• Aucun résultat trouvé

Recherches sur l'ozone atmosphérique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Recherches sur l'ozone atmosphérique"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233645

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233645

Submitted on 1 Jan 1939

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Recherches sur l’ozone atmosphérique

Daniel Barbier, Daniel Chalonge

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE RADIUM

RECHERCHES SUR L’OZONE

ATMOSPHÉRIQUE

Par DANIEL BARBIER et DANIEL CHALONGE.

Sommaire. 2014 Les résultats généraux relatifs au problème de la température de l’ozone atmosphérique, sont rappelés et précisés par de nouvelles mesures. Une méthode de calcul plus précise que celle employée jusqu’ici pour évaluer la température de l’ozone atmosphérique est décrite.

Cette méthode est appliquée aux déterminations d’ozone faites, à partir de spectres stellaires, au cours

de quatre-vingt-trois nuits d’observation (entre 1934 et 1938). Une corrélation très nette est mise en évidence entre l’épaisseur et la température moyenne de l’ozone, les fortes épaisseurs correspondant, dans tous les cas, à des températures plus hautes et inversement.

Un exemple de très grande hétérogénéité dans la répartition de l’ozone atmosphérique est décrit : il pour-rait exister de véritables « nuages d’ozone ».

SÉRIE VII. TOME X. N° 3. MARS Z93 9

I. Introduction.

Nous avons

entrepris,

depuis plusieurs

années,

des

recherches

spectrophotométriques

sur les étoiles des

premiers

types

spectraux (1),

dans un but

purement

astrophysique.

Nous sommes

cependant obligés,

pour

faire les corrections

d’absorption

atmosphérique

dans

l’ultraviolet,

de déterminer

quelle

est,

pour

chaque

soirée

d’observations,

la valeur de

l’épaisseur

réduite de l’ozone

atmosphérique,

et nous obtenons

ainsi,

accessoirement,

des résultats intéressant la

géophy-sique.

Nous avons rassemblé dans cet article ces

divers résultats

(dont

certains ont

déjà

été

publiés

fragmentairement),

en les

complétant

surtout par des

évaluations de la

température

moyenne de l’ozone

atmosphérique.

D’anciennes séries d’observations

faites en collaboration avec

Vassy (1b, le

et

2)

ont

également

été étudiées à ce dernier

point

de vue et

comparées

à nos résultats

plus

récents.

Il convient de noter dès maintenant que, nos

spectres n’ayant

pas été

pris

en vue de recherches sur

la

température

de

l’ozone,

les résultats

numériques

n’ont

pas toute la

précision

que l’on

pourrait

attendre de la méthode

employée.

Il nous a paru néanmoins

intéressant de les exposer car ils résultent d’un

,

,, ,

1

()

Les

observations ont été faites dans les Stations suivantes :

1

Naturvetenskapliga Station, Abisko (Laponie suédoise) ;

Lichtklimatisches Observatorium, Arosa (Suisse) ;

Station scientifique internationale du Jungfraujoch (Suisse).

nombre assez

grand

d’observations

homogènes,

éche-lonnées sur

plusieurs

années et faites en des saisons et à des latitudes très différentes.

II. La

température

de l’ozone

atmosphérique.

Historique.

- En

1931,

Wulf et Melvin

(3)

mon-trèrent que les coefficients

d’absorption

de

l’ozone,

dans la

région

des bandes de

Huggins,

variaient avec

la

température

du gaz. En

1934,

Mme Lefebvre

(4)

vérifia

qualitativement

ce

résultat,

et nous nous

proposâmes

alors de rechercher si cet effet

pouvait

être mis en évidence sur l’ozone

atmosphérique qui,

étant situé en

majeure partie

dans la

stratosphère,

doit se trouver à une

température

assez basse.

L’expé-rience confirma notre

attente,

ainsi que nous l’avons

montré en 1935

(5)

dans un travail fait en

collabo-ration avec

Vassy :

le

spectre

de l’ozone

atmosphérique

dénotait une

température

basse.

Depuis

cette

époque

l’existence de cet effet a été reconnue par

Dufay (6 )

et

Déjardin,

Arnulf et Cavassilas

(7).

Vassy (8)

a étudié

quantitativement

au laboratoire cet effet de

température

et a obtenu ainsi les éléments

permettant

de

déduire,

de l’effet observé dans

l’atmo-sphère,

la

température

moyenne de l’ozone. Il a

calculé cette

température

dans le cas étudié par

Dufay

et a trouvé - 30~ C. Une détermination

analogue

faite par

Déjardin,

Arnulf et Cavassilas a conduit

à un résultat du même ordre. Il semble que les

(3)

luations de

température

de l’ozone faites

jusqu’ici

se bornent à ces deux cas,

qui

se

rapportent

tous deux à des observations diurnes. Aussi nous a-t-il paru

intéressant de

faire,

à

partir

de nos

spectres

stellaires,

de nouvelles estimations de la

température

moyenne de l’ozone

atmosphérique

et de rechercher si cette

température

varie avec la

latitude,

la saison et les circonstances

météorologiques

(*).

En

outre,

le fait que nos observations sont effectuées

pendant

la nuit

pouvait

présenter

un intérêt

particulier.

Mesure des coefficients

d’absorption

de l’ozone à la

température

ordinaire

(**). -

L’effet

de

température

sur le

spectre

d’absorption

de l’ozone

se réduit

schématiquement

à ceci : les coefficients

d’absorption

relatifs aux minima

d’absorption

dimi-nuent avec la

température,

ceux des maxima demeu-rant

inchangés.

Il en résulte une

augmentation

du

contraste entre les

maxima

et les

minima,

à basse

température.

Pour éliminer l’influence de la

dispersion

du

spec-trographe

sur les

spectres

d’absorption

de l’ozone

observés,

les uns au

laboratoire,

les autres dans

l’atmosphère,

il était nécessaire de déterminer les

coefficients

d’absorption

à la

température

ordinaire

avec le

spectrographe

même

(*)

qui

sert à l’étude du

spectre

de l’ozone

atmosphérique. Aussi,

avons-nous

procédé

de la

façon

suivante : un tube à

hydrogène

à

spectre

continu,

placé

au

foyer

d’une lentille de

quartz,

était

disposé

en face du

spectrographe,

à une

dis-tance de ’f00 m, et constituait ainsi une étoile

artifi-cielle. Un tube

d’absorption,

tantôt

plein

d’air,

tantôt

rempli

d’oxygène ozonisé,

était

interposé

sur le

trajet

de la

lumière,

au

voisinage

du tube à

hydrogène.

Les

spectres

de

gradation,

destinés à la détermination des courbes de noircissement de la

plaque,

s’obtenaient

en

plaçant

des

diaphragmes

de dimensions connues

sur la lentille de

quartz,

le tube

d’absorption

étant

rempli

d’air

(**).

Nous avons obtenu ainsi deux déterminations des coefficients

d’absorption

de l’ozone bien

concordantes,

correspondant

à des

températures

de 5 à 10"C

(***).

Le tableau 1 donne les valeurs

moyennes k

ainsi obte-nues, ainsi que les déterminations faites au labora-toire par

Ny

et

Choong

(9).

TABLEAU 1.

La

figure 1

montre

qu’il n’y

a pas de différence

systé-matique

entre nos coefficients et ceux de

Ny

et

Choong,

malgré

la différence de

pouvoir

résolvant de nos

spec-trographes.

Nous pouvons donc utiliser sans crainte

les résultats de ces auteurs : comme ils ont été obtenus à l’aide d’un

spectrographe

à

fente,

ils

sont,

sans

doute,

plus précis

que les nôtres dans le détail

(voir fig.

1

page

suivante).

Mesure des coefficients

d’absorption

de l’ozone

atmosphérique. -

Pour mesurer la densité

optique

de

l’atmosphère

pour les différentes

radia-(*) Ce travail avait été amorcé par une publication faite avec

Vassy ~11),

(**) Faite avec la collaboration d’Arnulf et de Mlle Canavaggia (1 d).

tions,

on

peut

avoir recours à deux

méthodes,

une

« méthode

longue n

et une « méthode courte ».

1. Méthode

longue (ou

méthode de

Bouguer).

r-- On

prend

une série de

spectres

de l’astre

étudié,

à des

distances

zénithales ~

différentes. Si l’on

désigne

par 1). l’intensité de la radiation X

correspondant

à

une masse d’air sec ~ =

m, par

Io x

cette même inten-sité hors de

l’atmosphère,

et par Da la densité

optique

de

l’atmosphère

au zénith

(*) Spectrographe à prisme objectif (1 c).

(**) Pour plus de détails sur le mode opératoire, se reporter aux

diverses publications (1).

(***) Déterminations faites en octobre 1935, dans la vallée de

(4)

Fig. ~.

Le

système

d’équations

(1) correspondant

aux diverses valeurs de m, ou le tracé de la courbe

log

Ia =

f (m),

permet

de déterminer

la valeur de Di. Cette

quantité

Da est une somme de trois termes

représentant

respec-tivement

l’absorption

par

l’ozone,

l’absorp-tion par diffusion et celle par les

poussières,

grosses

particules,

etc. Ce dernier terme est

indépendant

de X et sa valeur se détermine

en même

temps

que celle du second. Le

terme dû à la diffusion est

proportionnel

à X-4 et le coefficient de

proportionnalité

se

déduit de l’étude de la variation linéaire de Dx en fonction de X-4 pour les radiations pour

lesquelles

l’ozone est

transparent :

l’or-donnée à

l’origine

de cette droite est

égale

au terme

indépendant

de a. Si l’on retranche de

Dx

la somme de ces deux

absorptions,

on

obtient la densité

optique

de l’ozone. 2. Méthode courte. - On

l’applique

lorsque

la valeur du coefficient

d’absorption

de

l’at-mosphère

par diffusion ainsi que la

réparti-tion de

l’énergie

dans le

spectre

de l’astre

TABLEAU II. -

Coefficients d’absorption

de l’ozone

atmosphérique.

étudié ont été

déterminés,

au

préalable,

par la

mé-thode

longue.

La

quantité log

Io,

étant connue,

l’équation

(1)

fournit,

lorsque

l’on a mesuré Il

(un

spectre

suffit),

la valeur de DÀ de

laquelle

il ne reste

plus qu’à

retrancher

l’absorption

par diffusion pour

obtenir la densité

optique

de

l’ozone,

à un terme

constant

près

(d’ailleurs

très

petit) égal

à

l’absorption

par les

poussières.

Que

l’on ait fait usage de l’une ou de l’autre des deux

méthodes,

il va être très facile maintenant

d’obtenir les coefficients

d’absorption

de l’ozone

atmo-sphérique.

Les variations de

température

n’entraî· nant aucun

changement

pour les coefficients

d’absorp-tion des

maxima,

si l’on

porte

sur un

graphique

(fig. 1)

les

points

qui

ont comme abscisses les valeurs

(5)

116

ordonnées les densités

optiques

mesurées dans

l’atmo-sphère

et

correspondant

aux mêmes

longueurs

d’onde,

ces

points

se

placent

sur une droite

ayant

comme

coefficient

angulaire

la valeur c de

l’épaisseur

réduite de l’ozone. En divisant par z les densités

optiques

déterminées pour toutes les

longueurs

d’onde

(maxima

et

minima),

on obtiendra les coefficient

d’absorption

de

l’ozone

atmosphérique

(1).

1 Dans ce

paragraphe,

nous étudions les coefficients

fournis par la méthode

longue qui,

étant déduits de la mesure d’une série de

spectres,

sont

plus

sûrs que

ceux obtenus en

appliquant

la méthode courte.

Le tableau II contient les valeurs des coefficients fournies par

sept

séries d’observations

(2).

Les trois dernières colonnes donnent les valeurs moyennes des coefficients déduites

respectivement

des mesures

de

1935,

des mesures de 1938

et,

à titre de

com-paraison,

celles de

Déjardin,

Arnulf et Cavassilas

(’).

La

figure

2 montre comment se

placent

nos

coeffi-cients par

rapport

à ceux de

Ny

et

Choong

(ces

der-niers étant

représentés

par les maxima et les minima de la

courbe).

Ce

graphique

met bien en évidence l’effet de

tem-pérature :

les maxima

d’absorption

relatifs à l’ozone

atmosphérique

restent dans le

voisinage

de ceux de

Ny

et

Choong,

alors que les minima se

placent

systé-matiquement plus

bas.

Les résultats

exposés

dans ce

paragraphe

ne

font,

en somme, que confirmer ceux que nous avons obtenus en

1935,

avec

Vassy

(5).

Nous allons décrire maintenant la méthode

qui

nous

permet

d’évaluer la

température

moyenne de l’ozone

atmosphérique.

Fig. 2.

Méthode utilisées pour le calcul de la

tempé-rature moyenne de l’ozone

atmophérique.

-Vassy

8)

a montré que les coefficients

d’absorption

k), T

de l’ozone sont fonction linéaire de la

température

T

(degrés centigrades).

(1) Si l’on a opéré par la méthode courte, les densités optiques D> sont connues à un terme constant près. Ce terme n’influence

nul-lement la détermination de e et, comme il est petit, il n’introduit

qu’une erreur très faible dans les valeurs calculées pour les

coeffi-cients d’absorption de l’ozone atmosphérique.

(2) Les trois premières ont été faites avec Arnulf et Mlle

Cana-vaggia, sur e Orionis, en 1935, et les quatre suivantes avec Arnulf,

Schahmanèche et Mlle Morguleff, sur oc Virginis, en 1938. Pour

plus. de détails sur la façon dont sont faites les observations, se

!eporter à (1 c) ou (1 d). _ _

,

oc et [3 étant deux constantes.

~ ’

Les mesures de

Vassy

fournissent les valeurs de la

quantité

suivante :

-Des deux formules

ci-dessus,

on déduit

aisément. :

(6)

Vassy

représentait

chaque

minimum de l’ozone par

un point

d’abscisse

/C)~o2013~201380

et d’ordonnée

kl, 20-k¡, T

(différence

entre la valeur trouvée au laboratoire et

la valeur

atmosphérique) ;

le coefficient

angulaire

de la droite

passant

par

l’origine

et satisfaisant le mieux

,

b . ,.,

l, 20

- T

t .

aux observations était

égal

à

20 - T et

permettait,

par

suite,

de déterminer T.

La méthode que nous

employons

paraît

être

beau-coup

moins- sensible aux erreurs d’observation que

celle

qui

vient d’être

exposée.

Elle ne fait intervenir

que

les différences entre les ccemcients

d’absorption

d’un minimum et d’un

maximum

consécutifs. Ces différences

sont,

en

effet,

beaucoup plus

sensibles que

les coefficients eux-mêmes à l’effet de

température.

En les

utilisant,

on a, en

outre,

l’avantage

d’éliminer

les trois causes d’erreurs

suivantes,

par le fait

qu’on

se

borne à comparer des

points

très voisins sur le cliché :

a)

Incertitude sur la courbe

d’énergie

de

l’étoile ;

b)

Incertitude sur la valeur de

l’absorptio,n

par

diffusion,

qui

varie d’un

jour

à l’autre suivant l’état

hygrométrique

de

l’air ;

c)

Variations accidentelles locales de la sensibilité

de la

plaque.

Ces causes d’erreur sont loin d’être

négligeables,

et,

pour mesurer un effet aussi faible que celui que nous

recherchons,

nous avons tout

avantage

à nous en

affranchir.

Considérons un minimum

d’absorption

(pour

lequel

~ =

a)

et le maximum voisin

(a;,

=

A) ;

soit kj 20 = k

et

k)T

=

kT

les valeurs des coefficients

pour le mini-mum,

K~,2o

= K et K;,T =

KT

les valeurs

corres-pondantes

pour le maximum.

Formons la

quantité

y

suivante,

qui

peut

être

cal-culée directement à

partir

des résultats des observa-tïons et des données obtenues au laboratoire

Si l’on

remplace

dans cette formule

h’T

et l~~ par

leurs valeurs déduites de la formule

(2),

on obtient

l’expression (3) qui

permet

d’interpréter

y

A

chaque

couple

d’observations

(minimum-maxi-mum),

cette formule

(3)

fait

correspondre

une valeur de T. En

fait,

vu

la

faible

précision

des

observations,

il est

préférable d’adopter

pour T la valeur moyenne

des déterminations que l’on

peut

en faire en considé-rant successivement les divers

couples

de maxima et

de minima relatifs à un même

spectre.

Ces

couples

sont les suivants :

(*) Comme,

en

général, A = 1, la formule peut se réduire à

Au lieu de y, nous utiliserons donc pour la

déter-mination de T >

la somme étant étendue aux six

couples.

Tout comme y

la

quantité

r est

entièrement

déduite des observations.

Posons

L’égalité

(3)

s’écrit , D’où ou en

posant

X = ~ ~Y..

Pour obtenir la valeur de

T,

il faut calculer x,

et,

pour

cela,

avoir recours aux coefficient as.

Vassy

a donné deux listes de valeurs pour ak

(pages

19 et 24 de sa thèse

(8)).

Les coefficients de la seconde liste ont été déterminés à l’aide d’un

spectro-graphe

3 fois

plus dispersif

que ceux de la

première

dont ils diffèrent sensiblement

(**).

En

essayant

successivement les deux séries de valeurs de a,,, nous avons reconnu que les

tempéra-tures

(très

souvent inférieures à - ~00~

C)

détermi-nées à

partir

de la

première

série

paraissent

inaccep-tables,

d’après

nos connaissances actuelles sur la

stratosphère.

Aussi,

avons-nous

adopté

la seconde

série

qui

conduit à des résultats

plus

vraisemblables. Il résulte de ce

qui

précède

qu’il

conviendra de ne

(*) Théoriquement, il serait plus correct d’appliquer la méthode des moindres carrés

mais nous avons constaté que, pratiquement, les deux méthodes fournissent des résultats analogues.

(**) Ces différences sont particulièrement sensibles si l’on con-pare les valeurs de 1 -

al" qui s’introduisent dans les formules. Elles ne semblent pas être attribuables uniquement aux

diffé’--rences de pouvoir de résolution des spectrographes : les résultats du tableau I montrent, en effet, qu’il existe un très bon accord entre les coefficients déterminés avec des instruments aussi différents que nôtre spectrographe à prisme objectif (dispersion

vers 3 400 À : 42 A par millimètre) et le spectrographe à fente due

(7)

pas attacher un

trop

grand

poids

aux

températures

que nous donnerons. C’est r et non

T,

qui

caracté-rise vraiment l’effet de

température. Lorsque

des valeurs

plus

précises

de ax seront utilisables

(elles

seront certainement assez difficiles à

obtenir),

il sera

possible

de

faire,

à

partir

des valeurs de

r,

de

meil-leures évaluations de la

température.

Le tableau III donne la

correspondance

entre les valeurs de r et celles que nous

adoptons provisoirement

pour T.

TABLEAU III.

Calcul de la

température

moyenne de t ozone

atmosphérique,

d’après

les coefficients

d’absorp-tion obtenus par la méthode

longue

(tableau II).

- Les valeurs de

l’épaisseur

réduite d’ozone dont il

est fait état dans le tableau II n’ont que très peu

varié,

en 1935 d’une

part,

en 1938 de

l’autre,

la situa-tion

météorologique

étant demeurée

particulièrement

stable

pendant

les deux

périodes

considérées.

Aussi,

nous sommes-nous bornés à faire une seule évaluation de

température

pour chacun des deux groupes d’observations. A titre de

comparaison,

nous avons recalculé la

température

correspondant

aux

observations de

Déjardin,

Arnulf et Cavassilas. Le tableau IV donne les valeurs de r et

T,

ainsi que celles de y relatives aux divers

couples

de maxima et de minima.

Si,

des valeurs de

Déjardin,

Arnulf et

Cavassilas,

on

supprime

celle relative au

couple

3 154-3

151,

qui

semble inexacte

(pour 3 151,

le coefficients

atmosphé-rique

aurait dû être

0,70

et non

0,60),

on obtient

et

TABLEAU IV.

Causes d’erreurs dans les déterminations de

température. -

Ces erreurs

peuvent

être de deux

sortes :

a)

Erreurs

systématiques.

Nous les avons

déjà

signalées :

elles

proviennent

de l’incertitude

qui

règne

d’une

part,

sur la

température

à

laquelle

Ny

et

Choong

ont déterminé les coefficients

d’absorption

de l’ozone

(*)

d’autre

part

sur les valeurs de a,.

b)

Erreurs accidentelles. Elles

peuvent

être dues à des causes telles que les suivantes :

présence

d’un

léger

voile sur les

spectres

stellaires,

défaut de mise

au

point

du

spectrographe

provenant

des variations

de la

température extérieure,

légers

défauts de suite lors de la

prise

des

spectres.

Toutes ces erreurs tendent à diminuer le contraste des bandes et conduiraient à des valeurs

trop

élevées pour la

température

de l’ozone

atmosphérique.

A ces causes

d’erreurs,

il convient

d’ajouter

celles

qui

sont inhérentes à la

photométrie

photographique

ainsi que celles

qui

tiennent à la

présence,

dans les

spectres

stellaires,

de raies faibles

qui

peuvent

modifier le contraste du

spectre

de (*) Une erreur de 10° sur cette température entraînerait une

erreur de 10 pour 100 sur celle de l’ozone atmosphérique.

l’ozone : mais ces dernières causes semblent moins

importantes

que les

premières,

car elles

peuvent

alté-rer la détermination de la

température

aussi bien dans

un sens que dans l’autre.

III. Etude de

l’épaisseur

réduite et de la

tem-pérature

moyenne de l’ozone

atmosphérique

en fonction de

l’époque,

de la latitude et des circonstances

météorologiques.

Valeurs individuelles des et de r. - En

dehors des

spectres

utilisés pour l’étude de

l’absorp-tion

atmosphérique

par la méthode

longue,

nous dis-posons d’un

grand

nombre de

spectres

d’étoiles

diffé-rentes sur

lesquels

les valeurs de e et de r

peuvent

être calculées

(avec

une

précision

évidemment

moindre).

Nous avons pu faire ces déterminations pour

quatre-vingt-trois

nuits différentes. Les observa-tions ont été effectuées en

partie

en

Suisse,

dans les stations d’Arosa

(altitude

1 860

m)

et du

Jungfraujoch

(altitude

3 500

m) et,

en

partie

en

Laponie suédoise,

à la station d’Abisko

(latitude

680

20’).

(8)

TABLEAU V.

Le tableau VI

donne,

pour

chaque

nuit,

les valeurs obtenues pour e

(en cm)

et pour r. Un

grand

nombre de ces déterminations sont faites à

partir

d’une seule observation par

nuit ;

il y a

exception

pour les déter-minations faites à Abisko et à

Arosa,

car notre but était

alors, plus spécialement,

l’étude de l’ozone

atmosphérique.

Les nombres du tableau

précédent

ont été

reportés

sur les

figures

3 et

4,

qui

représentent

respectivement

les variations de e et de r avec le

temps.

Afin de rendre

les

figures plus claires,

nous avons

représenté,

à l’aide

d’un même

signe

toutes les déterminations faites en

Suisse,

quelle

que soit

l’année ;

ceci semble

justifié,

car le

comportement

des diverses séries

d’observa-tions est le même.

Il est certain que la

dispersion

des

points

sur la

figure 4 provient,

pour une

grande partie,

de

l’incer-titude des mesures. Elle est d’ailleurs bien moins accentuée pour les mesures effectuées à Abisko que pour les

autres,

car les

points correspondants

sont,

en

général,

assurés par

plusieurs

déterminations

(voir

fig.

3 et 4 page

suivante).

(9)

Fig. 3 et 4.

Valeurs moyennes et discussion. - Les

résul-tats des observations sont mis sous une forme

plus

condensée dans le tableau

VII, qui

donne les valeurs moyennes des mesures faites

pendant plusieurs jours

consécutifs d’une même

période

de l’année

(sans

tenir

compte

de

l’année,

dans le cas des observations

faites en

Suisse).

Toutefois,

nous avons traité

séparé-ment les déterminations faites à Abisko vers le 1

/2 /35

et celles faites au

Jungfraujoch

vers le

1 /3 /37

car

elles se

rapportent

à des

épaisseurs

d’ozone très

supé-rieures à la moyenne pour ces

époques

de l’année.

La considération du tableau VI et des

figures

3 et 4

nous conduit aux conclusions suivantes :

1. Epaisseur

réduite de l’ozone. -

a)

Les valeurs d’Abisko montrent la croissance de l’ozone avant le maximum de

printemps.

C’est le

phénomène auquel

on était en droit de s’attendre.

b)

Il

est,

par

contre,

très

surprenant

de constater

qu’en

Suisse on obtient les mêmes

épaisseurs

réduites

à la fin de l’été et à la fin de l’hiver. Nos déterminations ont été faites d’une manière très

homogène

au cours

de trois années différentes et leur

précision

ne

peut

être mise en cause. On

peut

se demander si cette absence d’effet saisonnier tient à ce que nos mesures

ont été effectuées la nuit au lieu de l’être le

jour,

TABLEAU VII. -- Valeurs

(10)

Fig. 5.

comme celles

qui

ont servi à mettre cet effet en

évi-dence,

ou si les années 1934 à 1938 ont été anormales

sous nos latitudes.

2.

Température

moyenne de l’ozone. - Pour les

raisons que nous avons données

plus

haut,

il ne

con-vient pas d’accorder

trop

de crédit aux valeurs

abso-lues des

températures

déterminées. Il est

préférable

de s’attacher seulement aux variations de ces

tempé-ratures. On voit très nettement que :

a)

Lorsque

la

quantité

d’ozone

croît,

sa

tempéra-ture

croît,

qu’il s’agisse

de la variation saisonnière

(Abisko)

ou de croissances accidentelles de la

quantité

d’ozone par

rapport

à sa valeur moyenne.

b)

En

février-mars, époque

où c est

plus grand

à

Abisko

qû’en

Suisse,

la

température

moyenne de l’ozone est

plus

élevée à Abisko.

c)

Lorsqu’en Suisse,

accidentellement,

la

quantité

d’ozone devient anormalement

grande

et

comparable

aux

grandes

valeurs

d’Abisko,

sa

température

devient

également comparable

à celles d’Abisko.

Ces résultats sont entièrement nouveaux à

l’excep-tion d’une remarque faite en collaboration avec

Vassy

et dont il sera

parlé plus

loin. Ils nous

suggèrent qu’il

doit exister la même corrélation entre s et r

(ou

T)

quel

que soit le lieu d’observation. C’est ce que

montrent la

figure

5 et le tableau VIII.

Le coefficient de corrélation n’a pas été

calculé,

mais il est manifestement assez

faible ;

cela

provient,

en

partie,

de l’incertitude des mesures.

Interprétation météorologique

des résultats.

- Nous avons montré avec

Vassy,

d’après

les mesures

de E obtenues à Abisko et

déjà publiées,

que les valeurs de c accidentellement

grandes

que nous avions

observées

(26

janvier

et

dû 29 j janvier

au 5 février

1935)

provenaient

de courants d’air

arctique

riche en ozone,

s’étendant

jusque

dans la

stratosphère.

Des résultats

analogues

avaient été obtenus

précédemment

par

Lejay

(1°)

à

Shanghai.

Nous avons, en

outre,

indiqué,

toujours

avec

Vassy,

que les arrivées d’air

arctique

étaient

accompagnées

d’une élévation de la

tempé-rature de l’ozone

(11) ;

cela n’est pas très

étonnant,

la

température

de la

stratosphère

étant moins basse dans l’air

arctique

qu’ailleurs.

IV. Variations

brusques

de l’ozone. Pendant le début de la nuit du Ier au 2 mars

1937,

nous avons constaté que les déterminations d’ozone

faites sur diverses étoiles conduisaient à des résultats très différents. Le tableau IX fournit tous les

rensei-gnements

concernant ces diverses observations : la

plupart

ont

déjà

été

publiés

( 1 c)

mais nous les

complétons

ici par

l’adjonction

des valeurs de la

(11)

TABLEAU IX. -- Variaiion de l’ozone

pendant

la nuit

du 1 /3/38.

Fig. 6.

grandeur

r caractérisant la

température.

Les

lignes

2,

3 et 4

indiquent, respectivement,

l’étoile sur

laquelle

la détermination a été

faite,

son azimut et sa

distance zénithale au moment de l’observation. Les observations ont été malheureusement

interrompues

vers 21 h par le lever de la lune.

Sur la

figure

6 sont

portés

les

points

d’intersection

des

lignes

de visée des diverses étoiles avec un

plan

situé à 20 km au-dessus du

Jungfraujoch,

altitude

supposée

du centre de

gravité

de

l’ozone,

et sur la

figure

7 les valeurs des observées aux diverses heures.

La

figure

6 montre que,

pendant

la durée des

obser-vations,

il existait vers l’ouest un nuage

d’ozone ;

de

plus,

la

croissance,

puis

la décroissance de

l’épais-seur d’ozone mesurée dans cette direction

générale

(fig.

7),

entre 18 h 30 et 21

h,

pourrait s’expliquer

par

un

déplacement

rapide

de ce nuage.

Les nombres du tableau IX montrent que r était faible

(température

relativement

élevée)

lorsque

e

était

grand

et inversement. Le nuage d’ozone se serait

donc trouvé dans une occlusion d’air

arctique

(voir

paragraphe précédent).

Le

lendemain,

pendant

toute

la durée des

observations,

la

quantité

d’ozone était

grande

et sa

température

relativement élevée. On est

ainsi conduit à penser que les

phénomènes

observés le 1~ mars n’étaient que les

signes

avant-coureurs d’une arrivée

importante

d’air

arctique.

La très basse

température

(inférieure

à -

250 pen-dant la

nuit)

qui régnait

au

Jungfraujoch

les 1er et 2 mars, vient à

l’appui

de cette

interprétation.

Nous

avons

essayé

de la confirmer par l’examen des cartes donnant la situation

météorologique

en

Europe

centrale à cette

époque

(1),

mais cette situation était

particulièrement

confuse et aucun

argument

ne

put

en être

tiré,

ni en faveur de notre

interprétation,

ni

contre elle.

Les observateurs

qui

font des déterminations

régu-lières d’ozone ont constaté assez souvent des varia-tions de

l’épaisseur

d’ozone au cours d’une

journée,

mais,

ne

disposant

pas de sources lumineuses

réparties

dans diverses

directions,

ils n’avaient pu observer la simultanéité

d’épaisseurs

d’ozone différentes en divers

points

et avaient

interprété,

en

général,

leurs

obser-vations par des variations dans le

temps

de

l’épais-seur de la couche d’ozone.

Cependant,

Gauzit

(12)

avait

constaté,

en observant le Soleil

près

de

l’horizon,

au Pic du

Midi,

que les mesures d’ozone devenaient

parfois

difficiles à rattacher à celles effectuées à des

distances zénithales faibles et avait

déjà interprété

ce fait comme dû à des variations

d’épaisseur

de la

(1) Nous remercions vivement MM. WEHALÉ et DEDEBANT de

nous avoir guidé de leurs conseils dans cet examen.

(12)

couche

d’ozone,

non dans le

temps,

mais dans

l’espace,

interprétation analogue

à la nôtre. Nos observations

ont,

toutefois, l’avantage

de prouver la

présence

simultanée,

en des

points

très

rapprochés,

de

quantités

d’ozone très différentes.

Tout

récemment,

Kiepenheuer

(13),

au cours

d’ob-servations

qui

lui ont

permis

de

réobserver,

au

Jung-fraujoch,

le

rayonnement

solaire au

voisinage

de 2 150

A,

a constaté que ce

rayonnement

apparaissait

pendant

des durées de l’ordre de l’heure pour

dispa-raître,

puis

reparaître

par intermittences. Ces

varia-tions

peuvent

s’expliquer

en

partie

par

l’hétérogé-néité de la couche d’ozone : notre observation ne serait

donc

qu’un

cas

particulièrement marqué

d’un fait

général.

Conclusions. --- Les deux résultats

que nous avions

mis en évidence avec

Vassy

(corrélation

entre

l’épais-seur d’ozone et la nature de l’air

qui

le

contient :

possibilités

de mesurer la

température

de

l’ozone)

apparaissent,

par

l’application

que nous venons d’en

faire,

comme

susceptibles

de fournir aux

géophy

si-ciens des moyens efficaces pour étudier la

stratosphère.

et ses modifications.

Manuscrit reçu le 15 décembre 1938.

BIBLIOGRAPHIE

(1) Nos principales publications sur ce sujet sont les suivantes :

a) CHALONGE et VASSY. Spectrographe astigmatique à prisme objectif. Revue d’optique, 1934, 13, 113.

b) BARBIER, CHALONGE et VASSY. Nouvelles méthodes pour la mesure nocturne de l’ozone atmosphérique et l’étude de la répartition de l’énergie dans les spectres stellaires. Revue

d’optique, 1934, -13, 199.

c) BARBIER, CHALONGE et VASSY. Recherches sur le spectre

continu de quelques étoiles des premiers types spectraux,

Journal de Physique, 1935, VII, 6, 137.

d) ARNULF, BARBIER, CHALONGE et Mlle GANAVAGGIA. Étude

du spectre continu de quelques étoiles entre 3 100 et 4 600 Å,

Journal des Observateurs, 1936, XIX, 149.

e) ARNULF, BARBIER, CHALONGE et SAFIR. Étude du rayon-nement continu de quelques étoiles entre 3 100 et 4 600 Å,

Annales d’astrophysique, 1938, I, 293.

f) La deuxième partie par : BARBIER, CHALONGE, SCHAHMA-NÈCHE et Mlle MORGULEFF est en préparation.

(2) BARBIER, CHALONGE et VASSY. Mesure de l’épaisseur

réduite de l’ozone atmosphérique pendant l’hiver polaire, C. R.,

1935, 201, 787.

(3) WULF et MELVIN. Phys. Rev., 1931, 38, 330.

(4) Mme LEFEBVRE. C. R., 1934, 199, 456.

(5) BARBIER, CHALONGE et VASSY. Bull. Soc. Phys., 1935, 91 S et Revue d’optique, 1935, 14, 425.

(6) DUFAY. Conférence on atmospheric ozone, Oxford, 1936.

Quar-terly Journal of the Royal Meteorological Society, 1936, Supplement

to vol. 62, 27.

(7) DÉJARDIN, ARNULF et CAVASSILAS. C. R., 1937, 205, 809.

(8) VASSY. Thèse, Paris, 1937.

(9) f) NY TSI-ZE et CHOONG SHIN-PIAW. Chinese Journal of

physics 1933, 1, 38.

(10) LEJAY. C. R., 1934, 199, 879.

(11) BARBIER, CHALONGE, VASSY. C. R., 1937, 204, 1665.

(12) GAUZIT. Thèse, Paris, 1935, 65.

(13) KIEPENHEUER. Verõffentlichungen der Universitãtssternwarte

zu Gãttingen, 1938, no. 60, 147.

Note ajoutée lors de la correction des épreuves. - Depuis

que cet article a été écrit, Mme A. VASSY et M. E. VASSy ont

publié (*) un certain nombre de résultats nouveaux concernant les mêmes questions et entièrement indépendant de ceux dont il est fait état dans la présente publication. Leurs conclusions sont bien en accord avec les nôtres.

Références

Documents relatifs

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation ( http://www.numdam.org/conditions )..

DÉMONSTRATION D'UNE FORMULE QUI DONNE, SOUS FORME EXPLICITE, LA RÉSULTANTE DE PLUSIEURS ÉQUATIONS ALGÉBRIQUES;.. PAR M. Considérons le déterminant..

Cependant après dosage, la règle de Zaïtsev n’est pas respectée car le produit qui normalement devrait être minoritaire est

Il lui indique que le gaz du réfrigérateur a été obtenu grâce à une réaction chimique donnant un seul produit non actif optiquement et que le brome (nucléofuge) qui est parti,

Comparez les indications lues sur les voltmètres avec les valeurs théoriques calculées (tableau 2 ci-dessous), et complétez les phrases ci-dessous, en utilisant les termes

Le laboratoire s’occuperait d’analyser le mouchoir, mais Laffaye était un vieux renard : il avait sûrement pris soin d’y laisser des traces de son propre sang… Car

Le produit (a) contient le nombre premier 0, il n'est pas divisible par son carré : il ne peut donc être une puis- sance parfaite. Dans cette démonstration, on suppose n -hp + i^>

ne dgpassent pas une limite finie quelconque, la probabilitd que la diffdrence entre la moyenne arithmdtique d'un hombre n de ces quantitds et la moyenne