Corrigé du devoir à la maison n
◦8
Partie A
1. Commek >0, lim
x→−∞−kx= +∞. Or, lim
X→+∞eX = +∞donc, par composition, lim
x→+∞e−kx = +∞. Comme k + 1 > 0, on conclut, par produit et somme par des constantes, que
lim−∞ϕ= +∞.
De même, lim
x→+∞−kx=−∞. Or, lim
X→−∞eX = 0 donc, par composition, lim
x→+∞e−kx = 0.
Par produit et somme par des constantes, on conclut que lim
+∞ϕ=−1.
2. La fonction ϕ est dérivable sur R comme composée, produit et somme de fonctions dérivables et, pour tout réelx,
ϕ0(x) = (k+ 1)×(−ke−kx) = −k(k+ 1)e−kx.
Comme k >0 et comme la fonction exponentielle est à valeurs positives, ϕ0(x)>0 pour tout réel x donc ϕest strictement croissante sur R.
3. La fonction ϕ est dérivable donc continue et strictement décroissante sur R. De plus, 0∈
lim+∞ϕ; lim
−∞ϕ
donc, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, il existe un unique réel αk tel que ϕ(αk) = 0.
4. On en déduit que, pour tout x∈]−∞;αk[, ϕ(x)>0, que ϕ(αk) = 0 et que, pour tout x∈]αk; +∞[,ϕ(x)<0.
5. On remarque que ϕ(0) = (k+ 1)e0−1 = k+ 1−1 = k >0 donc, grâce à la question précédente, 0∈]−∞;αk[ i.e. αk >0.
6. Au vu de la question4., pour montrer que αk > 1
2, il suffit de montrer que ϕ
1 2
>0 i.e. (k+ 1)e−k2 −1>0. Pour cela, considérons la fonctiond:t 7→(t+ 1)e−2t −1 définie sur [0 ; 1]. Cette fonction est dérivable sur [0 ; 1] comme composée, produit et somme de fonctions dérivables et, pour tout t∈[0 ; 1],
d0(t) = 1×e−2t + (t+ 1)×
−1 2
e−t2 = 1−t 2 e−t2.
Or, pour tout t∈[0 ; 1], t61 et e−2t >0 donc d0(t)>0 et insid est croissante sur [0 ; 1].
On en déduit que, pour tout t∈ [0 ; 1], d(t)> d(0) i.e. d(t) >0. Comme k ∈ [0 ; 1], on conclut que d(k) > 0 i.e. (k+ 1)e−k2 −1 > 0. On conclut donc que ϕ
1 2
> 0 donc αk > 1
2. Partie B
1. a. Comme g est dérivable et non nulle sur ]−∞;αk[, h est définie et dérivable sur ]−∞;αk[ et
h0 =−g0
g2 =−g2+kg
g2 =−1− k
g =−kh−1.
Ainsi, h est solution sur ]−∞;αk[ de l’équation différentelle (F) :y0 =−ky−1.
b. Par théorème, on en déduit qu’il existe une constante C ∈ R telle que, pour tout x∈ ]−∞;αk[, h(x) =Ce−kx− 1
k. De plus, h(0) = 1 g(0) = 1
1 = 1 donc Ce0− 1 k = 1 i.e. C = 1 + 1
k = k+ 1
k . On conclut donc que, pour toutx∈]−∞;αk[, h(x) = k+ 1
k e−kx− 1
k = (k+ 1)e−kx−1
k .
2. On remarque que, pour tout x ∈]−∞;αk[, h(x) = ϕ(x)
k et, d’après la question 4. de la Partie A, ϕ(x)> 0 pour tout x ∈ ]−∞;αk[ donc, comme k > 0, la fonction h est strictement positive sur ]−∞;αk[.
3. D’après la question précédente, la fonction h est strictement positive sur ]−∞;αk[.
Considérons alors la fonction f = 1
h. Elle est bien définie et dérivable sur ]−∞;αk[. De plus, commeh est solution de (F) sur ]−∞;αk[,
f0 =−h0
h2 =−−kh−1 h2 = k
h+ 1
h2 =f2+kf donc f est solution de (E) sur ]−∞;αk[. De plus, f(0) = 1
h(0) = 1 1 = 1.
On conclut donc que f :x 7→ k
(k+ 1)e−kx−1 est une solution de (E) sur ]−∞;αk[ et f(0) = 1.
4. a. Comme f1 est dérivable sur ]−∞;αk[, elle est continue sur ]−∞;αk[ et en particulier, elle est continue en 0. Ainsi, pour tout réel t >0, il existe un réel r > 0 tel que, pour tout x∈]−r;r[, f(x)∈]f1(0)−t;f1(0) +t[ i.e. f(x)∈]1−t; 1 +t[. En particulier, en prenantt = 12, il existe un intervalle ouvert I = ]−r;r[ contenant 0 tel que, pour tout x∈I, f1(x)∈i12;32h et donc, en particulier,f1(x)>0.
b. Par définition de J, I ⊂J donc 1∈J. De plus, si x∈J alors il existe un intervalle ouvertK vérifiant les deux points de l’énoncé tel que x∈K doncf1(x)>0. Ainsi, J vérifie bien les deux points de l’énoncé.
c. Comme, pour tout x∈J, f1(x) =f(x), f etf1 ont les mêmes limites en a à droite.
Or, si a6=−∞, par continuité def et de f1 en a, f1(a) = lim
a+ f1 = lim
a+ f =f(a)>0.
Dès lors, en raisonnant comme dans la question a., il existe un réel r > 0 tel que, pour tout x ∈ ]a−r;a+r[, f1(x) > 0. Comme ]a;b[ contient 1, on en déduit que ]a−r;b[ contient et, pour toutx ∈]a−r;b[, f1(x)>0. Ainsi, par définition de J, ]a−r;b[ ⊂ ]a;b[ ce qui contredit le fait que r > 0. Ainsi, a = −∞. Par le même raisonnement, on obitent que b=αk.
d. On conclut que ]−∞;αk[ et doncf etf1 coïncident sur ]−∞;αk[ i.e. f1 =f. Ainsi, f est unique.