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I. Mesure des résistances

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 5 : Mesures des résistances et des impédances

I. Mesure des résistances

La mesure des résistances se fait en courant continu le plus souvent. Les méthodes et les appareils utilisés dépendent de la nature de la résistance mesurée et de son ordre de grandeur. On distingue :

Les faibles résistances : généralement inférieures à 1Ω, Les résistances de moyennes valeurs : de 1Ω à 1MΩ, Les grandes résistances : généralement supérieures à 1MΩ.

1. Méthode voltampère-métrique

Cette méthode utilise la loi d’Ohm (U =R* I). On cherche la résistance R à partir de la tension U aux bornes de la résistance et de l’intensité I du courant dans le circuit.

Selon la résistance on choisit le montage « aval » ou « amont ». Il s’agit d’un montage en série du générateur, de l’ampèremètre et de la résistance ; selon l’emplacement du voltmètre avant ou après l’ampèremètre, deux montages sont utilisés les montages aval et amont.

1. 1. Montage aval

Pour le montage aval, l’ampèremètre est placé avant le voltmètre.

R IA

U RA

RV

IR

IV

UR

A V

R et R : Résistances internes respectives de l’ampèremètre et du voltmètre sur les calibres respectifs, des appareils choisis.

(2)

R aval R aval R aval R

R R R

R U I

R U

I R U I

∆ ∆ ∆

= ⇒ = +

( )

v R R aval

U =U ⇒ ∆U =0 ,

R A v R aval V

v

I I I I I U :erreur sur le courant

R

 

= − ⇒ ∆ = = 

 

aval R aval R

R I

R I

∆ ∆

⇒ =

v R aval v

R aval v

v R v R v

U I U R

I I

R I R I R

∆ = = ⇒ ∆ = = ⇒ aval v

v

R R

1 R R

R R

∆ = << ⇒ <<

Car l’incertitude relative est généralement très faible.

En conclue que le montage aval est utilisé pour mesurer les faibles résistances.

1. 2. Montage amont

Pour le montage amont, l’ampèremètre est placé après le voltmètre.

R E

A R

I =I U

RA

RV

UR

V A

Fig.: Méthode voltampère-métrique : montage amont UA

amont R amont R amont

R

R R R

R U I

R U

I R U I

∆ ∆ ∆

= ⇒ = +

( )

A R R amont

I =I ⇒ ∆I =0

( )

R v A A R amont A A A

U =U −R I ⇒ ∆U =U =R I : erreur sur la tension

amont R amont R

R U

R U

∆ ∆

⇒ =

(3)

amont A A A

R amont A A A

R

R R I R

U U R I

R U R

∆ = = ⇒ ∆ = = ⇒

amont A

A A

R R

1 R R ou R R

R R

∆ = << ⇒ << >>

Car l’incertitude relative doit être toujours très faible.

Comme conclusion le montage amont est utilisé pour mesurer les résistances élevées.

1.3. Évolution de l’incertitude relative

R R

R

 

δ = 

 

La courbe de l’incertitude (erreur) relative R R R

δ = ∆ en fonction de R est :

R δR

v A

R .R

A v

R R

v

R R

RA

R

À l’intersection de deux courbes :

A 2

R A v A v

v

R

R R

R R R R R R

R R R

δ = ∆ = = ⇒ = ⇒ = + R A v A

v v

R R R

R R

⇒δ = = Le choix du montage sera fait selon la règle suivante :

Si R≺ R .RA V :(résistances de faibles valeurs) on privilégie le montage aval ; Si R ≻ R .RA V :(résistances de grandes valeurs) on privilégie le montage amont ; Si R = R .RA V : les deux montages sont équivalents du point de vue précision.

(4)

Le choix de l’appareillage doit tenir compte des incertitudes introduites et de la précision recherché. En électrotechnique (domaine des courants forts) les perturbations introduites par les appareils sont pratiquement négligeables, mais il convient d’être plus prudent en électronique (domaine des courants faibles).

3. Mesure des résistances avec le pont de Wheatstone

A B

C

D IG

I1

I3

I2

I4

E

R1 R2

R3 R4

Figure :Schéma de principe du pont de weatstone G

G : Galvanomètre (détecteur de zéro)

L’équilibre se traduit par G 1 2 3 4

AC AD CB DB

I I et I I I =0

U U et U U

= =

⇒ 

= =

1

3 1

1 1 3 3 3

1 1 3 3

1 4 2 3

2 1 4 3 1

2 2 4 4

2 1 4 1

3

I R I

R I R I R

R I R I

R R R R

R I R I R

R I R I

R I R I

R

 =

= 

= 

 

⇒  ⇒ ⇒  ⇒ =

=

 =   =



Donc l’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont égaux :

1 4 2 3

R R =R R .

L’équation d’équilibre est symétrique par rapport aux quatre résistances du pont. Ce qui nous permet de placer la résistance R dans n’importe quelle branche. x

Exemple : soit R4 =Rx3

x 2

1

R R R

= R

Mode opératoire du pont de Wheatstone:

On choisit la branche constitué par Rx =R4 ;

Le rapport R2/R1 est réalisés par deux boîtes de résistances de valeurs (1Ω ; 10Ω, 102Ω, 103Ω, 104Ω, 105Ω et 106Ω) ;

(5)

Une branche constituée par une boîte de résistance à décade R3 variable (x0,1Ω ; x1Ω, x10Ω et x100Ω) ;

Un détecteur de zéro, normalement un galvanomètre magnétoélectrique à aiguille ; Une source de tension continue avec une résistance réglable.

La détection de l’équilibre se fait en deux étapes :

Donnez R3 sa valeur maximale, observer le sens de déviation du galvanomètre. Faire décroitre cette résistance par bonds de 100Ω et au besoin de 10Ω jusqu'à avoir une déviation en sens inverse du galvanomètre (encadrer le zéro du galvanomètre), à ce moment revenir d’un bond en arrière.

De même, agir sur le bond de 1Ω jusqu'à obtenir l’équilibre de pont.

On calcule : x 2 3

1

R R R

= R .

Les erreurs dans une mesure au pont de Wheatstone sont dues à plusieurs causes:

Les erreurs de construction des résistances R1, R2 et R3.

3

x 2 4

x 2 3 4

R

R R R

R R R R

∆ = ∆ + +∆

Les erreurs dues à une mauvaise appréciation de la nullité du courant dans le galvanomètre.

Le pont de Wheatstone est utilisé pour mesurer les résistances de 1Ω à 107Ω. La précision de la mesure est de l’ordre de 0,01%

4. Mesure des résistances à l’aide de la méthode de comparaison

Elle consiste à faire traverser par le même courant la résistance à mesurer Rx et une résistance connue R

(6)

Rx

( )

E, ri

R I

Rv Rv

2 1 1

x

x 2

V V V

I R R

R R V

= = ⇒ =

Si on tient compte de la résistance interne des voltmètres Rv et de la résistance interne r de la source de tension (c'est le même voltmètre que l’on place successivement sur R puis sur la résistance inconnue Rx).

( )

(

i

)

x

1 x

2 x i v x

r R R

R RV 1

V R R r R RR

 − 

=  − + + + 

R R

∆ est faible si ri est faible, Rv élevée et R voisine de Rx

5. Ohmmètre numérique

Un ohmmètre est une source de courant continu associée à un voltmètre. L’intensité du courant délivré étant connue, l’appareil fait le rapport de la tension mesurée et de l’intensité du courant délivré. Il en déduit alors la résistance du composant.

I

Schéma de principe d’un ohmmètre numérique Afficheur

R U

= I U

(7)

Si le courant de mesure I est constant, on voit que la résistance inconnue R est directement proportionnelle à la tension U entre ses bornes. Il suffit alors de convertir l’indication du Voltmètre en ohms (Ω).

Les appareils actuels sont plus élaborés et utilisent des amplificateurs opérationnels, ce qui permet d’envoyer un courant de mesure plus faible et plus stable. Avec un faible courant, les phénomènes thermoélectriques de contact sont négligeables, donc la mesure est plus précise.

6. Comparaison des précisions obtenues

La méthode la plus précise que nous ayons testée est la méthode du pont de Wheatstone avec des incertitudes très faible. Ce n’est pas étonnant car les résistances testées se trouvent dans la large gamme où cette méthode est précise (1Ω – 1MΩ).

La méthode de l’ohmmètre est très rapide à mettre en œuvre et est plutôt précise (bien que moins précise que le pont de Wheatstone), c’est une méthode directe. La méthode la moins précise est la méthode « Volt-Ampère-métrique » car elle ajoute l’incertitude de l’ampèremètre et du voltmètre, et de plus nous avons fait des simplifications sur les calculs ce qui est source d’erreur.

II. Mesures des impédances

1. Méthode voltampère-métrique

La méthode voltampère-métrique (montage aval et amont) permet de mesurer à la fréquence industrielle l’impédance Z.

1.1 Mesure de l’inductance d’une bobine

L’impédance d’une bobineZL = + ωr jL est généralement faible

(

ZL <<ZV

)

. Le montage aval est alors le plus convenable.

( )

ZL r, L I

V U Z ZA

Pour mesurer l’inductance d’une bobine réelle, on effectue deux essais pratiques:

(8)

Essai

en courant continu

pour déterminer la résistance interne de la bobine r :i i CC

CC

r U

= I

Essai

en courant alternatif

pour déterminer le module de l’impédanceZ :L L CA

CA

Z U

= I

Impédance d’une bobine : ZL = + ωri jL ZL = ri2+ ω

( )

L 2 Z2L = + ωri2

( )

L 2

( )

Lω =2 Z2Lri2 L=ω1 Z2L ri2

Remarque 1 : on peut mesurer directement l’inductance d’une bobine à l’aide d’un henry- métré.

1.2. Mesure d’une capacité

Dans la plupart des cas l’impédance du condensateur est assez élevée

(

ZC >>ZV

)

. Le

montage amont est alors le plus convenable.

C I U

ZA

ZV

L’impédance d’un condensateur est: C

Z 1

= jC ω

C C

Z Z 1

= = C ω

CA C

CA

U 1

Z I C

⇒ = = ⇒

ω C

C 1

=Z ω

Remarque 2 : on peut mesurer directement une capacité d’un condensateur à l’aide d’un capacimètre.

2. Pont à courant alternatif

A la place du générateur continu, on utilise un générateur bas fréquence et on remplace les résistances par des impédances. Les calculs restent valides, à condition de remplacer les résistances par des impédances complexes.

(9)

Dans la plus part des cas on utilise les ponts de type Wheatstone à basse fréquence ou à fréquence acoustique

(

16 à 20KHz

)

.

IG

Zx Z2

Z3 Z4

L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des impédances sont égaux (égalité entre parties réelles et parties imaginaires).

A l’équilibre on a : x 2 3

4

Z Z Z

= Z

Selon le caractère de l’impédance, on peut distinguer deux cas :

Zxest à caractère inductif, dans ce cas Z2 =P, Z3 =Q(résistances pures) et Z4

l’impédance capacitive réglable.

A l’équilibre on a : 1 4 2 3 x 4 x

( )

4

Z Z Z Z Z Z PQ Z PQ pont en PQ

= ⇒ = ⇔ = Z

Zxest à caractère capacitif, dans ce cas Z2 =P, Z4 =Q(résistances pures) et Z3

l’impédance capacitive réglable.

A l’équilibre on a : 1 4 2 3 x 3 x 3

P P

Z Z Z Z Z Q PZ Z Z pont en

Q Q

 

= ⇒ = ⇔ =  

 . a) Pont de SAUTY (P/Q Série)

Ce pont convient pour la mesure des impédances capacitives à grandes arguments, c'est-à-dire les condensateurs de bonne qualité.

(10)

AC-f=50Hz

DZ

P

R3 Q

C3

X x

C , tgϕ

A B

C

D

Figure : Pont de SAUTY

b) Pont de WIEN (P/Q parallèle)

Ce pont convient pour la mesure des impédances capacitives à faibles arguments, c'est-à-dire les à fortes pertes.

R3

C3

X x

C , tgϕ

c) Pont de HAY (PQ Série)

Ce pont convient pour la mesure des impédances inductives à grandes arguments, c'est-à-dire les inductances de bonne qualité.

(11)

Q C4

x x

L , R

R4

d) Pont de MAXWELL (PQ parallèle)

Ce pont convient pour la mesure des impédances inductives à faibles arguments.

Q

C4

x x

L , R

R4

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