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Étude théorique du déplacement des raies de résonance magnétique causé par la diffusion multiple cohérente de la lumière de résonance

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206034

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206034

Submitted on 1 Jan 1965

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Étude théorique du déplacement des raies de résonance magnétique causé par la diffusion multiple cohérente de

la lumière de résonance

Alain Omont

To cite this version:

Alain Omont. Étude théorique du déplacement des raies de résonance magnétique causé par la diffu- sion multiple cohérente de la lumière de résonance. Journal de Physique, 1965, 26 (10), pp.576-586.

�10.1051/jphys:019650026010057600�. �jpa-00206034�

(2)

576.

ÉTUDE THÉORIQUE DU DÉPLACEMENT DES RAIES DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE

CAUSÉ PAR LA DIFFUSION MULTIPLE COHÉRENTE DE LA LUMIÈRE DE RÉSONANCE

Par ALAIN OMONT,

Laboratoire de Physique de l’E. N, S., Paris

Résumé. - On étend la théorie de la diffusion multiple de J. P. Barrat [5]

en

tenant compte de

certains effets liés

au

temps de propagation du photon et à la dispersion anormale de la vapeur.

Le premier effet tend à ralentir la précession de Larmor de l’aimantation de la vapeur ; le deu- xième, calculé à partir des formules semi-classiques de la dispersion anormale, peut, dans certains

cas, accélérer cette précession. Ceci entraîne

un

déplacement de la fréquence de résonance magné- tique du niveau excité. Des effets des deux types ont été observés récemment dans des expé-

riences de double résonance [7, 8] ; leur ordre de grandeur (10-4 - 10-6) et leur signe sont

en

accord avec les prévisions de la présente théorie.

Abstract. 2014 Barrat’s theory of multiple scattering of resonance radiation [5] is extended

by taking into account certain effects related to the time of propagation of the photon, and the

anomalous dispersion of the vapour. The Larmor precession of the magnetization of the vapour is slowed down by the first effect ;

on

the other hand it can be increased in

some

cases by the

second effect. This can be

seen

using the semi-classical treatment of anomalous dispersion. In

both cases

a

shift of the frequency of the magnetic resonance of the excited state results. Shifts of both kinds have been observed recently [7, 8] in double resonance experiments. Orders of magnitude and signs are in good agreement with the above theory.

PHYSIQUE 26, 1965,

Introduction.

-

L’6tude systématique du rayon- nement de resonance optique s’est révélée la m6- thode la plus fructueuse d’investigation des pro-

pri6t6s des niveaux excites des atomes. On obtient

en particulier des resultats extramement precis sur

la structure interne des niveaux par des m6thodes utilisant les propri6t6s de polarisation de ce rayon- nement : double resonance [1], dépolarisation ma- gn6tique, croisement de niveaux [2], etc...

Pour interpreter les ph6nom6nes ainsi observes,

dans une premiere approximation, on raisonne sur

le comportement d’un seul atome en interaction

avec le rayonnement ; il reste ensuite a effectuer

une moyenne statistique des effets a attendre sur

tous les atomes de la vapeur.

On n6glige ainsi les interactions directes entre atomes (collisions) ainsi que la possibilit6 pour les

photons de fluorescence d’être r6absorb6s avant de sortir de la vapeur. Ce dernier phénomène, la dif-

fusion multiple, est bien connu [3] depuis long- temps par son influence sur le temps d’emprison-

nement du rayonnement de resonance dans la

vapeur. La diffusion multiple est 6galement res- ponsable de I’affinement des courbes de resonance

magnetique de 1’6tat excit6, et de dépolarisation magnétique, observe pour de fortes densites des atomes dans la vapeur [4, B, 6] : la largeur de ces

courbes est d6termin6e par la

«

duree de cohe-

rence

»

des atomes, qu’on peut assimiler a un temps de « relaxation » des elements non diagonaux

de la matrice densite de 1’6tat excite : on a pu dire ainsi que la diffusion multiple etait

«

coh6rente

»

en ce sens qu’un photon 6mis par un atome se

trouvant dans une superposition coh6rente de sous-

niveaux Zeeman excite I’atome qui le réabsorbe,

dans une superposition coh6rente li6e a celle du

premier atome : il en r6sulte que la duree de cohe-

rence peut avoir des valeurs sup6rieures a la duree

de vie d’un atome isol6.

La theorie de la diffusion multiple coh6rente de J. P. Barrat [5] permet de rendre compte avec precision de la largeur et de la forme de ces courbes

de resonance magnetique et de d6polarisation ma- gn6tique observ6es dans diverses circonstances.

Nous nous proposons ici de montrer comment on

peut introduire dans le calcul de Barrat certains effets dus au temps de propagation du photon

entre les deux atomes et a la dispersion anormale

de la vapeur : on montrera que ces effets conduisent a prevoir l’un et 1’autre un 16ger diplacement de ]a

raie de resonance magnetique ; de tels d6place-

ments ont ete observes recemment [7 et 8].

11 est possible de d6velopper une theorie com- pl6te calqu6e sur celle de Barrat, tenant compte de

ces effets li6s au temps de propagation du photon

et a la dispersion anormale ; les resultats obtenus

s’interprètent aussi simplement en termes semi- classiques que ceux de Barrat ; il nous a semble

fastidieux de reprendre ici les parties du calcul qui

se trouvent deja dans le travail de Barrat : seuls les points originaux sont esquiss6s en appendice ;

pour le reste, on donne une theorie semi-classique

des effets dus au temps de propagation du photon (troisi6me partie) et a la dispersion anormale de la vapeur (quatri6me partie), en utilisant systema- tiquement les resultats de Barrat (rappel6s dans la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019650026010057600

(3)

deuxi6me partie) et ceux de la theorie semi-clas-

sique de la dispersion anormale (rappel6s dans la premiere partie).

1. Dispersion anormale d’une vapeur.

-

Une theorie quantique de la dispersion anormale utili- sant le formalisme de la diffusion multiple est d6velopp6e dans l’appendice; ses resultats sont identiques a ceux d’une theorie semi-classique qui

sont resumes ci-dessous.

On suppose que la vapeur est form6e d’atomes

identiques de spin nucl6aire I poss6dant unique-

ment :

-

lIn 6tat fondamental de moment ein6tique 6lectronique J

=

0 avec gf

=

21 +1, sous-

niveaux li. Dans un but de simplification, on

admet qu’ils ont tous la meme energie (qu’on prendra pour origine de 1’echelle des energies) et

que les atomes sont toujours compl6tement d6so-

rientes dans 1’6tat fondamental (la matrice densite de 1’etat fondamental est proportionnelle a la

matrice unite).

- Un 6tat excite de moment cin6tique électro- nique J

=

1 avec ge

=

3(21 +1) sous-niveaux m

d’6nergie k, (1), et de dur6e de vie r

=

1 /r. On appellera ko la moyenne des k.m : Ik1ll - kol « ko.

En ce qui concerne le champ de rayonnement,

on suppose, comme il est d’usage dans la theorie de la resonance optique, qu’un seul photon est present et que, de plus, sa direction de propagation

est bien d6termin6e ; nous nous limiterons provi-

soirement au cas ou l’on peut repr6senter 1’6tat de

ce photon par une onde ( f ) qu’on d6veloppe en

ondes planes (kX) de vecteur d’onde k et de polari-

sation ex determines

Dans le cas general il faudrait consid6rer un

m6lange statistique de telles ondes et la matrice densite correspondante.

Soit (df) la variation de ( f ) apr6s la travers6e d’une 6paisseur dR de vapeur, on definit un « opéra-

teur de dispersion» U par

Si l’on consid6re une 6paisseur finie R de vapeur, la nouvelle onde est repr6sent6e par

L’introduction de l’op6rateur U permet simple-

ment d’exprimer de fagon plus compacte les r6sul-

tats bien connus de la théorie classique ([3] par

exemple) de la dispersion anormale. On voit ais6- ment que ses elements de matrice valent

(1) Dans un syst6me d’unit6s où A

= c -

1.

ou D est un op6rateur vectoriel hermitique sans

dimensions et norm6, proportionnel au moment dipolaire 6]ectrique de l’atome [5, § I-2.a] et Dx(X = ± 1) sa composante standard d’ordre X [14] dans un référentieI ou l’axe Oz est port6 par

k ; si Fon adopte la convention de phase habituelle [5], l’element de matrice r6duit de D, IUDHF >, est 6gal a

-

v’2F + 1. On a ]a relation

n(k

-

k.) est donc l’indice de refraction qu’aurait

la vapeur pour une onde monochromatique de

vecteur d’onde k, si tous les sous-niveaux excites avaient la meme energie krn.

La valeur de cet indice est classique [3]

N est le nombre d’atomes par unite de volume ;

on a tenu compte des hypotheses

et on a suppose n6gligeable la contribution a la

dispersion des atomes qui pourraient 6tre excites.

On a n6glig6 jusqu’ici l’influence de 1’effet

Doppler ; pour en tenir compte, il suffit de rem-

placer km par km + ko. vi.- ou vk est la projection

sur k de la vitesse d’un atome, et d’effectuer la moyenne sur la distribution de Maxwell-Boltzmann de ces vitesses.

L’indice moyen vaut done

a partir de n on definit par une relation analogue

a la relation (4) un

«

op6rateur moyen de disper-

sion

»

U.

Il est commode d’exprimer n(k

-

km) a partir

de « la fonction de dispersion des plasmas » Z bien

connue et tabul6e [9] : explicitement

Plutot que U on utilisera par la suite l’op6ra-

teur f/ defini par

(4)

II. Diffusion multiple: rappels et formules géné-

rales.

-

1. POSITION DU PROBLEME. - Toutes les

grandeurs physiques observables relatives a 1’etat excite des atomes peuvent gtre d6duites de la connaissance de la matrice densite de 1’6tat excite ;

on la definit de la façon suivante.

Raisonnant sur le modèle ou un seul atome de la vapeur est excite a la fois, on d6veloppe la fonc-

tion d’onde du systeme sur les 6tats du type 11(.1.1

...

nmn

...

X(.1.X > qui represente 1’6tat ou

l’atonxe n est excite dans le sous-niveau mr,, les autres atomes, non excites, 6tant respectivement

dans les sous-niveaux [J.i :

Si l’on appelle IA(ltl,

...

ne,

...

XVx; t) >

le vecteur dont les ge composantes sont les a(iyi,

...

nmn,

...

X[J.x ; t), la matrice densité est par définition [5, 6q. (11-3)]

En l’ absence de diffusion multiple, on peut rai-

sonner sur un atome isol6, et la matrice densite

vaut

ou J6 est le hamiltonien d’un atome (on suppose

provisoirement que J6 est independant du temps ;

on reviendra sur le cas d’un champ de radiofr6- quence dans les troisi6me et quatri6me parties) ;

po represente 1’6tat de l’atome a l’instant 0 lors de

son excitation.

Le probl6me de la diffusion multiple est de cal-

culer le terme qui, dans la d6riv6e de p, rend

compte de 1’excitation des atomes par les photons

6mis spontanement par d’autres atomes de la vapeur.

2. COUPLAGE ENTRE DEUX ATOMES ISOLES.

-

Barrat calcule d’abord le couplage introduit par le

champ de rayonnement entre deux atomes isol6s,

de vitesse et de position determinees ; on trouve

ou R1S est le vecteur joignant la position des deux

atomes, et C est une matrice qui a pour expression

vi 6tant la vitesse de l’ atome i.

L’expression pr6c6dente est celle de Barrat

[5, 6q. I 48] 6 quelques differences de nota- tions pres ; mais nous ne faisons plus ici l’approximation consistant a remplacer A(t - R)

par eikeB A(t). Son interpretation est evidente : a l’instant t

-

R, I’atome 1 retombe dans le sous-

niveau [1.1 en 6mettant un photon avec un dia-

gramme de rayonnement determine. L’atome 2 initialement dans le sous-niveau . U2 est port6 dans

un 6tat excite dont les caractéristiques sont li6es

a la polarisation du rayonnement ; le photon a mis

le temps R pour se propager dans le vide, il est

absorbe par l’ atome 2 a l’instant t ; enfin, le

terme eiallt represente 1’effet Doppler lors de

1’6mission et de la reabsorption du rayonnement.

3. CAS DE JW ATOMES.

-

On suppose qu’a l’ins-

tant t

=

0, seul l’atome 0 est excite ; a l’instant t,

la matrice densite du nième atome de la vapeur

(n =1= 0) a pour expression

Le raisonnement de Barrat revient a admettre que, par suite du facteur eikeB contenu dans

)A(t

-

R) >, on peut négliger tous les termes de

la somme pr6c6dente sauf ceux pour lesquels les atomes n, p et p’ sont alignes ; il en d6duit qu’il

est 16gitime de conserver uniquement les termes ou

p

=

p’, a condition de remplacer la matrice C par

une matrice C’ qui tienne compte de l’influence de la vapeur sur le photon, lors de son trajet de

l’atome p a 1’atome n. En n6gligeant la dispersion

anormale de la vapeur, Barrat obtient ainsi [5, eq. II 12]

On peut 6tendre le calcul de Barrat au cas de la dipersion (appendice) ; le resultat est 6vident,

il revient a utiliser les formules semi-classiques de

la dispersion anormale (cf. ire partie), pour cal-

culer comment est modifi6 1’6tat du photon impli-

(5)

que dans 1’expression (16). La matrice de couplage

entre les atomes n et p vaut ainsi

ou l’on a posé ç

=

’VpRpn (projection de vp sur Rpn) ; JC est le hamiltonien atomique et l’op6rateur

F’(Je + x) est défini par

L’interprétation de cette expression est claire (fig, 1) : le photon de polarisation )/ 6mis par le sous-niveau mp de l’atome p a pour 6nergie, 1’6ner- gie de ce niveau d6cal6e par effet Doppler. Par

suite de la dispersion de la vapeur la polarisation )/

devient X, et c’est un photon X qui est absorbe par l’atome n.

Dans cette approximation, 1’expression (18) se

r66crit done

Dans le cas ou

le terme eiaP1l(t’-t’) a des variations beaucoup plus rapides en fonction de t’

-

t" que les autres facteurs de cette expression, comme par ailleurs

on peut remplacer 1’expression

Si la condition Ikm

-

km’l « ko u n’est pas r6a-

lis6e, le probl6me est plus complexe, on peut le

traiter compl6tement dans le cas ou pour tout

couple m et m’ l’une des conditions suivantes est r6alis6e :

On se trouve dans cette situation pour un isotope pair (I

=

0) ou impair dans un champ magnetique

élevé ([11] et § III) et pour un isotope impair en champ nul si 1’on s’intéresse aux transitions « haute

frequence

»

et si la structure hyperfine est sup6-

rieure a la largeur Doppler (§ III). Il suffit, dans

ces cas, de considerer la diffusion multiple a l’int6-

rieur de chacun des groupes de sous-niveaux pour

lesquels Ikm

-

km,/ « ko u ; la conservation de

1’6nergie interdit les transitions vers d’autres ni-

veaux m", et la contribution de ceux-ci a la dis-

persion anormale des photons du groupe consid6r6 est g6n6ralement n6gligeable (cf. § III et IV).

Nous n’allons traiter en detail que le cas ou la condition (23) est r6alis6e.

4. CALCUL DE dp/dt.

-

Pour calculer p = £ pn, il faut multiplier le nombre total d’atomes par la valeur moyenne de pn par rapport a la vitesse et à

la position de 1’atome n ; a partir des expres- sions (22) et (24), on obtient done :

en supposant que p,(t) ne depend pas de Ry et en

utilisant I’hypoth6se de la complete desorientation des atomes dans 1’etat fondamental.

Comme Barrat, on remplace JY’ moyenne sur Rn

et B,, 1 par N r d3 R,,,, ou le volume d’int6- JSL

gration SL est une sphere centr6e 4 l’origine dont

le rayon L est de l’ordre de grandeur des dimen-

sions de la cellule contenant la vapeur.

La moyenne sur Vn s’effectue sans difficulté ;

finalement

(on a abr6g6 de façon 6vidente la notation de C").

La matrice C" est g6n6ralement tres compliqu6e ;

mais dans la plupart des cas, on peut 16gitimement

introduire des simplifications qui permettent un calcul assez rapide des int6grales pr6c6dentes.

Ainsi, on n6gligera d’abord la dispersion anormale

(30 partie), puis on calculera explicitement ses

(6)

effets dans un certain nombre de cas simples (4e partie).

III. D6plaeement apparent des raies de r6so-

nance magndtique, lié a la propagation du photon

dans le vide.

-

1. SIMPLIFICATION DE L’EXPRES-

SION D E C".

-

Si l’on suppose suffisamment petites

les diff6rences d’énergie entre les sous-niveaux m,

en premiere approximation, le milieu est isotrope,

et la matrice V(k) se r6duit h :

L’expression (20) devient dans cette hypothèse

La partie reelle de n disparalt 6videmment dans

1’expression (26). En supposant r « ko u, on peut

écrire 1’expression (11) sous la forme

. .

X doit etre interprete comme un coefficient

d’absorption moyen de la vapeur ; sa valeur est tres voisine de celle de la quantite 2KN de Barrat [5, 6q. II (13)]. La grandeur lo définie par Dyakonov

et Perel [10, 6q. (36)] vaut lo = 1/x V2. Le

dernier terme de 1’6quation (26) vaut donc

Rappelons que cette formule est valable dans le

cas ou les f requences Zeeman et hyperfines sont beaucoup plus petites que la largeur Doppler. Dans

le cas ou ceci est encore vrai pour les frequences Zeeman, mais ou les frequences hyperfines sont beaucoup plus grandes que la largeur Doppler, par

un calcul analogue on obtiendrait pour les elements de la matrice po correspondante :

dans 1’6tat Fm le moment ein6tique total de l’ atome

vaut F et sa projection sur oz, m. Xl est le coefficient

d’absorption correspondant a la composante hyper-

fine F :

On voit ais6ment comment on pourrait 6tendre

ces formules au cas ou les frequences Zeeman sont sup6rieures a la largeur Doppler ; dans ce cas, le milieu n’est plus isotrope, meme en ce qui concerne I’absorption [11].

2. MOYENNES ANGULAIRES.

-

La relation qui

lie PD (ou Po) a p(t

-

R) ne depend pas du choix des axes de reference, il est donc indique de d6ve- lopper p suivant la m6thode de Fano [10, 12, 13] :

Les FGT:> sont des matrices qui se transforment entre elles dans une rotation, comme les qemes composantes standard d’un op6rateur tensoriel

irr6ductible d’ordre k [14]. De plus -c-T(71) n’a

d’elements de matrice qu’entre les 6tats hyper-

fins F et G, et ces matrices sont orthonorm6es au sens de Fano [12, 13]

Dans le but de calculer 1’expression (32), on defi-

nit la transformation BpG par la relation

11 est clair [12, 13] que BI’G est invariant par rotation et que par suite

les FG«k sont des coefficients independants de q ;

on peut les calculer soit directement a partir de

1’6quation (37) et des valeurs num6riques des coef-

(7)

581 ficients de Clebsch-Gordan, soit par des m6thodes

generales [5, 10, 13] ; on trouve :

Les quantités entre crochets sont des coeffi- cients 6j de Wigner. Barrat [5] appelle

x

la quan- tit6 que nous notons FFrx2, et Dyakonov et Perel [10, 6q. (30)] Ak la quantite FFrxk, l’expre’ssion (39)

n’est que 1’extension du resultat de ces auteurs

au cas F --?= G.

3. INTEGRATION SUR R et q.

-

Comme rR « 1,

on remplace p(t-R) par exp (iJeR) p(t) exp (- iJeR).

Si l’on d6finit 1’operateur X’ par la relation

en supposant )R’) R 1 (40a), on peut écrire en premiere approximation

exp (iJeR) p(t) exp (- ijer)

=

P() + iR[Je’, P(t)] (40b) On pose

La quantjté XI G est identique a la quantité x de Dyakonov et Perel [10] (si F

=

G) et a la quan- tit6 x de Barrat [5] pour XFG L « 1. Les int6grales qui interviennent dans 1’expression de x et de y sont tabul6es [3].

A partir des equations (32), (37) et (38), on

trouve done finalement

ou l’on a suppose que [,X, -PG’T(("’ ] appartient

encore au sous espace des composantes de FG T (k)t

,

ce qui est g6n6ralement le cas.

On pourrait calculer (2) de la meme façon PD

(6q. 31), on trouve

4. INTERPRETATION DES RESULTATS.

-

Dans

1’expression (42). il est clair que les termes reels

correspondent a l’allongement des « temps de rela-

xation o [5, 6, 10, it] -FGrk des composantes "°pj de p :

Quant aux termes imaginaires, on peut les inter- pr6ter comme un hamiltonien fictif supplémentaire, responsable d’un changement de 1’6cart apparent

entre les différents niveaux d’energie :

Un raisonnement simple permet de saisir l’ori-

gine de ce dernier phenomene [7]. Soit un atome A poss6dant un moment magnetique qui a une com- posante transversale. Dans un champ Ho, ce

moment pr6cesse autour de Ho avec la frequence

de Larmor.

Consid6rons l’atome B excite par diffusion mul-

tiple a partir de 1’atome A : soit MB le moment magnetique de B a l’instant de son excitation, MA

celui de 1’atome A au meme instant s’il avait con-

serve son excitation. Si l’on n6glige le terme imagi-

naire de 1’expression (42), on peut en d6duire dans certains cas simples que le vecteur MB, obtenu en

faisant la moyenne de MB par rapport aux diffé-

rentes positions possibles de I’atome B, est paial-

16le a MA : la disparition de MA est partiellement compens6e par 1’apparition de MB’ qui dans cette approximation lui est parall6le.

En fait, en n6gligeant toujours la dispersion de

la vapeur, le photon met un temps bien d6fini non

nul RAB pour se propager de A a B ; l’atome B est

donc excite a l’instant t avec un 6tat angulaire identique (en moyenne) a celui de 1’atome A au

temps t

-

RAB; la precession de l’aimantation

globale de la vapeur semble done plus lente que la

precession de Larmor d’un atome isole ; ce qui correspond bien au signe trouve ci-dessus pour AX.

Ce raisonnement peu evidemment etre 6tendu a la

« precession hyperfine)) des elements non diagonaux

de la matrice densité.

On peut interpreter ainsi de façon precise chacun

des termes de 1’expression de AX’ : 1’effet est 6videmment proportionnel a la probabilite r

d’6mission d’un photon. FGak represente la fraction de la grandeur transversale consideree qui est con-

(2) Dans certains cas, il n’est pas difficile d’etendre

ce

calcul

en

supposant que les atomes sont orientes dans leur

etat fondamental. Les resultats seront publi6s ult6rieure-

ment.

(8)

582

serv6e dans un processus 616mentaire de diffusion

multiple. La quantite Yl’GIx.FG fait intervenir a la fois la probabilite de reabsorption du photon, et la longueur de son trajet dans la vapeur qui d6ter-

mine le retard.

5. RE MARQUES. -a) On peut facilement 6tendre le calcul precedent au cas d’un champ magnetique 6lev6 ; il est clair que le resultat est analogue.

b) On a suppose 1’absence de champ de radio- frequence ; or celui-ci est generalement n6ces-

saire pour creer les

«

grandeurs non diagonales

»

et mesurer leur f requence de

«

precession

».

On pourrait comme Barrat [5] introduire ce champ de radiof requence dans tous les calculs ; une fois

encore ces calculs seraient tres similaires a ceux

de Barrat et il est a peu pr6s evident, d’après

les interpretations semi-classiques pr6c6dentes, qu’aucun terme supplémentaire ne sera introduit si

(JeBIIR «1, ou RBF est le hamiltonien corres-

pondant a ce champ, ce qui est toujours le cas

dans les experiences realisables : Faction de la

radiofréquence sur les atomes est n6gligeable pen- dant le temps de propagation d’un photon.

c) L’approximation (40a) IJC’L R « 1, peut, elle,

cesser d’être valable dans les cas concrets ; le

d6veloppement limit6e de el-X’R n’étant plus jus- tifi6, il faut tenir compte de la valeur exacte de la partie r6elle et de la partie imaginaire de cette expression : la valeur du

«

temps de relaxation

»

et du deplacement d’énergie en sera modifi6e : en

particulier, comme la partie r6elle est inférieure à

l’unit6, cet effet r6duit l’allongement du « temps de

relaxation)) par la diffusion multiple (dans l’image pr6c6dente, le d6phasage de MB par rapport a MA prend alors des valeurs importantes et al6atoires,

par suite la longueur de sa moyenne MB diminue).

6. ORDRE DE GRANDEUR DE L’EFFET DANS LE CAS DU MERCURE (NIVEAU 6 aPl)...- a) Isotopes pairs I = 0, F = G = J =1. - Le hamiltonien Je’

se r6duit dans ce cas au hamiltonien de 1’effet

Zeeman, coo Jz. Dans le cas, par exemple, de 1’ali- gnement (k

=

2, l1rt.2

=

7/10), la variation rela- tive de la f requence de precession vaut

Si 1’on fait varier x, y/x pr6sente un maximum

assez plat pour XL voisin de 2,5 ; on a alors y/X , 0,3L et Acoo/coo

= -

0,2 rL. Si l’on prend L

=

1 cm et r

=

1/r

=

1,2 X JO-7 sec, la

valeur maximum pr6vue pour JA co,.l /coo vaut donc

5 X 10"5. Ceci represente environ un centi6me de

la demi largeur de la raie de resonance magnetique

pour coo

=

27c 300 MHz ; on pourrait donc penser que 1’effet est observable meme en « champ faible)) (ko u

=

2?u 620 MHz) ; mais on verra (§ IV) que dans les memes conditions la dispersion anormale produit un effet de signe oppose et plus important.

Par contre, en champ fort ( wo » ko u) cet effet

doit 1’emporter sur celui dela dispersion anormale.

b) Isotopes impairs.

-

Transitions hyperfines

dans un champ magnétique nul. La variation appa- rente de la constante hyperfine vaut

f = AA /A = - F(xy/X

une valeur typique de

a

est 0,2, en prenant pour y et r les momes valeurs que ci-dessus, on trouve 1,5 X 10-5 pour limite sup6rieure 1m de f.

Cet effet semble avoir ete observe par Schuler [8]

sur la transition hyperfine (F

=

3/2, F

=

1/2) du 2olHg ; il trouve que la frequence de resonance v varie de 1,3 X 10-5 entre les faibles et les fortes tensions de vapeur. Ceci represente environ 1/30

de la largeur de la raie de resonance. Notons que de la valeur de 1’afflnement de la courbe, Schuler

d6duit L

=

0,35 mm, on s’attendrait donc a trouver 1m

=

0,5 X 10-5 ; mais on peut remarquer que cette valeur de L est petite par rapport aux dimensions de la cellule, par ailleurs l’interpr6-

tation de l’expérience est difficile, la condition

IX’l R « 1 n’est plus bien vérifiée (27cv =: 1,5 cm-1)

et Schuler ne tient pas compte de la correction de

Dyakonov et Perel [10] aux resultats de Barrat [5].

On peut donc estimer satisfaisant que l’ordre de

grandeur et le signe de 1’effet soient ceux que

pr6voit la th6orie.

IV. Dispersion anormale et diffusion multiple.

-

1. Pour simplifier, on ne traitera en detail que le cas d’un isotope pair (I

=

0), place dans un champ magnetique faible :

E =

coo/ko u « 1. A partir des expressions (26) et (20), on obtient

pour pD (pD

=

po) une expression analogue a (31) :

Dans 1’expression de Y(ko + p coo + ko u-q), appa- raissent des quantités du type

Compte tenu des relations

On en d6duit (6q. 4,11 et 12)

(9)

583 En posant

et en supposant que

on obtient finalement

On peut montrer que

of J§Q est Ie carré de la projection du moment cinétique J sur R ; comme J = 1, 1ft

=

li. II

est facile de calculer JR en fonction des angles polaires 6 et cp de R [13, éq. (10)].

On peut ainsi mettre l’expression (46) sous la

forme

On se propose de calculer pD au premier ordre

en e ; le terme d’ordre 0 a ete calcule dans la partie pr6c6dente, nous n’y reviendrons pas. On s’inté-

resse au terme imaginaire du premier ordre, PD1- A cet ordre d’approximation, il est 16gitime de remplacer p(t

-

R) par p(t). La partie de cette expression qui depend des angles polaires de R est

done :

I1 suffit de calculer PT’k) - le premier terme est analogue a celui calcule dans la troisi6me partie,

il vaut 3L’oct[J,,, T(k)]. A partir de 1’expression de J2 [13, 6q. (10)], le calcul du deuxi6me terme se

ram6ne a des int6grales élémentaires ; on trouve

finalement

On se limitera par la suite au cas de 1’

«

aligne-

ment » (k

=

2), done,

On peut calculer explicitement RéZ’(1) 6 partir de [9]

L’expression pr6c6dente n’est certainement par

une tres bonne approximation pour les fortes pres- sions de vapeur : dans ce cas, la distribution des vitesses des atomes excites n’est pas maxwellienne ;

leur r6partition n’est plus uniforme dans la cellule,

le mod6le du volume d’intégration sph6rique est

tres grossier, etc... Pour cette raison, comme 1’ex- pression a calculer ne peut etre mise sous une

forme alg6brique simple, on se limitera a la d6ter- mination de son d6veloppement limit6 pour de faibles valeurs de xL.

Pour XL « 1, on peut negliger le terme expo- nentiel en R dans (54) ; l’int6gration sur R donne ainsi

L’intégrale est 616mentaire, elle vaut

Donc finalement

Remarque.

-

Pour ZL » 1, en eff ectuant l’inté-

gration sur R, 1’expression (54) devient :

Mais il ne faut pas considerer ce resultat comme

significatif : d’une part ce resultat depend de façon extr6mement sensible de la distribution de vitesses choisie pour les atomes excites, d’autre part on a suppose ExL « 1. Il est en fait extrg- mement difficile de prevoir le comportement de pDi pour xL » 1.

2. ORDRE DE GRANDEUR. - Pour xL

=

0,5 la

relation (58) donne dans le cas du niveau 6 3p, du

mercure (ko u/r

=

500)

Si l’on admet que la relation (58) est encore

valable pour XL - 1, on peut raisonnablement s’attendre a ce que ill mo Jmo puisse atteindre des valeurs de 1’ordrp de 2 X 10-4. Ceci est nettement

superieur au deplacement du a la propagation du photon dans le vide III, 6q. 45) qui vaut au

maximum - 5 x 10-b.

On a effectivement observe [7] que la f requence

de resonance de Ilensemble des isotopes pairs du

(10)

584

mercure augmente de 10-4 entre les faibles et les fortes tensions de vapeur

Remarque.

-

On peut imaginer que plusieurs isotopes pairs sont presents simultan6ment dans la cellule et calculer 1’eff et de la dispersion anormale

de l’un sur les photons de diffusion multiple de

1’autre : on trouve un resultat analogue au prece- dent, mais de signe different (diminution de la fr6-

quence de resonance) et d’un ordre de grandeur beaucoup plus faible pour des pressions de vapeur

6gales : si k’ et ko sont les f requences de resonance optique relatives a chacun des deux isotopes, wo

et mg leur frequence de Larmor, on trouve pour la contribution de cet effet

en supposant des pressions de vapeur 6gales et ko u « IkA

-

k21.

Cet effet est done g6n6ralement compl6tement n6gligeable devant le precedent.

3. INTERPRETATION.

-

Consid6rons des condi- tions experimentales analogues a celles d6crites dans la troisi6me partie, mais supposons que le

photon se propage dans un milieu isotrope d’indice

n =A 1, constant pour toutes les f requences optiques

consid6r6es (dispersion normale) ; le temps de pro-

pagation du photon dans un tel milieu est allong6

tout en restant bien defini : il est evident que 1’effet analyse dans la troisi6me partie est modifi6

en proportion. Le deplacement de f requence pro-

duit par la dispersion anormale d’un isotope diffé-

rent (tel que Ikol

-

ko2i » ko u) est assez voisin de

ce phénomène. En fait, le milieu n’est pas isotro.pe

et pr6sente, entre autres, la rotation de Faraday ;

d’une part, en un certain sens, il retarde le photon,

d’autre part il change son 6tat de polarisation ; les

deux effets sont contraires, mais le premier 1’em- porte. Plus pr6cis6ment, ils correspondent respec- tivement au premier et au deuxi6me terme de 1’expression (60). Dans ce cas, on peut définir une

vitesse de groupe pour le rayonnement considere ;

on en d6duit un retard supplementaire 0 dans la

transmission de 1’excitation entre les deux atomes,

lie a 1’absorption virtuelle du photon (premier terme

de 1’equation 60), mais pendant cette excitation virtuelle, le moment magnetique de I’atome inter-

agit avec le champ magnetique (effet Faraday,

deuxi6me terme de 1’equation (60)).

Supposons maintenant qu’il existe deux isotopes pairs tels que kol

=

k2 et co 10 wo ; 1’analogue de l’ équation (60) est

en particulier s’il n’y a qu’un isotope : wo

=

W2

on retrouve 1’expression (57). Le deuxieme terme

de 1’expression (62) correspond encore a 1’effet Faraday de l’isotope 2 ; il est de signe oppose a

celui de 1’expression (60) (A2 eõå et A’ wo sont de signe oppose) ; ce n’est pas étonnant, on sait que le signe de 1’eff et Faraday diamagn6tique change

suivant que la f requence du rayonnement tombe à

l’int6rieur ou a l’extérieur du doublet form6 par les deux composantes de la raie d’absorption. I1 est

normal que le premier terme change de signe egalement ; mais il n’a plus d’interprétation aussi simple, puisqu’il faudrait attribuer au photon une

vitesse negative ! Ceci n’a rien d’étonnant puisque

l’on sait [15] que dans ce cas, on ne peut pas définir de temps de propagation pour le photon.

4. REMARQUES. - a) On peut, par des calculs

similaires, prevoir 1’effet de la dispersion anormale

dans des conditions dinerentes :

«

champ magn6- tique élevé », transition hyperfine d’un isotope impair, etc... On doit s’attendre a ce que 1’effet,

toutes choses 6gales par ailleurs, soit plus faible

par un facteur de l’ordre de ( coo iko u)2 ou (A Jko u)2,

ce qui le rend g6n6ralement n6gligeable devant

celui du a la propagation du photon dans le vide

(cf. § III).

b) On peut aussi se poser la question de la vali-

dit6 des resultats precedents, en presence d’un champ de radiofréquence ; dans ce cas encore, on

peut en donner une justification rigoureuse (formel-

lement assez complexe), mais nous nous limiterons

a 1’argument simple suivant : dans les cas ou l’on

peut définir le retard 0, I’action de la radiofréquence

est 6videmment n6gligeable dans la mesure ou IXRFIO « 1 et IJeRFI IJC’L ce qui est toujours

vérifié dans les cas int6ressants. Dans le cas 6tudi6

en detail ci-dessus, on peut définir un analogue

de 6 : 0’

N

xR/ko u qui represente un ordre de grandeur du temps total pendant lequel un photon

est absorbe virtuellement par la vapeur. On voit que pour xR N 1, la condition )RBF) 6’ « 1 est

certainement r6alis6e.

Conclusion.

-

La diffusion multiple coh6rente

aff ecte done non seulement la largeur des raies de resonance magnetique des 6tats excites, mais aussi

leur position ; cet eff et est lie au fait que 1’exci- tation est transmise d’un atome a 1’autre par un

photon qui doit se propager ; on peut distinguer

la propagation du photon dans le vide et son absorption virtuelle par les autres atomes de la vapeur. On peut dire en un certain sens que, pen- dant cette absorption virtuelle, la vapeuI poss6de

une aimantation (différente de celle qu’aurait poss6d6e l’ atome 6metteur s’il etait reste excite) qui interagit avec le champ magnetique et affecte

en retour 1’etat de polarisation du photon (effet Faraday).

Les d6placements de f requence calcul6s sont

(11)

petits, generalement inf6rieurs a 10-4 en valeur

relative ; ils sont n6anmoins sup6rieurs a la pr6- cision des mesures dans les cas favorables. Des

d6placements des deux types ont d6jh ete observes

[7 et 8]. Dans les deux cas, I’ordre de grandeur et

le signe de ces d6placements sont en excellent

accord avec la th6orie. L’ordre de grandeiir de 1’effet, les approximations utilis6es dans la theorie et l’impr6cision des mesures semblent rendre diffi- cile une verification d6taill6e des r6sultats de la th6orie. Une 6tiide experimentale syst6matique de

1’effet semble n6anmoins souhaitable.

Par ailleurs, la m6thode semi-classique utilis6e

ici doit permettre une approche plus simple de

1’etude de l’influence de la diffusion multiple sur

un certain nombre de probl6mes : croisement de

niveaux, orientation par pompage optique de 1’etat

fondamental. On peut aussi imaginer des expe-

riences oit l’on interposerait un milieu dispersif sur

le trajet du photon qui diff userait d’une c811ule de resonance a une autre comme dant certaines exp6-

riences de Barrat [5].

Appèndice : Théorie de la dispersion anormale

dans le formalisnie de la diffusion multiple.

-

On

consid6re deux atomes A et B, l’atome A est excite

seul a l’instant t

=

0 ; si ces deux atomes consti-

tuaient un syst6me isolé, l’évolution de la fonction

d’onde de B serait d6termin6e par 1’equation (15).

Mais les atomes de la vapeur places au voisinage

de la droite qui joint A et B. et eux seuls [5, 11-B], interagissent avec le photon qui transfèl e Fexci- tation de A a B, de sorte que 1’evolution de B est d6termin6e par 1’6quation (20) ; c’est ce resultat qu’on se propose de d6montrer ici.

Soit un atome i quelconque situ6 sur la droi te AB entre A et B (ce peut etre I’atome B lui-meme), d’après 1’6quation (15)

La sommation devant etre 6tendue a tous les atomes situ6s entre i et A (y compris I’atome A).

On va calculer, aux différents ordres, la varia-

tion de IA(Be, t) > due a la diffusion multiple :

On pose

avec

et

(on tient compte ici du terme eikoviRij neglige dans

la relation (16)).

En effectuant Ie changement de variables

1’expression pr6c6dente devient :

(12)

11 faut [5] prendre la moyenne de cette expres- sion sur les différentes vitesses et positions possibles

des atomes, et, puisqu’on suppose la vapeur d6so- rient6e dans 1’6tat fondamental, sur les differentes valeurs des pi, (i, :A A) ; cette desorientation

impose en outre de prendre t’.

=

[.Liq [cf. 5].

Comme

11 est 16gitime de remplacer toutes les bornes sup6-

rieures d’int6gration par +

oo.

Si l’on suppose que 1’atome A est excite dans 1’etat m, on peut remplacer le dernier Je par km ; 1’integration sur la position des atomes donne alors

[5, II-C]

la matrice V’ ,etant d6finie par

Comme (6q. 10)

on voit que V, := V; on en d6duit imm6diatement la relation (20).

Je tiens a remercier MM. Jean Brossel et Jean- Pierre Barrat pour l’intérêt qu’ils ont port6 a ce travail, et M. Claude Cohen-Tannoudji pour ses

suggestions et les fructueuses discussions que nous

avons eues.

Manuscrit regu le 4 juin 1965.

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