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ETUDE NUMERIQUE DES EFFETS NON-LINEAIRES SUR LA DYNAMIQUE BIDIMENSIONNELLE D’UN SYSTEME HOULOMOTEUR IMMERGE NUMERICAL STUDY OF NONLINEAR EFFECTS ON THE TWO-DIMENSIONAL DYNAMICS OF A SUBMERGED WAVE-ENERGY CONVERTER

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Academic year: 2022

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(1)

ETUDE NUMERIQUE DES EFFETS NON-LINEAIRES SUR LA DYNAMIQUE BIDIMENSIONNELLE D’UN SYSTEME

HOULOMOTEUR IMMERGE

NUMERICAL STUDY OF NONLINEAR EFFECTS ON THE TWO-DIMENSIONAL DYNAMICS OF A SUBMERGED WAVE-ENERGY CONVERTER

E. GUERBER 1 , M. BENOIT 1 , S.T. GRILLI 2 , C. BUVAT 1

1 Laboratoire d’Hydraulique Saint-Venant, Universit´ e Paris-Est

(Laboratoire de recherche commun EDF R&D, CETMEF, Ecole des Ponts ParisTech) 6 quai Watier, BP 49, 78400 Chatou, France

etienne.guerber@edf.fr, michel.benoit@edf.fr, clement.buvat@edf.fr

2 Department of Ocean Engineering, University of Rhode Island Narragansett, RI, USA

grilli@oce.uri.edu

R´ esum´ e

Les travaux pr´ esent´ es concernent le d´ eveloppement d’un code de simulation avanc´ e permettant de simuler les mouvements −´ eventuellement de grande amplitude− de corps immerg´ es sous l’action des vagues de surface. En particulier, on vise ` a repr´ esenter au mieux toutes les non-lin´ earit´ es du syst` eme hydrodynamique-m´ ecanique coupl´ e : celles du champ de vagues, celles des efforts hydrodynamiques agissant sur la structure ainsi que celles de la r´ eponse dynamique du corps. A terme, cet outil est destin´ e ` a mod´ eliser le comportement de certains types de Syst` emes R´ ecup´ erateurs d’Energie des Vagues (SREV) immerg´ es.

Summary

The present work deals with the development of an advanced numerical tool for simu-

lating large amplitude motions of submerged bodies, underneath ocean waves. We espe-

cially focus on representing all the nonlinearities of the coupled hydrodynamic-mechanical

system : nonlinear waves, nonlinear hydrodynamic forces acting on the structure and non-

linear dynamical response of the body. The long term goal of this research is to model

the behaviour of some types of fully submerged Wave Energy Converters (WEC).

(2)

I – Introduction

Les ´ energies renouvelables marines connaissent un fort regain d’int´ erˆ et ces derni` eres ann´ ees, et en particulier l’´ energie houlomotrice, avec la mise au point et les tests de plusieurs Syst` emes R´ ecup´ erateurs d’Energie des Vagues (SREV). Parmi les diff´ erentes technologies propos´ ees, les SREV de type “absorbeur ponctuel” utilisent le mouvement oscillant de corps flottants ou immerg´ es sous l’effet des vagues. Ces corps sont souvent immerg´ es ` a une faible distance sous la surface de l’eau et d´ ecrivent des mouvements de grande amplitude (voir par exemple le syst` eme CETO, Mann et al., 2007). C’est pour- quoi les mod` eles fond´ es sur l’hypoth` ese de mouvements de faible amplitude et/ou l’hy- poth` ese d’une surface libre lin´ earis´ ee ne sont pas adapt´ es ` a la simulation du syst` eme coupl´ e hydrodynamique-dynamique du corps. Les travaux pr´ esent´ es ici consistent ` a d´ evelopper un mod` ele num´ erique capable de calculer les interactions non-lin´ eaires vagues-corps en 2 dimensions d’espace (2DV), pour ˆ etre ensuite appliqu´ e ` a la mod´ elisation de la dynamique de SREV dans des ´ etats de mer r´ eels (vagues irr´ eguli` eres).

Dans cette ´ etude on adopte une approche potentielle pour la partie hydrodynamique, dans un cadre 2DV (i.e. dans un plan vertical), correspondant au cas d’un canal ` a houle num´ erique. Le mod` ele utilis´ e pour la g´ en´ eration et la propagation des vagues est un mod` ele potentiel compl` etement non-lin´ eaire, fond´ e sur une m´ ethode d’´ el´ ements de fronti` eres d’ordre ´ elev´ e, d´ evelopp´ e par Grilli et ses collaborateurs depuis une vingtaine d’ann´ ees. Ce mod` ele, d´ ej` a largement valid´ e sur diff´ erents types d’applications oc´ eaniques et cˆ oti` eres, a ´ et´ e modifi´ e pour prendre en compte la pr´ esence d’un corps rigide immerg´ e, fixe ou mobile, avec le calcul des efforts de pression hydrodynamique s’exer¸cant sur le corps. Une m´ ethodologie sp´ ecifique a ´ et´ e d´ evelopp´ ee pour r´ esoudre le probl` eme coupl´ e hydrodynamique-m´ ecanique. Nous pr´ esentons un cas de validation pour lequel les r´ esultats du mod` ele num´ erique sont compar´ es aux r´ esultats de la th´ eorie lin´ eaire d’Evans (1976) sur le cas d’un cylindre horizontal soumis ` a des forces externes (forces de rappel, force repr´ esentant l’extraction d’´ energie des vagues,...), en plus des efforts hydrodynamiques.

II – Formulation Math´ ematique

II – 1 Pr´ esentation g´ en´ erale du probl` eme

Nous utilisons un canal ` a houle num´ erique (NWT : Numerical Wave Tank) fond´ e sur

un mod` ele potentiel compl` etement non-lin´ eaire (FNPF : Fully Nonlinear Potential Flow)

appliqu´ e au calcul des interactions non-lin´ eaires (forces hydrodynamiques et mouvements

induits) entre l’´ ecoulement dˆ u aux vagues et un corps immerg´ e repr´ esentant une section

d’un SREV ancr´ e sur le fond marin. Il s’agit d’une extension du mod` ele d´ evelopp´ e au cours

des 20 derni` eres ann´ ees par Stephan Grilli et ses collaborateurs (Grilli & Subramanya,

1996 ; Grilli, 1997 ; Grilli & Horrillo, 1997). Les ´ equations du mod` ele sont rappel´ ees dans

la suite (pour plus de d´ etails, se reporter aux r´ ef´ erences ci-avant). Le potentiel des vitesses

φ(x, t) est utilis´ e pour d´ ecrire un ´ ecoulement suppos´ e irrotationnel et incompressible dans

le plan (x, z), et le champ de vitesses est d´ esign´ e par u = ∇φ.

(3)

Figure 1 – Exemple de domaine de calcul Ω et fronti` eres associ´ ees.

L’´ equation de continuit´ e sur le domaine ferm´ e fluide Ω(t) (voir sch´ ema de d´ efinition en Fig.1), de fronti` ere Γ(t), est une ´ equation de Laplace sur le potentiel :

2 φ = 0 sur Ω(t) (1)

A la surface libre, le potentiel v´ erifie les conditions limites cin´ ematique et dynamique de surface libre,

Dr Dt ≡ ( ∂

∂t + u · ∇)r = u = ∇φ sur Γ f (t) (2) Dφ

Dt = −gz + 1

2 ∇φ · ∇φ − p a

ρ sur Γ f (t) (3)

respectivement, avec r le vecteur position de la surface libre, g l’acc´ el´ eration de la gravit´ e, p a la pression atmosph´ erique et ρ la masse volumique du fluide. Au fond, suppos´ e imperm´ eable et stationnaire, une condition de non-p´ en´ etration est impos´ ee :

∂φ

∂n = 0 sur Γ b (4)

n d´ esigne le vecteur normal ` a la fronti` ere consid´ er´ ee, orient´ e vers l’ext´ erieur du domaine fluide. Sur la fronti` ere gauche du domaine, des vagues, p´ eriodiques ou irr´ eguli` eres, peuvent ˆ

etre g´ en´ er´ ees par le mouvement d’un batteur plan de type “volet” ou “piston”. Il est aussi possible d’utiliser une m´ ethode de g´ en´ eration exacte de vagues p´ eriodiques fond´ ee sur la th´ eorie de la fonction de courant. A l’extr´ emit´ e droite du domaine, une plage absorbante (AB) est impl´ ement´ ee pour r´ eduire la r´ eflexion des vagues sur la fronti` ere. Plus de d´ etails sur la g´ en´ eration et l’absorption des vagues dans le mod` ele sont disponibles dans Grilli

& Horrillo (1997). Sur le corps immerg´ e, une condition sp´ ecifique est impos´ ee, d´ etaill´ ee dans la partie suivante.

L’´ equation (1) est transform´ ee en une ´ equation int´ egrale sur les fronti` eres (BIE) ` a l’aide

de la seconde identit´ e de Green ; elle est ensuite r´ esolue par la m´ ethode des ´ el´ ements de

fronti` ere. L’´ equation int´ egrale est ´ evalu´ ee en N nœuds de discr´ etisation sur les fronti` eres

et M ´ el´ ements d’ordre ´ elev´ e sont utilis´ es pour interpoler les variables entre les nœuds de

discr´ etisation. Dans la suite, des ´ el´ ements quadratiques isoparam´ etriques sont utilis´ es sur

les fronti` eres lat´ erales et sur le fond. Des ´ el´ ements lin´ eaires isoparam´ etriques sont dispos´ es

sur la fronti` ere du corps et des ´ el´ ements cubiques sont utilis´ es sur la surface libre pour

assurer la continuit´ e de la pente entre chaque ´ el´ ement. Sur ces derniers ´ el´ ements, plus

connus sous le nom d’´ el´ ements d’interpolation cubique mixte, la g´ eom´ etrie est mod´ elis´ ee

par des fonctions de forme cubiques et les variables physiques sont interpol´ ees entre chaque

paire de nœuds voisins ` a l’aide d’un ´ el´ ement isoparam´ etrique “glissant” ` a 4 nœuds. Les

expressions des int´ egrales sur les ´ el´ ements (r´ eguli` eres, singuli` eres et quasi-singuli` eres) sont

(4)

donn´ ees dans Grilli & Subramanya (1996). Les conditions de surface libre (2) et (3) sont int´ egr´ ees en temps grˆ ace ` a des d´ eveloppements en s´ eries de Taylor au second ordre :

r(t + ∆t) = r(t) + ∆t Dr

Dt (t) + ∆t 2 2

D 2 r

Dt 2 (t) (5)

φ(t + ∆t) = φ(t) + ∆t Dφ

Dt (t) + ∆t 2 2

D 2 φ

Dt 2 (t) (6)

Les termes du second ordre sont exprim´ es en d´ erivant de fa¸con lagrangienne les

´

equations (2) et (3) et calcul´ es en r´ esolvant une seconde BIE portant sur ( ∂φ ∂t , ∂t∂n

2

φ ) dont les conditions aux limites sont formul´ ees ` a partir de la solution de la premi` ere BIE. Les expressions d´ etaill´ ees des s´ eries de Taylor sont donn´ ees dans Grilli (1997).

Ce canal ` a houle num´ erique a ´ et´ e modifi´ e pour prendre en compte la pr´ esence d’un corps rigide compl` etement immerg´ e sous la surface libre. R´ ecemment le cas d’un corps en mouvement forc´ e (qui inclut le cas particulier du corps fixe) a ´ et´ e ´ etudi´ e (Guerber et al., 2010). On s’int´ eresse ici au cas d’un corps en mouvement “libre” (sous l’effet de divers efforts), qui n´ ecessite un couplage hydro-m´ ecanique entre les ´ equations du fluide et les

´

equations du mouvement du solide.

II – 2 Couplage hydro-m´ ecanique

On consid` ere un corps quelconque rigide de masse M et de moment d’inertie I par rapport ` a son centre d’inertie, les ´ equations du mouvement de ce corps s’´ ecrivent :

M x ¨ = Z

Γ

c

pndΓ − M gz + F ext (7)

I θy ¨ = Z

Γ

c

p(r × n)dΓ + M ext (8)

¨

x d´ esigne l’acc´ el´ eration du centre d’inertie du corps, ¨ θ l’acc´ el´ eration angulaire du corps par rapport ` a son centre d’inertie, F ext et M ext repr´ esentent respectivement les efforts et moments ext´ erieurs agissant sur le corps (ancrage, effort d’extraction de l’´ energie des vagues, etc.), r est le vecteur position du point d’int´ egration sur la surface du corps par rapport au centre d’inertie et y est le vecteur normal au plan (x, z), d´ efini par y = z × x. Enfin la pression p agissant sur le corps est donn´ ee par la relation (non-lin´ eaire) de Bernoulli :

p = −ρ ∂φ

∂t + 1

2 ∇φ · ∇φ + gz

(9) Le calcul de la pression est rendu d´ elicat par le fait que le terme ∂φ ∂t dans (9) est inconnu le long de Γ c . La r´ esolution du probl` eme de Laplace portant sur ∂φ ∂t permet de contourner cette difficult´ e, si ce n’est que la condition de Neumann sur la fronti` ere du corps propos´ ee par Cointe (1989) :

2 φ

∂t∂n = ¨ α · n + ˙ θ

˙

α · s − ∂φ

∂s

− 1

R

∂φ

∂s + ∂ 2 φ

∂s∂n

˙ α · s

+ ∂ 2 φ

∂s 2 − 1 R

∂φ

∂n

˙

α · n sur Γ c (10)

n’est pas exploitable en l’´ etat car l’acc´ el´ eration ¨ α et la vitesse ˙ α des points ` a la surface

du corps Γ c font partie des inconnues du probl` eme. Dans (10), ˙ θ est la vitesse de rotation

(5)

du corps, 1/R est la courbure locale de la fronti` ere Γ c , et n et s sont les vecteurs localement normal et tangent ` a Γ c .

Plusieurs auteurs ont d´ evelopp´ e des m´ ethodes pour surmonter cette difficult´ e. On peut notamment citer : (i) m´ ethode de d´ ecomposition des modes (Vinje & Brevig, 1981), (ii) m´ ethode it´ erative (Sen, 1993 ; Cao et al., 1994), (iii) m´ ethode indirecte (Wu & Eatock- Taylor, 1996) et (iv) m´ ethode implicite (Van Daalen, 1993 ; Tanizawa, 1995). Apr` es analyse de ces diff´ erentes m´ ethodes, la m´ ethode implicite a ´ et´ e choisie pour notre mod` ele car elle ne n´ ecessite aucune sous-it´ eration, et aucun potentiel “artificiel” n’est ` a introduire. Cette m´ ethode utilise les ´ equations (7-8), (9) et (10) pour en d´ eduire une nouvelle ´ equation int´ egrale portant sur ∂φ ∂t ` a la surface du corps, sous la forme :

2 φ

∂t∂n (x) + Z

Γ

c

K (x, ξ) ∂φ

∂t (ξ)dΓ ξ = γ(x) (11)

Cette ´ equation est alors discr´ etis´ ee par la m´ ethode des ´ el´ ements de fronti` ere ; la matrice K est r´ eguli` ere, sym´ etrique et ne d´ epend que de la g´ eom´ etrie du corps. La fonction γ est ´ egalement calcul´ ee explicitement ` a chaque it´ eration. Apr` es avoir r´ esolu le premier probl` eme de Laplace sur le potentiel, l’´ equation (11) est ajout´ ee au syst` eme matriciel du probl` eme sur ∂φ ∂t de fa¸con ` a avoir autant d’´ equations que d’inconnues. Ce second syst` eme matriciel est invers´ e par la technique d’´ elimination de Kaletsky. Apr` es avoir calcul´ e la pression ` a la surface du corps par (9), les ´ equations du mouvement (7-8) sont int´ egr´ ees en temps et fournissent la position et la vitesse du corps au pas de temps suivant. Plusieurs sch´ emas d’int´ egration ont ´ et´ e compar´ es sur des cas simples d’oscillateurs m´ ecaniques avec amortissement, et le sch´ ema de Newmark a ´ et´ e retenu (´ ecrit ici pour l’´ equation (7)) :

˙

x n+1 = x ˙ n + ∆t [(1 − γ)¨ x n + γ¨ x n+1 ] (12) x n+1 = x n + ∆t x ˙ n + ∆t 2 [( 1

2 − β)¨ x n + β¨ x n+1 ] (13) Le choix s’est port´ e sur les param` etres γ = 1/2 et β = 1/6 correspondant ` a la m´ ethode dite de l’acc´ el´ eration lin´ eaire. Etant donn´ e que ce sch´ ema est implicite (¨ x n+1 est inconnue en d´ ebut de pas de temps), des it´ erations sont n´ ecessaires. Une boucle de type pr´ edicteur- correcteur est utilis´ ee pour converger vers la valeur de la force hydrodynamique au pas de temps suivant, en prenant comme valeur initiale une extrapolation polynˆ omiale de degr´ e 3 en temps ` a partir des valeurs des quantit´ es connues aux quatre pas de temps pr´ ec´ edents.

La convergence est g´ en´ eralement obtenue au bout de 2 it´ erations. Dans nos simulations, le pas de temps est impos´ e par le solveur hydrodynamique.

III – Etude du Cylindre de Bristol en houle monochromatique

III – 1 Le cylindre de Bristol

Guerber et al. (2010) ont ´ etudi´ e les interactions non-lin´ eaires entre un cylindre immerg´ e

en mouvement forc´ e et la surface libre. Ils ont notamment v´ erifi´ e qu’un cylindre immerg´ e

d´ ecrivant un mouvement orbital circulaire se comporte comme un g´ en´ erateur de vagues

unidirectionnel. Inversement, il est possible d’imaginer qu’un cylindre immerg´ e plac´ e dans

un champ de vagues et convenablement ancr´ e au fond ou ` a une structure fixe par un

syst` eme de ressorts et d’amortisseurs pourrait absorber efficacement l’´ energie des vagues,

et potentiellement constituer un SREV. Cette id´ ee a ´ et´ e introduite et ´ etudi´ ee ` a la fin des

ann´ ees 1970, via le “Cylindre de Bristol” (Evans, 1976 ; Evans et al., 1979). La th´ eorie

(6)

au 1er ordre (lin´ eaire) d´ evelopp´ ee par Evans (1976) sert de premier point de comparaison

`

a nos simulations. On consid` ere ici le mouvement d’un cylindre immerg´ e sous l’action de vagues p´ eriodiques, en profondeur infine. L’´ equation du mouvement d’un tel cylindre de masse M par unit´ e de longueur, ` a la position x ` a l’instant t partant d’une position d’´ equilibre x ini s’´ ecrit dans ce cadre :

M x ¨ = F h − M gz − d 0 x ˙ − k 0 (x − x ini ) (14) F h repr´ esente les efforts hydrodynamiques induits par les vagues et (d 0 , k 0 ) sont res- pectivement la raideur et le coefficient d’amortissement, pris ´ egaux dans les directions x et z, et calcul´ es en fonction d’une pulsation de r´ eglage ω 0 , pour laquelle la puissance absorb´ ee est maximale (Evans, 1976) :

k 0 = {M + a ii0 )} ω 2 0 (15)

d 0 = b ii0 ) (16)

o` u a ii (ω 0 ) et b ii (ω 0 ) sont respectivement la masse ajout´ ee (lin´ eaire) et le coefficient d’amortissement de radiation du cylindre, ` a la fr´ equence de r´ eglage. Ces coefficients ont

´

et´ e calcul´ es num´ eriquement, ` a l’aide d’une configuration avec un cylindre en mouvement forc´ e de pilonnement et d’embard´ ee.

Evans (1976) montre que, sous ces conditions, le cylindre d´ ecrit un cercle de rayon C sous l’action d’une houle lin´ eaire d’amplitude A et de pulsation ω :

C A

2

= ρg 2 b ii (ω)

ω {[k 0 − (M + a ii (ω))ω 2 ] 2 + ω 2 (d 0 + b ii (ω)) 2 } (17) La configuration utilis´ ee par Evans et al. (1979) est reproduite dans nos simulations : un cylindre de rayon R = 5 cm, r´ egl´ e ` a la fr´ equence f 0 = 1.65 Hz (kR = 0.55), est plac´ e ` a la cote initiale z c = −1.25R = −6, 25 cm sous la surface libre au repos. Des vagues monochromatiques de hauteur variant entre 0.1 mm et 1 cm sont g´ en´ er´ ees par la m´ ethode de fonction de courant, avec 13 fr´ equences r´ eparties entre 1 Hz et 3 Hz et des longueurs d’onde allant de 19 cm ` a 2.45 m. Pour chaque fr´ equence, 20 nœuds par longueur d’onde sont utilis´ es pour discr´ etiser la surface libre et 60 nœuds sont utilis´ es sur le contour du cylindre. La profondeur du canal d est fix´ ee ` a 1.2 m de fa¸con ` a v´ erifier que pour l’ensemble des fr´ equences consid´ er´ ees, kd reste sup´ erieur ` a 3.1. On se place donc bien en profondeur infinie, conform´ ement ` a la th´ eorie d’Evans. Une plage absorbante de longueur 4 fois la longueur d’onde est impl´ ement´ ee ` a l’extr´ emit´ e du canal pour limiter les r´ eflexions parasites.

III – 2 R´ esultats num´ eriques

III – 2.1 Trajectoire du centre du cylindre

Apr` es un ´ etat transitoire, le centre du cylindre d´ ecrit une trajectoire stable dans le

temps autour de sa position initiale qui correspond ` a sa position d’´ equilibre. La figure

2 montre l’´ evolution de l’amplitude moyenne de la trajectoire R moy adimensionn´ ee par

l’amplitude A de la houle en fonction de kR. La courbe en pointill´ es correspond au rayon

de la trajectoire circulaire pr´ edite par la th´ eorie lin´ eaire d’Evans. Les r´ esultats du mod` ele

num´ erique se rapprochent sensiblement de la th´ eorie d’Evans pour les vagues de plus

faible amplitude. En particulier, les r´ esultats du mod` ele num´ erique convergent lorsque

l’amplitude de la houle d´ ecroˆıt.

(7)

0 0.5 1 1.5 0

0.2 0.4 0.6 0.8

kR R moy /A

Evans (1976) H = 0.1 mm H = 1.0 mm H = 5.0 mm H = 1.0 cm

Figure 2 – Amplitude moyenne de la trajectoire du cylindre, adimensionn´ ee par l’amplitude des vagues, en fonction de kR. Les r´ esultats sont compar´ es ` a la th´ eorie lin´ eaire d’Evans (1976).

L’amplitude moyenne du mouvement du cylindre d´ ecroˆıt l´ eg` erement lorsque la non- lin´ earit´ e des vagues augmente. Par ailleurs, contrairement aux r´ esultats de la th´ eorie lin´ eaire d’Evans, les trajectoires du cylindre pr´ edites par le mod` ele num´ erique ne sont pas parfaitement circulaires.

Sur la figure 3 est repr´ esent´ ee l’excentricit´ e e de la trajectoire, d´ efinie par : e =

s 1 −

R min R max

2

(18) o` u R min et R max sont respectivement les amplitudes minimum et maximum de la tra- jectoire du centre du cylindre sur une p´ eriode de vague. Le cas du cercle parfait correspond

`

a une excentricit´ e nulle (R max = R min ).

De nouveau les r´ esultats num´ eriques se rapprochent de la th´ eorie d’Evans pour les faibles amplitudes de vagues, sans toutefois pr´ edire une trajectoire parfaitement circulaire.

Le caract` ere elliptique de la trajectoire augmente sensiblement avec l’amplitude de la houle. Par ailleurs la trajectoire du cylindre pr´ esente une excentricit´ e minimum pour la fr´ equence de r´ eglage consid´ er´ ee (kR = 0.55).

0 0.5 1 1.5

0 0.2 0.4 0.6 0.8

kR

e

Evans (1976) H = 0.1 mm H = 1.0 mm H = 5.0 mm H = 1.0 cm

Figure 3 – Excentricit´ e de la trajectoire en fonction de kR. Les r´ esultats sont compar´ es ` a la

th´ eorie lin´ eaire d’Evans (1976).

(8)

III – 2.2 Efficacit´ e du syst` eme

Evans et al. (1979) se sont ´ egalement int´ eress´ es ` a l’efficacit´ e du cylindre de Bristol E qui est d´ efinie comme le rapport de la puissance moyenne absorb´ ee par le syst` eme hP abs i sur le flux d’´ energie incident moyen hΦ i i.

E = hP abs i

i i (19)

avec hP abs i = T 1 R T

0 d 0 x ˙ 2 dt.

Evans montre que l’efficacit´ e du syst` eme ` a la fr´ equence ω pr´ edite par la th´ eorie lin´ eaire en profondeur infinie prend la forme :

E(ω) = 4ω 2 b ii (ω)d 0

[k 0 − (M + a ii (ω))ω 2 ] 2 + ω 2 (d 0 + b ii (ω)) 2 (20) On notera qu’` a la fr´ equence de r´ eglage, on obtient E(ω 0 ) = 1 qui correspond ` a une absorption totale de l’´ energie de la houle incidente. L’efficacit´ e est estim´ ee en calculant num´ eriquement le flux moyen d’´ energie hΦ i i sur une p´ eriode de houle T = 2π/ω ` a travers une section verticale situ´ ee ` a l’abscisse moyenne x 0 du centre du cylindre, mais en l’absence de cylindre pour ´ eviter toute r´ eflexion ´ eventuelle. Il s’exprime sous la forme :

i i = 1 T

Z t+T

t

Φ i (t)dt (21)

avec Φ i (t) le flux (non-lin´ eaire) instantan´ e d´ efini par : Φ i (t) =

Z η(t)

−d

∂φ

∂x

p + ρgz + 1 2 ρ

∂φ

∂x

2

+ ∂φ

∂z

2

dz (22)

o` u η(t) est la position de la surface libre ` a l’instant t.

La figure 3 montre l’efficacit´ e du syst` eme pour l’ensemble des fr´ equences et hauteurs de vague consid´ er´ ees issue du mod` ele et compar´ ee ` a la th´ eorie lin´ eaire d’Evans.

0 0.5 1 1.5 2

0 0.5 1

kR

E

Evans (1976) H = 0.1 mm H = 1.0 mm H = 5.0 mm H = 1.0 cm

Figure 4 – Efficacit´ e du cylindre de Bristol en fonction de kR, pour plusieurs amplitudes de vagues. La th´ eorie lin´ eaire d’Evans (1976) correspond ` a la courbe en pointill´ es.

L’efficacit´ e th´ eorique d’Evans est proche de 1 sur une bande de fr´ equences allant de

kR = 0.40 ` a kR = 0.65. Les r´ esultats num´ eriques convergent vers une efficacit´ e maximale

du syst` eme ` a environ 0.95 pour les faibles amplitudes de la houle, avec une bande spectrale

(9)

plus large que celle obtenue par la th´ eorie lin´ eaire (Fig. 4). En revanche le syst` eme perd en efficacit´ e lorsque l’amplitude de la houle augmente, ce qui confirme que le r´ eglage (Eq.

16) propos´ e par Evans ne reste pas optimal d` es lors que la cambrure des vagues augmente.

IV – Efficacit´ e du syst` eme en houle irr´ eguli` ere

Dans cette partie, on ´ etudie l’efficacit´ e du cylindre de Bristol soumis ` a des vagues irr´ eguli` eres correspondant ` a un spectre de JONSWAP. Comme dans la partie pr´ ec´ edente, on consid` ere un cylindre de Bristol de rayon 5 cm, immerg´ e ` a 6.25 cm sous la surface libre au repos, dans un bassin de profondeur d = 1.2 m, et r´ egl´ e ` a la fr´ equence f 0 = 1.65 Hz, soit kR = 0.55. Les vagues sont g´ en´ er´ ees par le mouvement d’un batteur-volet dont l’amplitude est d´ eduite du spectre de variance de surface libre grˆ ace ` a la th´ eorie de batteur au premier ordre (Dean & Dalrymple, 1991). L’objectif de ces simulations est de mesurer l’influence de l’´ etalement spectral, via le param` etre d’´ elancement γ du spectre de JONSWAP, sur l’efficacit´ e du syst` eme autour de sa fr´ equence de r´ eglage. Dans la suite, la fr´ equence de pic f p des spectres consid´ er´ es ainsi que la fr´ equence f r de la houle r´ eguli` ere sont choisies

´

egales ` a la fr´ equence de r´ eglage du syst` eme :

f p = f r = f 0 (23)

IV – 1 Caract´ eristiques des spectres de JONSWAP consid´ er´ es Les spectres de JONSWAP consid´ er´ es sont param´ etris´ es sous la forme :

S J (f ) = α g 2

(2π) 4 f 5 exp − 5 4

f f p

−4 ! γ

exp

 −

1−f

fp 2

2σ2

= αS J 0 (f) (24) o` u g est la gravit´ e et σ une constante qui vaut 0.07 si f ≤ f p et 0.09 sinon. Le param` etre de Phillips α est un facteur proportionnel ` a l’´ energie du spectre. Il d´ epend du carr´ e de la hauteur significative H m

0

. Dans la suite on note S J 0 (f ) le spectre de JONSWAP r´ eduit d´ efini par S J 0 (f) = S J (f )/α. On a alors :

H m 2

0

= 16m 0 = 16α Z f

max

f

min

S J 0 (f )df (25)

La hauteur significative H m

0

est ensuite calcul´ ee de fa¸con ` a assurer l’´ egalit´ e entre le flux moyen d’´ energie incident en vagues irr´ eguli` eres, g´ en´ er´ ees ` a partir d’un spectre de JONSWAP de param` etres (H m

0

, f p , γ), et le flux d’´ energie moyen incident en vagues monochromatiques de param` etres (H r , f r ). D’apr` es la th´ eorie lin´ eaire en profondeur finie d, cette ´ egalit´ e des flux moyens se traduit par la relation :

ρgα Z f

max

f

min

c g (f, d)S J 0 (f)df = 1

8 ρgH r 2 c g (f r , d) (26) o` u c g (f, d) correspond ` a la vitesse de groupe en profondeur finie d ` a la fr´ equence f . On en d´ eduit :

H m

0

H r

2

=

2c g (f r , d) Z f

max

f

min

S J 0 (f )df Z f

max

f

min

c g (f, d)S J 0 (f )df

(27)

Cette relation est r´ esolue num´ eriquement et la figure 5 pr´ esente l’´ evolution avec le

param` etre γ du rapport H m

0

/H r des hauteurs significatives H m

0

en vagues irr´ eguli` eres

sur les hauteurs de houle en vagues r´ eguli` eres H r pour un mˆ eme flux d’´ energie moyen.

(10)

1 10 100

√ 2 1.45 1.5

Param` etre d’´ elancement γ du spctre de JONSWAP H m

0

/H r

Figure 5 – Correspondance entre les hauteurs de houle H r en vagues r´ eguli` eres et les hauteurs significatives H m

0

en vagues irr´ eguli` eres en fonction de γ , pour f p = f r = f 0 = 1.65 Hz, d’apr` es la th´ eorie lin´ eaire en profondeur finie.

Lorsque γ tend vers l’infini, S J 0 (f ) tend vers un Dirac centr´ e sur f p = f r et donc H m

0

/H r tend vers √

2, ce qui est bien observ´ e sur la figure 5. Dans la suite, 4 valeurs de γ (γ = 1, 3, 7 et 20) et 3 valeurs de H r (H r = 0.1 mm, 1.0 mm et 1.0 cm) ont ´ et´ e choisies pour mesurer l’efficacit´ e du cylindre de Bristol. La figure 6 repr´ esente les 4 spectres de JONSWAP utilis´ es pour le cas H r = 1.0 cm.

1 2 3 4

0 2 4 6 ·10 −5

f (Hz) S J (m 2 /Hz)

γ = 1 γ = 3 γ = 7 γ = 20

Figure 6 – Spectres de JONSWAP (f p = 1.65 Hz) pour H r = 1 cm et 4 valeurs de γ .

IV – 2 R´ esultats num´ eriques

Dans le cas des vagues irr´ eguli` eres, on d´ efinit de fa¸con similaire au cas des vagues r´ eguli` eres (19) la notion d’efficacit´ e E du syst` eme. En revanche, au lieu d’ˆ etre moyenn´ ees sur la p´ eriode de la houle, les quantit´ es hP abs i et hΦ i i sont moyenn´ ees sur la dur´ ee totale D de la simulation. Ainsi le flux moyen d’´ energie vaut :

i i = 1 D

Z D

0

Φ i (t)dt (28)

La dur´ ee D de nos simulations est de 150 s, ce qui repr´ esente ` a peu pr` es 250 fois la p´ eriode de pic T p = 1/f p . 300 noeuds sont utilis´ es sur la surface libre, ce qui correspond

`

a environ 30 noeuds par longueur d’onde λ pp = 0.57 m ´ etant la longueur d’onde

correspondant ` a la fr´ equence de pic f p ), avec une plage absorbante sur 4λ p . Comme dans

la partie pr´ ec´ edente, le flux moyen incident est calcul´ e ` a la position moyenne du cylindre

mais en l’absence du cylindre pour ´ eviter toute r´ eflexion parasite. Les figures 7 et 8

montrent l’´ el´ evation de surface libre, le flux incident et la puissance absorb´ ee au cours du

(11)

temps, pour γ = 1 (Fig. 7) et γ = 20 (Fig. 8). Les deux figures correspondent ` a un mˆ eme flux incident moyen hΦ i i ´ equivalent, de l’ordre de 5.8· 10 −6 W/m. Le signal de la puissance absorb´ ee P abs pr´ esente des allures diff´ erentes pour les 2 valeurs de γ. Pour γ = 1, le signal est plus irr´ egulier du fait d’une largeur spectrale plus importante (Fig. 7). Pour γ = 20, la production de puissance est davantage concentr´ ee sous forme de “bouff´ ees” intermittentes, en raison d’un effet de groupement de vagues plus marqu´ e pour cette valeur ´ elev´ ee de γ (Fig. 8). Des simulations compl´ ementaires sont en cours pour pr´ eciser cet aspect.

0 20 40 60 80 100 120 140

−1 0 1

·10 −4

t (s)

η (m)

H r = 0.1 mm - γ = 1

0 20 40 60 80 100 120 140

0 2 4 6 8 ·10 −5

t (s)

Puissance (W/m)

Φ i P abs

Figure 7 – En haut : ´ el´ evation de surface libre η ` a l’abscisse moyenne du cylindre. En bas : flux incident Φ i et puissance absorb´ ee P abs , pour H r = 0.1 mm et γ = 1.

0 20 40 60 80 100 120 140

−1 0 1

·10 −4

t (s)

η (m)

H r = 0.1 mm - γ = 20

0 20 40 60 80 100 120 140

0 2 4 6 8 ·10 −5

t (s)

Puissance (W/m)

Φ i P abs

Figure 8 – En haut : ´ el´ evation de surface libre η ` a l’abscisse moyenne du cylindre. En bas : flux

incident Φ i et puissance absorb´ ee P abs , pour H r = 0.1 mm et γ = 20.

(12)

La figure 9 montre l’efficacit´ e E du syst` eme en vagues irr´ eguli` eres, en fonction de l’´ etalement spectral γ, pour les 3 hauteurs de vagues r´ eguli` eres ´ equivalentes. Logiquement lorsque l’´ energie se concentre autour de la fr´ equence de r´ eglage f 0 = f p , c’est-` a-dire lorsque γ augmente, le syst` eme est de plus en plus efficace. L’efficacit´ e semble tendre vers une asymptote lorsque γ augmente. Le syst` eme perd en efficacit´ e lorsque H r augmente : ce r´ esultat est en accord avec l’effet de la non-lin´ earit´ e de l’´ etat de mer d´ ej` a observ´ e en vagues monochromatiques.

0 5 10 15 20

0.8 0.9 1

γ

E

H r = 0.1 mm H r = 1 mm

H r = 1 cm

Figure 9 – Efficacit´ e du cylindre de Bristol en fonction du facteur d’´ etalement spectral γ en vagues irr´ eguli` eres, pour 3 hauteurs de vagues r´ eguli` eres ´ equivalentes (H r = 0.1 mm, 1.0 mm et 1.0 cm).

V – Conclusions et perspectives

Le mod` ele num´ erique utilis´ e, ` a savoir un canal ` a houle num´ erique bidimensionnel,

fond´ e sur un mod` ele potentiel compl` etement non-lin´ eaire, a ´ et´ e pr´ esent´ e. Le probl` eme

du couplage hydro-m´ ecanique, li´ e ` a la pr´ esence d’un corps de forme quelconque totale-

ment immerg´ e en mouvement “libre”, a ´ et´ e formul´ e de fa¸con math´ ematique et r´ esolu de

fa¸con num´ erique par la m´ ethode implicite de Van Daalen (1993) et Tanizawa (1995). Les

r´ esultats du mod` ele ont ensuite ´ et´ e compar´ es ` a la th´ eorie lin´ eaire d’Evans (1976) pour le

cas d’un cylindre en mouvement “libre” (avec ressort et amortissement dans les directions

horizontale et verticale), repr´ esentant un SREV id´ ealis´ e. En vagues monochromatiques,

un bon accord a ´ et´ e observ´ e sur l’amplitude moyenne de la trajectoire du cylindre et sur

l’efficacit´ e du syst` eme pour des vagues de faible amplitude. Des effets non-lin´ eaires ont ´ et´ e

mis en ´ evidence sur le caract` ere elliptique de la trajectoire et sur l’efficacit´ e du syst` eme

lorsque la cambrure des vagues augmente. En vagues irr´ eguli` eres, le syst` eme gagne en

efficacit´ e lorsque l’´ energie du spectre est concentr´ ee autour de la fr´ equence de pic (prise

ici ´ egale ` a la fr´ equence de r´ eglage du syst` eme) tandis que le caract` ere non-lin´ eaire de l’´ etat

de mer conduit ` a une perte d’efficacit´ e du syst` eme. Ces travaux se poursuivront par une

validation exp´ erimentale du mod` ele sur le cas d’un SREV sch´ ematique compos´ e d’un cy-

lindre horizontal en pilonnement, reli´ e ` a un g´ en´ erateur lin´ eaire ´ electrique. Ces exp´ eriences

seront r´ ealis´ ees dans le canal ` a houle de l’Universit´ e du Rhode Island (USA).

(13)

VI – Bibliographie

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