. Pour un plan (contenant zéro) E, on a E +G= E quand G⊆ E et E+G=R3 siE ne contient pasG. Finalement, on aR3+G=R3. PourP, on peut donc prendre ou bien un plan qui ne contient pas le vecteur(1,1,1) ou bienR3. (b) Par (a), il faut que P soit un plan P 6⊇ G ou bien R3. Dans le premier cas, on a

P ∩G={0}, et la somme est donc directe. Pour R3 par contre, on aR3∩G=G6=

{0}, et donc une somme non-directe.

Exercice 6.

1. Soient les scalaires λ1, λ2, λ3 ∈ R tels que λ1 ·1 +λ2 ·sin +λ3 ·cos = ~0. Ceci équivaut à λ12 ·sin(x) +λ3 ·cos(x) = 0 pour tout x ∈ R. En écrivant cette identité pour x= 0,π2, π, on obtient le système suivant :

λ13 = 0, λ12 = 0, λ1−λ3 = 0,

qui a comme unique solution λ1 = λ2 = λ3 = 0. La liste (1,sin,cos) est donc libre dans F(R,R). Par contre, la liste (1,sin,cos,sin2,cos2) est liée car 1 = sin2+ cos2.

2. Par dénition, la famille indiquée est libre si et seulement si tout sous-ensemble ni est libre. Comme un sous-ensemble d'un ensemble libre est automatiquement libre, il sut de montrer que (ϕ0, . . . , ϕn) est libre. On procède par récurrence. Le cas n = 0 est évident. Supposons que la propriété est vraie pour n et montrons-la pour n+ 1. Soient λ0, . . . , λn, λn+1 ∈R tels que

λ01cos(x) +· · ·+λncos(nx) +λn+1cos (n+ 1)x

= 0 ∀x∈R. (1) Si une fonction est nulle, alors sa dérivée l'est aussi. En dérivant deux fois, on obtient :

−λ1cos(x)− · · · −n2λncos(nx)−(n+ 1)2λn+1cos (n+ 1)x

= 0 ∀x∈R. (2) En multipliant (1) par (n+ 1)2 et en additionnant le résultat à (2), on obtient :

(n+ 1)2λ0+ ((n+ 1)2−1)λ1cos(x) + +· · ·+ ((n+ 1)2−n2ncos(nx) = 0 ∀x∈R. (3) L'hypothèse de récurrence implique :

(n+ 1)2λ0 = 0,((n+ 1)2 −1)λ1 = 0, . . . ,((n+ 1)2−n2n = 0.

Doncλ01 =· · ·=λn = 0. Revenant à (1), nous trouvons que λn+1 = 0 également.

4

Références

Documents relatifs

(Aide à donner pour les groupes plus en difficulté) Une évaluation aura lieu où vous devrez retrouver les 5 familles de matériaux et mettre au moins 2 exemples par famille parmi

Pour déterminer pratiquement le rang d'une matrice (et donc d'une application linéaire), on peut appliquer le théorème énoncé précédemment sur le rang d'une famille de vecteurs

(on rappelle que l’on peut définir une application linéaire sur un espace vectoriel de dimension finie en donnant l’image d’une base, cf le corollaire 1.7)b. Vérifions que f

Dans un espace vectoriel de dimension n, toute famille ayant moins de n éléments n’est pas génératrice..

Alors il existe une base B tel que la matrice de u dans B soit diagonale par blocs avec des blocs de Jordan..

Agrégation – Leçons ��� – Sous-espaces stables par un endomorphisme ou une famille d’endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie.. Sous-espaces stables

Corollaire 6.1. : Dans un espace vectoriel de dimension nie n , toute famille de plus de n éléments est liée, et une famille de moins de n éléments ne peut être génératrice.. Preuve

Le résultat est