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Submitted on 1 Jan 1939
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Recherches sur l’ozone atmosphérique : remarques
complémentaires.
Daniel Barbier, Daniel Chalonge
To cite this version:
RECHERCHES SUR L’OZONE
ATMOSPHÉRIQUE :
REMARQUES COMPLÉMENTAIRES.
par DANIEL BARBIER et DANIEL CHALONGE.
1. Dans un numéro récent du Journal de
Phy-sique (1)
nous avonspublié
les évaluations de latempé-rature moyenne de l’ozone
atmosphérique,
faites,
au cours d’un certain nombre denuits,
àpartir
despectres
stellaires.L’emploi
de la méthode àlaquelle
a eu recoursVassy
pour faire des déterminationsanalogues
nes’étant pas montrée
possible
sous la forme mêmequ’il
a utilisée nous avons été amenés àapporter
à cetteméthode certaines modifications
qui
tendent à enaméliorer la
précision.
Malheureusement la discussion que nous avons faite desavantages
et des inconvénients relatifs des deuxprocédés
a étéprésentée
sous uneforme un peu
trop
concise et il nous semble utiled’y
revenir et de nous y étendre un peu
plus longuement :
nous
espérons
que cedéveloppement
sufplra pourrépondre
auxobjections
formulées parVassy
(2).
Pour faciliter la
discussion,
nous reprenons defaçon
plus
concrètel’exposé général
duproblème.
2. L’effet de
température
pour les bandes de l’ozone étantreprésenté
(fig.
8),
d’après
Vassy,
par des droites telles que AC(minimum)
et BD(maximum),
pour éva-luer latempérature
moyenne de l’ozoneatmosphé-rique
à un instantdonné,
il suffira de déterminerquel
est,
à cetinstant,
lepoint figuratif
Mcorrespondant
auFig. 8.
minimum considéré. Pour déterminer
:B/1,
on pourra :a)
Soit mesurer le coefficientd’absorption
MP =k,,r
(méthode
deVassy) ;
1) Journal de 1939, 10, 113.
’) Joiirtiil de Plzyslqlle, 1939, 10, 250.
b)
Soit mesurer la différence MN = K-k,.T
(méthode
de Barbier etChalonge)
(1).
Une erreur très faible sur la valeur de MP ou sur
-celle de MN se traduit par une erreur
importante
surla
température
moyenne, comme le montre lafigure
8. Pour comparer les deux méthodes(a)
et(b),
nousallons donc discuter successivement les erreurs
qui
peuvent
s’introduire dans la détermination de l’une etl’autre de ces
quantités.
Méthode
(a).
- Considérons(fig.
9)
la courbeccpy
qui
représente
la variation du coefficientd’absorption
del’atmosphère
en fonction de a-4 : Lapartie
ccp
(en
général rectiligne) correspond
au domainespectral
où se manifeste seulement
l’absorption
par diffusion(molécules,
grossesparticules),
lapartie
py
à larégion
del’ozone ;
l’extrapolation P8
dexg
est considéréecomme
représentant
l’absorption
par diffusion dansla
région
où l’ozone absorbe. Lagrandeur
MP(fig.
8)
à évaluer s’obtient en divisant laquantité
mp(fig.
9)
par la valeur de
l’épaisseur
réduite e de l’ozone : cettequantité
mp(fig.
9)
est la différence entre le coefficientd’absorption
total mq del’atmosphère
et le coefficientd’absorption
par diffusion pq. Il est évidemmentnéces-Fig. 9.
saire que pq soit déterminé avec la
précision
laplus
grande
possible
au moment même des mesures et ceci (1) Il est à noter que, dans le premier travail mettant en évidence l’effet de température pour l’ozone atmosphérique (BARBIER,CHALONCE, VASSY, Reçue d’Optique, 193~,14, 425) il fut fait usage de deux méthodes qui, après l’étude quantitative de l’effet au
labo-ratoire, ont donné naissance aux méthodes (a) et (b).
325
exige
la connaissancecomplète
de la courbe c’est-à-direl’emploi
de la « méthodelongue
» : : leprocédé
(a) n’est,
parsuite,
applicable
quelorsque
le ciel demeure très pur etl’atmosphère
trèshomogène
pendant
plusieurs
heures. L’erreurprobable
sur MPrésultera donc
principalement
des erreursprobables
sur la détermination despoints m
(mesure
ducoefli-cient
angulaire
de la droite deBouguer
correspon-dante)
et p. Ces deux erreursproviennent
engrande
partie
desimperfections
de laphotométrie
photogra-phique ;
enoutre,
du fait del’extrapolation pô,
uneincertitude
supplémentaire
existe sur laposition
de p :parfois,
en effet(notamment
lorsqu’on
opère
à bassealtitude),
la courbeprésente
unelégère
courbureet son
extrapolation
nepeut
être faite avec sûreté.Il faut
ajouter
à ces erreurs cellesqui proviennent
(fig.
8)
des incertitudes sur laposition
dupoint
A(détermination
des coefficients parNy
etChoong)
etsur la forme de la courbe AC
(étude
de l’effet detempé-rature par
Vassy).
Méthode
(b).
- La détermination de MN revient àfaire deux fois les déterminations
précédentes,
unefois pour le minimum et une fois pour le
maximum,
et à faire la différence des résultats.Dans la
différence,
l’absorption
par diffusiondispa-raît
pratiquement
par suite de laproximité
des deuxlongueurs
d’onde considérées. Il résulte de là que des évaluations detempérature
pourront
se faire à l’aidede
spectres
isolés,
par la méthodecourte,
qui
est d’unemploi beaucoup
plus
simple
etbeaucoup
plus général
que la méthode
longue.
Il sufpit donc de déterminer les coefficientsd’absorption
del’atmosphère
pour lemaxi-mum et le minimum : pour cela il est
nécessaire,
si l’on a recours à la méthodecourte,
de connaître larépar-tition de
l’énergie,
en dehors del’atmosphère,
de l’étoileconsidérée,
mais cetterépartition
peut
n’être connueque d’une
façon
trèsgrossière,
leslongueurs
d’onde du maximum et du minimum étant très voisines(1).
L’erreurprobable
sur MN résultera donc des erreursprobables
sur les déterminations de deux coefficientsd’absorption.
Mais le caractère différentiel des mesuresde la méthode
(b)
faitapparaître
sasupériorité
surla
première :
les deuxpoints
jB1 et Ncorrespondant
à deuxpoints
très voisins duspectre
(distants
dequelque
dixièmes demm)
et à des densitésphotographiques
très peudifférentes,
onconçoit
que des erreursqui
peuvent
affecter notablement des mesuresindivi-duelles
disparaissent
ou s’atténuent pour descouples :
par
exemple
cellesqui,
parfois,
entachentsystémati-quement
le tracé du réseau des courbes degradation
(pente
moyennetrop
forte outrop
faible) ;
celles (1) Il faut évidemment se borner à utiliser des étoiles B et, à larigueur pour lesquelles les raies d’absorption du spectre
stellaire sont faibles. Une étude préalable des divers types de
spectres conduit à éliminer certains maxima ou minima de l’ozone,
afin d’éviter quelques raies gênantes.
qui
résultent desirrégularités
locales de noircissement de laplaque,
etc.Quant
aux erreurs résultant de la détermination insuffisammentprécise
des courbes AC et BD(fig.
8),
elles n’interviennent que différentiellement etdoivent,
par
suite,
se compenser au moins enpartie :
C’est ainsi que l’erreurprobable
doit êtreplus
faible sur AB(Ny
etChoong)
que sur l’ordonnée de A..
Cette discussion montre bien le
progrès
que la seconde méthode réalise sur lapremière.
3. Pour améliorer le résultat il faut évidemment faire la moyenne des déterminations déduites de la considération des divers
couples
minimum-maximum. Mais lafaçon
de faire cette moyenne n’est pas du toutindifférente. L’étude d’un
couple
nous fournit lavaleur
20 - T
valeur de100
Si l’on fait n
déterminations,
onpeut
considérerdiverses moyennes, en
particulier :
Les deux
quantités
y et x étantpetites,
unedéter-mination individuelle
de Y
peut
prendre
une valeur très zgrande
et faussercomplètement
la moyenne ml, alors que m2 sera peu modifiée. Il est doncimportant
d’adop-ter cette seconde forme de moyenne.
4.
L’objection
deVassy,
surl’imprécision
qu’ap-porterait
dans la détermination de Tl’emploi
descouples
delongueurs
d’ondeplus
faibles que 3 190~,
nous semble peu fondée. Cequi
caractérise l’effet detempérature,
ce n’est pas lagrandeur a
qu’il
considère,
mais laquantité
k,,
(1 -
a)
qui
s’intro-duit d’elle-même dans lesformules,
etqui
caractérise la variation de la différence de coefficient entre unminimum et un maximum consécutifs
lorsqu’on
passede 200 à To. Cette
quantité
ne tend pas du tout à s’annulerlorsque
x décroît.Quant
àl’imprécision qui
existe pour les courtes
longueurs d’onde,
sur lesdéter-minations
(d’ailleurs
trèsdifficiles)
de a faites parVassy,
ellen’empêche
pas, ainsi quel’expérience
nous l’aprouvé,
que les valeurscorrespondantes
de 20 - T100
sont du même ordre de