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CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1 Situation géographique

La République du Bénin s’étend sur une superficie de 114 763 km² entre 6°15’ et 12°25’ de latitude Nord et entre 0°40’et 3°45’ de longitude Est avec une côte de 120 km le long du Golfe de Guinée et une distance à vol d’oiseau de 675 km de l’Atlantique jusqu’au fleuve Niger au Nord (Neuenschwander et al., 2011). Le Bénin est limité au Nord par la République du Niger, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Ouest par la République du Togo, à l’Est par la République du Nigéria et au Nord-ouest par la République du Burkina Faso (figure 1).

Figure 1. Situation géographique du Bénin avec les localités

9 2.2 Relief

En dehors de la zone nord-ouest dans les chaines de I'Atacora, le pays présente un relief peu accidenté et on distingue cinq régions géographiques (Agbahungba et al.,1989) :

 La plaine côtière, basse, rectiligne et sablonneuse, constituée de cordons littoraux, large de 2 à 5 km, est limitée au nord par des lagunes en voie de comblement; son altitude n'excède guère 10 mètres;

 La zone intermédiaire, argilo-sableuse dite zone de terre de barre, dont l’altitude varie entre 20 et 200 m, est constituée de deux séries de plateaux séparés par la dépression argileuse de la Lama : il s'agit des plateaux de Sakété, d'Allada et de Come au sud, et des plateaux de Kétou, Zagnanado, Abomey et Aplahoué au nord ;

 La pénéplaine granito-gneissique au centre correspondant à la zone des collines. Les altitudes moyennes varient de 250 à 300 m ;

 Le massif de I'Atacora (400 m à 700 m d'altitude) localise dans le nord-ouest, constitue le château d'eau du pays dans la mesure ou plusieurs fleuves y prennent leur source;

 Les plaines sedimentaires du nord qui descendent progressivement vers le bassin du Niger, dont le lit est situé à une altitude de 160 m

2.3 Sols

Les ressources édaphiques du Benin sont regroupées en cinq (5) types de sols dont (MEMP, 2008) :

 les sols minéraux bruts ou peu évolués qui se rencontrent au sommet des massifs des roches les plus résistantes à l’érosion et à l’altération comme les quartzites de I'Atacorien ;

 les sols ferralitiques qui sont essentiellement localisés au sud du pays ou les conditions climatiques sont particulièrement favorables pour la formation de ce type de sols connus sous le nom de terres de barre ;

 les sols ferrugineux tropicaux qui occupent la quasi-totalité de la superficie au Nord de la latitude 7'30' qui correspond à peu près à la limite nord du plateau Continental Terminal du bassin côtier ;

 les vertisols qui couvrent la quasi-totalité de la dépression de la Lama ;

 les sols hydromorphes essentiellement rencontrés dans les bas-fonds, les basses vallées et les zones marécageuses.

10 2.4 Hydrographie

Le Bénin bénéficie d’un vaste réseau de cours d’eau plus ou moins permanents, répartis sur l’ensemble du pays en cinq bassins hydrographiques principaux (Adam et Boko, 1993) :

 Le bassin de la Volta représenté par un de ses affluents, la Pendjari longue de 380 km ;

 Le bassin du Niger au Nord-est parcouru par le fleuve Niger qui sert de frontière entre le Bénin et la république du Niger sur une distance d’environ 120 km ;

 Le bassin de l’Ouémé alimenté par l’Ouémé le plus long (510 km) et le plus important fleuve du Bénin ;

 Le bassin du Couffo alimenté par le fleuve Couffo, long de 190 km ;

 Le bassin du Mono à l’ouest dont la partie inférieure se trouve au Bénin et qui est alimenté par le fleuve Mono long de 350 km.

2.5 Climat

On peut distinguer trois zones climatiques au Bénin :

 Le sud du Bénin est dominé par le climat du type subéquatorial. Il est caractérisé par deux saisons pluvieuses (une grande de mars-avril à juillet puis une petite de septembre à novembre) et deux saisons sèches (une petite qui s’étend sur juillet-août et une grande de décembre à mars).

 La zone de transition guinéo-soudanienne au centre du pays est marquée par un régime de transition où la nuance entre les deux saisons pluvieuses tend à disparaître.

Quant à la zone soudanienne semi-aride au nord, elle est caractérisée par la succession dans l’année d’une saison pluvieuse d’avril-mai à octobre et d’une saison sèche de novembre à mars.

11 2.5.1 Pluviométrie

La zone subéquatoriale est caractérisée par une pluviométrie bimodale avec une moyenne annuelle de 1200 mm

Figure 2. Pluviosité annuelle de la zone subéquatoriale 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

La zone soudano-guinéenne présente une pluviométrie unimodale, de mai à octobre, avec une pluviométrie moyenne annuelle (1970-2014) de 1100 mm.

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm deCotonou

Années

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluies en mm de Parakou

Années

12 Figure 3. Pluviosité annuelle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2014 (Source :

ASECNA)

La pluviométrie moyenne de la zone soudanienne est de 1000 mm.

Figure 4. Pluviosité annuelle de la zone soudanienne 1970 à 2014 (Source : ASECNA)

2.5.2 Evapotranspiration potentielle

Les diagrammes climatiques de la zone subéquatoriale (Figure 2), de la zone soudano-guinéenne (Figure 3) et de la zone soudanienne (Figure 4) ont été construits respectivement à partir des données de l’Agence pour la sécurité et navigation aérienne (ASECNA) de Cotonou, de Parakou et de Kandi.

L’ETP permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n’interviennent pas. Lorsqu’elle est associée à la pluie, elle permet de déterminer les périodes humides de l’année. Les mois humides sont ceux dont le total pluviométrique est supérieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P >

ETP), et quant aux mois secs, ce sont ceux dont le total pluviométrique est inférieur à la valeur moyenne de l’évapotranspiration potentielle (P < ETP). Ainsi on distingue dans la :

0,00 400,00 800,00 1200,00 1600,00

1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Hauteur annuelle de pluie en mm de Kandi

Années

13 - Zone subéquatoriale deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. La première saison des pluies s’étend de mars à juillet avec un maximum en juin et la seconde de septembre à novembre, avec un maximum en octobre. La première saison sèche s’étend de juillet à août et la seconde, de décembre à mars.

Figure 5. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source :

ASECNA)

- Zone soudano-guinéenne une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend de mars à octobre avec un maximum en septembre. La saison sèche s’étend de novembre à mars.

0 50 100 150 200 250 300 350

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

0 50 100 150 200 250

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

14 Figure 6. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de

l’évapotranspiration potentielle de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

- Zone soudanienne également une saison pluvieuse et une saison sèche. La saison des pluies s’étend d’avril à octobre avec un maximum en août. La saison sèche s’étend de novembre à mars

Figure 7. Courbe de tendance de l’évolution de la pluviométrie et de l’évapotranspiration potentielle de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source :

ASECNA) 2.5.3 Température

La température moyenne varie considérablement durant l’année dans les différentes zones climatiques et montre que le mois d’août est le plus frais de l’année alors que le mois de mars est le plus chaud.

0 50 100 150 200 250 300

J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm

Mois

Pluie ETP ETP/2

15 Figure 8. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales

et moyennes de la zone subéquatoriale 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

Figure 9. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudano-guinéenne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

0 5 10 15 20 25 30 35

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Cotonou

Tmax Tmin Tmoy

0 5 10 15 20 25 30 35 40

J F M A M J J A S O N D

Température moyenne mensuelle en °C

Mois

Parakou

Tmax Tmin Tmoy

16 Figure 10. Courbe de l’évolution de températures mensuelles minimales, maximales et moyennes de la zone soudanienne 1970 à 2017 (Source : ASECNA)

2.6 Végétation et flore 2.6.1 Vegétation

Quatre zones de végétation sont distinguées au Bénin (Adjanohoun et al., 1989), à savoir :

▪ la zone du littoral, constituée d’une grande variété de groupements végétaux en petites taches formant une mosaïque encore compliquée par les modifications dues à l’action anthropique;

▪ la zone à affinité guinéo-congolaise, composée de forêts denses semi décidues et de savanes arbustives et arborées ;

▪ la zone de transition guinéo-soudanienne, formée de savanes boisées, de forêts claires et de forêts-galeries ;

▪ la zone soudanienne, constituée de savanes des plaines et plateaux, les pseudo steppes à épineux de l’extrême nord du Bénin, les plaines inondables en bordure du fleuve Niger, de la Pendjari et de la Mékrou, de galeries forestières et du massif de l’Atacora. La végétation naturelle se compose de savanes arborées et arbustives, de pseudo steppes à épineux, d’îlots de forêts claires et forêts denses sèches et de forêts-galeries.

2.6.2 Flore

La flore du Bénin, surtout dans la partie méridionale est en étroite relation avec le phénomène énigmatique du 'Dahomey Gap' qui est une interruption de la ceinture forestière devant relier

0

17 les deux blocs forestiers de l'Afrique centrale et de l'Afrique occidentale (Akoègninou et al., 2006).

Pour autant que les connaissances actuelles permettent de l'affirmer, presqu'aucune espèce des 8 familles endémiques du centre régional d'endémisme guinéo-congolaise au sens de White (1983), Dioncophyllaceae, Hoplestigmaceae, Huaceae, Lepidobotryaceae, Medusandraceae, Octoknemaceae, Pandaceae, Pentadiplandraceae et Scytopetalaceae n'a été observée au Bénin, sauf une Pandaceae. Cependant les nombreuses espèces habituellement rencontrées préférentiellement dans ce centre, existent dans la partie centrale du Bénin. Par contre, la partie nord du pays présente une flore soudanienne où se retrouvent les 3 genres endémiques de cette phytochorie Vitellaria paradoxa, Haematostaphis barteri et Pseudocedrela kotschyi du centre régional d'endémisme soudanien. L'extrême nord du Bénin possède des conditions stationnelles favorables à une flore qualifiée par Aubréville (1937), de presque sahélienne à cause de la présence des espèces d'affinité sahélienne comme Commiphora africana, Caralluma dalzielii, Balanites aegyptiaca, Ziziphus, Cadaba farinosa, Piliostigma reticulata, etc. Le niveau d'endémisme au Bénin doit être minime, à l'exception peut-être des collines de Kouandé et du massif de l'Atacora où est signalée comme endémique l'espèce Cissus kouandenensis. Les espèces récoltées dans le cadre du projet Flore du Bénin ont permis de décrire quelques autres espèces endémiques: Thunbergia atacorensis et Ipomoea beninensis (Akoègninou & Lisowski, 2004).

D'après les travaux de Adjanohoun et al. (1989), on a estimé à 3200 le nombre probable d'espèces autochtones que l'on pourrait rencontrer au Bénin. Dans cette Flore, 1129 genres et 2807 espèces ont été recensés, y inclus des espèces cultivées. Certes, la couverture végétale du Bénin, dans son état actuel est marquée par son extrême morcellement, son émiettement dû à des conditions climatiques et édaphiques variant selon les régions et surtout à une pression anthropique très intense sur les écosystèmes naturels.

2.7 Faune

Jadis présentes dans diverses régions du pays, la plupart des espèces d’animaux sauvages ne se rencontrent plus réellement que dans les aires protégées.

2.7.1 Les Reptiles

Au nombre des reptiles, on compte beaucoup d’ophidiens dont deux espèces endémiques : Atractaspis dahomeyensis et Dendroaspis viridis. Tous les serpents sont mangés par les populations dont les plus consommes sont les pythons ; le python royal et le python sebae,

18 également très recherchés pour leur peau et faisant ainsi l’objet d'un commerce international florissant et d’un braconnage sans précédent. Les crocodiles, les varans et la tortue terrestre constituent également des reptiles dont l’importance économique et écologique n’est plus à démontrer. Le crocodille est exploité pour sa viande et pour sa peau très utilisée en maroquinerie 2.7.2 Les Oiseaux

Le Benin possède une avifaune terrestre diversifiée. Beaucoup d’espèces d’oiseaux sont rencontrées dans les zones humides du Bénin et dans les écosystèmes forestiers Las oiseaux constituent des exemples éloquents de coopération sud-sud et nord-sud Beaucoup d'espèces d’oiseaux sont en effet des migrateurs sans frontière. Nous avons par exemple des oiseaux paléarctiques qui migrent chaque année au Bénin. Beaucoup d’espèces d’oiseaux ont un intérêt économique certain. La création d'une réserve ornithologique dans le sud du Benin permettra de mieux suivre ces oiseux et par ce biais leur faire jouer pleinement leur rôle récréatif, éducatif et économique à travers le tourisme de vision et les visites guidé

2.7.3 Les Mammifères

Les écosystèmes du Benin renferment une grande variété de mammifères dont les plus grands sont confinés dans les aires protégées en savane soudanienne du nord du Benin. Au nombre des mammifères on compte les grands mammifères et les petits mammifères, les espèces communes et les espèces rares ou menacées. Les grands mammifères constituent le principal élément d’intérêt faunique des aires protégées en savane soudanienne, surtout au plan touristique. Beaucoup d’espèces de mammifères sont devenues rares ou menacées de disparition. Il s'agit notamment des espèces emblématiques comme le guépard, le léopard, le damalisque, les pangolins géants. Dans le Parc National de la Pendjari la population de damalisque est à un niveau très bas. Les observations de guépard et de léopard sont rares. Le lycaon a très certainement disparu des aires protégées du Nord Benin.

2.7.4 Les invertébrés

Au nombre des invertébrés, on compte beaucoup d’insectes, de vers, de mollusques, etc.

Tous ont un intérêt économique, écologique et sanitaire. Par exemple, beaucoup d'insectes qui causent des dégâts dans les cultures sont mangés par d'autres animaux qui interviennent dans a régénération des écosystèmes forestiers ou sont utilisés pour la lutte biologique. Beaucoup ne mollusques (escargots) sont consommés par les populations Les escargots géants africains sont également utilisés en médecine traditionnelle et pour des soins de beauté.

19 2.8 Facteurs humains

2.8.1 Population

La population du Bénin est évaluée à 11 527 412 habitants (INSAE,2013). La population béninoise est jeune et à dominance féminine.

2.8.2 Groupes socioculturels

On rencontre au Bénin plusieurs groupes ethniques. Au Sud et au Centre, on rencontre principalement les Adja et apparentés, les Fon et apparentés et les Yoruba et apparentés. Au Nord, on retrouve majoritairement les Bariba et apparentés, les Dendi et apparentés, les Otamari et apparentés, les Yoa Lokpa et apparentés et les Peulhs et apparentés.

Au niveau national, les grands groupes ethniques par importance numérique sont par ordre : les Fon et apparentés 38,4 %, les Adja et apparentés 15,1%, les Yoruba et apparentés 12,0 % et les Bariba et apparentés 9,6%

2.8.3 Religions

Le Bénin était caractérisé par des religions ancestrales. Mais depuis la colonisation, le pays a été la cible de plusieurs nouvelles religions importées qui n'ont cessé de modifier le visage du pays en matière de croyance religieuse. Autrefois, le culte Vodoun et d'autres religions traditionnelles ont marqué l'histoire des peuples béninois. Mais aujourd'hui, ces croyances baissent d'importance numérique au profit des religions révélées comme l'Islam et le Christianisme (INSAE, 2017).

2.8.4 Activités socioéconomiques

Les principales activités économiques du pays peuvent sont l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse, la transformation de produits divers, le commerce, l’exploitation de carrières de sable, le tourisme, l’artisanat et le transport.

20

3 CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES

3.1 Matériel

3.1.1 Moyens matériels

Le matériel utilisé pour cette étude est composé de:

 fiches d’enquête pour les interviews avec les vendeurs ;

 guides d’identification des oiseaux (Serle et Morel, 1993) et des planches d’observation;

 un appareil photographique pour la prise de vue ;

 une carte géographique du Bénin pour la délimitation de la zone d’étude ; 3.1.2 Ressources humaines

Pour mener à bien certaines activités, des guides ont été sollicité pour servir d’interprète.

3.2 Méthodes 3.2.1 Pré-enquête

Une phase préliminaire a été élaboré pour bien cadrer le questionnaire préalablement conçu et acquérir une connaissance de terrain. Des marchés des localités du Sud, du Centre et du Nord du Bénin ont ainsi été prospectés, des observations ont été faites et quelques intervenants ont répondu au questionnaire. Il s’agit notamment des marchés de Dantopka, de Vèdoko, de Godomey, d’Abomey-Calavi, de Ouidah, d’Adjara, de Bohicon, d’Abomey, de Parakou, de N’Dali, de Nikki, de Bembèrèkè, de Piami , de Kandi et de Segbana

Cette phase a permis de cibler les commerçants accessibles aux échanges à venir pour la collecte d’informations et d’avoir une idée des données à collectées mais aussi du nombre d’étalages dans ces marchés

.

3.2.2 Choix des sites d’étude

Cette étude s’est déroulée dans 11 marchés des principales villes de six départements du Bénin. Les paramètres qui ont justifié nos choix ont été :

 l’accessibilité à l’information ;

 le nombre d’étalage (un minimum de 10 étalages) ;

21

 la disponibilité et la convenance d’un nombre important de commerçants

 les zones géographiques diversifiées.

Les départements concernés étaient: le Littoral, l’Atlantique, le Zou, l’Ouémé, le Borgou et l’Alibori. Au total 9 communes ont été retenues. Il s’agit de Cotonou, d’Abomey-Calavi, d’Allada, de Ouidah, d’Adjara, de Bohicon, d’Abomey, de Parakou et de Kandi.

Figure 11. Localisation des marchés retenus

22 3.2.3 Échantillonnage

La méthode de sondage par choix raisonné est utilisée pour cette enquête car celle-ci permet de mener une étude sur une partie de la population qui a les mêmes caractéristiques ou qui exerce les mêmes activités. La population cible est composée des commerçants d’animaux morts et/ou vivants dans les marchés.

Compte tenu de l'absence d'une liste exhaustive des vendeurs d’animaux morts et/ou vivants sur les marchés, la constitution de l'échantillon s'est faite sur la base d'un échantillonnage non probabiliste. Un échantillon de 133 commerçants d’animaux morts et/ou vivants retenus en fonction de leur disponibilité a été constitué et est reparti comme suit :

Tableau 1. Répartition de la population enquêtée

Département Commune Marché Nombre de

personnes enquêtées

Littoral Cotonou Dantopka 34

Vedoko 6

Abomey-Calavi Calavi-Topka 10

Godomey 8

Atlantique Ouidah Zobè 6

Allada Allada Centre 8

Ouémé Adjara Adjara 5

Bohicon Houenousou 31

Zou Abomey Gbedagba 10

Borgou Parakou Rose-croix 12

Alibori Kandi Alheri 3

Total 9 11 133

3.2.4 Collecte des données

La méthode d’étude utilisée est la combinaison des techniques suivantes : enquête ethnozoologique, observation directe et identification des oiseaux sur les étalages.

23 3.2.4.1 Enquête ethnozoologique

Des enquêtes, basées sur les interrogations directes portant sur les usages des oiseaux dans la pharmacopée traditionnelle, ont été conduites auprès des vendeurs d’oiseaux morts et/ou vivants. Les enquêtes ont consisté à des entretiens semi-structurés (Dibong et al., 2011 ; Klotoé et al., 2013) à l’aide d’un questionnaire (Annexe). Le mode d’entretien privilégié est l’entretien individuel et spécifiquement le face-à-face qui a aussi été utilisé par d’autres auteurs (Adjakpa et al., 2002 ; Ghiglione et Matalon, 1978 ; Combessie, 2001). Ce mode d’entretien permet d’atteindre le plus fort taux de réponses au plus grand nombre de questions.

Les données collectées lors de l’entretien sont :

- les informations générales (commune, arrondissement) ; - le profil de l’enquêté (nom, âge, sexe, niveau d’instruction) ; - les circuits de commercialisation des oiseaux ;

- les acteurs impliqués dans ce genre de commerce ; - les espèces d’oiseaux utilisées en pharmacopée ; - les usages des oiseaux concernés ;

- les menaces sur ces oiseaux.

Les noms locaux des espèces d’oiseaux ont été recueillis auprès des populations et les noms scientifiques correspondant ont été identifiés directement ou à partir du Guide des Oiseaux de l’Ouest Africain (Serle et Morel, 1993). La nomenclature utilisée est celle de Serle et Morel (1993).

3.2.4.2 Étude par observation

Au cours de l’enquête, des observations directes des oiseaux sur les étalages ont été faites avec des prises de vues. Les moments d'observation ont été aussi mis à profit pour vérifier, sur le plan pratique, certaines déclarations des personnes enquêtées.

3.2.4.3 Traitement des données

Le dépouillement des fiches d’enquête a été manuel. Il a consisté à la prise de connaissance globale des informations recueillies suivie de la codification des fiches et des réponses aux questions puis à leur enregistrement dans la matrice conçue à cet effet. Ces données ainsi

24 codifiées ont été saisies et traitées grâce au tableur EXCEL 2016, à partir duquel les tableaux d’analyse et les graphes d’interprétation relatifs aux données ethnozoologiques ont été élaborés.

Fréquence relative de citation

L’importance de chaque espèce a été calculée en utilisant la fréquence relative de citation (Tardio et Pardo-De-Santayana, 2008). Elle est calculée suivant la formule

Equation : FRC=Fc/N

Avec

Fc : nombre d’enquêtés ayant mentionné l’usage de l’espèce ; N : nombre total d’enquêtés

FRC : Fréquence Relative de Citation

25

4 CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION

4.1 Résultats

4.1 Résultats

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