Corrigé du devoir à la maison n
◦7
Exercice 1.
1. a. Pour tout x∈]0 ; 1[,
g(x) = 0⇔ln(1−x)−ln(x) = 0⇔1−x=x⇔1 = 2x⇔x= 1 2. Ainsi, l’ensemble des solutions de l’équation g(x) = 0 estn12o.
b. Pour tout x∈]0 ; 1[,
g(x)>0⇔ln(1−x)−ln(x)>0⇔ln(1−x)>ln(x)⇔1−x>x⇔1>2x⇔x6 1 2. On en déduit que g(x)>0 pour tout x∈i0 ;12i et g(x)60 pour tout x∈h12; 1h. 2. a. La fonctionx7→ −xlnxest dérivable sur ]0 ; 1[ comme produit de fonctions dérivables.
La fonction x 7→ 1 −x est dérivable et strictement positive sur ]0 ; 1[ donc, par composition, x 7→ ln(1−x) est dérivable sur ]0 ; 1[. Par produit, la fonction x 7→
(1−x) ln(1−x) est dérivable sur ]0 ; 1[ et donc, par différence, f est dérivable sur ]0 ; 1[. De plus, pour tout x∈]0 ; 1[,
f0(x) = −1 lnx−x× 1
x−(−1) ln(1−x)−(1−x)× −1 1−x
=−lnx−1 + ln(1−x) + 1
= ln(1−x)−lnx.
Autrement dit, pour tout x∈]0 ; 1[, f0(x) =g(x) .
On déduit alors de la question 1.b.que f0(x) est positive pourx∈i0 ;12iet f0(x) est négative pour x∈h12; 1h donc f est croissante suri0 ;12i et décroissante sur h12; 1h. b. Par théorème, lim
x→0xlnx= 0. De plus, par continuité, lim
x→0(1−x) ln(1−x) = 1 ln(1) = 0 donc, par différence, lim
x→0f(x) = 0 .
Pour la limite en 1, on pose X = 1−x i.e. x= 1−X et alors f(x) = −(1−X) ln(1−X)−XlnX =f(X).
Or, lim
x→1 x<1
X = 0+ donc lim
x→1 x<1
f(x) = lim
X→0 X>0
f(X) i.e. d’après ce qui précède, lim
x→1f(x) = 0 . c. On aboutit ainsi au tableau de variation suivant :
x
f
0 12 1
0
ln 2 ln 2
0
3. a. La fonction f est majorée sur ]0 ; 1[ par ln 2 i.e. pour tout x ∈ ]0 ; 1[, f(x) 6 ln 2.
Commea >0 etb >0,a= 1−b < 1 donc on peut appliquer ce qui précède àx=a, ce qui donne−alna−(1−a) ln(1−a)6ln 2 i.e. puisque 1−a=b,−alna−blnb6ln 2.
En utilisant le fait que −lna= lna1 et−lnb= ln1b, on conclut que
aln
1 a
+bln
1 b
6ln 2 .
b. L’inégalité précédente est une égalité si et seulement sif(a) = ln 2 i.e. d’après l’étude de f, si et seulement sia = 12. Et commeb = 1−a, on conclut qu’il y a égalité dans l’inégalité ci-dessus si et seulement si a=b= 12.
Exercice 2.
1. a. Pour tout réel x,
f(x) =x⇔x−ln(x2+ 1) =x⇔ln(x2+ 1) = 0⇔x2+ 1 = 1⇔x2 = 0⇔x= 0 Ainsi, l’unique solution de f(x) =x est x= 0 .
b. La fonction f est la différence de la fonction affine x 7→x dérivable sur R et de la composée de la fonction polynôme x7→x2+ 1 dérivable et strictement positive sur R avec la fonction ln dérivable sur ]0 ; +∞[. Dès lors, f est dérivable surR et, pour tout réel x,
f0(x) = 1− 2x
x2+ 1 = x2+ 1−2x
x2+ 1 = x2−2x+ 1
x2+ 1 = (x−1)2 x2+ 1 >0.
Ainsi, f est croissante sur Ret donc sur [0 ; 1] .
Dès lors, pour tout x∈[0 ; 1], f(0) 6f(x)6f(1). Or, f(0) = 0 etf(1) = 1−ln 2 ≈ 0,361 donc, pour tout x∈[0 ; 1], f(x)∈[0 ; 1] .
2. a. Considérons, pour tout n ∈N, la propositionPn : «un∈[0 ; 1] ».
• Comme u0 = 1, P0 est vraie.
• Soit k ∈ N. Supposons que Pk est vraie. Alors, uk ∈ [0 ; 1] donc, d’après la question1.b,f(uk)∈[0 ; 1]. Or,f(uk) =uk−ln(u2k+ 1) =uk+1 donc uk+1 ∈[0 ; 1]
ce qui prouve que Pk+1 est vraie et on a ainsi démontré par récurrence que, pour tout n∈N, un∈[0 ; 1] .
b. Soitn ∈N. Alors, un+1−un=un−ln(u2n+ 1)−un= −ln(u2n+ 1). Or, u2n>0 donc u2n+ 1>1 et, par croissante de ln, ln(u2n+ 1)>0. Ainsi,un+1−un=−ln(u2n+ 1)60 ce qui prouve que la suite (un) est décroissante .
c. On a vu que (un) est décroissante et minorée par 0 donc elle est convergente. Notons
` sa limite. Alors, d’une part, lim
n→+∞un+1 =` et, d’autre part, comme la fonctionf est continue (car dérivable) sur R, lim
n→+∞un+1 = lim
n→+∞f(un) =f(`). Ainsi, par unicité de la limite, `= f(`). On déduit alors de la question1.a que` = 0. Ainsi, lim
n→+∞un= 0 . Exercice 3.
1. On a vu en exercice que, pour tout réel t > −1, ln(1 +t) 6 t donc, pour tout k ∈ N, ln
1− 1
2k+ 2
6− 1
2k+ 2. Dès lors, pour toutn ∈N, un 6
n
X
k=0
− 1 2k+ 2
=−1 2
n
X
k=0
1 k+ 1
et, en réutilisant que, pour tout réelt >−1, ln(1 +t)6t, 1
k+ 1 >ln
1 + 1 k+ 1
= ln k+ 2 k+ 1
!
= ln(k+ 2)−ln(k+ 1).
On en déduit que, pour toutn ∈N,
n
X
k=0
1 k+ 1 >
n
X
k=0
[ln(k+ 2)−ln(k+ 1)]
donc, en multipliant par −1
2 <0, il vient un 6−1
2
n
X
k=0
1
k+ 1 6−1 2
n
X
k=0
[ln(k+ 2)−ln(k+ 1)]. De plus,
n
X
k=0
[ln(k+ 2)−ln(k+ 1)]
= ln(2)−ln(1) + ln(3)−ln(2) + ln(4)−ln(3) +· · ·+ ln(n+ 2)−ln(n+ 1)
= ln(n+ 2)
car, dans la somme, les termes s’annulent deux à deux sauf ln(1) = 0 et ln(n+ 2). Ainsi, pour toutn ∈N,
un 6−1
2ln(n+ 2).
Or, lim
n→+∞−ln(n+ 2) =−∞donc, par le théorème de comparaison, lim
n→+∞un=−∞. 2. Soit n∈N. Alors,
un=
n
X
k=0
ln
1− 1
2k+ 2
=
n
X
k=0
ln 2k+ 1 2k+ 2
!
= ln
1 2× 3
4× 5
6 × · · · ×2n+ 1 2n+ 2
Dans le dernier logarithme, au numérateur, on a le produit des entiers impairs de 1 à 2n+ 1. Ainsi, si on multiplie par le produit des entiers pairs de 2 à 2n + 2, on aura exactement (2n+ 2)!. Or, ce produit n’est autre que le dénominateur de la fraction donc
un = ln (2n+ 2)!
(2×4×6× · · · ×(2n+ 2))2
!
.
De plus, en factorisant chaque entier pair par 2, on a
2×4×6× · · · ×(2n+ 2) = (2×1)×(2×2)×(2×3)× · · · ×(2×(n+ 1))
= 2n+1(1×2×3× · · ·(n+ 1))
= 2n+1(n+ 1)!
donc
un= ln (2n+ 2)!) (2n+1(n+ 1)!)2
!
= ln(vn+1).
Il s’ensuit que, pour tout n ∈ N∗, vn = eun−1. Or, on a vu que lim
n→+∞un = −∞
donc lim
n→+∞un−1 = −∞ et, comme lim
X→−∞eX = 0, on conclut, par composition, que
n→+∞lim vn = 0 .