HAL Id: jpa-00236476
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Élargissement et déplacement des raies de résonance
magnétique causés par une excitation optique
J.P. Barrat, C. Cohen-Tannoudji
To cite this version:
J.P. Barrat, C. Cohen-Tannoudji. Élargissement et déplacement des raies de résonance magnétique causés par une excitation optique. J. Phys. Radium, 1961, 22 (7), pp.443-450. �10.1051/jphys-rad:01961002207044300�. �jpa-00236476�
ÉLARGISSEMENT ET
DÉPLACEMENT
DES RAIES DE RÉSONANCEMAGNÉTIQUE
CAUSÉS PAR UNE EXCITATION OPTIQUE *Par J. P.
BARRAT,
Laboratoire d’Optique, Faculté des Sciences, Caen.
et C.
COHEN-TANNOUDJI,
Laboratoire de Physique de l’E.. N. S., 24 , rue Lhomond, Paris (5e).
Résumé. 2014 L’effet
global des processus d’absorption et d’émission de photons de résonance
optique sur l’état fondamental d’un ensemble d’atomes est étudié à partir d’équations d’évolution établies précédemment. On met ces équations sous une forme plus simple grâce à une « approxi-mation séculaire», toujours valable dans les cas pratiques. On tient compte également de l’effet éventuel d’un champ de radiofréquence. Certains résultats sont établis, tels que : la description
du pompage optique comme un processus de relaxation dans l’état fondamental ; la possibilité
d’une conservation partielle de la cohérence au cours du cycle de pompage ; la prévision de certains
déplacements des raies de résonance magnétique sous l’influence de l’excitation optique ; l’expres-sion des signaux de détection optique à partir des éléments de la matrice densité dans l’état
fonda-mental.
Abstract. 2014 The total effect of
absorption and emission of resonance radiation on the ground
state of an ensemble of atoms is derived from equations established in an earlier paper. These
equations are put in a simpler form by means of a " secular approximation " which is satisfied
in all practical cases. The effect of a radiofrequency field is taken into account.. Some of the results obtained are : description of optical pumping as a relaxation process in the ground state ;
possibility of a partial conservation of coherence during the pumping cycle ; prediction of some shifts of the magnetic resonance lines under the influence of the optical excitation ; expression
for the optically detected signals as a function of the elements of the density matrix in the ground state.
22, 1961,
.
IV.
ÉVOLUTION
GLOBALEDE
L’ÉTAT
FONDAMENTAL.A.
Équations
d’évolution. - 1.ÉTABLISSEMENT
DES
ÉQUATIONS.
- Pour obtenir l’évolutionglobale
de la matrice densité p
représentant
l’ensemble desatomes dans l’état
fondamental,
nousajoutons
leseffets de l’excitation
optique,
décrits par(II,13),
etceux de la
retombée,
décrits par(III,10),
obtenant :Le
système
d’équations
différentielles
linéairesauquel
obéissent les Puu’ a pour coefficients soit desconstantes d’ordre de
grandeur -
ou
AE’,
soit desp
(*) Cette étude fait suite à un premier article paru dans le précédent numéro du Journal de Physique [1].
constantes de même ordre de
grandeur
multipliées
par des
exponentielles
e4l’f’ (r entier).
2. RÉSOLUTION DES
ÉQUATIONS
(IV-1)
PAR APPROXIMATIONS SUCCESSIVES. APPROXIMATIONSÉ-CULAIRE. - Nous montrons
en
appendice
I que lesystème
obtenu(IV-2)
enne-gardant
que lescoeffi-cients constants du second membre des
équations
(IV-1),
a pour solution une solution
approchée
de(IV-1),
lorsque
les condition(IV-3)
sont satisfaites. L’erreur commise sur la solution
si l’on
remplace
(IV-1)
par(IV-2)
est de l’ordrede Cette
approximation,
dite «approxi-mation séculaire », sera faite dans tout ce
qui
suit.Physiquement,
les termesexponentiels
e4’rlùfl
oscil-lent
trop
rapidement (à
lafréquence
de Larmor444
cùf/27r
de l’étatfondamental)
pourqu’ils puissent
avoir un effet
appréciable
sur l’évolution de pqui
n’est notable que pour des
temps
de l’ordre de 3. JUSTIFICATION DES APPROXIMATIONS, FAITES.vitesse caractérisée
par
lestemps T.
et1 IAE’.
Or nous avonssupposé
dans le calcul del’expres-de
temps
de l’ordrede 1/A.
Cettehypo-thèse est
justifiée
puisque d’après
(I-1)
et(IV-3)
D’autre
part,
dans le calcul del’expression
(III, 10)
nous avons admis que ?ILIL’ variaitlente-ment devant la durée de vie T =
1 Ir
de l’étatexcité. Nous devons donc
compléter
les conditions de validité(IV-3)
par ,Les
conditions
(IV-3)
et(IV-4)
expriment
physi-quement
que ledéplacement
AE’ et lalargeur
11 T,
d’origine
optique des
raies
de résonancemagné-tique
sontpetits
devant lafréquence
6)f127r
de cesraies
(fréquence
de Larmor de l’étatfondamental),
et devant lalargeur
naturelle du niveau excité.Elles
portent
en fait sur lafréquence
wf j2n
et surle flux lumineux de pompage. Elles sont
toujours
remplies
dans lesexpériences
usuelles.Il faut y
ajouter
la condition(I-1) à
» we, mi,T’. On
pourrait
s’affranchir de la restriction A » we,wf en
compliquant
l’écriture deséquations.
4. MATRICE DENSITÉ DANS L’ÉTAT EXCITÉ.
-Les
approximations
(IV-3),
qui impliquent
aussipratiquement
weTp
» 1permettent
d’intégrer
(11-18),
en cherchant directement la solution forcéede
l’équation
avec second membre et ennégligeant
la variation de p
devant
l’exponentielle
On trouve
Ce
résultat,
joint
à(111-4),
permet
de calculerles intensités de la lumière de fluorescence réémises dans les différentes directions. Nous avons
égale-ment vu
(§ II)
comment calculer laquantité
delumière absorbée. Notre formalisme
permet
donc de décrire l’évolution de l’état fondamental sousl’influence du pompage
optique,
et de calculer d’autrepart
lessignaux
de détectionoptique.
B.
Interprétation physique.
- 1. STRUCTUREDES
ÉQUATIONS.
- Leséquations
(IV-2)
montrentqu’un
élément PILIL’ de la matrice densité estcouplé
à tous les autres éléments PIL"IL’" tels queElles se divisent donc en groupes
distincts,
21 + 1
équations
couplées
pour y -y’
-0,
21 pour y -
y’
=1,
et ainsi de suite. Ellessont,
à cet
égard,
trèsanalogues
auxéquations
de rela-xation deBloch-Ayant-Kubo-Tomita
[2]
décrivant l’évolution d’un ensemble despins
soumis à uneinteraction aléatoire avec le
réseau,
qui
varie assezvite pour que
l’approximation
derétrécissement
par le mouvement soit valable.L’approximation
séculaire est
également
utilisée dans ce ças, lacondition en
7p
» 1 s’écritalors
ite. »1
où T est letemps
de relaxation.2.
ÉVOLUTION
DES POPULATIONS. -Les
popu-lations des
niveaux y
sont les P,,,,,qui
satisfont àOn pose
1
>12
est laprobabilité
arunité
lations des nioveaux u sont les ouu, qui satisfont á
p .de-temps
de passagedu
niveaufk’
au niveau mpar
absorption
d’unphoton ;
est la
probabilité
relative de passage d’un niveau mdéterminé à l’un des niveaux par émission
spon-tanée.représente
donc laprobabilité
par unité detemps
d’un passage du niveau auni-détermi par résonance
optique.
D’ailleurs,
on saittanée.
lC11(F, m;
m - tedone
= 1 et l’onpeut
u.
écrire :
(IV-6)
s’écrit alors :L’interprétation
en est alors évidente : la varia-tion de lapopulation
puu du niveau w estégale,
par unité detemps,
à tout cequi
arrive des autres niveauxu’,
diminué de tout cequi
part
vers les autres niveauxp.’.
Ceci est àrapprocher
deséqua-tions obtenues en théorie de la relaxation. La
prin-cipale
différence est que, dans notre cas,au moins en
général.
Si bien que l’onpeut
obtenirdes
différences
depopulations appréciables
entre les niveaux par suite del’absorption
et de la réémis-sion dephotons.
C’est leprincipe
même du pom-pageoptique.
La matrice des(21
+1) quantités
Pu-->u
n’est autre que la matrice de pompageoptique déjà
utilisée par divers auteurs[3].
Remarquons
que bien entenduc’est-à-dire que la somme des
populations
de l’étatfondamental est constante.
3.
ÉVOLUTION
DE LA COHÉRENCE. CASPARTI-CULIER DE 2 NIYEAUX. --- Dans
ce cas,
qui
est parexemple
celui del’isotope 199Hg,
la matrice p necomporte
qu’un
seul élément nondiagonal,
pi 1(que
nous nedistinguons
pas dep_nqui
en2 est 2
22
complexe conjugué), puisqu’il
n’y
a que 2sous-niveaux Zeeman
/
1
-1B
L’éua-niveaux
Zeeman
( 1
= 1 1 P-
i L- 1).
L’équa-tion
(IV-2)
s’écritalors :
avec
a)
Interprétation
deT 2 : T2
est la constante detemps
aveclaquelle
le module dep x _ 1
2 2décroît.1 IT2
est laprobabilité
par unité detemps
dedispa-rition de la cohérence.
1 /T2 comprend
2 termes.Le
1er,
.est la demi-somme des inverses des durées de vie
1/Tl’=All/Tf),1/T l=A llJTtpdesniveaux
2 22 2 2
=
+ 1 /2
et{1.
= r--1 /2.
Ilreprésente
ladispa-rition de la cohérence sous l’effet de l’excitation
optique
qui
arrache les atomes à lasuperposition
cohérente dans
laquelle
ils se trouvent. Onpeut
dire
qu’il
représente
la contribution de la rela-xationlongitudinale
à larelaxation
transversale.Le 2e terme :
’
représentée
la fraction de la cohérencequi
s’estconservée au cours du pompage et
qui
seretrouve,
après
absorption
et émission d’unphoton,
dans l’état fondamental. Nous montrons dansl’appen-dice II
qu’il
esttoujours négatif,
et inférieur enmodule au ler terme.
D’après l’expression
(III-11)
de
BmQ’,,,,
cet effet n’existe que s’il existe 2 transi-tions de même nature(7t’,
0’+ ou0’-),
doncparal-lèles dans le
diagramme
de Grotrianpartant
res-pectivement
des niveaux1/2
et- 1/2 (fig. 1 a).
Ainsi il n’existe pas pour la
composante
hyperfine
de laraie 2 537 A partant
du niveau F---1/2
du199Hg
en excitation 6+
(fig. 1b),
mais il existe pour lacom-posante
hyperfine
partant
du niveau F=3/2
( fig. le).
La variation de cet effet avec lechamp
magné-tique
suit une loianalogue
à celle de l’effetHanle
[4].
On doitpouvoir
l’observerexpérimen-talement en constatant une diminution de la
contri-bution de l’intensité lumineuse à la
largeur
desraies de résonance
magnétique-lorsqu’on
diminue lechamp
magnétique.
1b)
Interprétation
de e : La matricedensité
a(t)
enreprésentation
deSchrOdinger
est liée àp(t),
ma-trice densité en
représentation
d’interaction,
par446
Donc
et dans le cas examiné :
e
représente
donc unchangement
de la différenced’énergie
entre les sous-niveaux Zeeman.D’après
(IV-12b), s comprend
aussi 2 termes.Le 1er terme AE’
A 11-
A 1 - 1
représente
le22
2 22
déplacement
dû à la différence desselfs-énergies
i1E’ A Il etAE’A ° i
1 des 2sous-niveaux :f:
1/2
*.22 2 2
Nous avons
déjà
donnéplus
hautl’interprétation
physique
de ¿lE’(§ II, 4)..
Remarquons
qué n,otre
calculs’applique
à unecomposante’
hyperfine
particulière
de la raie derésonance. Dans le cas de
l’isotope 199Hg, .il
s’agit
par
exemple
de latransition k 01
(ou
k o2)
reliant le niveauhyperfin unique
F =1/2
du niveaufonda-mental
61So
au niveau’hyperfin
F r1/2
(ou
F
= 3/2)
du niveau excité6 3P1.
Nous supposons lecentre
k1
de la raie excitatrice suffisammentproch3
de k 01 et k o2. Comme il
s’agit
d’uneself-énergie,
nous devons tenir
compte
également
destransi-tions virtuelles vers l’autre niveau
hyperfin
F =
3/2
(ou
F =1 /2)
du niveau de résonance et vers les autres niveaux excités. Considérons l’effetdes transitions virtuelles vers les niveaux
hyper-fins
k’OF
d’un autre niveau excité.kl
-koF
variealors infiniment peu d’une
composante
hyperfine
àl’autre.
D’après
(II,
8, b)
il en est donc de même pour AE’. Il est facile alors de voir que par suitedes
règles
de somme sur lesAuu,
l’effet de cestransitions virtuelles est de
déplacer
les -2sous-niveaux + 1/2
de la mêmequantité.
Le
déplacement
de la raie de résonancemagné-tique
est donc sensibleuniquement
.aux transitionsvirtuelles vers l’ensemble des niveaux
hyperfins
duniveau excité
proche
dekl.
Le 2e terme
représente
undéplacement
d’énergie
fondamentalement différent du
précédent
Il est lié aux transitions réelles vers le niveau deréso-nance. ’Il n’existe que si une fraction de cohérence se conserve au cours du pompage Lors du
temps
ï =
1 /r passé
enmoyenne dans l’état
exclùé,
cettefraction de cohérence « voit » un effet Zeeman we
et non
plus
Cùf. D’où undéphasage
de l’ordre de( we
-Cùf) Ir qu’il
fautmultiplier
par(vj Cet effet a été récemment mis en évidence par l’un de
nous dans le cas du pompage optique du .199Hg [5].
fraction de la cohérence
qui
se conserve Si lechamp magnétique
estgrand,
l’effet estpetit
parcequ’une
faible fraction de la cohérence se conserve.S’il est
petit,
l’effet l’est aussi parce que les effetsZeeman et les
déphasages
le sont. Il y aoptimum
lorsque
Me -wg N r. Sur le
199Hg,
onpeut
ima-giner
desexpériences
où ledéplacement,
âû
à ceteffet,
de la raie de résonancemagnétique
serait de l’ordre de1 /2
de lalargeur
due à l’excitationoptique,
donc facilement observable.4.
ÉVOLUTION
DE LA COHÉRENCE DANS LE CASGÉNÉRAL. -- Dans ce
cas, on a : :
1 IT2,,,
et c..., ont des définitionsanalogues
à(IV-12).
Leurinterprétation
adéjà
été donnée.Les termes nouveaux
représentent
un transfertpartiel
vers lecouple
(ti, tL/)
de la cohérenceexis-tant dans le
couple (tL",
y’"),
par l’intermédiaire de l’état excité. Lesystème
auquel
satisfont les p,,,,pour y
- tL’ fixé,
est trèsanalogue
ausystème
obtenu en théorie de la relaxation. La matrice
asso-ciée à ce
système [matrice d’élargissement [6]]
a sesvaleurs
propres àpartie
réellenégative
(cf.
appendice
II).
L9 pompage fait doncdisparaître
la cohérence comme un processus de relaxation.
V.
ÉVOLUTION
GLOBALEEN
PRÉSENCE
D’UN CHAMPDE
RADIOFRÉQUENCE.
1. Position du
problème.
- Nous avonsjusqu’à
présent
étudié la variation dans letemps,
sousl’influence d’une excitation
optique,
d’un ensemble d’atomes dans l’étatfondamental, représentés
parune matrice densité
p(t),
connaissant la matricep(to)
non
diagonale a
priori (c’est-à-dire
qu’il
peut
yavoir cohérence à l’instant
to).
Nous allons main-tenant étudier l’évolution de l’état fondamentalsous l’action simultanée de l’excitation
optique
etd’un
champ
deradiofréquence Hl,
perpendiculaire
au
champ
statique
créant l’effetZeeman,
tournantà-la
fréquence
(ù voisine de (ùf. Nousnégligerons
l’action de ce
champ
sur l’étatexcité,
soit que wesoit très différent de mt, soit que la durée de vie T = r-1 de l’état excité soit
trop
courtepour
qu’il
puisse
subir une action sensible de lapart
deHl.
où y est le
rapport
gyromagnétique
de l’étatfonda-mental,
1 son momentcinétique.
Indiquons
dès maintenant que leséquations
fi-nales-que
nous obtenons dans ce cas sontanalogues
aux
équations
(IV-2),
les seules différences étant :a)
p(t),
matrice densité enreprésentation
d’inter-action,
estremplacée par p(t),
matrice densité dans le référentiel R tournant à la vitesseangulaire m
autour du
champ
statique :
b)
ilapparaît
au second membre un termeoù
représente
l’effet duchamp
statique
et duchamp Hi
dans le référentiel R.c)
tofdoit,
dans leséquations,
êtreremplacé
par w.
Pour établir ces
résultats,
nous étudieronssucces-sivement le processus
d’absorption
(cf. § II)
etcelui de réémission
(cf. § III).
2.
Équations
duproblème.
-- Au lieu depasser
en
représentation
d’interaction pour l’étatfonda-mental et l’état
excité,
nous effectuerons latrans-formation
qui
consiste à passer dans le référentiel tournant R pour l’étatfondamental,
et enrepré-sentation
d’interaction pour cequi
concerne l’étatexcité et le
rayonnement.
On pose :Cette transformation
remplace
3CRp
par Je
et leséquations
dedépart
(1-9) deviennent,
avec cetHamiltonien
supplémentaire :
- Les élémEnts de matrice de
Jel
sont obtenus cnremplaçant
cùf par m dans lesexpressions
(1-10)
de ceux de
JC;.
On a
posé
JetJ.f1.’
=TLIXIII"
>.3. Processus
d’absorption.
- Comme au§
II,
on
intègre
(V-5c)
et onreporte
dans(V-5b)
obtenantLe calcul s’effectue alors de la manière
classique
indiquée
au §
Il. Si l’onexplicite
les éléments dematrice
de JC
on voitapparaître
uneexponentielle
ei[k.-k+m’CI>e-fJ,CI>-Je]
(1-t’) ;
commeko
est trèssupérieur
aux éléments de matrice de
X,
à m’°me’ et à fL 6),on
peut
remplacer
cetteexponentielle
par eïko-k) (t-t’)ce
qui
revient àremplacer
rilfle-iJet-t’>/(.l
> pary"]y
> =Il
reste alorsCe résultat était
prévisible :
laradiofréquence
agis-sant sur l’état fondamental ne modifie ni la durée
de
vie,
ni laself-énergie
de l’état excité. On adonc :
L’élimination de
bm;-k; ;
entre(V-7)
et(V-5a)
sefait alors de manière
identique
à cequi
a été faitau § II,
puisque-3C
n’intervient pas. Elle conduit àOn trouvera de même
4. Processus de réémission. - On
généralise
faci-lement le calcul
du § ’(III,
1).
Onintègre (V-5c),
on
prend
lecomplexe
conjugué
del’expression
obte-nue et on le
multiplie
membre à membre par(V-5c).
On retrouve les mêmes
simplifications
que dans lecalcul fait ci-dessus
au §
III,
en raison du fait queradio-448
fréquence
dans l’état fondamental. On obtient ainsi :L’élimination de pmm’ entre
(V-9)
et(V-10)
donne alors5.
Équations
d’évolutioncomplètes. -
Enajou-tant
(V-8)
et(V-11 ) (en
negardant
bien entenduqu’une
fois le terme contenant?),
on obtientl’équation
d’évolutionglobale
dep.
On arrive auxéquations
(V-12)
en utilisant
toujours
l’approximation
séculairequi
impose
la condition de validitésupplémentaire .
(V-13) : yH 1
« Cù.(Les
éléments de matrice de Hétant de l’ordre de
YH1. )
Cette condition
exprime
que lalargeur
due à laradiofréquence
des raies de résonancemagnétique
estpetite
devant lafréquence
de ces raies.Le
système (V-12)
montre bien que le pompageoptique
peut
êtreglobalement
considéré comme un processus de relaxation. Il montre que les termes discutés en(IV-3b)
interviennent bien pourdé-placer
les raies de résonancemagnétique.
Il devraitêtre
complété
par l’introduction(plus
ou moinsphénoménologique)
de termes4écrivant’
larela-xation
proprement
dite(désorientation
des atomes par collision contre lesparois,
les molécules d’un gazétranger,
etc...).
La résolution du sys-tème(V-12)
permet
de calculer lessignaux
dedétection
optique.
6.
Signaux
de détectionoptique. -
a)
Lumièreabsorbée par unité de temps ; elle s’obtient aisément
en
prenant
la trace de(V-8)
On voit
qu!une
modulationpeut
apparaitre
auxfréquences
rCJ) /27t
(r
entier)
(expériences
defais-ceau croisé
[7]).
’
b)
Lumière defluorescence
émise par unité detemps, dans une
direction,et
avec un état depolari-sation donné. On l’obtient en calculant
avec pmm, donné par la
généralisation
de(IV-5)
CONCLUSION
En
résumé,
nous pouvons classer les résultatde cette étude en 3
parties :
1. Vue de l’état
fondamental,
et enprésence
ou non deradiofréquence,
l’excitationoptique
par laraie de résonance
peut
être décritemathémati-quement
etphysiquement
comme un processus desrelaxation
qui
modifie larépartition
despopu-lations et détruit la cohérence.- Cette destruction
n’est
cependant
pas totale au cours d’uncycle
depompage : Une fraction de la cohérence
peut
se conserver au cours ducycle
et ceci d’autant mieuxque l’écart Zeeman des raies
optiques
estpetit
devant lalargeur
naturelle du niveau excité.2. Les
signaux
de détectionoptique : absorption=’
ou
fluorescence,
s’expriment
entièrement enfonc-tion des éléments de la matrice densité dans l’état fondamental. Les
expressions
exactes de cessignaux
sont établies.3. Des
déplacements
defréquence
des raies de résonancemagnétique
peuvent
êtreprovoqués
parl’excitation
optique.
Le mécanisme de cesdépla-cemen1s relève de 2 processus
physiques
entière-ment différents : La
self-énergie
des sous-niveauxZeeman en
présence
durayonnement
excitateurqui
peut
différer d’un sous-niveau àl’autre ;
laconservation de la cohérence au cours du
cycle
depompage
qui
permet
de ramener dans l’effetZeeman de l’état fondamental une
partie
de l’effetZeeman de l’état excité.
APPENDICE I
JUSTIFICATION
DE L’APPROXIMATION
SÉCULAIRE
(cf. § - IV-2)
1, - pour
simplifier,
considérons d’abordl’équa-tion
Sa,
solutionrigoureuse
est :où xo est une constante. On
peut
écrire :Si
1 b 1 wf «
1,
onpeut
limiter ledéveloppement
à :
qui
est la solution deobtenue en
négligeant
le terme oscillant dans(1).
Ce résultat
peut
être retrouvé autrement. Onrésout .
par un
développement
enpuissances
de À et onfait ensuite À = 1. A l’ordre 0 :
d’où
A l’ordre 1 :
d’où
etc... On retrouve ainsi tous les termes du
dévelop-pement (3),
dont on negarde
que le ler(ordre 0)
si b 1 Cùf « 1.
Physiquement,
le 2e terme du second membrede
(1)
oscilletrop
rapidement
parrapport
à sonamplitude
pour avoir des effets notables. ,2. - Le
système (IV-1)
s’écrit sous une formegénérale .
les coefficients
A, B, C,
ont pour ordre degran-deur
1 IT,.
On résoudra de même par undévelop-pement
enpuissances
de À lesystème
Le
système
obtenu à l’ordre 0 n’est autre que celui de l’ «
appro-ximation séculaire o. Sa. solution
générale
est de laforme :
où les oenr et les
pr
sont des constantesdépendant
des
Anm,
les Kr des constantes déterminées par lesconditions initiales. Les
pur
ont pour ordre degran-’
deur1/T’P.
Onpeut
toujours
supposer les anrd’ordre de
grandeur
unité par une normalisationconvenable. A
l’ordre (1)
on obtient :On en déduit pour les
X,(1)
des solutions de laforme :
,où les
M â
ont pour ordre degrandeur
.K/Tp
(K :
ordre degrandeur
deKr), k
étant un nombreentier. On voit que le
rapport
des ordres degran-deur de
X[1>
etX,(,’»
estIl en sera de même
pour
lesrapports
des
termesd’ordre
supérieur, X(2) fb
àX(.1 ) ... X,(Mq + 1)
àx.
Si mi7p
»1,
on pourra se limiter aux ordres lesplus
bas,
et enpratique
on fera une erreur d’ordrede
grandeur 1 j wi
Tp
en negardant
que les termesd’ordre 0
(approximation
séculaire).
APPENDICE II
Nous voulons démontrer que les valeurs propres de la matrice de relaxation Amn définie dans le
précédent appendice
et associée ausystème
sécu-laire
(IV-2),
ont leurpartie
réellenégative
ou nulle.D’après
la remarque faite dans(IV, B, 1)
cettematrice se subdivise en
plusieurs
sous-matricescorrespondant
aux différentes valeurs de u -It’.
En
particulier
pour p. -u’
=0,
nous obtenons lamatrice de pompage
optique :
Montrons tout d’abord que les valeurs propres de la matrice de pompage
optique
ont leurpartie
réelle
négative
ou nulle.Nous devons démontrer
qu’aucune
des quan-titésPILIL(t)
ne tend en module vers l’infiniquand t
tend vers l’infini.
A l’instant initial t = to toutes les
quan-tités
PILIL(lo)
sontpositives
ou nulles(populations).
D’autre
part,
àpartir
de(1),
on établit facilementque
450
Si nous démontrons que les
P(l.(l.(t)
restenttou-jours positifs
ou nuls au cours dutemps,
commeleur somme est constante, nous aurons démontré
qu’ils
nepeuvent
tendre vers l’in fini.Désignons
par tl lepremier
instantaprès to
oùl’une des
quantités
p,,(supposées
toutesinitia-lement
positives)
s’annule :?(l.fJ,(tl)
= 0. Il s’ensuitd’après (1)
queComme les
PfJ.,v/(tl)
sontpositifs
parhypothèse
ainsi que les
PIL’-+IL
d’après
(IV-7)
on en déduit queP&J.IL
ne pourra doncjamais
devenir strictementnégatif.
Cette démonstration segénéralise
faci-lement au cas où
plusieurs
P&J.(1. s’annulent en mêmetemps
pour lapremière
fois.Pour une valeur bien déterminée et non nulle
de p.
-[.L’,
la matrice Amm est la matriced’élargis-sement.
D’après
la définition même des éléments d’une matricedensité,
la solutionrigoureuse
deséqua-tions d’évolution
(I,
9)
satisfait àMais nous avons démontré que
moyennant
lesconditions
(IV-3)
et(IV-4)
la solutionrigoureuse
de
(1-9)
était très voisine de celle deséquations
séculaires(IV-2),
l’erreur relative étant de l’ordrede
1 l cùf
Tp.
L’inégalité
(2)
est donc valableégale-ment pour la
solution
de(IV-2).
Comme nous venons de démontrerque
lesPlJ.tL(t)
ne tendent pas versl’infini, il
s’ensuitqu’il
en est de même pourles
Ip,,,,l
et que les valeurspropres’des
matricesd’élargissement
ont leurpartie
réellenégative
ounulle.
Démontrons enfin que dans le cas de 2 niveaux
(§ IV, B, 3),
laquantité
1 /T2"
estpositive.
Physi-quement
cecisignifie
que dans le cas de 2niveaux,
il y a une « restitution »
partielle
de la cohérence au cours de la retombée et non une destructionsupplé-mentaire
Il suffit de démontrer que
B££1
estpositif.
Mais
d’après
l’expression (111-5)
desplexdinî>,
. il vient
en utilisant le fait que dans la sommation
sur m et m’, m - [1. = m’ - [1.’
Manuscrit reçu le 20 février 1961. BIBLIOGRAPHIE
[1] BARRAT (J. P.) et COHEN-TANNOUDJI
(C.),’J.
Physique Rad., 1961, 22, 329.[2] ABRAGAM (A.), Principes of nuclear magnetism, Oxford
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1955. COHEN-TANNOUDJI (C.), Diplôme d’Études
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1960.
[4] MITCHELL et ZEMANSKY, Resonance radiation and
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[5] COHEN-TANNOUDJI (C.), C. R. Acad. Sc., 1961, 252, 394. [6] AYANT (Y.), J. Physique Rad., 1955, 16, 411.
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