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CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1 Caractéristiques des oiseaux

1.1.3 Distribution géographique et habitat

Les oiseaux constituent l'un des groupes les plus homogènes du monde vivant, leur architecture étant en effet conditionnée par de rigoureuses adaptations au vol. On trouve des oiseaux dans tous les continents de la planète et leur répartition dépend des saisons, car de nombreuses espèces sont migratrices. La diversité la plus élevée se trouve dans les régions tropicales, en domaine continental, la moins élevée se situe au niveau des régions polaires.

La principale cause naturelle d'expansion de l'aire de répartition d'un oiseau est la recherche de nourriture. Elle peut se faire soit au hasard d'une migration erronée, soit d'une façon lente par adaptation. L'extension des aires de répartition pour certaines espèces au détriment d'autres croît fortement depuis quelques années et elles sont probablement toutes dues à l'action de l'homme sur l'environnement comme, par exemple, le réchauffement climatique, ou la perturbation des habitats d'origine. Ces changements d'aire ont toujours existé et provoquent à long terme des spéciations et, par conséquent, ils sont un processus normal de l'évolution.

Un grand nombre d'espèces se sont adaptées pour vivre à la fois sur terre et dans les océans, colonisant ainsi aussi le milieu aquatique, comme par exemple les manchots. D'autres espèces, telles que les oiseaux domestiques originaires des régions tropicales, se sont propagées à cause de l'activité humaine, colonisant des territoires où elles n'existaient pas auparavant. Il n'est pas rare que des spécimens de ces espèces soient trouvés libres, donnant lieu à de petites colonies.

(Https://www.manimalworld.net/pages/animaux/oiseaux)

5 1.1.4 Comportement

La capacité de voler est pas une propriété caractéristique de la classe Aves, car il y a des oiseaux aptères (ratites, pingouins, de nombreuses espèces îliennes) et d'autres animaux (mammifères chauves-souris aptères, de nombreux insectes comme la guêpe sans ailes).

Les oiseaux peuvent pratiquer la monogamie (91% des espèces), la polygynie (2%) ou la polyandrie (moins de 1%). La monogamie peut être perpétuelle (comme chez les Psittaciformes) ou limitée à la période de reproduction. Les espèces avec les tendances perpétuelles monogames ont un dimorphisme sexuel rare ou absent. La raison de la prédominance de la monogamie chez les oiseaux se trouve dans la tendance de l'homme à prendre soin d'une mesure égale à la progéniture femelle, ce qui est très rare chez les autres animaux.

La plupart des oiseaux sont diurnes et herbivores, se nourrissant de graines (granivores), nectar, de bourgeons ou de fruits; Mais il y a aussi des espèces nocturnes (comme les engoulevents ou les hiboux) et/ou carnassiers(les hiboux, les oiseaux de proie comme les rapaces). Un oiseau carnivore peut comprendre un animal qui se nourrit d'insectes (insectivore), de poissons (piscivore) ou d'autres vertébrés; certains sont presque omnivores.

Certaines espèces d'oiseaux sont sédentaires, à savoir qu'ils restent dans la même zone pendant toute l'année: dans les régions tempérées ou inhospitalières, au cours de la saison froide, de nombreuses espèces d'oiseaux ont tendance à migrer vers des climats plus chauds (cigognes, flamands roses, grues...), où elles nichent puis effectuent un retour vers le pays d'origine.

(Https://www.aquaportail.com/definition-3065-oiseau) 1.2 Utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle

Des relations anciennes ont été établies entre les oiseaux et les populations humaines, et ces animaux sont présents dans les actions et les pensées quotidiennes des cultures humaines de nombreuses manières (Alves, 2012). Les oiseaux sont généralement considérés comme des gibiers ou des animaux de compagnie (Alves et al., 2009), bien qu’ils aient d’autres formes importantes d’interaction avec les humains dans le domaine médical. L'utilisation des oiseaux en médecine traditionnelle intègre un système médical traditionnel complexe dans lequel sont incluses d'autres pratiques de santé populaire, telles que les amulettes, les charmes, les gestes et les transferts (Araùjo, 1977). Ainsi, les oiseaux ont joué d'importants rôles mystiques et magiques dans le traitement de plusieurs maladies. De nombreuses espèces d’oiseaux sont utilisées associées à des ingrédients comprenant souvent des organes d’autres animaux ou de

6 plantes, pour guérir des maladies, comme charme pour s’attirer la chance et se protéger de la sorcellerie (Adjakpa et al., 2002).

Dans certaines régions d'Afrique, tous les aspects de la vie d'un individu sont influencés par ses croyances sur les pouvoirs magiques des animaux (Shampo et Kyle, 1991) et les utilisations médicinales des animaux sont largement répandues. L'utilisation des oiseaux comme ressources thérapeutiques est basée sur les connaissances traditionnelles transmises par les membres les plus âgés de la population. Cette situation fait suite à une tendance précédemment relevée par divers auteurs qui ont souligné que les connaissances zoothérapeutiques sur les oiseaux sont généralement transmises oralement par les membres les plus âgés de la communauté - ce qui indique la valeur culturelle de ces connaissances accumulées (Alves et al., 2008). Aussi avec l'utilisation des oiseaux comme ressources thérapeutiques, des préoccupations ont été exprimées ces dernières années quant à la durabilité de l’utilisation et à la nécessité de documenter les savoirs autochtones face à son érosion apparente due à la modernisation et à l’adoption de pratiques médicales et culturelles occidentales (Williams et al., 2013). En conséquence, des chercheurs se sont penchés sur l’inventaire des espèces aviaires et la documentation des pratiques zoothérapeutiques au sein d’un groupe social ou sur les marchés de commerce d’animaux morts et/ou vivants dans un pays ; d’autres par contre se sont intéressés à un taxon ou à une famille spécifique qui a été identifié comme des priorités de conservation.

Les oiseaux sont les deuxièmes vertébrés les plus fréquemment utilisés à des fins médicinales en Inde (Mahawar et al., 2008), et une étude menée sur les marchés publics au Nigéria a recensé 199 espèces d'oiseaux utilisées en médecine traditionnelle (Nikolaus et al., 2001). L’usage des oiseaux par les populations humaines en République démocratique du Congo montre que 11,7% des 76 espèces citées par les informateurs étaient utilisées dans des pratiques médicinales traditionnelles (Kizung et al, 1998). Cent trente espèces d’oiseaux sauvages utilisées en pharmacopée traditionnelle ont aussi été recensé au Bénin (Adjakpa et al., 2002) et au moins 354 espèces d'oiseaux sont utilisées en médecine traditionnelle dans 25 pays africains (Williams et al. 2013).

7 1.3 Définition de quelques concepts

 Ethnozoologie

L'ethnozoologie est la science qui étudie les relations existentielles et symboliques instituées par une société avec la faune sauvage et domestique qui lui est géographiquement coextensive (Gouffé, 1976).

 Pharmacopée

Le terme pharmacopée désigne l’art de préparer les médicaments et d’en connaître les formules. Il servait initialement à désigner des ouvrages traitant des matières premières végétales, minérales et animales, de leurs propriétés et de leurs emplois (Natabou, 1991). La pharmacopée traditionnelle se définit aussi comme étant l’ensemble des substances ayant des vertus thérapeutiques prêtées par la tradition aux différents éléments des règnes végétaux, animaux et minéraux (Toyi, 2005).

 Médecine traditionnelle

La médecine traditionnelle peut être définie comme la combinaison globale de connaissances, compétences et de pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres vivant en santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques (OMS, 2002).

 Tradithérapeutes / guérisseurs traditionnels

Le guérisseur traditionnel peut être décrit comme une personne reconnue par la communauté dans laquelle elle vit comme compétente pour procurer des soins de santé en utilisant des substances végétales, animales et minérales ainsi que certaines autres méthodes. Ces méthodes sont basées sur des fondations culturelles et religieuses, ainsi que sur la connaissance, les attitudes et les croyances répandues dans la communauté quant au bien-être physique, mental et social et aux causes de maladies et d’invalidité (Sofowora, 1996).

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2 CHAPITRE 2 : MILIEU D’ETUDE

2.1 Situation géographique

La République du Bénin s’étend sur une superficie de 114 763 km² entre 6°15’ et 12°25’ de latitude Nord et entre 0°40’et 3°45’ de longitude Est avec une côte de 120 km le long du Golfe de Guinée et une distance à vol d’oiseau de 675 km de l’Atlantique jusqu’au fleuve Niger au Nord (Neuenschwander et al., 2011). Le Bénin est limité au Nord par la République du Niger, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Ouest par la République du Togo, à l’Est par la République du Nigéria et au Nord-ouest par la République du Burkina Faso (figure 1).

Figure 1. Situation géographique du Bénin avec les localités

9 2.2 Relief

En dehors de la zone nord-ouest dans les chaines de I'Atacora, le pays présente un relief peu accidenté et on distingue cinq régions géographiques (Agbahungba et al.,1989) :

 La plaine côtière, basse, rectiligne et sablonneuse, constituée de cordons littoraux, large de 2 à 5 km, est limitée au nord par des lagunes en voie de comblement; son altitude n'excède guère 10 mètres;

 La zone intermédiaire, argilo-sableuse dite zone de terre de barre, dont l’altitude varie entre 20 et 200 m, est constituée de deux séries de plateaux séparés par la dépression argileuse de la Lama : il s'agit des plateaux de Sakété, d'Allada et de Come au sud, et des plateaux de Kétou, Zagnanado, Abomey et Aplahoué au nord ;

 La pénéplaine granito-gneissique au centre correspondant à la zone des collines. Les altitudes moyennes varient de 250 à 300 m ;

 Le massif de I'Atacora (400 m à 700 m d'altitude) localise dans le nord-ouest, constitue le château d'eau du pays dans la mesure ou plusieurs fleuves y prennent leur source;

 Les plaines sedimentaires du nord qui descendent progressivement vers le bassin du Niger, dont le lit est situé à une altitude de 160 m

2.3 Sols

Les ressources édaphiques du Benin sont regroupées en cinq (5) types de sols dont (MEMP, 2008) :

 les sols minéraux bruts ou peu évolués qui se rencontrent au sommet des massifs des roches les plus résistantes à l’érosion et à l’altération comme les quartzites de I'Atacorien ;

 les sols ferralitiques qui sont essentiellement localisés au sud du pays ou les conditions climatiques sont particulièrement favorables pour la formation de ce type de sols connus sous le nom de terres de barre ;

 les sols ferrugineux tropicaux qui occupent la quasi-totalité de la superficie au Nord de la latitude 7'30' qui correspond à peu près à la limite nord du plateau Continental Terminal du bassin côtier ;

 les vertisols qui couvrent la quasi-totalité de la dépression de la Lama ;

 les sols hydromorphes essentiellement rencontrés dans les bas-fonds, les basses vallées et les zones marécageuses.

10 2.4 Hydrographie

Le Bénin bénéficie d’un vaste réseau de cours d’eau plus ou moins permanents, répartis sur l’ensemble du pays en cinq bassins hydrographiques principaux (Adam et Boko, 1993) :

 Le bassin de la Volta représenté par un de ses affluents, la Pendjari longue de 380 km ;

 Le bassin du Niger au Nord-est parcouru par le fleuve Niger qui sert de frontière entre le Bénin et la république du Niger sur une distance d’environ 120 km ;

 Le bassin de l’Ouémé alimenté par l’Ouémé le plus long (510 km) et le plus important fleuve du Bénin ;

 Le bassin du Couffo alimenté par le fleuve Couffo, long de 190 km ;

 Le bassin du Mono à l’ouest dont la partie inférieure se trouve au Bénin et qui est alimenté par le fleuve Mono long de 350 km.

2.5 Climat

On peut distinguer trois zones climatiques au Bénin :

 Le sud du Bénin est dominé par le climat du type subéquatorial. Il est caractérisé par deux saisons pluvieuses (une grande de mars-avril à juillet puis une petite de septembre à novembre) et deux saisons sèches (une petite qui s’étend sur juillet-août et une grande de décembre à mars).

 La zone de transition guinéo-soudanienne au centre du pays est marquée par un régime de transition où la nuance entre les deux saisons pluvieuses tend à disparaître.

Quant à la zone soudanienne semi-aride au nord, elle est caractérisée par la succession dans l’année d’une saison pluvieuse d’avril-mai à octobre et d’une saison sèche de novembre à mars.

11 2.5.1 Pluviométrie

La zone subéquatoriale est caractérisée par une pluviométrie bimodale avec une moyenne annuelle de 1200 mm

Figure 2. Pluviosité annuelle de la zone subéquatoriale 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

La zone soudano-guinéenne présente une pluviométrie unimodale, de mai à octobre, avec une pluviométrie moyenne annuelle (1970-2014) de 1100 mm.

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm deCotonou

Années

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm de Parakou

Années

12 Figure 3. Pluviosité annuelle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2014 (Source :

ASECNA)

La pluviométrie moyenne de la zone soudanienne est de 1000 mm.

Figure 4. Pluviosité annuelle de la zone soudanienne 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

2.5.2 Evapotranspiration potentielle

Les diagrammes climatiques de la zone subéquatoriale (Figure 2), de la zone soudano-guinéenne (Figure 3) et de la zone soudanienne (Figure 4) ont été construits respectivement à partir des données de l’Agence pour la sécurité et navigation aérienne (ASECNA) de Cotonou, de Parakou et de Kandi.

L’ETP permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n’interviennent pas. Lorsqu’elle est associée à la pluie, elle permet de déterminer les périodes humides de l’année. Les mois humides sont ceux dont le total pluviométrique est supérieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P >

ETP), et quant aux mois secs, ce sont ceux dont le total pluviométrique est inférieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P < ETP). Ainsi on distingue dans la :

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluie en mm de Kandi

Années

13 - Zone subéquatoriale deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La première saison des pluies s’étend de mars à juillet avec un maximum en juin et la seconde de septembre à novembre, avec un maximum en octobre. La première saison sèche s’étend de juillet à août et la seconde, de décembre à mars.

Figure 5. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source :

ASECNA)

- Zone soudano-guinéenne une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend de mars à octobre avec un maximum en septembre. La saison sèche s’étend de novembre à mars.

0 50 100 150 200 250 300 350

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

0 50 100 150 200 250

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

14 Figure 6. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de

l’évapotranspiration potentielle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

- Zone soudanienne également une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend d’avril à octobre avec un maximum en août. La saison sèche s’étend de novembre à mars

Figure 7. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source :

ASECNA) 2.5.3 Température

La température moyenne varie considérablement durant l’année dans les différentes zones climatiques et montre que le mois d’août est le plus frais de l’année alors que le mois de mars est le plus chaud.

0 50 100 150 200 250 300

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

15 Figure 8. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales

et moyennes de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

Figure 9. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

0 5 10 15 20 25 30 35

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Cotonou

Tmax Tmin Tmoy

0 5 10 15 20 25 30 35 40

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Parakou

Tmax Tmin Tmoy

16 Figure 10. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

2.6 Végétation et flore 2.6.1 Vegétation

Quatre zones de végétation sont distinguées au Bénin (Adjanohoun et al., 1989), à savoir :

▪ la zone du littoral, constituée d’une grande variété de groupements végétaux en petites taches formant une mosaïque encore compliquée par les modifications dues à l’action anthropique;

▪ la zone à affinité guinéo-congolaise, composée de forêts denses semi décidues et de savanes arbustives et arborées ;

▪ la zone de transition guinéo-soudanienne, formée de savanes boisées, de forêts claires et de forêts-galeries ;

▪ la zone soudanienne, constituée de savanes des plaines et plateaux, les pseudo steppes à épineux de l’extrême nord du Bénin, les plaines inondables en bordure du fleuve Niger, de la Pendjari et de la Mékrou, de galeries forestières et du massif de l’Atacora. La végétation naturelle se compose de savanes arborées et arbustives, de pseudo steppes à épineux, d’îlots de forêts claires et forêts denses sèches et de forêts-galeries.

2.6.2 Flore

La flore du Bénin, surtout dans la partie méridionale est en étroite relation avec le phénomène énigmatique du 'Dahomey Gap' qui est une interruption de la ceinture forestière devant relier

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17 les deux blocs forestiers de l'Afrique centrale et de l'Afrique occidentale (Akoègninou et al., 2006).

Pour autant que les connaissances actuelles permettent de l'affirmer, presqu'aucune espèce des 8 familles endémiques du centre régional d'endémisme guinéo-congolaise au sens de White (1983), Dioncophyllaceae, Hoplestigmaceae, Huaceae, Lepidobotryaceae, Medusandraceae, Octoknemaceae, Pandaceae, Pentadiplandraceae et Scytopetalaceae n'a été observée au Bénin, sauf une Pandaceae. Cependant les nombreuses espèces habituellement rencontrées préférentiellement dans ce centre, existent dans la partie centrale du Bénin. Par contre, la partie nord du pays présente une flore soudanienne où se retrouvent les 3 genres endémiques de cette phytochorie Vitellaria paradoxa, Haematostaphis barteri et Pseudocedrela kotschyi du centre régional d'endémisme soudanien. L'extrême nord du Bénin possède des conditions stationnelles favorables à une flore qualifiée par Aubréville (1937), de presque sahélienne à cause de la présence des espèces d'affinité sahélienne comme Commiphora africana, Caralluma dalzielii, Balanites aegyptiaca, Ziziphus, Cadaba farinosa, Piliostigma reticulata, etc. Le niveau d'endémisme au Bénin doit être minime, à l'exception peut-être des collines de Kouandé et du massif de l'Atacora où est signalée comme endémique l'espèce Cissus kouandenensis. Les espèces récoltées dans le cadre du projet Flore du Bénin ont permis de décrire quelques autres espèces endémiques: Thunbergia atacorensis et Ipomoea beninensis (Akoègninou & Lisowski, 2004).

D'après les travaux de Adjanohoun et al. (1989), on a estimé à 3200 le nombre probable d'espèces autochtones que l'on pourrait rencontrer au Bénin. Dans cette Flore, 1129 genres et 2807 espèces ont été recensés, y inclus des espèces cultivées. Certes, la couverture végétale du Bénin, dans son état actuel est marquée par son extrême morcellement, son émiettement dû à des conditions climatiques et édaphiques variant selon les régions et surtout à une pression anthropique très intense sur les écosystèmes naturels.

2.7 Faune

Jadis présentes dans diverses régions du pays, la plupart des espèces d’animaux sauvages ne se rencontrent plus réellement que dans les aires protégées.

2.7.1 Les Reptiles

Au nombre des reptiles, on compte beaucoup d’ophidiens dont deux espèces endémiques : Atractaspis dahomeyensis et Dendroaspis viridis. Tous les serpents sont mangés par les populations dont les plus consommes sont les pythons ; le python royal et le python sebae,

18 également très recherchés pour leur peau et faisant ainsi l’objet d'un commerce international florissant et d’un braconnage sans précédent. Les crocodiles, les varans et la tortue terrestre constituent également des reptiles dont l’importance économique et écologique n’est plus à démontrer. Le crocodille est exploité pour sa viande et pour sa peau très utilisée en maroquinerie 2.7.2 Les Oiseaux

Le Benin possède une avifaune terrestre diversifiée. Beaucoup d’espèces d’oiseaux sont rencontrées dans les zones humides du Bénin et dans les écosystèmes forestiers Las oiseaux constituent des exemples éloquents de coopération sud-sud et nord-sud Beaucoup d'espèces d’oiseaux sont en effet des migrateurs sans frontière. Nous avons par exemple des oiseaux paléarctiques qui migrent chaque année au Bénin. Beaucoup d’espèces d’oiseaux ont un intérêt économique certain. La création d'une réserve ornithologique dans le sud du Benin permettra de mieux suivre ces oiseux et par ce biais leur faire jouer pleinement leur rôle récréatif, éducatif et économique à travers le tourisme de vision et les visites guidé

2.7.3 Les Mammifères

Les écosystèmes du Benin renferment une grande variété de mammifères dont les plus grands sont confinés dans les aires protégées en savane soudanienne du nord du Benin. Au nombre des mammifères on compte les grands mammifères et les petits mammifères, les espèces communes et les espèces rares ou menacées. Les grands mammifères constituent le principal élément d’intérêt faunique des aires protégées en savane soudanienne, surtout au plan touristique. Beaucoup d’espèces de mammifères sont devenues rares ou menacées de

Les écosystèmes du Benin renferment une grande variété de mammifères dont les plus grands sont confinés dans les aires protégées en savane soudanienne du nord du Benin. Au nombre des mammifères on compte les grands mammifères et les petits mammifères, les espèces communes et les espèces rares ou menacées. Les grands mammifères constituent le principal élément d’intérêt faunique des aires protégées en savane soudanienne, surtout au plan touristique. Beaucoup d’espèces de mammifères sont devenues rares ou menacées de

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