• Aucun résultat trouvé

Sur l'emploi des courants alternatifs pour la mesure des résistances liquides

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur l'emploi des courants alternatifs pour la mesure des résistances liquides"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238429

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238429

Submitted on 1 Jan 1885

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur l’emploi des courants alternatifs pour la mesure des résistances liquides

Bouty, Foussereau

To cite this version:

Bouty, Foussereau. Sur l’emploi des courants alternatifs pour la mesure des résistances liquides. J.

Phys. Theor. Appl., 1885, 4 (1), pp.419-425. �10.1051/jphystap:018850040041901�. �jpa-00238429�

(2)

419 La valeur moyenne de y est 1°, 0222; d’oii l’on déduit

Je n’ai étudié, dans le cas de l’alcool, que la variation d’indice pour la raie D (1).

SUR L’EMPLOI DES COURANTS ALTERNATIFS POUR LA MESURE DES RÉSISTANCES LIQUIDES;

PAR MM. BOUTY ET FOUSSEREAU.

Deux méthodes ont été signalées comme fournissant des mesures exactes de la résistance des liquides : l’une, fondée sur l’emploi

de l’électromètre et dont nous avons fait exclusivement usage dans nos recherches antérieures (2), est à l’abri de toute critique, puisqu’elle élimine absolument l’influence de la polarisation des électrodes; l’autre consiste à affaiblir cette polarisation jusqu’à la

rendre négligeable, en augmentant le plus possible la surface utile des électrodes et en ayant recours à des courants alternatifs de la

plus courte durée possible. Cette méthode a été fréquemment appliquée à l’étranger, particulièrement par M. F. Kohirausch, auquel on doit des mesures nombreuses et très estimées.

Désireux de nous rendre compte de la comparabilité des résul-

tats obtenus par les deux méthodes et de leur précision relative

nous avons cherché à réaliser le mieux possible les conditions

(1) Je renverrai au Mémoire détaillé (Bulletin de la Société minéralogique,

t. VIII, 1885), pour la comparaison de mes résultats à ceux des autres expéri- mentateurs, ainsi que pour l’étude des thermomètres qui m’ont servi.

Je dois, en terminant, remercier particulièrement M. R. Benoit, premier adjoint

au Bureau international des Poids et Mesures, pour les nombreux renseignen1ents inédits qu’il a bien voulu me communiquer.

(2) BUUTY, Sur la conductibilité des liquides et la polarisation des électrodes (Journal de Physique) 28 série, t. 1, p. 346).

-

Sur la conductibilité des disso- lcctioms salines très étendues (Annales cle Chinâe et de Physique, 6e série,

t. lit, p. 433, et Journal de Physique, 2e série, t. III, p. 325). - FOCSSERE.BU, Re- cherches szcr la conductibilité des substances isolantes (Annales de ChÙnie et cle Physique, 6e série, t. Y, P. 2l et 317, et Journal de Physique, 2e série t. IN’).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018850040041901

(3)

indiquées par M. Kohlrausch, en utilisant les ressources dont

nous avons pu disposer. Nous nous sommes procuré deux élec-

trodes en platine platiné de o mq, oi de surface chacune, et nous

avons fait usage des courants alternatifs d’un petit moteur Marcel Deprez tournant avec une vitesse moyenne d’environ 100 tours par seconde (1). Ces courants traversaient un pont de Wheatstone,

et l’on appréciait l’équilibre à l’aide d’un excellent téléphone Ader remplaçant le galvanomètre dans la branche transversale du pont.

Des expériences préliminaires nous avaient indiqué la nécessité tl’un isolement parfait de l’électromoteur et de toutes les résis- tances ; mais, malgré tout le soin apporté à cet isolement, nous

ne pûlnes arriver à réduire le téléphone au silence dans les con-

ditions ordinaires des mesures. Nous avons alors cherché séparé-

ment quelle était l’influcnce de l’induction des résistances métal-

liques, celle de la dimension des électrodes, et nous sommes enfin arrivés à obtenir le silence absolu du téléphone, en excluant dus pont toute résistance métallique et à l’aide d’un nouveau rhéostat à liquide que nous décrirons un peu plus loin. Mais il convient d’insister d’abord sur la série des observations qui nous ont amenés

à ce résultat.

Prenlière expérience. - Les quatre branches du pont sont

l’ormées exclusivement par des résistances métalliques empruntées

à des caisses étalonnées. Nous avons employé : I ° une caisse à

pont de la maison Elliott de Londres, fournissant trois résistances de 10 000 ohms; 2° quatre caisses de 1 à 10 000 ohms et deux caisses de 10000 à i o0 000 olms, de la maison Breguet. Nous

nous sommes assurés que les mesures électrométridues effectuées

à l’aide de ces diverses boîtes étaient exactes avec une erreur rela- tive toujours inférieure à 1 200.

Quand les quatre résistances sont faibles, on peut, par un

réglage convenable, produire un minimum de bruit du téléphone qui est loin d’être une extinction, rnais que l’on perçoit cependant

avec beaucoup de netteté. A mesure que la résistance augmente,

(’ ) Ce moteur, construit par M. Carpentier, présente une bobine mobile d’envi-

ron o m, 15 de long et om, 03 de diamètre, tournant entre les branches d’un aimant

en fer à cheval de trois lames de o-,oi d’épaisseur chacune.

(4)

421 le minimum de bruit devient de moins en moins perceptible, et

en même temps ce bruit minimum devient plus fort, au moins

tant que la résistance ne prend pas une valeur exorbitante. Mais

ce qu’il importe surtout de constater, c’est que le pont, réglé

pour le rnininlllm de bruit) se trouve abssolument cléréylé quant eut lcz valeur des résistances qii’il contient, et d’autant plus que les résistances sont plus fortes. Ainsi deux branches A et B du pont étant égales à 10 000 ohms, et la troisième branche C à

10000 ohms, le minimum de bruit a été trouvé, pour D, 9300 ohms

au lieu de i o 000 ; l’erreur que l’on commettrait dans lalnesure de

cette résistance D supposée inconnue serait de 7 pour 100 ; pour C = i oonoo ohms, on a trouvé D - 80000 ohms : l’erreur attein- drait 20 pour 100.

Ces expériences ne peuvent s’interpréter qu’en admettant que les bobines des boîtes de résistance, telles qu’elles sont livrées au

commerce par les meilleurs constructeurs, ne sont pas dénuées d’induction. Le coefficient de self-induction de chaque bobine

varie au hasard, et puisqu’il n’y a pas de relation entre ce coefficient

et la résistance propre, on conçoit aisément que l’équilibre du

pont, avec les courants alternatifs, ne soit rigoureusement réalisé

pour aucune combinaison de bobines prises sur les boîtes.

En remplaçant successivement une, deux ou trois branches

métalliques du pont par des résistances liquides dénuées de pola- risation, on alnéliore beaucoup l’expérience sous le rapport de la netteté, mais on ne réussit pas à produire une véritable extinc- tion. L’effet de l’induction dans les bobines subsiste toujours,

et les mesures de résistance continuent, par conséquent, à être

illusoires. Elles le seront même d’autant plus que les inversions de courant seront plus rapides, sans que la concordance des résul-

tats obtenus dans une série de mesures, faites avec le même appa-

reil, puisse être invoquée comme une garantie de leur exactitude.

Il y a là une cause d’erreurs systématique très grave dont ne parais-

sent pas s’être préoccupés suffisamment les physiciens qui ont fait

usage de la méthode des courants alternatifs.

Seconde expérience. - Pour constituer des résistances liquides

fixes, dénuées de polarisation, nous employons deux vases de

grande capacité, par exemple deux bocaux de pile contenant chacun

(5)

un zinc amalgamé de pile plongeant dans une solution concentrée

de sulfate de zinc. Les deux vases communiquent par des siphons

de verre dont on règle le nombre et le diamètre de manière à as-

signer approximativement à la résistance du système telle valeur que l’on désire.

Nous avons disposé un pont avec trois résistances de cette espèce

et une sorte de rhéostat à liquide, formé d’un flacon bitubulé rempli

de sulfate de cuivre; un fil de cuivre pénètre par l’une des tubulures

et constitue l’une des électrodes ; un tube capillaire vertical pénètre

par la tubulure centrale presque jusqu’au fond du flacon et reçoit

la seconde électrode. C’est encore un fil de cuivre qu’on relève ou qu’on abaisse à volonté, de manière à limiter la portion du tube qui contient la résistance liquide variable.

Dans ces conditions il a encore été impossible d’obtenir une

bonne extinction. La polarisation des petites électrodes de cuivre du rhéostat joue ici le même rôle que l’induction dans les caisses de résistance et s’oppose à la réalisation de l’équilibre. Il est donc indispensable de donner au rhéostat à liquide des électrodes à grande

surface.

Rhéostat à liquide.

-

Notre rhéostat ( fig’. 1) se compose de deux vases A et B superposés contenant chacun une électrode cylindrique de cuivre de plusieurs décimètres carrés de surface.

Ces vases communiquent par un tube de verre vertical T ouvert aux deux bouts et dans lequel s’engage une tige de verre pleine S

de section presque égale. Les deux vases sont pleins de sulfate de cuivre, et, en enfonçant plus ou moins profondément la tige dans

le tube, on fait varier à volonté la résistance. Un index i fixé à la

tige se déplace le long d’une règle graduée et permet de faire des lectures. On mesure à l’électromètre l’accroissement de résistance

correspondant à chaque division de la règle, de manière à pouvoir

dresser la table de l’instrument.

Quand on voudra faire des mesures absolues, on devra dé ter-

miner avec soin la température du liquide, car sa résistance varie pour chaque degré centigrade de la 310 partie de sa valeur à 0°.

Pour des mesures relatives effectuées rapidement., on pourra se

dispenser de toute correction.

L’un de nos rhéostats, celui dont nous avions fait le plus fréquent

(6)

423 usage, avait une résistance comprise entre 1200 et 5000 ohms : il

permettait donc de comparer deux résistances dont le rapport ne

Fig. 1.

dépassait pas 4. En faisant varier, à l’aide de siphons supplémen-

taires, le rapport des résistances fixes du pont dans le rapport de 1

(7)

à 5o, la plus faible des deux résis tances à comparer pouvait varier

de 2£ ohms à 62000 ohms ; nous n’avons pas eu l’occasioii de dé- passer ces limites.

Afesllres.

--

La résistance à mesurer était formée par deux vases

contenant chacun une électrode en platine platiné de O mq, 0 de sur-

face et communiquant par un siphon étroit rempli du même li-

quide que les vases. Cette résistance formait la quatrième branche

d’un pont de Wheatstone, dont les deux branches fixes étaient des résistances liquides dénuées de polarisation, et la troisième hranche, le rhéostat à liquide. Nous avons opéré sur le chlorure

de potassium, le chlorure de magnésium et l’acide sulfurique à

divers états de dilution.

Dans tous les cas, nous avons eu la satisfaction d’obtenir l’ex- tinctiol¿ absolue de tout bruit dans le téléphone. Avec des dis-

solutions peu résistante, l’extinction est saisie avec beaucoup de précision, mais pour des liqueurs plus étendues, l’extinction, en

apparence parfaite, persiste sur une portion notable de l’échelle du rhéostat et l’erreur relative des mesures devient assez considérable.

Cette erreur est toujours beaucoup plus grande que celle cles

mesures électrométriques effectuées Sllr les mêmes liquides et

dans les mêmes conditions. A titre d"exemple nous indiquerons

les résultats fournis par une dissolution de chlorure de magné-

sium (1) au 1 1000, comparée à une dissolution de chlorure de po- tassium de même concentration.

Deux mesures repérées dans des conditions aussi identiques que

possible, avec les courants alternatifs, présentent l’une par rap- port à l’autre une différence de -L, tandis que les mesures faites à l’électromètre ne diffèrent entre elles que de 1 300. Pour des liqueurs

excessivement étendues, les mesures faites par la première méthode

deviendraient complètement illusoires.

(1) To’o-0 de Mg Cl + 6 HO.

(8)

425 En ce qui concerne l’exactitude même de la méthode des cou- rants alternatifs, il résulte de nos expériences, faites comparative-

ment sur les mêmes liquides, à la même tcmpérature, que la moyenne des mesures de cette espèce ne diffère pas en général de

la moyenne des mesures électrométriques plus que les mesures individuelles au téléphone ne diffèrent entre elles. La méthode des

courants alternatifs fournira donc de bons résultats pour les liqueurs

concentrées ou moyennement étendues, mais à la condition ex- presse d’employer de très grandes électrodes en platine platiné,

comme l’a recommandé M. Kohlrausch, et surtout de n’intnoduire datîs les quatre branches dit pont aucune résistances métal-

lique non rectilig’ne. Même avec ces précautions, il ne semble cependan t pas qu’elle puisse donner des résultats concordants,

si l’on essaye de l’appliquer à des dissolutions excessivement étendues.

NOUVEAUX MODÈLES D’HYGROMÈTRES ;

PAR M. BOURBOUZE.

J’ai eu l’honneur de présenter à l’Académie deux nouveaux mo-

dèles d’hyrgromètres. L’un est disposé pour avoir la température

du point de rosée au moment de la formation d’anneaux colorés;

l’autre à thermomètre, donnant directement la température de l’enveloppe métallique pour la même détermination.

On sait que, lorsqu’un commencement de condensation de va-

peur d’eau se produi t sur une lame de verre placée entre un ob-

servateur et un point lumineux, il apparaît des anneaux concen-

triques à ce point. Ils sont semblables à ceux que l’on observe

autour de la Lune par un temps nuageux.

L’appareil que nous avons construit pour produire ces anneaux se compose d’un petit tube rectangulaire, percé sur chacune des faces opposées d’un trou fermé par une glace mince à faces paral-

lèles. Un thermomètre très sensible est fixé de manière que son réservoir ne plonge que d’une petite quantité dans le liquide. En produisant un courant d’air au-dessus de ce liquide, soit par aspi- ration, soit par insufflation, on fera naître rapidement un dépôt

de rosée sur les glaces. En interposant l’appareil entre l’oeil et un

Références

Documents relatifs

[r]

Par contre, leur stabilité est médiocre, leur tension de bruit, leur coefficient de température et de tension sont appréciables. Elles sont

Le pont de Wheatstone consiste en un circuit ´ electrique comportant trois r´ esistances connues et une quatri` eme ` a d´ eterminer, aliment´ ees par un g´ en´ erateur de

En utilisant ce que vous venez de faire, proposer une méthode permettant de réaliser la mesure de la résistance interne R G. 2- Effectuer la mesure pour e G = 5 V (signal

Il s’agit d’un montage en série du générateur, de l’ampèremètre et de la résistance ; selon l’emplacement du voltmètre avant ou après l’ampèremètre, deux

Quand on emploie la méthode des courants alternatifs et le pont de Wheatstone pour la mesure des résistances, on doit rem- placer le galvanomètre, dans la

1° L’emploi de l’électromètre à quadrants pour la détermination des résistances est limité en courant continu à des valeurs relative- ment très grandes de ces

mesurer une très petite intensité, il faut donner à h une résistance aussi grande que possible ; pour une petite différence de potentiel, h. doit au contraire