Examen LM 334: 1`ere session janvier 2011 Le sujet d’examen se compose de deux exercices ind´ependants.
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Exercice 1 (12 pts)
On se donne une fonction f : R → R de classe C3. On suppose que f0(x) > 0 pour tout x ∈ R et que f poss`ede un unique z´ero not´e x? : f(x?) = 0. Dans cet exercice nous consid´erons la m´ethode de la s´ecante pour un calcul it´eratif dex?.
Tout d’abord on se donne deux nombres r´eels,x0quelconque etx16=x0. Ensuite on d´efinit xn+1 par :
xn+1 =xn−f(xn)(xn−xn−1) f(xn)−f(xn−1) .
Par r´ecurrence cela construit la suite n7→ xn. L’analyse de cette m´ethode fait l’objet des questions qui suivent.
1) Montrer quexn+1 est bien d´efini si xn6=xn−1.
Rappeler pourquoi cette m´ethode peut se concevoir comme une mod- ification de la m´ethode de Newton.
2) On suppose qu’il existe un indice p≥2 tel quef(xp)−f(xp−1) = 0, et tel que f(xq)−f(xq−1) 6= 0 pour tout 1 ≤ q ≤ p−1. Montrer que xp =xp−1 =x?, ce qui fait que la suite a converg´e vers le point fixe avant qu’il soit besoin de calculerxp+1.
Par la suite on supposera au contraire quef(xp)−f(xp−1)6= 0 pour toutp≥1: par r´ecurrencexn+1 est correctement d´efini pour tout n.
3) On poseX= X1
X2
∈R2. Soitϕ:R2→R la fonction `a valeur r´eelle d´efinie par :
ϕ(X) = f(X1)−f(X2)
X1−X2 pourX1 6=X2, etϕ(X) =f0(X1) pourX1 =X2.
SoitG:R2→R2 la fonction `a valeur vectorielle d´efinie par :
G(X) =
X1− f(X1) ϕ(X1, X2)
X1
∈R2.
1
Montrer que l’algorithme de la s´ecante se re-´ecritXn+1=G(Xn) avec Xn=
xn xn−1
. D´eterminer les points fixes deG.
4) Calculer ∂X∂
1ϕet∂X∂
2ϕd’abord pourX16=X2, et ensuite pourX1=X2. En d´eterminer dG(X) pourX16=X2, puis pourX1 =X2 6=x?.
5) Montrer que dG(X?) =
0 0 1 0
. En d´eduire que la m´ethode de la s´ecante converge versx? pour x0 et x1 suffisament proche de x?. 6) Quelle estimation de convergence pour |x−xn| peut on en d´eduire en
utilisant les r´esultats du cours ?
Exercice 2 (8 pts)
On cherche `a approcher l’int´egraleI(f) =R1
−1f(t)dt par une quadrature simple
Q(f) =ω1f(c) +ω2f(−c), o`uc est fix´e dans [0,1] etω1+ω2= 2.
a) Montrer que la quadrature est d’ordre 1, c’est `a dire Q(f) = I(f) pour toutf ∈ P1, si et seulement si ω1 =ω2 = 1.
b) On suppose cela dans toute la suite de l’exercice, c’est `a dire Q(f) =f(c) +f(−c),
Quelle quadratures classiques retrouve-t-on si on prendc= 1 ? c= 0
?
c) Montrer que pour la fonction f(x) = xk on a toujours Q(f) = I(f) lorsquekest impair.
d) D´eterminer la valeur de cqui permet d’avoir Q(f) =I(f) pour la fonc- tionf(x) =x2.
e) Montrer que pour cette valeur, la quadrature est d’ordre 3 mais pas d’ordre sup´erieur. De quelle quadrature classique s’agit-il ?
f ) On consid`ere un intervalle [a, b] et une subdivision a=a0 <· · ·< an = b. Donner l’expression S(f) de la quadrature compos´ee associ´ee `a la quadrature simple obtenue dans la question d) pour cette subdivision.
Etablir une estimation de l’erreur entreS(f) et J(f) =Rb
af(t)dt.
2