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Corrigé de la série 17

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

EPFLAlgèbre linéaire 1ère année 2008-2009

Corrigé de la série 17

Exercice 1.

1. Soitx∈G. Par dénition, cela signie queφ(x, y) = 0pour touty∈G. CommeF ⊆G, on a en particulier que φ(x, y) = 0 pour touty∈F. Par conséquence x∈F. Comme x était arbitraire, nous avons bien montré que G⊆F.

2. Montrons (F +G) ⊆ F ∩G : Soit x ∈ (F +G). Donc φ(x, y) = 0 ∀y ∈ F +G. CommeF ⊆ F +G et G⊆F +G, on a φ(x, v) = 0∀v ∈ F et φ(x, w) = 0 ∀w∈G. Par conséquence x∈F∩G.

MontronsF∩G⊆(F +G) : Soit x∈F∩G. Prenons n'importe quely ∈F+Get écrivonsy sous la forme y=v+w avec v ∈F etw ∈G. Alors : φ(x, y) =φ(x, v+w) = φ(x, v) +φ(x, w) = 0 + 0 = 0 et doncx∈(F +G).

3. Prouvons d'abord F+G ⊆(F ∩G) : Soit x ∈ F+G. Soient v ∈ F et w ∈G tels quex=v+w. Alors φ(x, y) =φ(v+w, y) =φ(v, y) +φ(w, y) = 0 + 0 = 0pour tout y∈F ∩Get donc x∈(F ∩G).

Soit n la dimension de V. Pour montrer que F+G = (F ∩G), il sut maintenant de voir que les dimensions des deux sous-espaces sont égales. Calculons-les :

dim(F+G) = dim(F) + dim(G)−dim(F∩G)

= (n−dim(F)) + (n−dim(G))−dim (F +G)

= 2n−dim(F)−dim(G)−(n−dim(F +G))

=n−dim(F ∩G) = dim((F ∩G)).

Nous avons utilisé plusieurs fois la formule

dim(U +W) + dim(U ∩W) = dim(U) + dim(W)

qui est valable pour deux sous-espaces U, W de V, ainsi que le fait queU ⊕U=V. Remarquons que la condition queV soit de dimension nie n'a été utilisée que dans cette partie de l'exercice, pour montrer que(F ∩G)⊆F+G.

4. Si v ∈V, alors φ(v, v) = 0, doncv = 0. Par conséquent, V ={0}. On a φ(v,0) = 0 pour toutv ∈V, ce qui montre{0} =V.

5. Par hypothèse, on a F = span(v1) +· · ·+ span(vk). Par récurrence, l'énoncé de l'exercice 1.2 implique que F= span(v1)∩ · · · ∩span(vk). Alorsx∈F ssi x∈span(vi) pour tout i= 1, . . . , k. De plus, la condition que x ∈span(vi) est équivalente à φ(x, vi) = 0 par homogénéité, d'où l'équivalence désirée.

Alternativement, on peut démontrer les deux implications directement.

Exercice 2. Supposons que T préserve U, c'est-à-dire T(U) ⊆ U. Pour v ∈ V, on a donc T ◦ProjU(v) ∈ U. Comme ProjU|U = IdU, nous trouvons que ProjU((T ◦ProjU)(v)) = T ◦ ProjU(v). Ceci est valable pour tout v ∈V. On a donc montré : ProjU◦T ◦ProjU =T ◦ProjU.

1

(2)

Soit inversementT telle queProjU◦T◦ProjU =T◦ProjU et soitu∈U. AlorsT◦ProjU(u) = T(u). Comme ceci est égal à ProjU◦T ◦ProjU(u) ∈Im(ProjU) =U, on trouve T(u)∈ U. Par conséquent T(U)⊆U.

Exercice 3. 1. D'après l'exercice 1.5, on a W = {1} ∩ {x}. Donc p(x) ∈ W si et seulement si

Z 1

0

p(x)dx= 0 et Z 1 0

xp(x)dx= 0.

Posonsp(x) =a+bx+cx2. Alors Z 1

0

(a+bx+cx2)dx=a+ (1/2)b+ (1/3)c= 0 (1)

et Z 1

0

(ax+bx2+cx3)dx= (1/2)a+ (1/3)b+ (1/4)c= 0. (2) On résout le système formé des deux équations linéaires (1) et (2) et on obtient b=−c, a= (1/6)c. Donc

W ={c−6cx+ 6cx2 |c∈R}.

On remarque queW est engendré par le polynôme 1−6x+ 6x2.

On vérie queW⊕W =V. Sipest un élément deW∩W, alorsp=a·1 +b·x=c·(1−

6x+ 6x2). Cela donne immédiatementc= 0, et donc aussi a=b = 0. Si p=ax2+bx+c est un élément de V, alors ppeut-être écrit p= a6 (1−6x+ 6x2) + (b+a)x+ c− a6

. 2. Supposons que a+bx+cx2 ∈W. Alors

0 = Z 1

0

(a+bx+cx2)(1−x2)dx

= Z 1

0

(a+bx+ (c−a)x2−bx3−cx4)dx

= a+ (1/2)b+ (1/3)(c−a)−(1/4)b−(1/5)c.

On trouve que

c=−5a−(15/8)b.

Donc

W={a+bx−(5a+ (15/8)b)x2 |a, b∈R}.

Une base de W est donc

(1−5x2,8x−15x2).

3. Par l'exercice 1.5, on a a= (a1, a2, a3, a4)∈W ssi ( a1+a2+a3+a4 = 0

−a1+a2 −a3+a4 = 0.

C'est le cas si et seulement si a2+a4 = 0 = a1+a3. Par exemple, on a v = (0,1,0,−1) et w = (1,0,−1,0) dans W. Comme W ⊕W = R4 et comme W est de dimension 2, W est de dimension 2 également. Comme la liste (v, w) est visiblement linéairement indépendante, elle forme une base de W.

2

(3)

On calcule maintenant(W). On a a= (a1, a2, a3, a4)∈(W) ssi (a2 −a4 = 0

a1 −a3 = 0.

Cela donne a = (a1, a2, a1, a2) = a1(1,0,1,0) + a2(0,1,0,1), et donc (W) = span{(1,0,1,0),(0,1,0,1)}= span{(1,−1,1,−1),(1,1,1,1)}.

Exercice 4. Il est facile de vérier que l'ensemble RN des suites réelles muni de + :RN×RN→RN, (an)n∈N+ (bn)n∈N = (an+bn)n∈N et

·:R×RN→RN, r·(an)n∈N= (r·an)n∈N

est un R-espace vectoriel.

1. Pour tout a, b ∈ R, on a (a −b)2 ≥ 0 et (a+b)2 ≥ 0. On en déduit a2 +b2 ≥ 2ab et a2+b2 ≥ −2ab, et donc

|ab| ≤ a2+b2

2 pour touta, b∈R. (3)

Soit(an)n∈Nla suite nulle. On a alorsP

n=0a2n= 0et(an)n∈N∈`2(N). Cet ensemble n'est donc pas vide. Soit r∈R et(an)n∈N∈`2(N). On a alors

X

n=0

(r·an)2 =r2·

X

n=0

a2n<∞.

Cela montre r·(an)n∈N∈`2(N).

Soient enn (an)n∈N et(bn)n∈N∈`2(N). On a

∞>2

X

n=0

a2n+ 2

X

n=0

b2n=

X

n=0

2 a2n+b2n

(3)

X

n=0

a2n+b2n+ 2anbn =

X

n=0

(an+bn)2

(où la première égalité est jusitiée par le fait que la série à gauche converge de manière absolue) et donc (an+bn)n∈N est un élément de `2(N). On a donc montré que `2(N) est un sous-espace vectoriel de RN.

On montre maintenant que

(an)n∈N,(bn)n∈N

:=

X

n=0

anbn

dénit un produit scalaire sur `2(N). On montre tout d'abord que la forme h,i est bien dénie. On doit montrer pour cela

−∞<

X

n=0

anbn <∞

pour tout(an)n∈Net(bn)n∈N∈`2(N). Il sut de montrer que la série P

n=0anbn converge de façon absolue. On a

X

n=0

|anbn|(3)≤ 1 2

X

n=0

(a2n+b2n) = 1 2

X

n=0

a2n+

X

n=0

b2n

!

<∞.

3

(4)

Symétrie :

(an)n∈N,(bn)n∈N

=

X

n=0

anbn=

X

n=0

bnan=

(bn)n∈N,(an)n∈N

pour tout (an)n∈N et(bn)n∈N∈`2(N). Bilinéarité :

r·(an)n∈N,(bn)n∈N

=

(ran)n∈N,(bn)n∈N

=

X

n=0

ranbn

=r

X

n=0

anbn=r

(an)n∈N,(bn)n∈N

pour tout r∈R et (an)n∈N∈`2(N). La bilinéarité se déduit par symétrie.

Dénition positive :

(an)n∈N,(an)n∈N

=

X

n=0

a2n≥0

pour tout (an)n∈N ∈`2(N), et (an)n∈N,(an)n∈N

= 0⇔an = 0 ∀n∈N⇔(an)n∈N = 0.

2. On calcule

hei,eji=h(δni)n∈N,(δnj)n∈Ni=

X

n=0

δinδjnji.

3. Si la suite(an)n∈Nest un élément deU, alors(an)n∈Npeut être écrite comme combinaison linéaire nie d'éléments de U;

(an)n∈N = (a0, a1, . . .) =

N

X

i=1

αieni,

avec α1, . . . , αN ∈ R et n1, . . . , nN ∈ N. D'après la dénition des suites ei, i ∈ N, on obtient am = 0 pour tout m > N.

Réciproquement si(an)n∈N∈`2(N) est telle queam = 0 pour toutm > N, on peut écrire

(an)n∈N =

N

X

i=0

aiei, et(an)n∈N est un élément de U.

La suite a := 0,1,12,13, . . .

est un élément de `2(N) car P i=1

1

i2 converge de manière absolue. Mais d'après la caractérisation des éléments de U vue ci-dessus, a6∈U. Donc U est un sous-espace propre de `2(N).

4. Soit (an)n∈N ∈ U ⊆`2(N). On a alors en particulier 0 =h(an)n∈N,eji pour tout j ∈ N.

Mais cela donne

0 =

X

i=0

aiδji =aj

pour tout j ∈ N. La suite (an)n∈N est donc la suite nulle, et on obtient U = {0}. Par conséquent, on a U⊕U =U (`2(N) d'après le point précédent.

4

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