I Biprisme de Fresnel
1. La largeur du champ d’interf´ erence est ´ egale ` a la longueur J K “ 2d
1sin D » 2d
1D. Num´ eriquement J K “ 2 ¨
1060¨
180π“ 5.8 mm
S
J
K
2. Tout se passe comme si les ondes interf´ erant ´ etaient ´ emises par les sources ponctuelles S
1et S
2,
distante de l “ S
1S
2et observ´ ees ` a la distance d ` d
1.
S
F
I J
K P
S2
S1
On peut alors reprendre la formule des fentes d’Young δ “ ax
D “ S
1S
2x d ` d
1S
1s’obtient ` a partir de S par une rotation de centre O et d’angle D, donc S
1S “ d sin D » dD. Il en va de mˆ eme pour S
2S, donc finalement
δ “ 2dDx d ` d
1Le d´ ephasage vaut alors
∆ϕ “ 2π λ
0δ
et les franges brillantes sont obtenues pour ∆ϕ “ 2nπ, donc pour des positions x
n“ nλ
0d ` d
12dD et l’interfrange vaut alors
i “ λ
0d ` d
12dD “ 0, 545 ¨ 10
´62
2 ¨
1060¨
180π“ 1.87 ¨ 10
´4m
3. Le nombre de franges observables est donc N “ J K
i “ 5.8 0.187 “ 31
II Fentes d’Young dans le plan focal d’une lentille
S •
S
1S
2z x
L
• M
1. Comme S est sur la m´ ediatrice de S
1S
2, les sources secondaires sont en phases, et la diff´ erence de marche se r´ esume ` a calculer
δ “ S
2M ´ S
1M
Il est difficile de calculer ces distances, dans la mesure o` u il est compliqu´ e de savoir o` u le rayon issu de S
1et arrivant en M frappe la lentille.
S
S1
S2
M O
Pour obtenir ` a la diff´ erence de marche, on revient ` a la d´ efinition des ondes planes. Les ondes planes
´
emergeant de la lentille et correspondant aux ondes ´ emises par S
1et S
2s’´ ecrivent en notation complexe, en un point M rep´ er´ e par le vecteur ~ r
s
1p~ rq “ s
0exppipωt ´ ~ k
1¨ ~ r ` ϕ
1qq et s
2p~ rq “ s
0exppipωt ´ ~ k
2¨ ~ r ` ϕ
2Le point O ´ etant un point de la m´ ediatrice de S
1S
2, on le choisit comme origine. En O, compte tenu de
la sym´ etrie du probl` eme, les ondes sont en phase, ce qui permet d’´ ecrire ϕ
1“ ϕ
2. On calcule alors le
d´ ephasage qui est l’´ ecart entre les phases
∆ϕ “ ωt ´ ~ k
1¨ ~ r ` ϕ
1´ pωt ´ ~ k
2¨ ~ r ` ϕ
2q “ p ~ k
2´ ~ k
1q ¨ ~ r “ p ~ k
2´ ~ k
1q ¨ ÝÝÑ OM
Cette formule est ` a connaitre et est tr` es utile quand on doit calculer un d´ ephasage entre des ondes planes, en n’oubliant pas que le point O est un point de d´ ephasage nul entre les deux ondes. Si on note θ l’angle entre l’onde plane issue de S
2et l’axe horizontal, alors
k ~
2“ 2π
λ
0pcos θ~ e
z` sin θ~ e
xq et ~ k
1“ 2π
λ
0pcosp´θq~ e
z` sinp´θq~ e
xq et donc
∆ϕ “ 2π
λ
02 sin θ~ e
x¨ ÝÝÑ OM “ 4π
λ
0x sin θ La diff´ erence de marche vaut alors
δ “ λ
02π ∆ϕ “ λ
02π
4π λ
0x sin θ “ 2x sin θ
soit, dans l’approximation des petits angles (n´ ecessaire ` a l’application des conditions de Gauss !) δ “ 2xθ et ∆ϕ “ 4π
λ
0xθ Notons que θ peut s’exprimer en fonction de a
tan θ » θ “ a 2f et donc
δ “ xf
a et ∆ϕ “ 2πax λ
0f 2. Les franges brillantes sont telles que
∆ϕ “ 2nπ ñ 2πax
λ
0f “ 2nπ ñ x
n“ nλ
0f a ce qui donne une interfrange
i “ λ
0f a
3. Qualitativement, le d´ eplacement va produire un syst` eme de franges qui se d´ eplace, en raison de la diff´ erence de marche suppl´ ementaire δ
1entre les trajets SS
1et SS
2. Par contre, l’interfrange ne va pas changer puisqu’elle ne d´ epend a priori que de la distance entre les fentes.
De mani` ere quantitative, si on d´ eplace la source S sur l’axe x d’une distance d, la situation est la
suivante
z x
S • • S
1pa{2, 0q
• S
2p´a{2, 0q
En posant Spx
0, z
0q, S
1pa{2, 0q et S
2p´a{2, 0q on peut calculer SS
1“ || Ý Ý Ñ
SS
1|| “ c
´ x
0´ a
2
¯
2` z
2“ c
x
20` a
24 ´ ax
0` z
20de mˆ eme
SS
2“ || Ý Ý Ñ SS
2|| “
c
´ x
0` a
2
¯
2` z
02“ c
x
20` a
24 ` ax
0` z
20calcul bien connu ! En effectuant les d´ eveloppements limit´ es, la diff´ erence de marche suppl´ ementaire devient
1δ
1“ SS
1´ SS
2“ ´ ax
0z
0Le d´ ephasage total vaut alors
∆ϕ
t“ ∆ϕ ` ∆ϕ
1“ 2πax λ
0f ´ 2π
λ
0ax
0z
0Les franges brillantes sont telles que (voir question pr´ ec´ edente)
∆ϕ “ 2nπ ñ 2πax λ
0f ´ 2π
λ
0ax
0z
0“ 2nπ ñ x
n“ nλ
0f
a ` ax
02z
0θ On observe donc un syst` eme de franges d´ ecal´ ees vers le haut. L’interfrange
i “ λ
0f a est inchang´ e.
4. Si la source est une source ´ etendue, les sources ponctuelles ´ el´ ementaires la constituant vont donner des syst` emes de franges d’interf´ erences d´ ecal´ ees, et donc un brouillage. On met en ´ evidence la coh´ erence spatiale de la source avec cette exp´ erience.
Quantitativement, lorsque le maximum d’interf´ erence central avec la source plac´ ee au centre est su- perpos´ e pour la premi` ere ` a un minimum d’interf´ erence pour une source d´ ecal´ ee d’une longueur l
c, le contraste de la figure d’interf´ erence devient minimal. On trouve le premier minimum dans la seconde figure d’interf´ erence pour
∆ϕ
t“ π ñ 2πax λ
0f ´ 2π
λ
0ax
0z
0“ π
1. attention ` a calculer la diff´ erence de marche dans le mˆ eme sens que dans la question pr´ ec´ edente !
donc pour
x
1min“ λ
0f 2a ` f x
0z
0Cette abscisse est ´ egale ` a 0 pour
x
0z
0“ ´ λ
02a soit
l
c“ λ
02a z
0qui est appel´ ee longueur de coh´ erence spatiale de la source.
III Mesure de l’indice de l’air
S •
L
1F
1F
2z x
L
2• M T
1T
21. L’´ ecran se trouve dans le plan focal image de la lentille. Le point M est donc l’image d’une onde
plane ayant pour inclinaison θ par rapport ` a l’axe optique
Compte tenu de la g´ eom´ etrie
tan θ » θ “ x f
o` u x est l’abscisse de M et f la distance focale de la lentille L
2. L’angle θ ´ etant petit (conditions de Gauss), on peut consid´ erer au premier ordre que le trajet dans chaque tube a pour longueur l.
Lorsque les deux tubes sont remplis d’air, la diff´ erence de marche au point M px, f q vient de la g´ eom´ etrie suivante
T1
T2
M
O
o` u T
1pa{2, 0q et T
2p´a{2, 0q sont les points o` u l’onde plane arrive sur la lentille L
2. On peut alors exprimer T
1M “ || ÝÝÑ
T
1M || “ c
´ x ´ a
2
¯
2` f
2“ c
x
2` a
24 ´ ax ` f
2et
T
2M “ || ÝÝÑ T
2M || “
c
´ x ` a
2
¯
2` f
2“ c
x
2` a
24 ` ax ` f
2calcul bien connu ! En effectuant les d´ eveloppements limit´ es, la diff´ erence de marche suppl´ ementaire devient
δ “ npT
2M ´ T
1M q “ n ˆ ax
f
˙
o` u n est l’indice de l’air dans les tubes et dans le reste du montage. La frange centrale, d’ordre 0 et situ´ ee en x “ 0, est brillante.
Si on vide le tube T
2et que l’indice y devient n
1, alors une diff´ erence de marche suppl´ ementaire apparait
2δ
1“ pF 2T
2q ´ pF
1T
1q “ n
1l ´ nl et la diff´ erence de marche totale est donc
δ
t“ n ˆ ax
f
˙
` lpn
1´ nq
2. attention ` a calculer la diff´ erence de marche dans le mˆ eme sens que dans la question pr´ ec´ edente !
La frange pr´ ec´ edemment en x “ 0, correspondant ` a δ “ 0 est d´ esormais telle que n
ˆ ax f
˙
` lpn
1´ nq “ 0 ñ x “ lf
na pn ´ n
1q pn ´ n
1q ´ etant positif, la frange se retrouve d´ ecal´ ee vers le haut.
2. Pour passer d’une frange brillante ` a la suivante en O, il faut un d´ ephasage qui change de 2π, donc une diff´ erence de marche qui change de λ et un ordre d’interf´ erence p qui change de 1. Pour passer d’une frange brillante ` a la frange sombre imm´ ediatement voisine, il faut un d´ ephasage de π, une diff´ erence de marche qui change de λ{2 et un ordre d’interf´ erence p qui change de 1{2. On a donc une diff´ erence de marche en x “ 0
δ
t“ ´101.5λ “ lpn
1´ nq
qui est n´ egative puisque la frange d’ordre 0 ou de diff´ erence de marche nulle s’est d´ eplac´ ee vers le haut.
On a donc num´ eriquement n
1“ 1 et n “ 1 ` 101.5λ
l “ 1 ` 101.5 ¨ 0.577 ¨ 10
´60.2 “ 1.000293
IV Miroir de Lloyd
1. La position du miroir qui permet d’observer le maximum de franges est le milieu du miroir.
A B
´ ecran
2. La diff´ erence de marche au point M pxq vaut δ “ pSMq
2´ pSM q
1“ SIM ` λ
02 ´ SHM “ SA ` IM ` λ
02 ´ SH ´ HM “ IM ` λ
02 ´ HM
I B A
α M H
α S
La longueur IM est telle que
sin α “ x IM
Dans le triangle rectangle HIM , l’hypot´ enuse est IM et l’angle en M vaut 2α, donc cos 2α “ HM
IM On a donc
IM “ x sin α et
HM “ IM cos 2α “ x
sin α pcos
2α ´ sin
2αq “ x
sin α p1 ´ 2 sin
2αq La diff´ erence de marche vaut donc
δ “ x
sin α ` λ
02 ´ x
sin α p1 ´ 2 sin
2αq “ x
sin α p2 sin
2αq ` λ
02 et finalement
δ “ 2x sin α ` λ
02 On trouve des franges brillantes pour des valeurs du d´ ephasage
∆ϕ “ 2kπ ñ 2π λ
02x sin α ` π “ 2kπ ñ x
k“ p2k ´ 1qπ λ
04π sin α donc
x
k“ ˆ
k ´ 1 2
˙ λ
02 sin α L’interfrange vaut donc
i “ λ
02 sin α
La hauteur maximale du champ d’interf´ erence sur l’´ ecran h (voir figure question 1) est telle que tan α “ h
l 2
“ 2h
l ñ h “ l 2 tan α Le nombre de franges sombres observables est donc
N “ 1 ` E ˆ h
i
˙
le 1 comptant pour la premi` ere frange sombre en x “ 0, due au d´ ephasage ` a la r´ eflexion m´ etallique. On a alors
N “ 1 ` E
˜
l 2tan α
λ0
2 sinα
¸
“ 1 ` E
˜
l 2sin α λ
0cos α
¸
2 sin α “ 1 ` E
ˆ l sin
2α λ
0cos α
˙
soit, dans l’approximation des petits angles
N “ 1 ` α
2l λ
0V Miroirs de Fresnel ´ eclair´ es par une source ` a l’infini
1.
A B
C
ε β
2θ
pM1q pM2q