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TRANSFORMATIONS DES LOIS MULTIVARI´EES `A QUEUE R´EGULI`ERE (TRANSFORMATIONS OF MULTIVARIATE REGULARLY VARYING DISTRIBUTIONS)

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(1)

A QUEUE R´ ` EGULI ` ERE

(TRANSFORMATIONS OF MULTIVARIATE REGULARLY VARYING DISTRIBUTIONS)

YOURI DAVYDOV et SHUYAN LIU

SoitX un vecteur al´eatoire dansRd`a queue `a variation r´eguli`ere. On consid`ere deux transformationskXkf(kXkX ),f:Sd−1Sd−1, etXf(kXkX ),f:Sd−1R+. Nous donnons des conditions suffisantes pour que la propri´et´e de r´egularit´e de la queue soit pr´eserv´ee sous les transformations de ce type.

Let X be a random vector in Rd with regularly varying tail. We consider two transformationskXkf(kXkX ), f :Sd−1 Sd−1, and Xf(kXkX ), f :Sd−1 R+. Some sufficient conditions for preserving the property of regularity of the tail for this kind of transformations are given.

AMS 2010 Subject Classification: 60B10, 60E05, 60E07, 60F05.

Key words: regular variation, multivariate stable distributions, spectral measure.

1. INTRODUCTION

La variation r´eguli`ere est un des concepts de base qui apparaˆıt de fa¸con naturelle dans des diff´erents contextes de la th´eorie des probabilit´es et ses applications. On renvoie le lecteur aux monographies de Feller [8], de Araujo

& Gin´e [1], de Resnick [13] et de Bingham et al. [3] pour la pr´esentation exhaustive de la mati`ere. Pour souligner l’importance de cette notion rappelons qu’elle est li´ee ´etroitement avec la caract´erisation des domaines d’attraction des lois stables multidimensionnelles (voir Araujo et al. [1], Samorodnitsky et al. [15] et Davydov et al. [7]). On trouve plusieurs informations sur les propri´et´es et les applications dans les articles r´ecents de Mikosch [11], Basrak et al. [2] et Jacobsen et al. [9]. Rappelons d’abord la d´efinition.

D´efinition 1.1. La loi du vecteur al´eatoire (v.a.) X dans Rd est dite `a queue `a variation r´eguli`ere s’il existe une mesure finie σ sur la sph`ere unit´e Sd−1, un nombreα >0 et une fonctionL `a variation lente tels que

REV. ROUMAINE MATH. PURES APPL.,55(2010),6, 483–492

(2)

(1.1) lim

x→∞

xα L(x)P

X

kXk ∈B, kXk> x

=σ(B)

pour tous B∈ B(Sd−1) avec σ(∂B) = 0; icik · k est la norme euclidienne.

On appelleσmesure spectraledeX, etαexposant de variation r´eguli`ere.

Le fait que X est `a queue `a variation r´eguli`ere sera dans la suite not´e par l’´ecriture “X∈VR(α, σ)”.

Il est clair que sans perdre la g´en´eralit´e on peut consid´ererσ comme une mesure normalis´ee, c’est-`a-direσ(Sd−1) = 1. En prenant dans (1.1)B =Sd−1, on d´eduit imm´ediatement que

(1.2) xα

L(x)P{kXk> x} →1, x→ ∞,

c’est-`a-dire que kXk est une variable al´eatoire positive `a queue `a variation r´eguli`ere.

Les relations (1.1) et (1.2) donnent P

X

kXk ∈B

kXk> x

→σ(B), x→ ∞,

pour tousB ∈ B(Sd−1) avecσ(∂B) = 0, ce qui signifie que la loi conditionnelle de kXXk sachant {kXk> x} converge faiblement versσ.

Il existent des diff´erentes caract´erisations de la propri´et´e X ∈VR(α, σ) (voir, par exemple, [11]), on n’en donne ici que deux.

1. Le v.a. X ∈ VR(α, σ) si et seulement s’il existe une fonction ˜L `a variation lente telle que pour tous r >0 et B∈ B(Sd−1) avecσ(∂B) = 0

(1.3) lim

n→∞nP X

kXk ∈B, kXk> rbn

=σ(B)r−α o`ubn=n1/αL(n).˜

2. Pour formuler le deuxi`eme crit`ere on passe aux coordonn´ees polaires et identifie Rd\{0} avec le produit (0,∞)×Sd−1. On introduit les mesures Qn etQ d´efinies surB((0,∞)×Sd−1) par

Qn((r,∞)×B) =nP X

kXk ∈B, kXk> rbn

, (1.4)

Q=mα×σ, (1.5)

o`u mα(dr) =αr−α−1dr. AlorsX ∈VR(α, σ) est ´equivalent `a la convergence vague

(1.6) Qn

−→vag Q, n→ ∞.

(3)

Soit S+ la famille des fonctions d´efinies sur (0,∞)×Sd−1 dont les sup- ports sont s´epar´es de z´ero, c’est-`a-dire f ∈ S+ si et seulement si ∃ε > 0 tel que supp(f)⊂[ε,∞)×Sd−1.

Il n’est pas difficile `a remarquer que la convergence en (1.6) entraine la convergence

(1.7)

Z

fdQn→ Z

fdQ pour toute f ∈ S+ qui est born´ee etQ-p.p. continue.

D’autre part pour ´etablir (1.6) il suffit de v´erifier (1.7) pour toutesf ∈ S+ continues born´ees.

La variation r´eguli`ere a la propri´et´e importante qu’elle est pr´eserv´ee sous plusieurs opr´erations et transformations qu’on utilise souvent en pratique. Une large collection des r´esultats de ce type est pr´esent´ee dans le survey de Jessen et Mikosch [10].

Le but de notre travail est de compl´eter les investigations dans cette direction. On consid`ere ici deux genres de transformations. Premi`erement, on ´etudie le passage du v.a. initial X au vecteur Y = kXkf(kXkX ) o`u f est une application de Sd−1 dans Sd−1. Dans le deuxi`eme cas on transforme la partie radiale de X, plus exactement on s’int´eresse `a la variation r´eguli`ere du vecteur Y = Xf(kXXk), o`u la fonction f cette fois-ci est une application de Sd−1 dans R+. On propose des conditions suffisantes et on donne des exem- ples qui montrent que ces conditions ne pourront ˆetre affaiblies sensiblement.

En conclusion remarquons que les propri´et´es des transformations pr´esent´ees ici seront utiles pour les simulations des vecteurs appartenant au domaine d’attraction d’une loi stable de mesure spectrale donn´ee. Dans ce contexte on peut mentionner les articles de Chambers et al. [5] et de Modarres et al. [12].

2. R ´ESULTATS

2.1. Soit X un v.a. dans Rd ayant la queue `a variation r´eguli`ere et (kXk,kXXk) sa d´ecomposition polaire. On va d’abord s’int´eresser aux trans- formations qui ne changent que la partie sph´erique de X. Plus exactement on prend une application mesurable f : Sd−1 → Sd−1 et on d´efinit le nou- veau vecteur Y = kXkf(kXXk). Il est clair qu’en coordon´ees polaires Y = (kXk, f(kXkX )). Sous quelles conditions Y reste-t-il encore un vecteur `a queue r´eguli`ere? Quelle est la mesure spectrale de ce nouveau vecteur? Le th´eor`eme suivant r´epond `a ces questions.

Th´eor`eme 2.1. SoitX un v.a. dansRdtel que la condition de variation r´eguli`ere (1.1) a lieu avec l’exposant α et la mesure spectrale σ. Soit f une

(4)

application σ-p.p. continue sur Sd−1 `a valeurs dans Sd−1, et µ est la mesure image d´efinie parµ=σf−1. Alors le v.a. transform´eY = (kXk, f(kXXk))a la queue `a variation r´eguli`ere de mˆeme exposant queX et de mesure spectraleµ.

La d´emonstration est report´ee dans la section suivante.

Corollaire 2.1. Soit X un v.a. dans R2 qui v´erifie la condition de variation r´eguli`ere(1.1)avec l’exposantαet la mesure spectraleσ. On identifie S1 avec l’intervalle [0,2π) et on suppose que la mesure spectrale de X soit uniforme, c’est-`a-dire dσ/dθ = 1/2π, θ ∈ [0,2π). Soit µ une mesure de probabilit´e sur S1 avec la fonction de r´epartition F(x) =µ([0, x]),x∈[0,2π).

Si Y est un v.a. d´efini par Y = (kXk, F−1(2πkXX k))o`uF−1 est la fonction de quantile correspondant `a F, alors Y v´erifie la condition de r´egularit´e avec la mesure spectrale µ.

Remarque1. Ce corollaire montre avec ´evidence l’utilit´e des applications du th´eor`eme 2.1 au probl`eme de simulation.

Remarque 2. La condition de continuit´e de f σ-p.p. est importante.

L’exemple suivant montre que le r´esultat du th´eor`eme 2.1 n’est plus vrai si l’on omet cette condition.

Exemple1. Soient F1 etF2 deux lois d´efinies surR+ telles que 1. la loi Fi n’a pas de queue `a variation r´eguli`ere,i= 1,2;

2. la loi F = 12(F1+F2) a la queue `a variation r´eguli`ere avec l’exposant α et les constantes de normalisation bn.

Soient{1/n}et {−1/n}deux suites des points sur la sph`ere unit´e S1= (−π, π], not´ees {x+n} et {xn}. Soit ln± la demi-droite sortant de 0 et passant par le pointx±n. D´efinissons deux suites des segments{∆+n}et{∆n}par ∆±n = ln±∩((−π, π]×[n, n+ 1)). SoitPla loi sur (−π, π]×(R+\{0}) d´efinie de fa¸con suivante: son support est la r´eunion de tous les intervalles ∆±i , i= 1,2, . . ., et la restriction dePsurS

i=1+i (respectivement surS

i=1i ) concide avec 1/2F1

transf´er´ee surl+n (respectivement avec 1/2F2 transf´er´ee surln). SoitX un v.a.

de loi P. On v´erifie facilement quePest la loi ayant la queue r´eguli`ere avecbn

comme les constantes de normalisation dont la mesure spectrale est σ=δ{0}. Si l’on d´efinit f : (−π, π]→(−π, π] par

f(x) =

π

2 x >0, 0 x= 0,

π2 x <0,

on obtient que σf−1 = σ tandis que Y = (kXk, f(kXkX )) n’a pas de queue r´eguli`ere. R´eellement, par exemple, on a pour ε >0

nP Y

kYk ∈π 2 −ε,π

2 +ε

, kYk> rbn

=

(5)

=nP X

kXk ∈(0, π], kXk> rbn

=n(1−F1(rbn)) qui ne converge nulle part par le choix de F1.

2.2. On consid`ere maintenant les transformations ne modifiant que la partie radiale du vecteur initial. Etant donn´e une fonction h:Sd−1 →R+ on d´efinit le nouveau vecteur al´eatoire Y = Xh(kXXk) = (kXkh(kXXk),kXkX ). Le r´esultat suivant donne des conditions sous lesquelles la propri´et´e de r´egularit´e de queue soit pr´eserv´ee.

Th´eor`eme 2.2. SoitX un v.a. dansRdayant la queue r´eguli`ere d’expo- santα et de mesure spectraleσ. Soith une fonctionσ-p.p. continue et born´ee sur Sd−1 `a valeurs dansR+,µune mesure finie surSd−1 avec la densit´eh(x)α par rapport `a σ. Alors le v.a. Y = (kXkh(kXkX ),kXXk) a la queue `a variation r´eguli`ere de mˆeme exposantα et de mesure spectrale µ.

La d´emonstration est report´ee dans la section suivante.

Les deux contre-exemples ci-dessous montrent que la condition que h est σ-p.p. continue et born´ee est r´eellement importante pour pr´eserver la r´egularit´e. L’exemple 2 pr´esente une fonction h σ-p.p. continue mais non- born´ee pour laquelle le r´esultat du th´eor`eme 2.2 n’a pas lieu, tandis que la fonction h de l’exemple 3 sera born´ee mais nonσ-p.p. continue.

Exemple2.D´efinition deX. Soitτ une mesure discr`ete surS1d´efinie par τ({bk}) =qk= 1

k(k+ 1), bk=π− π

2k−1, k= 1,2, . . . . Il est clair que P

k=1qk = 1 et bk ∈ [0, π). Notons Lk la demi-droite sortant de 0 et passant par le point bk, c’est-`a-dire Lk = {cbk, c > 0}. Soit Qk une mesure surLk dont la fonction de r´epartition est d´efinie par

Fk(x) =

0 0< x <1, 1−k−νx−α x≥1,

o`u ν > 0, k = 1,2, . . . . Supposons que X soit un v.a. dans R2 de loi P d´efinie par

P(A) =

X

k=1

qkQk(A∩Lk), A∈ B(R2).

D´efinissons la mesure σ sur S1 par σ(B) = X

{k|bk∈B}

qkk−ν, B ∈ B(S1).

(6)

Cette mesure est bien d´efinie car P

k=1qkk−ν < 1. Maintenant pour tous B ∈ B(S1) avec σ(∂B) = 0 et ∀r >1 on a

rαP X

kXk ∈B, kXk> r

= X

{k|bk∈B}

rαP X

kXk =bk, kXk> r

=

=rα X

{k|bk∈B}

qk(1−Fk(r)) =rαr−α X

{k|bk∈B}

qkk−ν =σ(B).

Cela signifie queX a la loi `a queue r´eguli`ere d’exposantα et de mesure spec- trale σ.

On passe `a la construction de notre fonction h. Prenons les intervalles Ik, k= 1,2, . . . surS1 = [0,2π)

I1 = 7π

4 ,2π

∪h 0,π

4

, Ik =

bk− π

2k+1, bk+ π 2k+1

, k≥2.

Puisque la distance entre bk etbk+1 est 2πk, les intervalles I1, I2, . . . sont dis- joints et bk∈Ik pour chaquek. Notre fonctionh est d´efinie par

h(x) =

X

k=1

kβ1IIk(x),

o`u β est tel que α1 < β < 1+να . ´Evidemment h est σ-p.p. continue et non- born´ee. SiY =Xh(kXkX ), alors pour ∀r >1

rαP Y

kYk ∈S1, kYk> r

=rαP

kXkh X

kXk

> r

=

=rα

X

k=1

P X

kXk =bk, kXk> r kβ

≥rα X

{k|r

<1}

1

k(k+ 1) ≥ rα r1/β + 1, d’o`u suit la convergence vers l’infini quand r→ ∞ du terme de droite, ce qui n’aurait pas lieu si le th´eor`eme 2.2 ´etait applicable.

Exemple3. D´efinition deX. On consid`ere la fonction g(x) surR+

g(x) =

X

k=0

1

2k1I(k,k+1](x).

Notons son graphe parDg:

Dg ={(x, y)|y=g(x), x >0}.

Soit Qune mesure sur R+ dont la fonction de r´epartition est d´efinie par FQ(x) = 1−G(x) = 1−1∧x−α.

(7)

L’application π de R+ dansR2 d´efinie par π :r7→(r, g(r))

transforme Qen mesure image Qπ−1 qui sera concentr´ee sur Dg. Supposons queX soit un v.a. dansR2 de loi

P(A) = 1

2Qπ−1(A∩Dg) +1

2Q(A∩E), A∈ B(R2),

o`u E = {(x,0) | x > 0}. On v´erifie que X satisfait (1.3). Prenons d’abord B = [a,2π),a∈(0,2π). Notonska= min{k| 1

2k ≤a}, alors ((ka,∞)×B)∩Dg =∅.

Donc pour tout r > ka on a

(2.8) rαP

X

kXk ∈B, kXk> r

= 0.

Ensuite, si B = [0, a), pour∀r > ka

rαP{(r,∞)×B}=rαP{((r,∞)×(0, a))∪((r,∞)× {0})}= (2.9)

=rα 1

2Qπ−1(((r,∞)×(0, a))∩Dg) +1

2Q((r,∞))

=rαG(r) = 1.

Les relations (2.8), (2) donnent (1.1) avec σ=δ{0}.

D´efinition de h. On poseh(x) = 1I(0,2π)(x). Alors l’ensemble des discon- tinuit´es de h sera {0} et puisque σ(∂{0}) = σ({0}) = 1, la fonction h n’est pas σ-p.p. continue.

Par les arguments analogues aux pr´ec´edents on trouve que le vecteur Y = Xh(kXkX ) satisfait la condition de r´egularit´e avec la mesure spectrale µ= 12δ{0}. Par cons´equent dµ/dσ6=h.

Si les variables al´eatoires kXkX et kXk sont ind´ependantes il y a une condition moins forte sur htelle que la r´egularit´e soit pr´eserv´ee sous la trans- formation.

Th´eor`eme 2.3. Soit X un v.a. dans Rd satisfaisant la condition (1.1) avec l’exposant α et la mesure spectrale σ, h une fonction d´efinie sur Sd−1 `a valeurs dans R+ telle que R

Sd−1hα+εdσ < ∞ pour un ε > 0. Si les variables

X

kXk et kXk sont ind´ependantes, alors le vecteur transform´eY =Xh(kXkX ) = (kXkh(kXkX ), kXkX ) v´erifie la condition (1.1) avec la mesure spectrale µ telle que dµ/dσ =hα.

D´emonstration. En repr´esentant Y sous la forme Y = kXkZ, o`u Z =

X

kXkh(kXkX ), on remarque que le r´esultat suit directement du Th´eor`eme 4.15,

(8)

[14]. En connection de ce r´esultat on peut mentionner [4] (pourd= 1) et [6], Lemme 3.9.

En randomisant la fonctionh, on d´eduit imm´ediatement du th´eor`eme 2.3 le corollaire suivant.

Corollaire 2.2. Supposons que X satisfasse la condition (1.1) avec l’exposant α et la mesure spectrale σ. Soit {Z(θ), θ ∈ Sd−1} un processus stochastique ind´ependant deX dont les trajectoires sont presque srement pos- itives et σ-p.p. continues. Si pour un ε >0

Z

Sd−1

E(Zα+ε(θ))σ(dθ)<∞

alors le vecteur Y =XZ(kXkX ) a la queue r´eguli`ere de mˆeme exposantα que X et de mesure spectrale µ telle que dµ/dσ=E(Z(θ))α.

Remarque3. En vu du th´eor`eme 2.3 on pourrait penser que la condition suivante et moins restrictive

∃δ >0 tel que Z

S1

hα+δdσ <∞

sera suffisante pour pr´eserver la r´egularit´e de queue. Exemple 2 montre que ce n’est pas le cas. R´eellement, siδ est suffisamment petit,

Z

S1

hα+δ(θ)σ(dθ) =

X

k=1

k(α+δ)β−νqk

X

k=1

k(α+δ)β−ν−2<∞.

3. PREUVES

D´emonstration du th´eor`eme2.1.Prenons l’ensembleB ∈ B(Sd−1) tel que µ(∂B) = 0. Alors∀r >0,

xα L(x)P

Y

kYk ∈B, kYk> x

= xα L(x)P

f

X kXk

∈B, kXk> x

=

= xα L(x)P

X

kXk ∈f−1(B), kXk> x

.

Pour que le dernier terme converge versµ(B)r−α, il suffit d’assurer grˆace `a la condition (1.1) que σ(∂f−1(B)) = 0. Notons D l’ensemble des discontinuit´es de f, alorsσ(D) = 0. On va montrer que

(3.10) ∂f−1(B)⊂f−1(∂B)∪D.

Si x ∈∂f−1(B)\D alors f est continue en x. Comme x ∈∂f−1(B), il existe deux suites xn ∈f−1(B) et yn ∈f−1(B){,n = 1,2, . . ., telles que xn →x et

(9)

yn→x. On en d´eduit

f(xn)→f(x), f(xn)∈B et f(yn)→f(x), f(yn)∈/ B.

Cela implique f(x) ∈∂B, ainsi x ∈ f−1(∂B) d’o`u (3.10). Puisque µ(∂B) = σf−1(∂B) = 0, on en d´eduit

σ(∂f−1(B))≤σf−1(∂B) +σ(D) = 0 qui compl`ete la d´emonstration.

D´emonstration du th´eor`eme 2.2. Rappelons que Qn,Q sont les mesures associ´ees avecXet d´efinies par (1.4) et (1.5). Soit ˜Qn, ˜Qdes mesures associ´ees avec le vecteur Y =Xh(kXkX ) et d´efinies de mˆeme fa¸con, i.e.,

n((r,∞)×B) =nP Y

kYk ∈B, kYk> rbn

, Q˜=mα×µ, o`uB∈ B(Sd−1) etr >0,bn est le mˆeme que dans (1.4). NotonsS+ la famille des fonctions sur Rdavec les supports qui sont s´epar´es du point z´ero, i.e.,

S+={f | ∃ε >0 tel que supp(f)⊂(ε,∞)×Sd−1}.

Pour d´emontrer le th´eor`eme, d’apr`es le th´eor`eme de portmanteau, il nous suffit d’´etablir la convergence

(3.11)

Z

fd ˜Qn→ Z

fd ˜Q, n→ ∞,

pour toute f ∈ S+ continue et born´ee. D´efinissons l’application ϕpar ϕ:R+×Sd−1→R+×Sd−1, (ρ, θ)7→(ρh(θ), θ).

On remarque que Y =ϕ(X), et Qnϕ−1((r,∞)×B) =nP

Y

kYk ∈B, kYk> rbn

, Qϕ−1((r,∞)×B) =Q{(ρ, θ)|θ∈B, ρh(θ)∈(r,∞)}=

= Z

B

Z

1I(r,∞)(ρh(θ))mα(dρ)σ(dθ) =

= Z

B

σ(dθ)α Z

1I(r,∞)(ρh(θ))ρ−α−1dρ=µ(B)r−α. Par cons´equent,

Z

fd ˜Qn= Z

(f ◦ϕ)dQn, Z

fd ˜Q= Z

(f ◦ϕ)dQ.

La fonction f ◦ϕ est born´ee et Q-p.p. continue grˆace `a Q-p.p. continuit´e de ϕ. De plus, f ◦ϕ∈ S+ puisque h est suppos´ee born´ee. En effet si h≤M et supp(f) ⊂(ε,∞)×Sd−1, alors supp(f ◦ϕ)⊂ (ε/M,∞)×Sd−1. Car X a la

(10)

queue r´eguli`ere d’exposantα et de mesure spectraleσ, grˆace `a la convergence

´

equivalente (1.7), on a pour toute f ∈ S+,R

(f ◦ϕ)dQn→R

(f◦ϕ)dQ ce qui donne (3.11).

R ´EF ´ERENCES

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Received 16 February 2010 Universit´e Lille I

Laboratoire Paul Painlev´e UMR 8524 CNRS atiment M2, Cit´e Scientifique 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France

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