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ETUDE ETHNOZOOLOGIQUE DES OISEAUX MORTS ET/OU VIVANTS VENDUS DANS LES MARCHES DU BENIN

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

i REPUBLIQUE DU BENIN

************

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

************

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

************

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

************

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)

************

OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (APE)

************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du Diplôme de Licence Professionnelle THEME

Présenté et soutenu par : Huguette Sènami MAGNIDE

Sous la direction de :

Membres de jury : Dr TCHABI Vincent Dr ADJAPKA B. Jacques

M. AGBANI Pierre

11ème Promotion

Année académique 2017-2018

ETUDE ETHNOZOOLOGIQUE DES OISEAUX MORTS ET/OU VIVANTS VENDUS DANS LES MARCHES DU BENIN

Dr Jacques Boco ADJAKPA

Maître de Conférences des Universités du CAMES Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique

d’Abomey-Calavi

(2)

i

CERTIFICATION

Je soussigné, Dr Jacques Boco ADJAKPA, Maître de Conférences des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), certifie que Mademoiselle Huguette Sènami MAGNIDE a travaillé, lors de son stage de fin de formation en Licence Professionnelle sous ma direction sur le thème : « Etude ethnozoologique des oiseaux morts et/ou vivants vendus dans les marchés du Bénin».

Le Superviseur,

Dr Jacques Boco ADJAKPA

(3)

ii

DEDICACE

A mon père François MAGNIDE et ma mère Augustine TCHEDJENNAHOU pour tous les efforts qu’ils ont consentis pour mon éducation.

(4)

iii

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de ce travail. Il s’agit de:

Docteur Jacques Boco ADJAKPA, Maître de Conférences (CAMES), Enseignant- Chercheur à l’EPAC/UAC pour avoir accepté de superviser ce travail en guidant mes premiers pas dans l’univers de la recherche scientifique ;

Docteur Peter D. M. WEESIE de l’Université de Groningen du Royaume des Pays-Bas pour l’appui financier ;

Professeur Daniel C. CHOUGOUROU, Chef de Département de Génie de l’Environnement à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) /UAC;

Docteur Grâce CHIDIKOFAN, Monsieur Florent Essin DISSOU, Monsieur Mathias DANSI, pour leur assistance et leurs conseils durant tout ce parcours ;

Le personnel enseignant et administratif de l’EPAC, en particulier ceux du Département de Génie de l’Environnement pour leur contribution à ma formation;

Commerçants et les tradipraticiens des marchés qui ont accepté de fournir des informations ;

Excellence Monsieur le Président du Jury, pour avoir accepté de présider le présent jury de soutenance ;

Membres du Jury, qui avez bien voulu juger ce travail;

Mon frère Eddie et mes sœurs Hermine, Aubierge, Carmelle pour leur soutien fraternel

;

Toute la 11ème promotion de Génie de l’Environnement pour les agréables moments passés ensemble en particulier Oroncia HOUESSOU ;

Tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin.

(5)

iv

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

TABLE DES MATIERES ... iv

LISTE DES TABLEAUX ... vii

LISTE DES FIGURES ... vii

LISTE DES PHOTOS ... viii

LISTE DES ANNEXES ... viii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... ix

RESUME ... x

ABSTRACT ... xi

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ... 3

1.1 Caractéristiques des oiseaux ... 3

1.1.1 Définition ... 3

1.1.2 Description ... 3

1.1.3 Distribution géographique et habitat ... 4

1.1.4 Comportement ... 5

1.2 Utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle ... 5

1.3 Définition de quelques concepts ... 7

2 CHAPITRE 2 : MILIEU D’ETUDE ... 8

2.1 Situation géographique ... 8

2.2 Relief ... 9

2.3 Sols ... 9

2.4 Hydrographie ... 10

2.5 Climat ... 10

(6)

v

2.5.1 Pluviométrie ... 11

2.5.2 Evapotranspiration potentielle ... 12

2.5.3 Température ... 14

2.6 Végétation et flore ... 16

2.6.1 Vegétation ... 16

2.6.2 Flore ... 16

2.7 Faune ... 17

2.7.1 Les Reptiles ... 17

2.7.2 Les Oiseaux ... 18

2.7.3 Les Mammifères ... 18

2.7.4 Les invertébrés ... 18

2.8 Facteurs humains ... 19

2.8.1 Population ... 19

2.8.2 Groupes socioculturels ... 19

2.8.3 Religions ... 19

2.8.4 Activités socioéconomiques ... 19

3 CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES ... 20

3.1 Matériel ... 20

3.1.1 Moyens matériels ... 20

3.1.2 Ressources humaines ... 20

3.2 Méthodes ... 20

3.2.1 Pré-enquête ... 20

3.2.2 Choix des sites d’étude ... 20

3.2.3 Échantillonnage ... 22

3.2.4 Collecte des données ... 22

3.2.4.1 Enquête ethnozoologique ... 23

(7)

vi

3.2.4.2 Étude par observation ... 23

3.2.4.3 Traitement des données ... 23

4 CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION ... 25

4.1 Résultats ... 25

4.1.1 Caractéristiques socio-culturelles des enquêtés... 25

4.1.1.1 Répartition des enquêtés selon l’âge et le sexe ... 25

4.1.1.2 Composition ethnique des enquêtés ... 26

4.1.1.3 Niveau de scolarisation des enquêtés ... 26

4.1.1.4 Statut matrimonial ... 27

4.1.2 Diversité des espèces ... 27

4.1.3 Parties des oiseaux, mode de préparation et association ... 37

4.1.4 Commerce d’oiseaux morts et/ou vivants ... 38

4.1.5 Approvisionnement ... 38

4.1.6 Conservation ... 39

4.1.7 Vente des oiseaux ... 40

4.2 Discussion ... 41

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... xii

ANNEXES ... xvii

(8)

vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Répartition de la population enquêtée ... 22

Tableau 2. Liste des espèces d’oiseaux recensées sur les étalages des commerçants .. 29

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Situation géographique du Bénin avec les milieux d’étude ... 8

Figure 2. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 13

Figure 3. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 14

Figure 4. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 14

Figure 5. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 15

Figure 6. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 15

Figure 7. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source : ASECNA) ... 16

Figure 8. Localisation des marchés choisis ... 21

Figure 9. Répartition des enquêtés selon l’âge et le sexe ... 25

Figure 10. Répartition des enquêtés selon l’appartenance au groupe ethnique ... 26

Figure 11. Niveau de scolarisation des enquêtées ... 27

Figure 12. Répartition de la population selon la situation matrimoniale ... 27

Figure 13. Fréquence d’utilisation des différentes parties des oiseaux ... 37

(9)

viii

LISTE DES PHOTOS

Photo 1. Petit Barbu à front jaune (Pogoniulus chrysoconus) ... 36

Photo 2.Tisserin gendarme (Ploceus cucullatus) ... 36

Photo 3. Jacko (Psittacus erithacus) ... 36

Photo 4. Rolle africain (Eurystomis glaucurus) ... 36

Photo 5.Gyps de Rüppell (Gyps rueppellii) ... 36

Photo 6. 1. Effraie africaine (Tyto alba) ... 36

Photo 7.Carcasses d’oiseaux ... 38

Photo 8. Etalage d’animaux morts ... 40

LISTE DES ANNEXES

Annexe I. Fiche d’enquête

(10)

ix

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FRC : Fréquence Relative de Citation

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

OMS : Organisation Mondiale de la santé

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat UAC : Université d’Abomey-Calavi

(11)

x

RESUME

La commercialisation et l’utilisation des oiseaux morts en médecine traditionnelle constituent des pratiques très courantes en Afrique et en particulier au Bénin. Une étude a été effectuée dans le but d’évaluer l’importance des oiseaux dans la pharmacopée béninoise pour une conservation durable des espèces aviaires. L’étude a été réalisée à l’aide de questionnaires auprès de 133 commerçants d’animaux morts et/ou vivants dans 11 marchés de six département au Bénin. Les paramètres qui ont justifié nos choix étaient: l’accessibilité à information, le nombre d’étalage, la disponibilité des commerçants et les zones géographiques diversifiées.

Cent six (106) espèces d’oiseaux appartenant à quarante-sept (47) familles ont été recensés.

Parmi ces espèces, la famille des Accipitridae est la plus représentée. Les organes des oiseaux morts et/ou vivants sont utilisés dans le traitement de plusieurs maladies telles que l’asthme, les troubles cardiaques, les troubles vocaux, les fractures, l’œdème, le mutisme chez les enfants, la folie, l’hémorroïde et les envoûtements. En plus de ces maladies, certains effets désirés nécessitent l’usage des oiseaux. Ce sont la chance, le bonheur, la victoire sur les adversaires et les ennemis, la force, la protection contre envoutements, la volonté d’échapper aux dangers de tous ordres et la libération des mauvais sorts ou l’exorcisme. Les organes interviennent soit seuls soit en association avec d’autres éléments organiques. Plusieurs organes d’oiseaux de différentes espèces peuvent être associées pour servir d’ingrédients dans cette pharmacopée traditionnelle. Les oiseaux constituent l'une des ressources animales pour la population dans le traitement des maladies mais sa commercialisation constitue une menace directe sur certaines espèces.

Mots clés : Oiseaux, ethnozoologie, médecine traditionnelle, conservation, Bénin

(12)

xi

ABSTRACT

Commercialization and use of dead birds in traditional medicine are very common practices in Africa and especially in Benin. A survey was conducted to assess the importance of birds in the Benin pharmacopoeia for sustainable conservation of bird species. Ethno-zoological surveys were conducted using questionnaires from 133 traders of dead and / or live animals in 12 markets in Benin. One hundred six (106) bird species belonging to forty-seven (47) families have been identified. Among these species, the family Accipitridae is the most represented. The birds are used in the treatment of several diseases such as respiratory diseases, asthma, heart disorders, vocal disorders, fractures, edema, mutism in children, madness, hemorrhoids and spells. In addition to diseases, some desired effects require the use of birds. These are luck, happiness, victory over adversaries and enemies, strength and protection against mystical attacks, the will to escape dangers of all kinds and the hunt for evil spells or exorcism. The birds intervene either alone or in combination with other organic elements. Several organs of birds of different species can be associated to serve as ingredients in this traditional pharmacopoeia and all parts of the birds are important. Birds are a major resource for the majority of the population in the treatment of diseases, but commercialization poses a direct threat to some species.

Keywords: Birds, ethnozoology, traditional medicine, conservation, Benin

(13)

1

INTRODUCTION

La médicine traditionnelle constitue une des richesses de la culture africaine et celle du Bénin en particulier. Elle reste jusqu’ici la ressource principale de la majeure partie de la population dans le traitement des maladies (Hamilton, 2004). Malgré l’efficacité et l’innocuité prouvées de la médecine moderne, les populations rurales doivent le plus souvent le maintien et le rétablissement de leur santé à l’utilisation empirique des drogues faites essentiellement de plantes et d’animaux (Kpera, 2002).

La plupart des produits chimiques utilisés dans la fabrication des médicaments proviennent des animaux et des plantes et jouent un rôle important dans le processus curatif, les rituels magiques et les pratiques religieuses des peuples (Costa-Neto-Neto et Marques, 2000). La faune étant traditionnellement considérée par la population comme une propriété commune librement accessible fait l’objet d’une consommation domestique et d’une exploitation économique (Avado et al., 2018).

Ainsi, le déclin de la biodiversité animale prend des ampleurs inquiétantes face à la démographie galopante et à l’exploitation abusive des ressources biologiques pour contribuer de manière instantanée, mais peu durable à la satisfaction des populations humaines (Gbankoto, 2011). Certaines espèces déjà vulnérables ou d’intérêt patrimonial font l’objet d’une chasse commerciale nationale et internationale comme en témoignent les marchés de vente d’animaux morts et/ou vivants dans les grandes villes du Bénin (Lougbégnon, 2016).

Parmi les espèces animales retrouvées sur les marchés de vente d’animaux morts et/ou vivants, les oiseaux occupent une place de choix. En effet de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages sont tuées et utilisées en pharmacopée béninoise pour guérir des maladies, mais surtout comme charme pour s’attirer la chance et le bonheur, se protéger de la sorcellerie et des mauvais sorts (Adjakpa et al., 2002). Toutefois, de nos jours, de nombreuses espèces d’oiseaux sont exploitées abusivement et de ce fait, certaines ont déjà disparu pendant que d’autres sont sur la liste des espèces menacées d’extinction (Toudonou et al., 2004).

La nécessité de conserver ces ressources aviaires doit donc constituer une préoccupation et la réussite de ce processus nécessite la mise à disposition d’une banque de données sur les connaissances et les utilisations traditionnelles. De telles données sont indispensables pour

(14)

2 savoir réellement les formes de pression sur les taxons de faune aviaire et par conséquent, cela permettra de mieux asseoir les bases de conservation durable pour les espèces de faune aviaire.

C’est dans l’objectif d’évaluer l’importance des oiseaux dans la pharmacopée béninoise pour une conservation durable des espèces aviaires que nous nous sommes intéressés à la présente étude intitulée «Etude ethnozoologique des oiseaux morts et/ou vivants vendus dans les marchés du Bénin».

Les objectifs spécifiques visés par cette étude sont :

 inventorier les espèces d’oiseaux morts et/ou vivants utilisées dans la médecine traditionnelle ;

 identifier les différents usages des oiseaux morts et/ou vivants dans la médecine traditionnelle béninoise ;

 décrire le circuit de commercialisation des oiseaux morts et/ou vivants au Bénin.

Pour atteindre ces objectifs, les hypothèses suivantes ont été formulées :

 les oiseaux utilisés en médecine traditionnelle varient d’un marché à un autre ;

 l’utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle varie en fonction des groupes socioculturels ;

 les échanges d’oiseaux morts et/ou vivants se font des milieux ruraux vers les milieux urbains.

Le développement qui va suivre s’articule autour des points suivants :

 Généralités ;

 Matériel et méthodes ;

 Résultats et discussion ;

 Conclusion et suggestions.

(15)

3

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Caractéristiques des oiseaux 1.1.1 Définition

Un oiseau est un animal vertébré à sang chaud qui marche, saute ou se tient seul sur les membres postérieurs, tandis que les membres antérieurs sont modifiés en ailes qui, comme beaucoup d'autres caractéristiques anatomiques uniques qui leur permettent de voler, dans la plupart des cas car tous les oiseaux ne volent pas (Duriez, 2013).

1.1.2 Description

Les oiseaux sont des bipèdes ailés, homéothermes et ovariens, spécialisés dans le vol. Leur taille varie de 5 cm à 3 m. Tous les oiseaux (à l'exception des oiseaux moas et éléphants) ont les deux bords frontaux modifiés en ailes et cette caractéristique permet à presque tous de voler.

Cette capacité à voler a conduit à l'évolution d'adaptations anatomiques particulières, y compris le système digestif unique et le système respiratoire, mais aussi le cœur qui bat à une grande fréquence. La plupart des oiseaux ont une grande intelligence et les espèces comme les corneilles et les perroquets sont considérées parmi les plus intelligentes parmi les animaux. De nombreux oiseaux sont en effet capables de modifier et d'utiliser de petits objets pour atteindre leurs objectifs, et il est maintenant établi que chez certaines espèces, il existe une transmission des connaissances entre les générations. Ce sont des animaux sociables qui vivent souvent en colonies, communiquant avec des signaux visuels ou auditifs. Ils participent souvent à des comportements sociaux tels que la chasse et la défense.

Les caractéristiques communes à tous les oiseaux sont :

- le bec corné sans dents. Il existe différents types de becs, en fonction du comportement alimentaire de l'oiseau ;

- absence d'un vrai nez: les narines s'ouvrent directement sur la face supérieure du bec ; - présence d'une paupière accessoire, membrane nictitante, pour une protection supplémentaire de l'œil ;

- absence d'une vraie oreille: les oiseaux ont des ouvertures sur les côtés de la tête, où les mammifères ont des oreilles, adaptées pour capter les sons. Certaines espèces (hiboux, chouettes...) possèdent de tels trous non symétriques mais décalés afin de capter la direction des sons à la fois horizontalement (comme chez les mammifères) et sur le plan vertical, une caractéristique très utile pour les prédateurs nocturnes ;

- la ponte d'œufs à coques dures en carbonate de Calcium ;

(16)

4 - un cœur à deux atriums et deux ventricules. Le taux de fréquence cardiaque est plus élevé que celui des mammifères pour permettre la dépense d'énergie liée aux battements des ailes;

- présence de plumes sur le corps: les plumes agissent comme des isolants thermiques à l'extérieur, tout comme les poils de mammifères. Chez certaines espèces (cygnes, canards, oies, etc.), elles servent également à imperméabiliser le plumage, en isolant davantage le corps de l'animal de la température extérieure et en facilitant sa flottaison ;

- présence de styles sur les plumes qui permettent un meilleur contrôle du vol ;

- homéothermie qui maintient la température corporelle constante, tout comme les mammifères.

(https://www.aquaportail.com/definition-3065-oiseau)

1.1.3 Distribution géographique et habitat

Les oiseaux constituent l'un des groupes les plus homogènes du monde vivant, leur architecture étant en effet conditionnée par de rigoureuses adaptations au vol. On trouve des oiseaux dans tous les continents de la planète et leur répartition dépend des saisons, car de nombreuses espèces sont migratrices. La diversité la plus élevée se trouve dans les régions tropicales, en domaine continental, la moins élevée se situe au niveau des régions polaires.

La principale cause naturelle d'expansion de l'aire de répartition d'un oiseau est la recherche de nourriture. Elle peut se faire soit au hasard d'une migration erronée, soit d'une façon lente par adaptation. L'extension des aires de répartition pour certaines espèces au détriment d'autres croît fortement depuis quelques années et elles sont probablement toutes dues à l'action de l'homme sur l'environnement comme, par exemple, le réchauffement climatique, ou la perturbation des habitats d'origine. Ces changements d'aire ont toujours existé et provoquent à long terme des spéciations et, par conséquent, ils sont un processus normal de l'évolution.

Un grand nombre d'espèces se sont adaptées pour vivre à la fois sur terre et dans les océans, colonisant ainsi aussi le milieu aquatique, comme par exemple les manchots. D'autres espèces, telles que les oiseaux domestiques originaires des régions tropicales, se sont propagées à cause de l'activité humaine, colonisant des territoires où elles n'existaient pas auparavant. Il n'est pas rare que des spécimens de ces espèces soient trouvés libres, donnant lieu à de petites colonies.

(Https://www.manimalworld.net/pages/animaux/oiseaux)

(17)

5 1.1.4 Comportement

La capacité de voler est pas une propriété caractéristique de la classe Aves, car il y a des oiseaux aptères (ratites, pingouins, de nombreuses espèces îliennes) et d'autres animaux (mammifères chauves-souris aptères, de nombreux insectes comme la guêpe sans ailes).

Les oiseaux peuvent pratiquer la monogamie (91% des espèces), la polygynie (2%) ou la polyandrie (moins de 1%). La monogamie peut être perpétuelle (comme chez les Psittaciformes) ou limitée à la période de reproduction. Les espèces avec les tendances perpétuelles monogames ont un dimorphisme sexuel rare ou absent. La raison de la prédominance de la monogamie chez les oiseaux se trouve dans la tendance de l'homme à prendre soin d'une mesure égale à la progéniture femelle, ce qui est très rare chez les autres animaux.

La plupart des oiseaux sont diurnes et herbivores, se nourrissant de graines (granivores), nectar, de bourgeons ou de fruits; Mais il y a aussi des espèces nocturnes (comme les engoulevents ou les hiboux) et/ou carnassiers(les hiboux, les oiseaux de proie comme les rapaces). Un oiseau carnivore peut comprendre un animal qui se nourrit d'insectes (insectivore), de poissons (piscivore) ou d'autres vertébrés; certains sont presque omnivores.

Certaines espèces d'oiseaux sont sédentaires, à savoir qu'ils restent dans la même zone pendant toute l'année: dans les régions tempérées ou inhospitalières, au cours de la saison froide, de nombreuses espèces d'oiseaux ont tendance à migrer vers des climats plus chauds (cigognes, flamands roses, grues...), où elles nichent puis effectuent un retour vers le pays d'origine.

(Https://www.aquaportail.com/definition-3065-oiseau) 1.2 Utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle

Des relations anciennes ont été établies entre les oiseaux et les populations humaines, et ces animaux sont présents dans les actions et les pensées quotidiennes des cultures humaines de nombreuses manières (Alves, 2012). Les oiseaux sont généralement considérés comme des gibiers ou des animaux de compagnie (Alves et al., 2009), bien qu’ils aient d’autres formes importantes d’interaction avec les humains dans le domaine médical. L'utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle intègre un système médical traditionnel complexe dans lequel sont incluses d'autres pratiques de santé populaire, telles que les amulettes, les charmes, les gestes et les transferts (Araùjo, 1977). Ainsi, les oiseaux ont joué d'importants rôles mystiques et magiques dans le traitement de plusieurs maladies. De nombreuses espèces d’oiseaux sont utilisées associées à des ingrédients comprenant souvent des organes d’autres animaux ou de

(18)

6 plantes, pour guérir des maladies, comme charme pour s’attirer la chance et se protéger de la sorcellerie (Adjakpa et al., 2002).

Dans certaines régions d'Afrique, tous les aspects de la vie d'un individu sont influencés par ses croyances sur les pouvoirs magiques des animaux (Shampo et Kyle, 1991) et les utilisations médicinales des animaux sont largement répandues. L'utilisation des oiseaux comme ressources thérapeutiques est basée sur les connaissances traditionnelles transmises par les membres les plus âgés de la population. Cette situation fait suite à une tendance précédemment relevée par divers auteurs qui ont souligné que les connaissances zoothérapeutiques sur les oiseaux sont généralement transmises oralement par les membres les plus âgés de la communauté - ce qui indique la valeur culturelle de ces connaissances accumulées (Alves et al., 2008). Aussi avec l'utilisation des oiseaux comme ressources thérapeutiques, des préoccupations ont été exprimées ces dernières années quant à la durabilité de l’utilisation et à la nécessité de documenter les savoirs autochtones face à son érosion apparente due à la modernisation et à l’adoption de pratiques médicales et culturelles occidentales (Williams et al., 2013). En conséquence, des chercheurs se sont penchés sur l’inventaire des espèces aviaires et la documentation des pratiques zoothérapeutiques au sein d’un groupe social ou sur les marchés de commerce d’animaux morts et/ou vivants dans un pays ; d’autres par contre se sont intéressés à un taxon ou à une famille spécifique qui a été identifié comme des priorités de conservation.

Les oiseaux sont les deuxièmes vertébrés les plus fréquemment utilisés à des fins médicinales en Inde (Mahawar et al., 2008), et une étude menée sur les marchés publics au Nigéria a recensé 199 espèces d'oiseaux utilisées en médecine traditionnelle (Nikolaus et al., 2001). L’usage des oiseaux par les populations humaines en République démocratique du Congo montre que 11,7% des 76 espèces citées par les informateurs étaient utilisées dans des pratiques médicinales traditionnelles (Kizung et al, 1998). Cent trente espèces d’oiseaux sauvages utilisées en pharmacopée traditionnelle ont aussi été recensé au Bénin (Adjakpa et al., 2002) et au moins 354 espèces d'oiseaux sont utilisées en médecine traditionnelle dans 25 pays africains (Williams et al. 2013).

(19)

7 1.3 Définition de quelques concepts

 Ethnozoologie

L'ethnozoologie est la science qui étudie les relations existentielles et symboliques instituées par une société avec la faune sauvage et domestique qui lui est géographiquement coextensive (Gouffé, 1976).

 Pharmacopée

Le terme pharmacopée désigne l’art de préparer les médicaments et d’en connaître les formules. Il servait initialement à désigner des ouvrages traitant des matières premières végétales, minérales et animales, de leurs propriétés et de leurs emplois (Natabou, 1991). La pharmacopée traditionnelle se définit aussi comme étant l’ensemble des substances ayant des vertus thérapeutiques prêtées par la tradition aux différents éléments des règnes végétaux, animaux et minéraux (Toyi, 2005).

 Médecine traditionnelle

La médecine traditionnelle peut être définie comme la combinaison globale de connaissances, compétences et de pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres vivant en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques (OMS, 2002).

 Tradithérapeutes / guérisseurs traditionnels

Le guérisseur traditionnel peut être décrit comme une personne reconnue par la communauté dans laquelle elle vit comme compétente pour procurer des soins de santé en utilisant des substances végétales, animales et minérales ainsi que certaines autres méthodes. Ces méthodes sont basées sur des fondations culturelles et religieuses, ainsi que sur la connaissance, les attitudes et les croyances répandues dans la communauté quant au bien-être physique, mental et social et aux causes de maladies et d’invalidité (Sofowora, 1996).

(20)

8

2 CHAPITRE 2 : MILIEU D’ETUDE

2.1 Situation géographique

La République du Bénin s’étend sur une superficie de 114 763 km² entre 6°15’ et 12°25’ de latitude Nord et entre 0°40’et 3°45’ de longitude Est avec une côte de 120 km le long du Golfe de Guinée et une distance à vol d’oiseau de 675 km de l’Atlantique jusqu’au fleuve Niger au Nord (Neuenschwander et al., 2011). Le Bénin est limité au Nord par la République du Niger, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Ouest par la République du Togo, à l’Est par la République du Nigéria et au Nord-ouest par la République du Burkina Faso (figure 1).

Figure 1. Situation géographique du Bénin avec les localités

(21)

9 2.2 Relief

En dehors de la zone nord-ouest dans les chaines de I'Atacora, le pays présente un relief peu accidenté et on distingue cinq régions géographiques (Agbahungba et al.,1989) :

 La plaine côtière, basse, rectiligne et sablonneuse, constituée de cordons littoraux, large de 2 à 5 km, est limitée au nord par des lagunes en voie de comblement; son altitude n'excède guère 10 mètres;

 La zone intermédiaire, argilo-sableuse dite zone de terre de barre, dont l’altitude varie entre 20 et 200 m, est constituée de deux séries de plateaux séparés par la dépression argileuse de la Lama : il s'agit des plateaux de Sakété, d'Allada et de Come au sud, et des plateaux de Kétou, Zagnanado, Abomey et Aplahoué au nord ;

 La pénéplaine granito-gneissique au centre correspondant à la zone des collines. Les altitudes moyennes varient de 250 à 300 m ;

 Le massif de I'Atacora (400 m à 700 m d'altitude) localise dans le nord-ouest, constitue le château d'eau du pays dans la mesure ou plusieurs fleuves y prennent leur source;

 Les plaines sedimentaires du nord qui descendent progressivement vers le bassin du Niger, dont le lit est situé à une altitude de 160 m

2.3 Sols

Les ressources édaphiques du Benin sont regroupées en cinq (5) types de sols dont (MEMP, 2008) :

 les sols minéraux bruts ou peu évolués qui se rencontrent au sommet des massifs des roches les plus résistantes à l’érosion et à l’altération comme les quartzites de I'Atacorien ;

 les sols ferralitiques qui sont essentiellement localisés au sud du pays ou les conditions climatiques sont particulièrement favorables pour la formation de ce type de sols connus sous le nom de terres de barre ;

 les sols ferrugineux tropicaux qui occupent la quasi-totalité de la superficie au Nord de la latitude 7'30' qui correspond à peu près à la limite nord du plateau Continental Terminal du bassin côtier ;

 les vertisols qui couvrent la quasi-totalité de la dépression de la Lama ;

 les sols hydromorphes essentiellement rencontrés dans les bas-fonds, les basses vallées et les zones marécageuses.

(22)

10 2.4 Hydrographie

Le Bénin bénéficie d’un vaste réseau de cours d’eau plus ou moins permanents, répartis sur l’ensemble du pays en cinq bassins hydrographiques principaux (Adam et Boko, 1993) :

 Le bassin de la Volta représenté par un de ses affluents, la Pendjari longue de 380 km ;

 Le bassin du Niger au Nord-est parcouru par le fleuve Niger qui sert de frontière entre le Bénin et la république du Niger sur une distance d’environ 120 km ;

 Le bassin de l’Ouémé alimenté par l’Ouémé le plus long (510 km) et le plus important fleuve du Bénin ;

 Le bassin du Couffo alimenté par le fleuve Couffo, long de 190 km ;

 Le bassin du Mono à l’ouest dont la partie inférieure se trouve au Bénin et qui est alimenté par le fleuve Mono long de 350 km.

2.5 Climat

On peut distinguer trois zones climatiques au Bénin :

 Le sud du Bénin est dominé par le climat du type subéquatorial. Il est caractérisé par deux saisons pluvieuses (une grande de mars-avril à juillet puis une petite de septembre à novembre) et deux saisons sèches (une petite qui s’étend sur juillet-août et une grande de décembre à mars).

 La zone de transition guinéo-soudanienne au centre du pays est marquée par un régime de transition où la nuance entre les deux saisons pluvieuses tend à disparaître.

Quant à la zone soudanienne semi-aride au nord, elle est caractérisée par la succession dans l’année d’une saison pluvieuse d’avril-mai à octobre et d’une saison sèche de novembre à mars.

(23)

11 2.5.1 Pluviométrie

La zone subéquatoriale est caractérisée par une pluviométrie bimodale avec une moyenne annuelle de 1200 mm

Figure 2. Pluviosité annuelle de la zone subéquatoriale 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

La zone soudano-guinéenne présente une pluviométrie unimodale, de mai à octobre, avec une pluviométrie moyenne annuelle (1970-2014) de 1100 mm.

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm deCotonou

Années

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm de Parakou

Années

(24)

12 Figure 3. Pluviosité annuelle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2014 (Source :

ASECNA)

La pluviométrie moyenne de la zone soudanienne est de 1000 mm.

Figure 4. Pluviosité annuelle de la zone soudanienne 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

2.5.2 Evapotranspiration potentielle

Les diagrammes climatiques de la zone subéquatoriale (Figure 2), de la zone soudano- guinéenne (Figure 3) et de la zone soudanienne (Figure 4) ont été construits respectivement à partir des données de l’Agence pour la sécurité et navigation aérienne (ASECNA) de Cotonou, de Parakou et de Kandi.

L’ETP permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n’interviennent pas. Lorsqu’elle est associée à la pluie, elle permet de déterminer les périodes humides de l’année. Les mois humides sont ceux dont le total pluviométrique est supérieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P >

ETP), et quant aux mois secs, ce sont ceux dont le total pluviométrique est inférieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P < ETP). Ainsi on distingue dans la :

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluie en mm de Kandi

Années

(25)

13 - Zone subéquatoriale deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La première saison des pluies s’étend de mars à juillet avec un maximum en juin et la seconde de septembre à novembre, avec un maximum en octobre. La première saison sèche s’étend de juillet à août et la seconde, de décembre à mars.

Figure 5. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source :

ASECNA)

- Zone soudano-guinéenne une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend de mars à octobre avec un maximum en septembre. La saison sèche s’étend de novembre à mars.

0 50 100 150 200 250 300 350

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

0 50 100 150 200 250

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

(26)

14 Figure 6. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de

l’évapotranspiration potentielle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

- Zone soudanienne également une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend d’avril à octobre avec un maximum en août. La saison sèche s’étend de novembre à mars

Figure 7. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source :

ASECNA) 2.5.3 Température

La température moyenne varie considérablement durant l’année dans les différentes zones climatiques et montre que le mois d’août est le plus frais de l’année alors que le mois de mars est le plus chaud.

0 50 100 150 200 250 300

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

(27)

15 Figure 8. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales

et moyennes de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

Figure 9. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

0 5 10 15 20 25 30 35

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Cotonou

Tmax Tmin Tmoy

0 5 10 15 20 25 30 35 40

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Parakou

Tmax Tmin Tmoy

(28)

16 Figure 10. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

2.6 Végétation et flore 2.6.1 Vegétation

Quatre zones de végétation sont distinguées au Bénin (Adjanohoun et al., 1989), à savoir :

▪ la zone du littoral, constituée d’une grande variété de groupements végétaux en petites taches formant une mosaïque encore compliquée par les modifications dues à l’action anthropique;

▪ la zone à affinité guinéo-congolaise, composée de forêts denses semi décidues et de savanes arbustives et arborées ;

▪ la zone de transition guinéo-soudanienne, formée de savanes boisées, de forêts claires et de forêts-galeries ;

▪ la zone soudanienne, constituée de savanes des plaines et plateaux, les pseudo steppes à épineux de l’extrême nord du Bénin, les plaines inondables en bordure du fleuve Niger, de la Pendjari et de la Mékrou, de galeries forestières et du massif de l’Atacora. La végétation naturelle se compose de savanes arborées et arbustives, de pseudo steppes à épineux, d’îlots de forêts claires et forêts denses sèches et de forêts-galeries.

2.6.2 Flore

La flore du Bénin, surtout dans la partie méridionale est en étroite relation avec le phénomène énigmatique du 'Dahomey Gap' qui est une interruption de la ceinture forestière devant relier

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Kandi

Tmax Tmin Tmoy

(29)

17 les deux blocs forestiers de l'Afrique centrale et de l'Afrique occidentale (Akoègninou et al., 2006).

Pour autant que les connaissances actuelles permettent de l'affirmer, presqu'aucune espèce des 8 familles endémiques du centre régional d'endémisme guinéo-congolaise au sens de White (1983), Dioncophyllaceae, Hoplestigmaceae, Huaceae, Lepidobotryaceae, Medusandraceae, Octoknemaceae, Pandaceae, Pentadiplandraceae et Scytopetalaceae n'a été observée au Bénin, sauf une Pandaceae. Cependant les nombreuses espèces habituellement rencontrées préférentiellement dans ce centre, existent dans la partie centrale du Bénin. Par contre, la partie nord du pays présente une flore soudanienne où se retrouvent les 3 genres endémiques de cette phytochorie Vitellaria paradoxa, Haematostaphis barteri et Pseudocedrela kotschyi du centre régional d'endémisme soudanien. L'extrême nord du Bénin possède des conditions stationnelles favorables à une flore qualifiée par Aubréville (1937), de presque sahélienne à cause de la présence des espèces d'affinité sahélienne comme Commiphora africana, Caralluma dalzielii, Balanites aegyptiaca, Ziziphus, Cadaba farinosa, Piliostigma reticulata, etc. Le niveau d'endémisme au Bénin doit être minime, à l'exception peut-être des collines de Kouandé et du massif de l'Atacora où est signalée comme endémique l'espèce Cissus kouandenensis. Les espèces récoltées dans le cadre du projet Flore du Bénin ont permis de décrire quelques autres espèces endémiques: Thunbergia atacorensis et Ipomoea beninensis (Akoègninou & Lisowski, 2004).

D'après les travaux de Adjanohoun et al. (1989), on a estimé à 3200 le nombre probable d'espèces autochtones que l'on pourrait rencontrer au Bénin. Dans cette Flore, 1129 genres et 2807 espèces ont été recensés, y inclus des espèces cultivées. Certes, la couverture végétale du Bénin, dans son état actuel est marquée par son extrême morcellement, son émiettement dû à des conditions climatiques et édaphiques variant selon les régions et surtout à une pression anthropique très intense sur les écosystèmes naturels.

2.7 Faune

Jadis présentes dans diverses régions du pays, la plupart des espèces d’animaux sauvages ne se rencontrent plus réellement que dans les aires protégées.

2.7.1 Les Reptiles

Au nombre des reptiles, on compte beaucoup d’ophidiens dont deux espèces endémiques : Atractaspis dahomeyensis et Dendroaspis viridis. Tous les serpents sont mangés par les populations dont les plus consommes sont les pythons ; le python royal et le python sebae,

(30)

18 également très recherchés pour leur peau et faisant ainsi l’objet d'un commerce international florissant et d’un braconnage sans précédent. Les crocodiles, les varans et la tortue terrestre constituent également des reptiles dont l’importance économique et écologique n’est plus à démontrer. Le crocodille est exploité pour sa viande et pour sa peau très utilisée en maroquinerie 2.7.2 Les Oiseaux

Le Benin possède une avifaune terrestre diversifiée. Beaucoup d’espèces d’oiseaux sont rencontrées dans les zones humides du Bénin et dans les écosystèmes forestiers Las oiseaux constituent des exemples éloquents de coopération sud-sud et nord-sud Beaucoup d'espèces d’oiseaux sont en effet des migrateurs sans frontière. Nous avons par exemple des oiseaux paléarctiques qui migrent chaque année au Bénin. Beaucoup d’espèces d’oiseaux ont un intérêt économique certain. La création d'une réserve ornithologique dans le sud du Benin permettra de mieux suivre ces oiseux et par ce biais leur faire jouer pleinement leur rôle récréatif, éducatif et économique à travers le tourisme de vision et les visites guidé

2.7.3 Les Mammifères

Les écosystèmes du Benin renferment une grande variété de mammifères dont les plus grands sont confinés dans les aires protégées en savane soudanienne du nord du Benin. Au nombre des mammifères on compte les grands mammifères et les petits mammifères, les espèces communes et les espèces rares ou menacées. Les grands mammifères constituent le principal élément d’intérêt faunique des aires protégées en savane soudanienne, surtout au plan touristique. Beaucoup d’espèces de mammifères sont devenues rares ou menacées de disparition. Il s'agit notamment des espèces emblématiques comme le guépard, le léopard, le damalisque, les pangolins géants. Dans le Parc National de la Pendjari la population de damalisque est à un niveau très bas. Les observations de guépard et de léopard sont rares. Le lycaon a très certainement disparu des aires protégées du Nord Benin.

2.7.4 Les invertébrés

Au nombre des invertébrés, on compte beaucoup d’insectes, de vers, de mollusques, etc.

Tous ont un intérêt économique, écologique et sanitaire. Par exemple, beaucoup d'insectes qui causent des dégâts dans les cultures sont mangés par d'autres animaux qui interviennent dans a régénération des écosystèmes forestiers ou sont utilisés pour la lutte biologique. Beaucoup ne mollusques (escargots) sont consommés par les populations Les escargots géants africains sont également utilisés en médecine traditionnelle et pour des soins de beauté.

(31)

19 2.8 Facteurs humains

2.8.1 Population

La population du Bénin est évaluée à 11 527 412 habitants (INSAE,2013). La population béninoise est jeune et à dominance féminine.

2.8.2 Groupes socioculturels

On rencontre au Bénin plusieurs groupes ethniques. Au Sud et au Centre, on rencontre principalement les Adja et apparentés, les Fon et apparentés et les Yoruba et apparentés. Au Nord, on retrouve majoritairement les Bariba et apparentés, les Dendi et apparentés, les Otamari et apparentés, les Yoa Lokpa et apparentés et les Peulhs et apparentés.

Au niveau national, les grands groupes ethniques par importance numérique sont par ordre : les Fon et apparentés 38,4 %, les Adja et apparentés 15,1%, les Yoruba et apparentés 12,0 % et les Bariba et apparentés 9,6%

2.8.3 Religions

Le Bénin était caractérisé par des religions ancestrales. Mais depuis la colonisation, le pays a été la cible de plusieurs nouvelles religions importées qui n'ont cessé de modifier le visage du pays en matière de croyance religieuse. Autrefois, le culte Vodoun et d'autres religions traditionnelles ont marqué l'histoire des peuples béninois. Mais aujourd'hui, ces croyances baissent d'importance numérique au profit des religions révélées comme l'Islam et le Christianisme (INSAE, 2017).

2.8.4 Activités socioéconomiques

Les principales activités économiques du pays peuvent sont l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse, la transformation de produits divers, le commerce, l’exploitation de carrières de sable, le tourisme, l’artisanat et le transport.

(32)

20

3 CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES

3.1 Matériel

3.1.1 Moyens matériels

Le matériel utilisé pour cette étude est composé de:

 fiches d’enquête pour les interviews avec les vendeurs ;

 guides d’identification des oiseaux (Serle et Morel, 1993) et des planches d’observation;

 un appareil photographique pour la prise de vue ;

 une carte géographique du Bénin pour la délimitation de la zone d’étude ; 3.1.2 Ressources humaines

Pour mener à bien certaines activités, des guides ont été sollicité pour servir d’interprète.

3.2 Méthodes 3.2.1 Pré-enquête

Une phase préliminaire a été élaboré pour bien cadrer le questionnaire préalablement conçu et acquérir une connaissance de terrain. Des marchés des localités du Sud, du Centre et du Nord du Bénin ont ainsi été prospectés, des observations ont été faites et quelques intervenants ont répondu au questionnaire. Il s’agit notamment des marchés de Dantopka, de Vèdoko, de Godomey, d’Abomey-Calavi, de Ouidah, d’Adjara, de Bohicon, d’Abomey, de Parakou, de N’Dali, de Nikki, de Bembèrèkè, de Piami , de Kandi et de Segbana

Cette phase a permis de cibler les commerçants accessibles aux échanges à venir pour la collecte d’informations et d’avoir une idée des données à collectées mais aussi du nombre d’étalages dans ces marchés

.

3.2.2 Choix des sites d’étude

Cette étude s’est déroulée dans 11 marchés des principales villes de six départements du Bénin. Les paramètres qui ont justifié nos choix ont été :

 l’accessibilité à l’information ;

 le nombre d’étalage (un minimum de 10 étalages) ;

(33)

21

 la disponibilité et la convenance d’un nombre important de commerçants

 les zones géographiques diversifiées.

Les départements concernés étaient: le Littoral, l’Atlantique, le Zou, l’Ouémé, le Borgou et l’Alibori. Au total 9 communes ont été retenues. Il s’agit de Cotonou, d’Abomey-Calavi, d’Allada, de Ouidah, d’Adjara, de Bohicon, d’Abomey, de Parakou et de Kandi.

Figure 11. Localisation des marchés retenus

(34)

22 3.2.3 Échantillonnage

La méthode de sondage par choix raisonné est utilisée pour cette enquête car celle-ci permet de mener une étude sur une partie de la population qui a les mêmes caractéristiques ou qui exerce les mêmes activités. La population cible est composée des commerçants d’animaux morts et/ou vivants dans les marchés.

Compte tenu de l'absence d'une liste exhaustive des vendeurs d’animaux morts et/ou vivants sur les marchés, la constitution de l'échantillon s'est faite sur la base d'un échantillonnage non probabiliste. Un échantillon de 133 commerçants d’animaux morts et/ou vivants retenus en fonction de leur disponibilité a été constitué et est reparti comme suit :

Tableau 1. Répartition de la population enquêtée

Département Commune Marché Nombre de

personnes enquêtées

Littoral Cotonou Dantopka 34

Vedoko 6

Abomey-Calavi Calavi-Topka 10

Godomey 8

Atlantique Ouidah Zobè 6

Allada Allada Centre 8

Ouémé Adjara Adjara 5

Bohicon Houenousou 31

Zou Abomey Gbedagba 10

Borgou Parakou Rose-croix 12

Alibori Kandi Alheri 3

Total 9 11 133

3.2.4 Collecte des données

La méthode d’étude utilisée est la combinaison des techniques suivantes : enquête ethnozoologique, observation directe et identification des oiseaux sur les étalages.

(35)

23 3.2.4.1 Enquête ethnozoologique

Des enquêtes, basées sur les interrogations directes portant sur les usages des oiseaux dans la pharmacopée traditionnelle, ont été conduites auprès des vendeurs d’oiseaux morts et/ou vivants. Les enquêtes ont consisté à des entretiens semi-structurés (Dibong et al., 2011 ; Klotoé et al., 2013) à l’aide d’un questionnaire (Annexe). Le mode d’entretien privilégié est l’entretien individuel et spécifiquement le face-à-face qui a aussi été utilisé par d’autres auteurs (Adjakpa et al., 2002 ; Ghiglione et Matalon, 1978 ; Combessie, 2001). Ce mode d’entretien permet d’atteindre le plus fort taux de réponses au plus grand nombre de questions.

Les données collectées lors de l’entretien sont :

- les informations générales (commune, arrondissement) ; - le profil de l’enquêté (nom, âge, sexe, niveau d’instruction) ; - les circuits de commercialisation des oiseaux ;

- les acteurs impliqués dans ce genre de commerce ; - les espèces d’oiseaux utilisées en pharmacopée ; - les usages des oiseaux concernés ;

- les menaces sur ces oiseaux.

Les noms locaux des espèces d’oiseaux ont été recueillis auprès des populations et les noms scientifiques correspondant ont été identifiés directement ou à partir du Guide des Oiseaux de l’Ouest Africain (Serle et Morel, 1993). La nomenclature utilisée est celle de Serle et Morel (1993).

3.2.4.2 Étude par observation

Au cours de l’enquête, des observations directes des oiseaux sur les étalages ont été faites avec des prises de vues. Les moments d'observation ont été aussi mis à profit pour vérifier, sur le plan pratique, certaines déclarations des personnes enquêtées.

3.2.4.3 Traitement des données

Le dépouillement des fiches d’enquête a été manuel. Il a consisté à la prise de connaissance globale des informations recueillies suivie de la codification des fiches et des réponses aux questions puis à leur enregistrement dans la matrice conçue à cet effet. Ces données ainsi

(36)

24 codifiées ont été saisies et traitées grâce au tableur EXCEL 2016, à partir duquel les tableaux d’analyse et les graphes d’interprétation relatifs aux données ethnozoologiques ont été élaborés.

Fréquence relative de citation

L’importance de chaque espèce a été calculée en utilisant la fréquence relative de citation (Tardio et Pardo-De-Santayana, 2008). Elle est calculée suivant la formule

Equation : FRC=Fc/N

Avec

Fc : nombre d’enquêtés ayant mentionné l’usage de l’espèce ; N : nombre total d’enquêtés

FRC : Fréquence Relative de Citation

(37)

25

4 CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1 Résultats

4.1.1 Caractéristiques socio-culturelles des enquêtés

4.1.1.1 Répartition des enquêtés selon l’âge et le sexe

La figure 4 indique la classe d’âge des différents enquêtés. L’âge des enquêtés a été subdivisé en 3 classes : inférieur ou égal à trente (30) caractérise les jeunes, 30-60 caractérise les adultes et supérieur ou égal à 60 caractérise les personnes d’âge avancé. La classe d’âge la plus représentée est celle des adultes avec une représentativité de 45,87 %.

Figure 12. Répartition des enquêtés selon l’âge et le sexe

Les résultats obtenus montrent que les personnes qui appartiennent à la classe d’âge de 30 à 60 ans ont plus de connaissances par rapport aux autres classes d’âges. La connaissance des propriétés et usages des organes et restes des oiseaux en médecine traditionnelle est généralement acquise suite à une longue expérience et transmise d’une génération à l’autre. La transmission de cette connaissance est actuellement en péril parce qu’elle n’est pas toujours assurée.

Les hommes (92 %) et les femmes (8 %) sont concernés par la vente des animaux morts et/ou vivants. Les marchés du Sud compte 100% d’hommes et les marchés du Nord comptent 91,67 % de femmes et 8,33 % d’hommes parce que le commerce des animaux morts est

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Adulte 30-60 Jeune ≤ 30 Vieux ≥ 60 6,77

0,75 0,75

39,10

32,33

20,30

Fréquence

Age

Feminin Masculin

(38)

26 considéré au Nord comme une activité féminine et les hommes qui le pratiquent sont estimés comme des paresseux.

4.1.1.2 Composition ethnique des enquêtés

Les commerçants d’animaux morts et/ou vivants sont constitués majoritairement de Fon (87,97 %) mais aussi de Yoruba (4,51 %), de Goun (3,01 %), de Dendi (2,26 %), de Bariba (2,25%). Le commerce des animaux morts et/ou vivants reste plus un privilège de l’ethnie Fon parce qu’ils constituent le plus important groupe ethnolinguistique du Bénin et que leurs croyances traditionnelles se basent sur le vodou.

Figure 13. Répartition des enquêtés selon l’appartenance au groupe ethnique 4.1.1.3 Niveau de scolarisation des enquêtés

La grande majorité des commerçants d’animaux morts et/ou vivants enquêtés sont non scolarisés avec un pourcentage de 48,87 %. Néanmoins, les commerçants ayant le niveau de l’école primaire ont un pourcentage non négligeable de 35,34 %, alors que ceux ayant le niveau d’étude secondaire ont un pourcentage de 15,79 %.

0 20 40 60 80 100

Bariba Dendi Fon Goun Yoruba 2,25 2,26

87,97

3,01 4,51

Fréquence

Ethnie

0 20 40

60 48,87

35,34

15,79 Fréquence % -

Niveau d'instruction

Non scolarisé Primaire Secondaire Université

(39)

27 Figure 14. Niveau de scolarisation des enquêtées

4.1.1.4 Statut matrimonial

Concernant la situation familiale des commerçants, 98% sont mariés, 2 % sont célibataires.

Cela peut être expliqué par le rendement moyen du métier de commerçants d’animaux morts et/ou vivants.

Figure 15. Répartition de la population selon la situation matrimoniale

4.1.2 Diversité des espèces

Cent six (106) espèces d’oiseaux appartenant à quarante et une (41) familles ont été recensés sur les étalages. Les espèces recensées appartiennent à quatre origines biogéographiques : les espèces résidentes (79,25 %), suivies par les migrants afrotropicaux (13,21 %), les migrants paléarctiques (5,66 %) et les espèces paléarctiques et afrotropicaux (1,86 %).

Les familles les plus représentées sont les Accipitridaes (13,21 %), les Ardeidae (6,60 %), les Strigidae (6,60 %) et les Cuculidae (5,66%).

Les espèces les plus vendues par les commerçants sont essentiellement représentées par le Petit Barbu à front jaune, l’Effraie africaine, le Vautour charognard, l’Epervier pie suivies de l’Aigle ravisseur, du Gyps africain, du Vautour à tête blanche, de la Chevêchette perlée, du Tisserin gendarme, de l’Inséparable à tête rouge, du Touraco violet, de l’Aigle martial, de l’Engoulevent terne, de l’Aigrette garzette.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

98

2 0 0

Fréquence en %

Statut matrimonial

Marié Célibataire Divorcé Veuf

(40)

28 Au plan thérapeutique, de nombreuses maladies sont traitées par les oiseaux. C’est le cas du Milan noir qui est utilisé dans le traitement de l’asthme et des maladies respiratoires, du Gyps de rüppell pour les troubles cardiaques, de la Pintade huppée pour guérir la candidose chez les enfants, du francolin commun pour le mutisme chez les enfants ainsi que les fractures, du Loriot doré et du Dendrocygne veuf pour le traitement de l’œdème, du Beaumarquet et du Pélican gris pour guérir la folie, du Travailleur à bec rouge pour l’hémorroïde, du Touraco vert pour les troubles vocaux, de l’Alouette à nuque rousse pour éviter les accouchements prématurés chez les femmes, et enfin du Guêpier noir pour régler les problèmes de faiblesse sexuelle chez l’homme.

Sur le plan médico-magique, le Martin chasseur strié est utilisé pour miner une femme soupçonnée d’infidélité, le Héron garde-bœuf utilisé comme porte bonheur, le Gyps de Rüppell utilisé pour provoquer la folie chez quelqu’un, le Touraco géant utilisé dans les actes rituels aux dieux, le Coucal du Sénégal et le Butor à crête blanche pour faire tomber la pluie, la Veuve dominicaine utilisée pour semer de l’harmonie dans une communauté, l’Aigle huppard pour faire réussir à un examen et/ou faire nommer à un poste de responsabilité, l’Inséparable à tête rouge pour aider la mémoire humaine, le Pic à dos vert pour faire revenir à la maison un enfant ou un homme perdu, le Petit Martin a ventre blanc pour éviter de faire retourner une malédiction à l'envoyeur, le Butor blongios pour donner un pouvoir de persuasion, le Héron Goliath pour la compréhension et la soumission dans le couple, le Canard de hartlaub pour désenvouter quelqu’un, le Pic tacheté pour détourner une personne de ses objectifs.

(41)

29 Figure 16. Utilisations thérapeutiques et magiques

Aussi, l’utilisation de ces oiseaux dans la pharmacopée béninoise est souvent basée sur l’observation comportementale des espèces, de leurs habitats et des histoires et légendes les concernant et aussi leurs cris et chants. Les Strigidae sont utilisées pour le traitement des maladies mystérieuses du fait de leur mode de vie nocturne et qu’ils sont assimilés aux auxiliaires des sorciers pour des fins mystiques. Aussi, les rapaces en raison de leur régime alimentaire sont perçus comme des oiseaux dotés d’un pouvoir puissant qu’aucun autre oiseau n’oserait affronter. Ainsi, leur pouvoir est utilisé pour se protéger ou pour acquérir la puissance.

L’utilisation de l’Engoulevent terne pour éviter les accidents de circulation serait en référence du fait que cette espèce s’allonge souvent sur les routes et sur les chemins.

Tableau 2. Liste des espèces d’oiseaux recensées sur les étalages des commerçants

Biog.: Zone biogéographique (R: espèces residentes, M: espèces migratrices afrotropicales, P:

espèces migratrices paléarctique); Habt.: Habitats (H: aquatiques, F: forêts, O: ouverts);

Statut : Statut de conservation (Lc : préocupation mineure, En : en danger, Cr : en danger critique d’extinction, Vu : vulnérable) ; FRC : fréquence relative de citation

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