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Effets des extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum Lehm (BORAGINACEAE) et de Gardenia ternifolia K. Schum (RUBIACEAE) sur l’hypertension artérielle induite chez le rat albinos wistar

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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MINISTÈRE D’ÉTAT CHARGÉ DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

°°°°°°°°°°°°°°°°

UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI

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ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

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DÉPARTEMENT DE GÉNIE DE BIOLOGIE HUMAINE

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Option : Génie de Biologie Humaine Spécialité : Analyses Biomédicales

MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER PROFESSIONNEL

Présenté par : ABIDO Josué Sous la direction de :

Maître de mémoire : Tuteur de Stage : Pr Ag AWEDE Bonaventure M. ADJAGBA Marius

Professeur à la FSS/UAC Attaché de recherches à la FSS/UAC

Année : 2013

Effets des extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum Lehm

(BORAGINACEAE)

et de Gardenia ternifolia K. Schum

(RUBIACEAE)

sur l’hypertension artérielle induite

chez le rat albinos wistar

(Ochnaceae) chez le rat albinos wistar

THÈME

(2)

MINISTÈRE D’ÉTAT CHARGÉ DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI

ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

DÉPARTEMENT DE GÉNIE DE BIOLOGIE HUMAINE

DIRECTEUR : Pr. AVLESSI Félicien

DIRECTEUR ADJOINT : Dr. BONOU Clément

CHEF DÉPARTEMENT GBH : Dr. SEGBO Julien

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Noms et Prénoms Matières Enseignées

AKPOVI Casimir Physiologie Humaine

ANAGONOU Sylvère Education Physique et Sportive

AHOYO Angèle Microbiologie Générale

ATCHADE Pascal Parasitologie et Mycologie

AVLESSI Félicien Chimie Générale et Chimie Appliquée

BANKOLE Honoré Microbiologie Générale, Bactériologie Appliquée et Virologie

DAN Sadelaire Education Physique et Sportive

DOSSOU Cyriaque Technique d’Expression et Méthode de

Communication

HOUNSOSSOU Hubert Biométrie, Biostatistique, Epidémiologie et Anatomie LOKO Frédéric Biochimie Générale et Biochimie Clinique

LOZES Evelyne Immunologie Générale

SECLONDE Hospice Immuno-Hématologie et Transfusion Sanguine, Esprit de leadership et notion de genre

SEGBO Julien Biochimie métabolique, Biologie Moléculaire et

Biochimie fonctionnelle

SOCLO Henri Chimie Organique

SOUMANOU Mohamed Biochimie Générale et Environnementale

TOPANOU Adolphe Hématologie et Hémostase

YOVO Kokou Paulin Physiologie Humaine, Pharmacologie et Toxicologie

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Noms et Prénoms Matières enseignées

ADOMOU Alain Physique

ADISSODA Cyrille Anglais

AGBANGLA Clément Génétique Moléculaire et Génie Génétique

AKOGBETO Martin Entomologie Médicale

AHOUSSINOU Clément Méthodologie de recherche AMOUSSOU GUENOU

Kuassi Marcelin

Biophysique

AVOGNON K. Jérôme Anglais

ATTOLOU Aimé Label qualité

BINAZON Claude César Soins Infirmiers

BOHOUN Patrice Maintenance biomédicale et hospitalière

DARBOUX Raphaël Histologie

DOSSEVI Lordson Biologie cellulaire et Techniques Instrumentales

DEHOUMON Justin Sémiologie médicale

LAFIA Edgard Gestion des laboratoires et des cliniques AKELE-AKPO Marie Thérèse Anatomie pathologique

ZOUNTANGNI Laurent Techniques d'Expression Méthodes de Communication I BESSAN Alban Planning et estimation des projets

ABLE Sylvestre Déontologie médicale

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DÉDICACES

(6)

Je dédie ce travail :

À Dieu

Que ta faveur imméritée continue d’être sur tout ce que je fais durant toute ma vie.

À mes parents

Pour toutes les souffrances que vous avez endurées, je vous dis infiniment merci. Veuillez recevoir ce modeste travail comme un début de récompense de tous vos efforts. Que Jéhovah vous récompense pour tout ce que vous avez fait et vous accorde encore de nombreuses et belles années de vie aux côtés de vos enfants.

À la famille HOUNTONDJI, DAH, surtout à HOUNTONDJI Théodore et sa femme, à AHODO-OUNSOU Maurille, à mon oncle TOKPASSI Marc, AGBANDJAÏ Lazare et à mes frères et sœurs Merci de m’avoir soutenu pendant ces années d’étude. Ce travail est aussi le fruit de vos encouragements et conseils. Que Dieu nous garde tous unis, car c’est ainsi que nous serons plus forts. Recevez ici toute mon affection.

À Monsieur ELINGA Fidèle

Merci pour votre soutien moral et financier. Trouvez dans ce mémoire le témoignage de toute ma profonde reconnaissance.

À mes amis Yves, Modeste, Fabrice, Pharanète et Charles

Je vous remercie pour votre soutien constant, votre aide et votre réconfort durant toutes ces années ; trouvez dans ce mémoire le témoignage de toute mon affection et de ma profonde reconnaissance.

À ma très chère ATOH Kawalè Mariah

Je te remercie pour ton soutien affectif constant, ton aide et ton réconfort.

Que tu trouves dans ce mémoire le témoignage de toute mon affection.

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REMERCIEMENTS

(8)

J’exprime ma profonde gratitude et mes remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin m’ont soutenu dans la réalisation de ce mémoire. Je remercie très sincèrement :

 Mon maître de mémoire, Professeur Agrégé AWEDE Bonaventure Nous avons été fascinés par votre maîtrise de la recherche scientifique. Votre calme, votre rigueur scientifique et vos qualités de grand enseignant nous ont permis d’obtenir des résultats fiables au sujet de notre recherche. Que DIEU vous bénisse.

Sincère remerciement

 Mon Co-maître Professeur Titulaire LALEYE Anatole

Vous êtes un exemple qui témoigne de la rigueur scientifique et qui honore votre rang. Vos qualités de grand enseignant, vos expériences et votre ouverture d’esprit nous ont motivé à travailler avec plaisir dans votre groupe de recherche.

Profonde gratitude

 Mon tuteur de stage M. ADJAGBA Marius

Vous avez œuvré à la réalisation de ce travail. Vous n'avez ménagé aucun effort pour le suivre dans le moindre détail. Nous avons apprécié de près votre rigueur, votre simplicité et votre grande générosité.

Sincère remerciement

 Toute l’équipe de recherche de l’Unité de recherches de Biologie Humaine.

Votre contribution à la réalisation de ce travail est immense.

Merci infiniment

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 Mention spéciale à Monsieur ZOCLANCLOUNON Honoré

Vous n’avez ménagé aucun effort pour nous aider dans la réalisation de ce travail surtout dans la manipulation technique. Veuillez recevoir notre profonde gratitude.

Dr LAGNIKA Latifou

Vous n’avez ménagé aucun effort pour nous aider dans la réalisation de ce travail.

Profond remerciement

Aux autorités et enseignants de l’ÉPAC Pour nous avoir transmis le savoir intellectuel.

Sincères reconnaissances

À son excellence, le Président du Jury

Nous vous remercions du très grand honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail. Nous sommes persuadé que vos conseils et recommandations nous aideront à l’améliorer.

Hommages respectueux

Aux honorables membres du jury

Pour l’honneur que vous nous faites en acceptant d’apprécier ce travail et d’apporter vos critiques.

Hommages respectueux

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LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS AIT : Accident Ischémique Transitoire

ANP : Peptide Natriurétique Auriculaire

ARAII : Antagoniste des Récepteurs de l’Angiotensine II AT : Angiotensine

ADH : Hormone Antidiurétique AVC : Accident Vasculaire Cérébral CML : Cellule Musculaire Lisse

CCM : Chromatographie sur Couche Mince CSR : Corticosurrénales

DOCA: Acétate de désoxycorticostérone EDRF: Endothelium Derived Relaxing Factor ETA : Endothélium A

ETB : Endothélium B FC : Fréquence cardiaque

GMPc : Guanosine mono-phosphate cyclique HTA : Hypertension artérielle

IEC : Inhibiteur de l’Enzyme de Conversion IMC : Indice de Masse Corporelle

ISBA : Institut des Sciences Biomédicales Appliquées LH : Rat Hypertendu Lyonnais

L-NAME : N-(G)-Nitro-L-Arginine-Methyl Ester

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mm Hg : Millimètre de mercure NaCl : Chlorure de sodium NO : Monoxyde d’Azote

OCDE : Organisation de Coopération et Développement Economique OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PDK : Produits de Dégradation de la Kinine PA : Pression Artérielle

PAD : Pression Artérielle Diastolique PAS : Pression Artérielle Systolique PAM : Pression Artérielle Moyenne PD : Pression Diastolique

PS : Pression Systolique

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti SHR : Rat Spontanément Hypertendu

SRAA : Système Rénine Angiotensine Aldostérone SGH: Système de classification Globalement Harmonisé TA : Tension Artérielle

VES : Volume d'Ejection Systolique

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SOMMAIRE Introduction

Chapitre I : Généralités

1- La pression artérielle (PA)

2- Mécanismes physiologiques de régulation de la pression artérielle 3- L’hypertension artérielle (HTA)

4- Etiologie de l'hypertension artérielle

5- Complications de l’hypertension artérielle 6- Traitement de l’hypertension artérielle

7- Contrôle et prévention de l’hypertension artérielle 8- Modèles animaux d’hypertension artérielle

9- Généralités sur Heliotropium indicum et Gardenia ternifolia Chapitre II : Cadre, Matériel et Méthodes

1- Cadre d’étude 2- Matériel d’étude 3- Méthodes d’étude

Chapitre III : Résultats et Discussion 1- Résultats

2- Discussion Conclusion

Perspectives et Suggestions Références et Annexes

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Classification des niveaux de pression artérielle (en mmHg) selon la Société Européenne d’Hypertension et de cardiologie (2007)………16 Tableau II : Récapitulatif des groupes expérimentaux…………..……….….38 Tableau III : Rendement de l’extraction aqueuse des feuilles de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia…….………..……42 Tableau IV : Groupes phytochimiques recherchés dans les extraits aqueux de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia……….43 Tableau V : Taux plasmatique des ions, de la créatinine, des transaminases et des cholestérols chez les rats intoxiqués à la dose 2000 mg/kg des extraits de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia……….48 Tableau VI : Poids et pressions artérielles moyennes des rats traités à l’eau distillée pendant 14 jours. ………...49 Tableau VII : Poids et pressions artérielles moyennes des rats traités au L- NAME pendant 7 jours et mis au repos pendant 7 jours. ………….…….….50 Tableau VIII : Poids et pressions artérielles moyennes des rats traités au L- NAME pendant 7 jours et au Captopril pendant 7 jours. ………..51 Tableau IX : Poids et pressions artérielles moyennes des rats traités au L- NAME pendant 7 jours et à l’extrait aqueux des feuilles de Gardenia ternifolia pendant 7 jours. ……….…...53 Tableau X : Poids et pressions artérielles moyennes des rats traités au L- NAME pendant 7 jours et à l’extrait aqueux des feuilles de Heliotropium indicum pendant 7 jours…...………..….54

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LISTE DES FIGURES ET DES PHOTOS

Figure 1 : Relation entre la pression artérielle, la pression dans le brassard et les bruits du cœur………6 Figure 2: Facteurs intervenants dans la régulation de la pression artérielle...8 Figure 3 : Systèmes rénine-angiotensine-aldostérone et kallikréine-kallidine…11 Figure 4 : Diagramme des combinaisons synergiques d’antihypertenseurs selon SEHC/HTA, 2007………22 Figure 5 : Evolution du poids des rats intoxiqués aux doses de 300mg/kg et de 2000mg/kg du poids corporel de Heliotropium indicum.………44 Figure 6 : Evolution du poids des rats intoxiqués aux doses de 300mg/Kg et de 2000mg/kg du poids corporel de Gardenia ternifolia………...…45 Figure 7 : Histologie comparée du foie des rats sains et des rats traités à la dose de 2000mg/kg de poids corporel de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia……….………….46 Figure 8: Histologie comparée du foie des rats sains et des rats ayant reçu la dose de 2000mg/kg de poids corporel de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia………..47 Figure 9 : Développement et validation du modèle animal expérimental…...…52 Figure 10 : Développement et traitement du modèle animal expérimental avec les extraits aqueux………...55 Photo 1 : Partie aérienne de Heliotropium indicum………...28 Photo 2 : Partie aérienne de Gardenia ternifolia……….30 Photo 3 : Rats Wistar dans une cage contenant une mangeoire et un abreuvoir………..33

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1………..76

I- Chromatographie sur couche mince………...………..76

II- Propriétés de quelques groupes de composés chimiques..….….….76

Annexe 2……….79

I- Technique de dissection des organes………….………..……79

II- Différentes étapes de fixation et de coloration des lames………....79

III- Technique de coloration à l’hématéine-éosine……….82

Annexe 3……….84

I- Préparation des animaux pour la prise de la PA…...………...84

II- Cathétérisme de l’artère carotide………..…..….85

III- Matériel de la prise de la PA……….………..86

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RÉSUMÉ

Au Bénin, à l’instar de nombreux pays d’Afrique, les populations ont recours aux remèdes traditionnels pour la prise en charge de l’hypertension artérielle. L'objectif de cette étude est d’évaluer l’effet antihypertensif des extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia chez le rat albinos Wistar rendu hypertendu par le (G) L-Nitro-Arginine-Méthyl-Ester (L- NAME). Pour y parvenir, nous avons procédé d’abord à la détermination des grandes familles de molécules présentes dans les extraits. Nous nous sommes également assuré que les extraits ne sont pas toxiques en évaluant la toxicité jusqu’à la dose limite de 2000mg/kg de poids corporel.

Finalement, nous avons apprécié l’activité biologique des extraits sur l’hypertension artérielle induite chez le rat wistar. Pour ce faire, 40 rats mâles pesant en moyenne 200 grammes ont été répartis en cinq (05) groupes de huit (08) rats dont un groupe témoin. Le L-NAME (20mg/kg/jour) a été administré par voie orale pendant 7 jours aux rats de quatre lots. En plus du L-NAME, les rats du troisième, quatrième et cinquième groupe ont été traités respectivement par la drogue de référence le Captopril (100mg/kg/jour), Gardenia ternifolia (500mg/kg/jour) et Heliotropium indicum (500mg/kg/jour) durant les 7 jours suivants. Le sang et les organes (foie, rein) des rats ont été prélevés à la fin du traitement pour les tests biochimiques et histologiques.

Le L-NAME a provoqué une élévation de la pression artérielle de 133±4,21 à 172±6,50 mmHg; l’extrait aqueux de Heliotropium indicum a diminué la pression artérielle à 134±1,79 mmHg (P<0,05) et celui de Gardenia ternifolia à une pression artérielle de 141±7,37 mmHg (P<0,05). Ces valeurs de pression artérielle sont similaires à celles des rats sains (133±4,21mmHg) et ceux traités par la drogue de référence (133±7,40 mmHg). Il ressort que les extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia ont des effets antihypertensifs.

Mots clés : Hypertension artérielle ; extraits aqueux ; Heliotropium

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ABSTRACT

In Benin, like many African countries, people used medicinal plants for the treatment of hypertension. The aim of this study was to evaluate the antihypertensive effects of Heliotropium indicum and Gardenia ternifolia leaves’

aqueous extract on rats made hypertensive by (G) L-Nitro-Arginine-Methyl-Ester (L-NAME). For that purpose, we initially determined the main groups of molecules presented in the aqueous extracts. We also carefully evaluated the toxicity of the extracts to the dose of 2000mg/kg of the body weight according to OCDE.

Finally, we evaluated the biological effects of these extracts on the arterial hypertension of wistar rat. 40 males rats weighing on average 200 grams were distributed into five (05) groups of eight (08) rats among which a reference group.

L-NAME (20mg/kg/day) was administered per os to the rats by for 7 days to four groups. In addition to L-NAME, the rats of the third, fourth and fifth group were respectively treated by the reference drug Captopril (100mg/kg/day), Gardenia ternifolia extact (500mg/kg/day) and Heliotropium indicum extact (500mg/kg/day) for the 7 following days. The blood and some organs (liver, kidney) of the rats were taken for biochemical and histological tests.

L-NAME induced a raise of the blood pressure (172±6 mmHg); the Heliotropium indicum aqueous extraction decreased the blood pressure to 134 ± 1 mmHg (P<0,05) and that of Gardenia ternifolia to 141 ± 7 mmHg (P<0,05).

These values of blood pressure were similar to those of the control rats (133 ± 4 mmHg) and those treated by Captopril (133 ± 7 mmHg). We concluded that Heliotropium indicum and Gardenia ternifolia leaves’ aqueous extract have antihypertensive effects.

Key words: Arterial hypertension; aqueous extractions; Heliotropium indicum; Gardenia ternifolia; antihypertensive effects.

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INTRODUCTION ET OBJECTIFS

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Les maladies cardio-vasculaires (MCV) constituent un problème de santé publique dans le monde. L’hypertension artérielle (HTA) constitue un important facteur de risque de ces maladies en raison de sa fréquence élevée et de ses complications cardiovasculaires, neurologiques et rénales. Elle fait partie des maladies dites nouvelles pour la pharmacopée traditionnelle en général et la pharmacopée traditionnelle africaine en particulier [1].

Les données récentes de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent que près d'un milliard de personnes dans le monde souffrent de l’HTA et le nombre d'adultes hypertendus d'ici 2025 pourrait augmenter de 60 % et atteindre 1,56 milliard [3].

En Afrique près de 34,27 % de la population sont hypertendues [2]. Au Bénin en 2008, cette pathologie concernait 27,5% des adultes avec une incidence de 7,6 ‰ en 2012 et qui ne cesse d’augmenter dans la population

[3,4]. Le coût des soins modernes pour la prise en charge de la maladie avait été évalué en 2008 à 435 FCFA environ par jour juste pour les médicaments, ce qui correspond à environ 50% des revenus journaliers d’un sujet payé au SMIG au Bénin [5]. La paupérisation et la chronicité du traitement qu’impose cette pathologie conduisent les individus soufrant de cette affection à faire recours à la pharmacopée traditionnelle pour leur prise en charge [6].

Tout ceci amène l’OMS à encourager les pays africains à élaborer des stratégies régionales sur la médecine traditionnelle afin d’entreprendre des recherches sur les plantes médicinales et de promouvoir leurs utilisations optimales dans les systèmes de prestation de soins de santé [2]. Dans cette optique, après une enquête ethnobotanique effectuée sur les plantes béninoises utilisées pour le traitement traditionnelle de l’hypertension artérielle, nous avons choisi pour nos recherches Heliotropium indicum (BORAGINACEAE) et Gardenia ternifolia (RUBIACEAE) [7], deux plantes utilisées couramment dans le traitement de cette maladie et pour lesquelles à notre connaissance très peu de travaux ont été réalisés sur l’effectivité de leurs propriétés antihypertensives.

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MOTIVATION

La présente étude préliminaire que nous avons entreprise s’inscrit dans une perspective de valorisation et de développement de la recherche sur les plantes médicinales afin de pouvoir satisfaire aux besoins de santé des populations et de faciliter l'accès aux recettes antihypertensives de la médecine traditionnelle. Elle a été motivée par :

- La volonté de valoriser et de promouvoir la médecine traditionnelle au Bénin,

- L’intérêt que suscite l’étude des molécules naturelles à activités antihypertensives,

- La volonté de confirmer ou d’infirmer les usages traditionnels de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia.

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HYPOTHESE DE L’ETUDE

Les extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia ont une activité antihypertensive et ne présentent pas d’effet toxique en administration aiguë chez le rat.

OBJECTIFS DE L’ETUDE Objectif général

Évaluer l’activité antihypertensive des extraits aqueux des feuilles de Heliotropium indicum et de Gardenia ternifolia sur un modèle expérimental d’hypertension artérielle induite chez le rat albinos wistar.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques consistent à :

 Réaliser l’extraction aqueuse des feuilles des deux plantes,

 Déterminer les grands groupes chimiques présents dans chaque extrait,

 Evaluer la toxicité de chaque extrait sur les rats normaux,

 Evaluer l’activité antihypertensive de chaque extrait sur les rats rendus hypertendus.

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Chapitre I : GÉNÉRALITÉS

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1- LA PRESSION ARTÉRIELLE

1-1 Définition de la pression artérielle (PA)

La pression artérielle (PA) est la pression qui règne dans les vaisseaux artériels. Elle est la résultante de l’énergie fournie par le travail cardiaque et la résistance opposée par les artérioles périphériques [8].

C’est également la force motrice qui permet l’écoulement du sang vers les organes dans la grande circulation. Elle varie au cours du cycle cardiaque avec une valeur maximale (pression artérielle systolique, PAS) et une valeur minimale (pression artérielle diastolique, PAD).

On définit la pression artérielle moyenne : 𝐏𝐀𝐌 = (𝟐𝐏𝐀𝐃 + 𝐏𝐀𝐒)

𝟑

1-2 Méthodes de mesure de la pression artérielle

La mesure de la pression artérielle est un acte consistant à déterminer la pression du sang circulant dans les artères. Le résultat obtenu s’exprime en millimètres de mercure (mmHg) avec deux valeurs : La PAS et la PAD [9]. Il existe deux méthodes de mesure de la pression artérielle :

 La méthode non invasive ou indirecte qui est la méthode la plus pratiquée en clinique.

 La méthode invasive ou directe pratiquée lors des études précliniques et rarement en clinique.

1-2-1 Mesure non invasive

La méthode courante en pratique clinique a été inventée en 1905 par P.

Korotkoff. Elle consiste à mesurer au manomètre la contre pression exercée sur une artère par un brassard gonflable tout en auscultant l’artère. La mesure non invasive de la pression artérielle s'effectue avec un sphygmomanomètre et un stéthoscope. Le sphygmomanomètre est constitué d'un brassard gonflable relié à une poire et à un manomètre gradué en mm Hg qui mesure la pression dans le

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brassard. La poire de gonflage est munie d'une valve permettant à l'air du brassard de s'évacuer. Le stéthoscope sert à détecter le pouls artériel. Ce qui peut aussi être fait avec le bout des doigts.

Principe de la mesure

Il s'agit d'amener d'abord la pression du brassard (PB) à une valeur supérieure à la pression systolique pour bloquer la circulation artérielle dans le bras. On laisse ensuite la pression du brassard diminuer progressivement jusqu'à la valeur limite à partir de laquelle la pression artérielle est suffisante pour laisser de nouveau passer le sang dans l'artère : C'est la pression systolique. En poursuivant le dégonflage, on amène la pression du brassard à une valeur à partir de laquelle il n'y a plus d'obstacle au flux artériel même lorsque le cœur est en diastole : C'est la pression diastolique [10].

Figure 1 : Relation entre la pression artérielle, la pression dans le brassard et les bruits du cœur

PB>PS : Absence de bruits.

PB=PS : Apparition de bruits.

PD<PB<PS : Les bruits augmentent d’intensité puis s’atténuent.

PB=PD : Disparition des bruits.

1-2-2 Les variantes de la méthode non invasive [10]

* Utilisation d’appareils automatiques : en milieu de soins intensifs, au bloc opératoire ou en réanimation, les moniteurs multiparamétriques sont équipés de fonctions permettant la mesure automatique de la pression artérielle.

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* Méthode palpatoire : cette méthode est utile dans des situations ou l’ambiance sonore empêche l’opérateur d’utiliser un stéthoscope avec succès.

On procède de la même façon pour la mise en place du brassard. Le gonflage s’effectue avec les doigts placés sur le pouls radial. A l’abolition de celui-ci, le brassard est encore gonflé de 20 mmHg. Puis, la réapparition du pouls pendant la phase de déflation progressive de la poche caractérise la pression systolique.

Il est impossible d’obtenir une pression diastolique avec la méthode palpatoire.

1-2-3 Méthode invasive

C'est la méthode de référence de mesure de la PA car elle permet, au battement près, de déterminer une pression artérielle et ce, même dans des états hémodynamiques très précaires. Elle est pratiquée à l’aide d’un cathéter contenant une solution saline qui est introduite directement dans une artère;

l’autre extrémité étant reliée à un capteur de pression. Le moniteur affiche une courbe de pression artérielle qui reflète l’hémodynamique cardiaque ainsi que les valeurs chiffrées des mesures de systolique, diastolique et moyenne [9]. Cette méthode est celle que nous avons utilisée dans ce travail. Cependant, son caractère invasif ne permet pas de l'utiliser en clinique courante et restreint son utilisation à des circonstances particulières généralement en période per ou post opératoire.

2- MÉCANISMES PHYSIOLOGIQUES DE RÉGULATION DE LA PRESSION ARTÉRIELLE

La pression artérielle est créée par la contraction cardiaque et entretenue par les résistances périphériques. Pour un apport adéquat de sang aux différents organes, la pression artérielle doit être maintenue dans certaines limites.

2-1 Les facteurs déterminant la pression artérielle

Selon la loi de Poiseuille, la pression (P) dans un système hydraulique est égale au produit du débit de fluide (Q) par la résistance à l’écoulement (R).

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ΔP = Q X R or Q = FC x VES et R = 8Lμ / Πr4 d’où ΔP = FC x VES x 8Lμ / Πr4

ΔP : Variation de pression ; FC : Fréquence cardiaque, VES : Volume d’Ejection systolique, L : Longueur d’un vaisseau fictif reliant le ventricule gauche au l’atrium droit, μ : Viscosité du sang, r : Rayon du vaisseau fictif.

Cette loi permet d’aborder deux aspects de l’hémodynamique de la PA qui sont le DC et la résistance vasculaire totale [11].

Figure 2: Facteurs intervenants dans la régulation de la pression artérielle.

Mécanismes de la régulation :

La régulation de la pression artérielle fait intervenir des systèmes qui agissent sur les trois facteurs déterminant de la pression artérielle : le débit cardiaque, les résistances périphériques et la volémie. Lors d’un déséquilibre de la PA, ces systèmes de régulation sont mis en jeu simultanément mais avec une inertie et une durée d’action différentes [9]. Classiquement, deux modes de régulations de la PA sont plus décrits.

Débit Cardiaque (DC) . Fréquence cardiaque . VES

Résistances Artérielle Systémiques (RAS) . Diamètre des vaisseaux . Longueur des vaisseaux . Viscosité sanguine

Volémie . Stock sodée . Perméabilité capillaire

PAM = DC × RAS

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2-2 Mécanisme de régulation à court terme par la voie réflexe : Baroréflexe

Le débit cardiaque (DC) et la résistance périphérique (RP) déterminent une pression artérielle (PA) adaptée aux besoins périphériques en nutriments et en oxygène. En cas de variation brusque de la PA dans les vaisseaux, un axe réflexe permet de normaliser la PA. Cet axe comprend :

Les récepteurs :

• Les barorécepteurs des terminaisons nerveuses libres situés au niveau de la crosse de l’aorte et du sinus carotidien sont stimulés par une variation brusque de la pression artérielle. Ils amortissent 60 à 80 % d’une élévation soudaine de la PA. Cependant, leur sensibilité baisse progressivement si l’augmentation de la PA se maintient assez longtemps. A la longue, aucun signal ne part de ces récepteurs vers les centres nerveux quand bien même la tension reste élevée [12].

• Les chémorécepteurs situés au niveau du glomus carotidien sont sensibles aux variations de gaz carbonique (CO2), de l’oxygène (O2) et du pH. Ils deviennent très sensibles quand la PA s’abaisse au-dessous de 80mmHg [13]. Les voies et les centres nerveux :

Les voies afférentes centripètes sont constituées par les nerfs sinocarotidien et aortique qui suivent respectivement les trajets des IX et X paires crâniennes.

Ces voies nerveuses afférentes transmettent l’influx au niveau du noyau du tractus solitaire. De là, partent les voies nerveuses efférentes qui vont au niveau du noyau ambigu ou du noyau dorsal du vague pour ce qui concerne le système parasympathique et à la formation réticulée pour le système sympathique [14]. Les fibres parasympathiques issues des noyaux ambigus et dorsaux du vague font relais dans les ganglions du plexus cardiaque sous-aortique. Les fibres parasympathiques post ganglionnaires agissent au niveau du cœur sur des récepteurs muscariniques en ralentissant la fréquence cardiaque (effet

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chronotrope négatif) et la conduction de l’influx électrique (effet dromotrope négatif) [14].

Les fibres sympathiques issues de la formation réticulée sont constituées de trois groupes de neurones successifs à savoir: un groupe qui rejoint la moelle épinière, un autre groupe constitué de neurones pré-ganglionnaires et le dernier groupe constitué de neurones post-ganglionnaires [14].

Les fibres issues de la moelle épinière vont innerver les artères, les artérioles et les veines et entrainent une vasoconstriction, une augmentation des résistances périphériques donc celle du débit cardiaque. Les neurones post ganglionnaires fréquence cardiaque (effet chronotrope positif) et de la contractilité cardiaque (inotrope positif) entraînant une augmentation du débit cardiaque et donc de la pression artérielle. Le baroréflexe constitue donc une boucle de régulation de la PA. Si la pression baisse, la boucle de régulation interviendra pour la remonter, et inversement en cas d’élévation de la pression

artérielle [15]. 2-3 Mécanisme de régulation à long terme

Le rein par l’intermédiaire de l’appareil juxta-glomérulaire assure en grande partie la régulation de la pression artérielle à long terme. Il sécrète, la rénine, enzyme clé dans la régulation de la pression artérielle et du métabolisme hydrosodé.

Le système vasoconstricteur :

• Le système rénine-angiotensine-aldostérone :

Dans le système rénine-angiotensine- aldostérone, l’aldostérone contrôle le volume sanguin circulant. Les reins secrètent la rénine sous l’effet de la diminution de la pression artérielle, de la natrémie ou de la volémie [14]. La rénine active l’angiotensinogène (une protéine plasmatique hépatique) en angiotensine I. L’angiotensine I est convertie en angiotensine II par l’enzyme de conversion produite par les poumons. L’angiotensine II stimule la sécrétion de

(29)

l’aldostérone par la corticosurrénale (CSR), qui entraine la réabsorption de sodium par le tubule rénal. La rétention sodée exerce un effet osmotique dans le compartiment extracellulaire. La conservation conjointe d’eau et de sodium contribue à la correction du stimulus qui a activé ce système hormonal.

L’angiotensine II favorise aussi la vasoconstriction artériolaire, l’augmentation de la sécrétion de noradrénaline et l’hypertrophie du myocarde et des vaisseaux pour contribuer à corriger le stimulus initial [15,16].

• L’aldostérone

C’est un minéralo-corticoïde synthétisé principalement dans la zone glomérulaire du cortex surrénalien dont la sécrétion est contrôlée par le système rénine angiotensine. Lors d’une baisse de la pression artérielle, de la volémie ou de la natrémie, le système Rénine- Angiotensine- Aldostérone est activé et ce dernier va augmenter la réabsorption hydro-sodée en activant le canal épithélial à sodium (ENaC) et la Pompe sodium-potassium dans le tube distal du rein et donc augmenter la volémie et la natrémie. Cette augmentation de la volémie a pour conséquence l’augmentation du volume d’éjection systolique et de la viscosité d’où celle de la pression artérielle.

(30)

Système rénine–angiotensine–aldostérone et Kallikreine-Kallidine

Baisse du flux sanguin rénal (Noradrénaline) Rénine Kininogène Angiotensinogène

(origine hépatique)

Angiotensine I Kinines Kallikréine Chymase Enzyme de conversion

Angiotensine II PDK Vasodilatation artériolaire

ATII ATII Aldostérone

Vasoconstriction Hypertrophie

artériolaire myocarde et vaisseaux

Augmentation Réabsorption tubulaire de Noradrénaline du Sodium

Figure 3 : Systèmes rénine-angiotensine-aldostérone et kallikréine-kallidine (Modifié d’après Logeart D et Cohen-Solal A, Encyclopédie pratique du cœur 2001)

L’endothéline :

C’est un polypeptide vasoconstricteur produit par les cellules endothéliales.

Elle agit sur deux types de récepteurs : ETA et ETB situés sur la membrane de la cellule musculaire lisse vasculaire. L’activation des récepteurs ETA va entraîner une baisse du taux d’AMPc d’où une vasoconstriction.

• La vasopressine ou l’hormone antidiurétique (ADH) :

L’ADH est un peptide libéré par l’hypophyse postérieure. Il existe deux types de récepteurs à la vasopressine V1 et V2.

L'ADH libérée exerce deux effets principaux :

SRA tissulaire

CS R

Système kallikréine-kallidine (Vasodilatateur)

Système rénine-angiotensine-aldostérone (Vasoconstricteur)

Poumon

Rein

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- Effet antidiurétique en augmentant la perméabilité à l'eau du tube distal et du tube collecteur permettant la réabsorption d'eau à ce niveau

- Effet vasoconstricteur, mineur, en causant la contraction du muscle lisse artériolaire jouant un rôle accessoire dans la régulation de la PA [17].

Le système vasodilatateur

 Les facteurs natriurétiques atriales (ANF) :

L’ANF constitue un peptide secrété par les cellules atriales en réponse à leur distension. C’est un agent natriurétique extrêmement puissant provoquant une natriurèse et une diurèse importante.

Il est un vasodilatateur et s’oppose aux effets vasoconstricteurs de la noradrénaline et de l’angiotensine II. L’ANF inhibe :

- la libération de rénine par action directe sur le rein ; - la sécrétion d’aldostérone par action sur la surrénale ; - la sécrétion de vasopressine.

Les prostaglandines rénales

Les prostaglandines rénales sont des acides gras insaturés en C2O dérivés de l’acide arachidonique ayant une double action locale :

- Augmentation du débit rénal et surtout redistribution du flux sanguin au bénéfice de la médullaire et du cortex profond, action contrecarrée par l’angiotensine I.

- Augmentation de la diurèse, de l’excrétion sodée, de la clairance de l’eau.

Il existerait une régulation volémique au niveau du tube proximal, équilibrée avec celle du système rénine-angiotensine-aldostérone qui agit au niveau du tube distal [19].

Les facteurs de relaxation : - L’oxyde nitrique (NO) :

L’oxyde nitrique (NO) est le principal vasodilatateur synthétisé par l’endothélium. Sa synthèse se fait à partir de L-arginine et d’oxygène sous

(32)

l’action de la NO-synthétase. Le NO diffuse dans les cellules musculaires lisses de la paroi vasculaire où il stimule la production de GMPc par la guanylate cyclase soluble et entraîne une vasorelaxation.

L’EDHF (Endothelium Derived Hyperpolarizing Factor): derive de l’acide arachidonique. Il agit sur des canaux potassiques la membrane des cellules de la media et provoque une hyperpolarisation des cellules musculaires lisses vasculaires, et donc une vasorelaxation [15].

- Système kallikréine-kallidine :

Enzyme synthétisée au niveau du cortex rénal, la kallikréine ampute le kininogène, protéine circulante de la kallidine, vasodilatateur puissant qui augmente le flux sanguin cortical, la pression capillaire péritubulaire et induit une natriurèse accrue. Des kininases dégradent ensuite la kallidine en métabolites inactifs. Ce système vasodépresseur serait sous la dépendance de l’aldostérone dont l’action déclencherait la sécrétion de kallikréine [19].

3- L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE (HTA) 3-1 Définition de l’hypertension artérielle (HTA)

L’hypertension artérielle (HTA) est un état pathologique caractérisé par une augmentation des résistances périphériques totales, en rapport avec une vasoconstriction et un épaississement de la paroi artériolaire, entrainant une élévation de la pression artérielle systémique [20].

L'hypertension artérielle chez l'homme est définie de façon consensuelle comme une augmentation permanente de la pression du sang dans les artères supérieure ou égale à 140 mm Hg pour la systolique ou supérieure ou égale à 90 mm Hg pour la diastolique [21].

(33)

3-2 Classification de l’hypertension artérielle

La classification de l’hypertension artérielle basée sur des valeurs seuils est arbitraire. Néanmoins, changer cette terminologie universellement connue et admise peut générer une confusion dans les esprits, et l’usage de valeurs seuils simplifie l’approche diagnostique et thérapeutique dans la pratique quotidienne.

C’est pourquoi la Société Européenne d’Hypertension et de Cardiologie recommande la classification suivante:

Tableau I : Classification des niveaux de pression artérielle (en mmHg) selon la Société Européenne d’Hypertension et de Cardiologie (2007).

Catégories PA systolique PA diastolique

Optimale < 120 < 80

Normale

Normale haute HTA grade 1 HTA grade 2 HTA grade 3

HTA systolique isolée

120 – 129 130 – 139 140 – 159 160 − 179

≥180

≥140

80 – 84 85 – 89 90 – 99 100 – 109

≥110

< 90

D’après cette classification quand les PA systoliques et diastoliques sont dans des catégories différentes, la catégorie la plus élevée doit être prise en compte. L’hypertension artérielle systolique isolée peut aussi être classée en fonction des valeurs de PAS (grades 1, 2 et 3), à condition que PAD < 90mmHg.

Les grades 1, 2 et 3 correspondent à l’hypertension artérielle légère, modérée ou sévère, respectivement.

3-3 Physiopathologie de l’hypertension artérielle [20].

L’HTA a une origine plurifactorielle qui la rend différente d’un patient à l’autre. Elle peut débuter à la faveur :

- D’une majoration directe de l’index cardiaque sous l’effet d’une

(34)

hyperactivité sympathique

- D’une majoration indirecte de l’index cardiaque par rétention sodée et expansion du volume plasmatique

- D’une élévation des résistances périphériques par réduction du diamètre des artérioles.

Dans l’hypertension du sujet jeune ou labile, l’élévation du débit cardiaque résulte d’une hyperactivité sympathique. L’inadaptation du système artériel à un débit anormalement élevé semble l’initiateur de l’élévation tensionnelle.

Dans l’hypertension modérée de l’adulte d’âge moyen, le débit cardiaque est normal, mais peut être associé à une hypertrophie du ventricule gauche. Les résistances vasculaires sont élevées au repos.

4- ÉTIOLOGIE DE L'HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Il existe deux types de l’hypertension artérielle : l’hypertension artérielle

"primaire" ou "essentielle" et l’hypertension "secondaire".

4-1 L’hypertension artérielle "primaire" ou "essentielle"

L’hypertension artérielle est dite ‘’primaire’’ ou essentielle, si aucune cause spécifique ne la provoque. Dans la grande majorité des cas, le mécanisme précis de l'hypertension artérielle reste inconnu [9]. On peut cependant retrouver un certain nombre de facteurs de risque [22]. Nous avons :

L’âge : La pression artérielle augmente avec l'âge. Cette augmentation continue pour la systolique, alors que la diastolique s'abaisse après la soixantaine, est probablement causée par une augmentation de la rigidification de la paroi des artères [23].

Le sexe : Avant la ménopause, les hormones féminines représentent un facteur protecteur face au risque cardiovasculaire donc de l’hypertension. Après la ménopause, la courbe du risque cardiovasculaire des femmes rejoint progressivement celle des hommes de même âge et de même corpulence [23].

(35)

Le poids : Il existe une forte corrélation entre l’indice de masse corporelle et le niveau de pression artérielle. L’obésité favorise la montée tensionnelle [24].

L’alimentation : Excès d'apport en sel : le facteur le plus étudié a été la consommation de sel alimentaire dont l'importance pourrait déclencher, du moins entretenir une hypertension artérielle. D'autres auteurs attribuent un rôle tout aussi important à l'ion (Cl-), à l'ion (Ca2+) [25].

Autres

La consommation chronique d'alcool : il y a une augmentation de la pression artérielle chez les consommateurs d’alcool [22].

La cocaïne : au niveau du système nerveux autonome, la cocaïne se conduit comme un sympathomimétique, induisant une vasoconstriction et une augmentation de la pression artérielle [22].

La sédentarité : les professions qui n’entrainent aucun mouvement ou déplacement peuvent, à la longue, induire une hypertension [22].

La grossesse : l'hypertension artérielle, apparaissant chez une femme enceinte est appelée hypertension artérielle gravidique. Au cours d’une grossesse normale, la pression artérielle (PA) baisse. Cette baisse s’explique par une réduction des résistances vasculaires périphériques. Mais dans certains cas pathologiques, la PA tend à s’élever entraînant une hypertension artérielle. Elle apparaît habituellement après la 20e semaine de grossesse [26].

Le stress : le stress est lié à la frustration, à l’irritation et même à la colère. Ces sentiments nuisent à la santé. Une étude récente cite précisément le stress parmi les facteurs de risque d’hypertension, même chez les jeunes adultes

[27].

4-2 L’hypertension artérielle "secondaire"

L’hypertension artérielle est dite "secondaire" si elle est la conséquence d’une autre pathologie. Comme pathologie nous pouvons citer :

(36)

Le Syndrome d'Apnée/Hypopnée Obstructive du Sommeil (SAHOS):

Les patients souffrant d’un trouble de sommeil présentent un état inflammatoire modéré pouvant être à l'origine de la dysfonction endothéliale, point de départ de l'athérosclérose et sont en effet plus souvent hypertendus que la population générale [10].

La coarctation de l'aorte : ce rétrécissement de l'aorte se manifeste par une hypertension dans les artères se ramifiant en amont de la sténose et une hypotension dans les artères se ramifiant en aval [10].

Le diabète : les sujets diabétiques ont, en moyenne, une pression artérielle plus élevée que dans le reste de la population [10].

Le saturnisme : un saturnisme discret peut être cause d'hypertension. le risque d'hypertension est corrélé avec la teneur en plomb de la rotule.

Les pathologies endocriniennes : les hypercorticismes (hypersécrétion d'aldostérone isolée et/ou de cortisol), le phéochromocytome (pathologie tumorale touchant les cellules de la médullosurrénale sécrétant l'adrénaline) et plus rarement: hypo ou hyperthyroïdie, acromégalie [10].

5- COMPLICATIONS DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE

L'hypertension artérielle est diagnostiquée lors des contrôles de routine [18].

Au niveau neurologique : on note un accident ischémique transitoire, un accident vasculaire cérébral (ramollissement cérébral, hémorragie cérébro- méningée, hématome intra-cérébral, œdème cérébro-méningé).

Au niveau sensoriel : hémorragie labyrinthique (vertige), hémorragies oculaires et une paralysie des nerfs oculomoteurs.

Au niveau cardiaque : insuffisance ventriculaire gauche, hypertrophie ventriculaire gauche, hypertrophie atriale gauche avec risque de fibrillation atriales, insuffisance cardiaque globale, insuffisance coronarienne.

Au niveau rénal : néphroangiosclérose, insuffisance rénale.

(37)

6- TRAITEMENT DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE 6-1 But du traitement

De façon générale, Le traitement antihypertenseur a pour but de:

- Atteindre l'objectif tensionnel.

- Assurer la prévention des complications cardiovasculaires.

- Contrôler les facteurs de risque cardiovasculaires.

6-2Objectifs du traitement

La Société Européenne d’Hypertension et de Cardiologie (SEHC) dans sa recommandation de 2007 vise à obtenir une pression artérielle systolique (PAS) plus basse jusqu'à environ 120mmHg et une pression artérielle diastolique (PAD) jusqu'à environ 75mmHg [53].

Sur la base des données actuelles, il parait prudent de recommander d'abaisser la PAS et la PAD à des valeurs comprises entre 130 - 139 et 80 - 85 mm Hg en cas de diabète ou d’insuffisance rénale et si possible proches des valeurs les plus basses de cet intervalle, chez tous les patients hypertendus [15]. Il est aussi important de simplifier le traitement pour une bonne observance et tolérance, (administration en prise unique matinale avec un médicament dépourvu ou ayant peu d’effets secondaires). Les contraintes économiques justifient d’invoquer le coût [53].

6-3 Moyens de traitement de l’HTA

Deux types de moyens sont utilisés pour le traitement de l 'HTA. Ce sont:

6-3-1 Moyens non pharmacologiques

Ces moyens concernent les mesures hygiéno-diététiques recommandées à tous les patients hypertendus quel que soit le niveau des chiffres de PA, même en l'absence de toute thérapeutique médicamenteuse associée. Au niveau individuel, ces mesures qui doivent être hiérarchisées et étalées dans le temps comprennent [53]:

(38)

- L'arrêt du tabac, associé si besoin à un accompagnement du sevrage tabagique.

- La réduction du poids en cas de surcharge pondérale ou d'obésité, de façon à maintenir l'IMC en dessous de 25 Kg/m2

- La pratique d'une activité physique régulière d'au moins 30 minutes/jour, 3 fois par semaine.

- La diminution de la consommation en chlorure de sodium en dessous de 6g/jour.

- La limitation de la consommation d'alcool à moins de 3 verres de vin ou équivalent par jour chez l'homme et de 2 verres de vin ou équivalent par jour chez la femme.

- Le régime alimentaire riche en fruits et légumes et pauvre en graisses totales et saturées.

La mise en route de ces mesures ne doit en aucun cas retarder l'initiation d'un traitement pharmacologique chez les patients ayant une HTA sévère ou un risque cardiovasculaire élevé.

6-3-2 Moyens pharmacologiques

Les antihypertenseurs utilisés comprennent plusieurs classes:

 Des médicaments à action vasculaire périphérique: des vasodilatateurs directs, des inhibiteurs calciques, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), et des antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine II (ARA II) ;

 Des médicaments du système sympathique: des alpha-bloquants, des bêtabloquants, et des antihypertenseurs d’action centrale ;

 Et des diurétiques :

Il s’agit des antihypertenseurs dits « ABCD » (A=Antagonistes de l’angiotensine : IEC ou ARA II ; B=Bêtabloqueurs ; C=Inhibiteurs calciques ; D=Diurétiques thiazidiques) [28,29].

(39)

Figure 4 : Diagramme des combinaisons synergiques d’antihypertenseurs selon SEHC/HTA, 2007.

7- CONTROLE ET PRÉVENTION DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Les consultations cliniques doivent être fréquentes (toutes les 2 à 4 semaines) pour permettre des ajustements [15]. Il faut encourager l’automesure à domicile afin d’augmenter l’intervalle entre consultations. Même si cela comporte des difficultés, une évaluation périodique de l’atteinte des organes cibles est bénéfique, car une absence de progression a des implications pronostiques favorables [30].

La prévention de l’hypertension artérielle doit être envisagée à deux niveaux [31].

Au niveau primaire : elle demeure la meilleure des préventions. Une éducation sanitaire plus poussée, l'amélioration des infrastructures et des équipements médico-sanitaires devant permettre un dépistage précoce. Tout au plus, partant à défaut d'une cause connue des facteurs étiologiques nettement dégagés, un effort peut être conseillé contre la consommation excessive de lipides, de sel de cuisine et la surcharge pondérale [24], afin de maintenir l’IMC (indice de masse corporelle) en dessous de 25 kg/m2 ou à défaut, afin d'obtenir une baisse de 10 % du poids initial [32]. Encourager un exercice physique régulier

Diurétiques thiazidiques

β-bloquants Antagonistes des

récepteurs de l’angiotensine II

α-bloquants Inhibiteurs calciques

IEC

(40)

et la consommation régulière de chocolat [33] ou d'ail [34] qui font baisser légèrement les chiffres de pression artérielle.

Au niveau secondaire : c'est la prévention destinée à éviter les complications classiques des affections : cardiaques, cérébro-vasculaires, oculaires, et rénales. Elle se fera par un dépistage, le plus précoce possible de l'affection, suivi d'un traitement également précoce et adapté au type d'hypertension artérielle [23].

8- MODÈLES ANIMAUX D’HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Les modèles animaux d’hypertension partagent des caractéristiques communes à celle de l’homme. Plusieurs de ces modèles ont été développés en utilisant des facteurs étiologiques supposés être responsables de l’HTA chez l’homme tels que la prise excessive de sel, l’hyperréactivité du SRAA et des facteurs génétiques. Puisque la régulation de la PA est plurifactorielle, l’efficacité d’un antihypertenseur sur un modèle donné ne signifie nécessairement pas que le mécanisme d’action du médicament est corrélé à l’étiologie de l’élévation tensionnelle [35].

Animaux utilisés :

Le rat reste actuellement l’espèce animale le plus préféré. Le rat spontanément hypertendu (SHR) qui est un rat hypertendu d’origine génétique est l’animal de choix dans la sélection des antihypertenseurs. Les singes, chiens, porcs et les souris sont aussi utilisés dans les recherches médicales surtout dans l’étude expérimentale de l’HTA. Les différents modèles animaux d’HTA qui sont utilisés sont : l’hypertension rénovasculaire, l’hypertension par surcharge de sel, l’hypertension endocrinienne, l’hypertension psychogénique, l’hypertension neurogénique, l’hypertension génétique et autre modèles d’hypertension [14].

(41)

8-1 L’HTA RÉNOVASCULAIRE

Il s’agit d’un modèle d’hypertension très utilisé dans lequel le SRAA joue un rôle très important. Expérimentalement, l’HTA rénovasculaire est générée par la constriction de l’artère rénale qui active à son tour le SRAA et le système nerveux sympathique [14].

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour induire l’HTA rénovasculaire.

Ainsi on distingue :

- La méthode de GOLDBLATT

- Compression extérieure du parenchyme rénal - Coarctation aortique

- Réduction de la masse rénale au 5/6ème 8-2 L’HTA PAR SURCHARGE DE SEL

L’ingestion chronique (9-12 mois) d’excès de sel (1-2 % de NaCl) entraine une hypertension chez le rat mimant de ce fait le même mécanisme que chez l’homme [36].

8-3 L’HTA ENDOCRINIENNE

8-3-1 HTA induite par les minéralocorticoïdes:

Les minéralocorticoïdes entrainent une rétention hydro-sodée dans l’organisme mais ceci n’est possible que lorsqu’ils sont associés au sel [37].

Les études ont montré que l’administration du Désoxycorticostérone acétate (DOCA) entraine une élévation de la pression chez le rat. Ceci est dû à l’augmentation de la réabsorption hydro-sodée entrainant une augmentation du volume sanguin et donc de la pression sanguine. On note aussi une sécrétion de la vasopressine qui entraine une vasoconstriction et une rétention de l’eau.

D’autres minéralocorticoïdes (aldostérone) et de glucocorticoïdes peuvent aussi induire l’HTA [14].

(42)

8-3-2 HTA par régénération de la glande surrénale :

L’HTA est induite aux rats par néphrectomie unilatérale suivie d’une ablation de la surrénale droite et d’une énucléation de la surrénale gauche. Les rats sont ensuite soumis à l’eau salée (1%). L’HTA se développe au cours de la régénération de la glande surrénale.

8-4 L’HTA NEUROGÉNIQUE

Les barorécepteurs localisés au niveau du sinus carotidien et de la crosse aortique jouent un rôle de feedback négatif très important dans la régulation de la PA. La stimulation de ces barorécepteurs entraine l’inhibition des centres vaso-moteurs provoquant une vasodilatation, une bradycardie et une chute de la pression artérielle. Ainsi la dénervation des barorécepteurs sino-aortique engendre une hypertension qui persiste de même que la stimulation électrique de l’hypothalamus ou l’injection du glutamate dans le rostral ventrolatéral de la médulla [14].

8-5 L’HTA PSYCHOGÉNIQUE

Les rats Borderline Hypertensive Rats (BHR) sont les plus utilisés dans ce modèle. Ils sont exposés à des situations de stress répétitifs [14].

8-6 L’HTA GÉNETIQUE

En 1963, Okamoto et Aoki au Japon ont introduit un nouveau modèle expérimental d’hypertension ne nécessitant pas l’intervention physiologique, pharmacologique, ou chirurgicale appelés rats spontanément hypertendus (SHR). Un à six majeurs gènes seraient responsables de l’élévation de la pression artérielle chez ces rats [38]. La pression artérielle systolique augmente chez ces rats jusqu’à se maintenir à des valeurs de 190 – 200 mm Hg comparée à 115-130 mm Hg chez les rats normaux Wistar [14].

Les travaux sur HTA spontanée ont été menés sur différents animaux et sur différentes souches. Au moins six différentes souches de rats, une souche de

(43)

chien et une de lapin ont été trouvées.

Ainsi avons-nous les rats de [14]:

Souche Milanaise développée par Bianchi et al.

Souche Dahl

Souche Sabra en Israël Souche Lyonnaise

Souche de la Nouvelle Zélande 8-7 AUTRES MODÈLES D’HTA

8-7-1 HTA induite par des substances cholinomimétiques ;

L’injection de la Physostigmine (10-80μg/kg, i.v.) un inhibiteur de la cholinestérase et l’Oxotremorine (20- 40μg/kg, i.v.), un agoniste cholinergique direct entrainent une augmentation dose-dépendante de la PA [39].

8-7-2 HTA induite par l’Angiotensine II :

L’infusion sub-cutanée de l’angiotensine (0,7mg/kg/j) engendre une hypertension entre 4 et 8 semaines [40,41].

8-7-3 HTA induite par le cadmium :

L’administration chronique du chlorure de cadmium (CdCl 1mg/kg/j en i.p) pendant deux semaines provoque l’élévation de la PA. En effet l’ion Cd+

mimerait l’action du calcium tel un agoniste partiel et produire un effet contractile direct sur le muscle lisse vasculaire [36].

8-7-4 HTA induite par l’inhibition chronique de Monoxyde d’Azote (NO) : L’administration d’un inhibiteur non sélective de la NO synthase, (N(G)- Nitro-L-Arginine Méthyl Ester (L-NAME) permet de développer une hypertension dose- dépendante stable. Le monoxyde d’azote est un gaz incolore de demi-vie très courte produite dans l'organisme à partir de la L-arginine sous la dépendance de la NO-synthase une enzyme dont plusieurs isoformes sont

(44)

mises en évidence chez l'Homme (NO synthase endothéliale, inductible et neuronale) [42].

Ce modèle a déjà été développé par LAWSON [42], et est celui que nous avons retenu pour notre étude.

9- GÉNÉRALITÉS SUR HELIOTROPIUM INDICUM ET GARDENIA TERNIFOLIA

9.1 Botanique de Heliotropium indicum Linn. (BORAGINACEAE) [7,24,25]

Classification Règne : Végétal

Embranchement : Spermaphytes Famille : Boraginaceae

Genre : Heliotropium Espèce : indicum

Nom scientifique : Heliotropium indicum

Noms vernaculaires: Koklossoudinkpadjê (Fon) ; Koklodin (Goun) ; Egbè- akouko (Yoruba); Kalkaashin Korama (Hausas-Nigeria).

Description de la plante

Généralement connu sous le nom d’Héliotrope indien, Heliotropium indicum est une plante herbacée terrestre de 75 cm de hauteur. Tiges creuses et tubescentes avec des feuilles simples, non lobées ni divisées d’environ 2 cm de longueur/largeur. Fleurs hermaphrodites, blanches à 5 pétales soudés, regroupées en cimes très denses, terminales, allongées.

Ecologie et distribution

C’est une mauvaise herbe commune d’importance mineure. Elle est annuelle et se dissémine par graines et fleurit toute l’année. Elle colonise les sites ensoleillés, périodiquement humides ou marécageux puis se desséchant ; bords de fossés ou flaques secs, le long des routes.

(45)

Usage

Une infusion de feuilles et de jeunes pousses est utilisée pour traiter les éruptions dues aux orties. Une infusion de fleurs prise en doses réduites régule les menstrues, à forte dose est abortive. Une décoction de feuilles est vermifuge.

Le jus des feuilles est antiseptique et anti-inflammatoire, il est appliqué sur les blessures, les plaies, les brûlures, les furoncles et les boutons du visage. Bouillie, elle est appliquée sur les piqûres de scorpions. Elle est également employée localement en cas d’anophtalmie, lorsque la cornée est enflammée ou excoriée.

9.2 Botanique de Gardenia ternifolia K. Schum (RUBIACEAE) [7, 24,44]

Classification Règne : Végétal

Embranchement : Spermaphytes Famille : Rubiaceae

Genre : Gardenia Espèce : ternifolia

Photo 1 : Partie aérienne de Heliotropium indicum (source personnelle)

(46)

Nom scientifique : Gardenia ternifolia

Noms vernaculaires: dakplaman (Fon, Goun); yinnou (Bariba) ; béwude (Wama); fefe, fifé (Mina).

Description de la plante

Tirant son nom d'un botaniste écossais, A. Garden, cette espèce de savane porte le nom français de « Gardénia de la foudre » parce que dans certains pays, les Africains mettent ses branches sur leurs cases pour en éloigner la foudre.

Gardenia ternifolia est un arbuste de 2 à 6 mètres de haut. Son tronc est court, soutenant une cime irrégulière et ouverte. L'écorce du fût est lisse, jaune verdâtre, desquamant en écailles irrégulières fines et grises. Ses feuilles sont groupées en touffes à l'extrémité de rameaux épais, très courts, rigides. Les fleurs sont groupées en inflorescences composées et sont munies d'une longue corolle tubulaire de 4 à 9 cm. Elles sont grandes et blanches. Les fruits sont durs, très variables de forme et de dimensions.

Ecologie et distribution

Elle paraît être une espèce panafricaine, très fluctuante. Elle s'étend du Sénégal jusqu'au Soudan en passant par le Mali, la République de Guinée, la Guinée-Bissau, le Ghana, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Bénin etc. Le Gardénia de la foudre pousse dans les savanes sur divers sols : argileux compacts, sableux, cuirasses ferrugineuses temporairement inondées.

Usages

Selon les tradithérapeutes, le "dakplaman" est très connue par ces propriétés antihypertensive et anti-ictérique, surtout antidiabétique, antipaludique et spirituel au Bénin. Selon certains, les rameaux et les fruits sont utilisés comme fortifiants, antiasthéniques. La plante est très présente dans les marchés des villes. Une importante quantité de racines, de feuilles et de tiges est vendue comme de la tisane. Les feuilles ont de nombreux usages médico-

(47)

magiques (aphrodisiaque, stérilité féminine, avortements naturels). Elle cicatrise les plaies, les blessures et traite les hémorroïdes et la carie dentaire.

Photo 2 : Partie aérienne de Gardenia ternifolia (source personnelle)

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Chapitre II : CADRE, MATÉRIEL ET MÉTHODES

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 Sauf si PA initiale &gt; 180/110 mmHg ou entre 140/90 et 180/110 mmHg mais risque CV élevé.  La thérapeutique à ajouter doit préférentiellement être un

» La prise en charge de cette HTA ne diffère pas de celle proposée pour les patients indemnes de cancer et repose sur l’identification précoce d’une atteinte rénale