Universit´e Paris 7 MI3 et MA4
L2, MIAS et MASS 2006-2007
Corrig´e du partiel du 4 novembre
1) Remarquons que les trois premi`eres s´eries sont `a termes positifs.
1- Soit an=
1− 3 n
n
, pour tout n ≥1. On a ln(1−(3/n)) ∼ −3/n, quand n → +∞, d’o`u limn→+∞an =e−3. La suite (an) ne tend pas vers 0, la s´erie P
an est donc divergente.
2- Soitan = (n!)3
(3n)! pour toutn ≥1. On a an+1
an
= ((n+ 1)!)3 (3n+ 3)!
(3n)!
(n!)3 = (n+ 1)2 3(3n+ 2)(3n+ 1).
Il vient donc limn→+∞an+1/an = 1/9. Puisque 1/9< 1, le crit`ere de d’Alembert s’applique, et nous dit que la s´erie P
an est convergente.
3- Soitan = ln5n
n4/3 pour tout n≥1. Il est connu que
n→+∞lim n5/4an= lim
n→+∞
ln5n n1/12 = 0. On a donc
an≤ 1 n5/4
`
a partir d’un certain rang. Puisque 5/4 > 1, la s´erie de Riemann P
n−5/4 est convergente. Le crit`ere de comparaison s’applique, et nous dit que la s´erie P
an est convergente.
4- Soit an = tan(−1)n
√n , pour tout n ≥ 1. Puisque la fonction tangente est impaire, on a an = (−1)ntan√1n. Puisque la fonction tangente est croissante positive sur [0,1], et continue en 0, on peut appliquer `a la s´erie P
anle th´eor`eme sur les s´eries altern´ees et conclure qu’elle est convergente.
2) a) Pour tout nombre complexe z, on a
∀n∈N 1
100|z|n≤an|z|n≤100|z|n.
En utilisant le crit`ere de comparaison et les propri´et´es connues des s´eries g´eom´etriques, on voit que la s´erie P
n≥0|anzn| converge pour |z|<1 et qu’elle diverge pour |z| >1. Le rayon de convergence de la s´erie enti`ere P
n≥0anzn est donc ´egal `a 1.
b) Appliquons le crit`ere de Cauchy `a la s´erie `a terme positif P
un, o`uun = zn3
. On au1/nn =
|z|n2, de sorte queu1/nn tend vers 0 si|z|<1, vers +∞ si|z|>1. Le rayon de convergence de la s´erie enti`ere P
n≥0zn3 est donc ´egal `a 1.
3) a) On a
∀x≥0 fn0(x) = 1
n3/2e−xn >0,
de sorte que fn est croissante sur l’intervalle [0,+∞[. Les valeurs limites sont fn(0) = 0 et limx→+∞fn(x) = 1.
b) Soit x ≥ 0. Puisque fn(x)≥ 0 pour tout n ≥ 1, on peut appliquer le crit`ere d’´equivalence.
Partant du DL : et = 1 +t+o(t), pour t →0, on obtient fn(x)∼ x
n3/2 quand n → ∞. Puisque la s´erie (de Riemann)P
1/n3/2 est convergente, la s´erie P
n≥1fn(x) l’est aussi.
c) Soitb un r´eel positif. D’apr`es la premi`ere question, on a sup0≤x≤b|fn(x)|=fn(b). Puisque la s´erie P
fn(b) est convergente, la s´erie de fonctions P
n≥1fn converge normalement sur [0, b].
d) Toujours d’apr`es la premi`ere question, on a supx≥0|fn(x)| = 1. La s´erie de terme g´en´eral 1
´
etant divergente, on conclut que la s´erie de fonctions P
n≥1fn ne converge pas normalement sur [0,+∞[.
e) D’apr`es le th´eor`eme de continuit´e pour les s´eries de fonctions, la continuit´e de chacune des fonctions fn et la convergence normale de la s´erie P
fn sur tout intervalle [0, b] (b > 0) impliquent la continuit´e def sur tout intervalle [0, b] (b > 0). En raison du caract`ere local de la continuit´e, on conclut que f continue sur [0,+∞[.
f) On a |fn0(x)| ≤ n3/21 , pour tout x ≥ 0, ce qui montre la convergence normale de la s´erie Pfn0 sur l’intervalle [0,+∞[. Le th´eor`eme de d´erivation des s´eries de fonctions nous donne la d´erivabilit´e de f, ainsi que l’´egalit´e
f0(x) =
∞
X
n=1
fn0(x).
Puisque fn0(x)>0 pour tout n et tout x, on en d´eduit que f0(x)>0 pour tout x≥0.
g) Puisquefn(x)≥0 pour tout n et tout x≥0, on a
∀m ∈N∗ ∀x ≥0 f(x)≥
m
X
n=1
fn(x).
Si x ≥ m, il vient x/n ≥ x/m ≥ 1 et donc 1−e−x/n ≥ 1−e−1, quel que soit n = 1, . . . , m.
On obtient
∀m∈N∗ ∀x ≥m
m
X
n=1
fn(x)≥
1−1 e
m X
n=1
√1 n. h) Puisque la s´erie de RiemannP
1/√
n est divergente et `a termes positifs, on a
x→+∞lim
[x]
X
n=1
√1
n = +∞.
Compte tenu de la question pr´ec´edente, on en d´eduit que limx→+∞f(x) = +∞.