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5 : Une fonction continue partout et dérivable nulle part

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(1)

Lycée Louis-Le-Grand,Paris MPSI 4– Mathématiques A. Troesch

Problème n

o

5 : Une fonction continue partout et dérivable nulle part

Correction du problème 1– Partie I – Prélimiaires

1. Les graphes (y compris celui def4) : voir figure 1.

||||||||||| | | | | | | | | |

1

1 3

2 3 1

3 2 3

1 f0

f1

f2

f3

f4

Figure1 – Courbes représentatives def0,f1, f2,f3 etf4.

2. (a) À chaque étape, on subdivise chaque intervalle en 3 : ainsi, on multiplie le nombre de segments par un facteur3. Par conséquent, αn= 3n .

(b) • Pour n= 0: p0,1= 1 .

(2)

• Pour n= 1: p1,1= 2,p1,2=−1,p1,3= 2

• Pour n= 2: i 1 2 3 4 5 6 7 8 9

p2,i 4 −2 4 −2 1 −2 4 −2 4

• Pour n= 3: i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

p2,i 8 −4 8 −4 2 −4 8 −4 8 −4 2 −4 2 −1 2

16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27

−4 2 −4 8 −4 8 −4 2 −4 8 −4 8 (c) Pour toutk∈ [[1,3n]],





pn+1,3k−2= 2pn,k

pn+1,3k−1=−pn,k

pn+1,3k= 2pn,k

Cela provient directement de la description defn. Cela peut se dire sans plus de justification. Si vous voulez des justifications, en voilà, pourpn+1,3k−2 (les autres à l’avenant) :

pn+1,3k−2= fn+1(3k−23n+1)−fn+1(3k−33n+1)

1 3n+1

= fn(3k−13n+1)−fn(k−13n )

1 3n+1

= 2·fn(3k−13n+1)−fn(k−13n )

2 3n+1

= 2pn,k, carfn est linéaire surk−1

3n ,3kn

, donc surk−1

3n ,3k−13n+1

, de pentepn,k. (d) Soit, pour tout ndansN, la propriétéP(n): max

j∈[[1,3n]](pn,j) = 2n et min

j∈[[1,3n]](pn,j) =−2n−1. On devine cette propriété grâce aux tableaux de valeurs précédents.

Les tableaux de valeur précédents montrent queP(1)est vraie.

Soitn>1tel que P(n)soit vérifiée.

• Soitk∈[[1,3n+1]], et soitj=E k+23

. Alors la relation de la question précédente amène :

∗ sipn,j >0,

−2n=−max(pn,1, . . . , pn,3n)6−pn,j 6pn+1,k62pn,j 62 max(pn,1, . . . , pn,3n) = 2n+1,

∗ sipn,j 60,

−2n= 2 min(pn,1, . . . , pn,3n)62pn,j6pn+1,k6−pn,j6−min(pn,1, . . . , pn,3n) = 2n−162n+1, Ainsi, pour toutk∈[[1,3n+1]],−2n6pn+1,k62n+1

• De plus, soitj réalisant le maximum depn,j, c’est-à-direpn,j= 2n. Alorspn+1,3j = 2n+1

• Soitj réalisant le minimum depn,j, c’est-à-direpn,j=−2n−1. Alorspn+1,3j=−2n.

On en déduit queP(n+ 1)est vérifié puisque−2n et2n+1encadrent les valeurs depn+1,ket sont atteintes.

Par conséquent, P(1) est vraie, et pour tout n dans N, P(n) entraîne P(n+ 1). D’après le principe de récurrence,P(n)est vraie pour toutndansN.

Remarquez que ceci n’est bien sûr valable que pourn>1 et pasn= 0.

(e) Soit, pour tout ndansN, la propriétéQ(n): pn,i est positif sii est impair et négatif siiest pair . Q(0)est trivialement vraie.

Soitn∈Ntel queQ(n)soit vraie. Soitk∈ [[1,3n]]. D’après la question (c), on a alors :

• Si k est pair, alors3k−2 et 3ksont pairs, et d’après la question c, pn+1,3k−2 et pn+1,3k sont du signe de pn,k à savoir négatif (hypothèse de récurrence). D’autre part,3k−1est impair, etpn+1,3k−1 est du signe opposé de celui depn,k à savoir positif.

• Si kest impair, alors 3k−2 et 3k sont impairs, etpn+1,3k−2 et pn+1,3k sont du signe de pn,k à savoir positif (hypothèse de récurrence). D’autre part,3k−1est pair, etpn+1,3k−1est du signe opposé de celui depn,k à savoir négatif.

Cela prouve bienQ(n+ 1).

Par conséquent, Q(0) est vraie, et pour tout n dans N, Q(n) entraîne Q(n+ 1). D’après le principe de récurrence,Q(n)est vraie pour toutndansN.

(3)

3. Soitn∈N, etk∈ [[0,3n−1 ]]. On note In,k =k

3n,k+13n

. (a) On montre d’abord quefn+1(In,k) =fn(In,k):

On note In,k = [a, b], et c et d les deux réels c = a+ b−a3 et d = a+ 2· b−a3 . Ainsi, a < c < d < b, et [a, c],[c, d],[d, b]est une subdivision de[a, b]en trois intervalles de taille égale. On suppose pour se fixer les idées que fn est croissante surIn,k (démonstration semblable dans le cas inverse). Ainsi, f(a) < f(c) <

f(d)< f(b). Alors, par définition de le suite de fonctions(fn),

fn+1([a, c]) = [fn(a), fn(d)], fn+1([c, d]) = [fn(c), fn(d)] fn+1([d, b]) = [fn(c), fn(b)].

Par conséquent,

fn+1(In,k) = [fn(a), fn(d)]∪[fn(c), fn(d)]∪[fn(c), fn(b)] = [fn(a), fn(b)].

Ainsi,fn étant croissante continue surIn,k, fn+1(In,k) =fn(In,k). On montre alors la propriété générale par récurrence :

Soit pour tout ℓ>0la propriété suivante :

P(ℓ) : ∀n∈N, ∀k∈ [[0,3n−1 ]], fn+ℓ(In,k) =fn(In,k)

Initialisation :Pour ℓ= 0, c’est trivial. Pour ℓ= 1, on vient de le faire.

Hérédité : Soit ℓ >1, et supposons queP(ℓ−1) est vérifiée. Montrons queP(ℓ)l’est aussi. Soitn ∈N et k∈ [[1,3n]]. D’après l’hypothèse de récurrence,fn+ℓ−1(In,k) =fn(In,k). Or

fn+ℓ−1(In,k) =

3ℓ−1(k+1)−1

[

j=3ℓ−1k

fn+ℓ−1(In+ℓ−1,j),

et d’après le premier cas étudié, pour toutj ∈ [[3ℓ−1k,3ℓ−1(k+ 1)−1 ]], fn+ℓ−1(In+ℓ−1,j) =fn+ℓ(In+ℓ−1,j).

Ainsi,

fn+ℓ(In,k) =

3ℓ−1(k+1)1

[

j=3ℓ−1k

fn+ℓ(In+ℓ−1,j) =

3ℓ−1(k+1)1

[

j=3ℓ−1k

fn+ℓ−1(In+ℓ−1,j) =fn+ℓ−1(In,k) =fn(In,k).

cela achève de montrerP(ℓ)

D’après le principe de récurrence, on en déduit que pour toutℓ>0, fn+ℓ(In,k) =fn(In,k). (b) Montrons par récurrence surℓ la propriété suivante :

Q(ℓ) : ∀n∈N, ∀k∈ [[0,3n−1 ]]tel que pn,k+1>0, ∀x∈In+1,3k, fn+ℓ(x)>fn(x).

Initialisation : Trivial pour ℓ= 0. Assez immédiat pourℓ= 1, car la pente (positive) defn+1 surIn+1,3k

est le double de celle defn, et leur valeur est la même au bord gauche de cet intervalle.

Hérédité : Soitℓ >1, et supposons queQ(k)est vérifiée pour toutk < ℓ.

Soient n ∈ N, etk ∈ [[0,3n−1 ]] tel quepn,k+1 >0. On subdivise In+1,3k en trois : In+1,3k =In+2,9k∪ In+2,9k+1∪In+2,9k+2

• Étude sur In+2,9k :

pn+1,3k+1 = 2pn,ket est donc positif. On peut appliquer l’hypothèse de récurrence : pour toutx∈In+2,9k

fn+ℓ(x)>fn+1(x). De plus, d’aprèsQ(1),fn+1(x)>fn(x)surIn+2,9k⊂In+1,3k. Ainsi :

∀x∈In+2,9k, fn+ℓ(x)>fn(x).

• Étude sur In+2,9k+1 :

La fonctionfn+2est décroissante sur In+2,9k+1. Ainsi, pour toutx∈In+2,9k+1,

fn+2(x) > fn+2

9k+ 2 3n+2

= fn

9k+ 2 3n+2

.

(4)

Cette dernière égalité se vérifie sur les graphes, et se montre facilement par la définition desfn. Or, d’après la question précédente,fn+ℓ(In+2,9k+1) =fn+2(In+2,9k+1), donc pour toutx∈In+2,9k+1,

fn+ℓ(x)>fn

9k+ 2 3n+2

>fn(x),

la dernière inégalité résultant de la croissance defn. Ainsi :

∀x∈In+2,9k, fn+ℓ(x)>fn(x).

• Étude sur In+2,9k+2 :

Enfin, la fonction fn+2 est croissante surIn+2,9k+2, de pente pn+2,9k+3 = 2pn+1,3k+1 = 4pn,k+1. Ainsi, pour toutxßIn+2,9k+2,

fn+2(x) =fn+2

9k+ 2 3n+2

+ 4

x−9k+ 2 3n+2

pn,k+1

=fn

9k+ 2 3n+2

+ 4

x−9k+ 2 3n+2

pn,k+1 (d’après e point précédent)

=fn(x) + 3

x−9k+ 2 3n+2

pn,k+1>fn(x).

On applique maintenant l’hypothèse de récurrence au rangℓ−2sur l’intervalleIn+2,9k+2sur lequelfn+2

est croissante :

∀x∈In+2,9k+2, fn+ℓ(x)>fn+2(x)>fn(x).

On en déduit que pour toutx∈In,3k,fn+ℓ(x)>fn(x), ce qui estP(ℓ).

Le principe de récurrence nous permet alors de dire que cette propriété est vraie pour toutℓ>0.

(c) Aidons-nous d’un dessin.

| | | | | | | | | |

k+1 3n k

3n

3k+1 3n+1

3k+2 3n+1

fn

fn+1

x7→fn k 3n

+ x−3kn

pn,k+1 3

fn+2

Figure2 – SurIn,k. D’après la question 3, pour toutm > n,

fm

3k+ 1

3n+1 ,3k+ 2 3n+1

=fn+1

3k+ 1

3n+1 ,3k+ 2 3n+1

=

fn

3k+ 1 3n+1

, fn

3k+ 2 3n+1

.

De même, pour toutm > n, fm

3k+ 2 3n+1 ,k+ 1

3n

=fn+1

3k+ 2 3n+1 ,k+ 1

3n

=

fn

3k+ 1 3n+1

, fn

k+ 1 3n

.

(5)

Ainsi, pour tout x ∈

3k+ 1 3n+1 , k

3n

, et tout m > n, fm(x) > fn

3k+ 1 3n+1

. Cela reste tricialement vrai pour m = n. Or, la fonction x 7→ x−3kn

pn,k+1

3 est croissante sur In,k. On en déduit que pour tout x∈

3k+ 1 3n+1 , k

3n

,

fn

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1

3 6fn

k 3n

+

k+ 1 3n − k

3n

pn,k+1

3 =fn

k 3n

+ 1

3n+1pn,k+1=fn

3k+ 1 3n+1

. Par conséquent, pour toutx∈

3k+ 1 3n+1 , k

3n

, et toutm>n,

fm(x)>fn

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1

3 =fm

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1

3 .

Il reste à montrer que cette inégalité reste vraie surIn+1,3k. Cela résulte de la question précédente. En effet, puisquepn,k+1 >0, pour toutm>net toutx∈In+1,3k,

fm(x)>fn(x) =fn

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1>fn

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1

3 =fm

k 3n

+

x− k

3n

pn,k+1

3 Ainsi, pour tout réelx∈In,k, et tout entierm>n,

fm(x)−fm

k 3n

>

x− k

3n

pn,k+1

3 .

Voilà, le plus technique est fait.

(d) Dans le cas où pn,k+1est négatif :

i. pour toutx∈In+1,3k et toutm>n, fm(x)6fn(x). ii. pour toutx∈In,k, et toutm>n, fm(x)−fm

k 3n

6

x− k

3n

pn,k+1

3 .

Partie II – Étude de la fonction limite de la suite(fn)n∈N

1. Existence de la fonction limitef. (a) Soit n∈N, etk∈ [[0,3n−1 ]].

• Si x∈In+1,3k,

|fn+1(x)−fn(x)|=

fn

k 3n

+ 2pn,k+1

x− k

3n

fn

k 3n

+pn,k+1

x− k

3n

=|pn,k+1| ·

x− k 3n

6|pn,k+1| ·

3k+ 1 3n+1 − k

3n

=|pn,k+1| · 1

3n+1 6 2n 3n+1 6

2 3

n

l’avant-dernière inégalité provenant de la question I-2d.

• Si x∈In+1,3k+1,

|fn+1(x)−fn(x)|=

fn

3k+ 2 3n+1

−pn,k+1

x−3k+ 1 3n+1

fn

k 3n

+pn,k+1

x− k

3n

=

2

3n+1pn,k+1−pn,k+1

x−3k+ 1 3n+1

−pn,k+1

x− k

3n

=|pn,k+1| ·

x−2k+ 1 3n

.

Cette dernière expression atteint son maximum aux deux points 3k+13n+1 et 3k+23n+1. On obtient :

|fn+1(x)−fn(x)|6|pn,k+1| · 1

3n+1 6 2n 3n+1 6

2 3

n

.

• Si x∈In+1,3k+2,

|fn+1(x)−fn(x)|=

fn

k+ 1 3n

−2pn,k+1

x− k

3n

fn

k+ 1 3n

−pn,k+1

x− k

3n

=|pn,k+1| ·

x−k+ 1 3n

6|pn,k+1| · 1

3n+1 6 2n 3n+1 6

2 3

n

.

(6)

Ainsi, pour toutn∈Net toutx∈[0,1], |fn+1(x)−fn(x)|6 2

3 n

.

(b) Soitx∈[0,1]. La suite

n

X

k=0

|fn+1(x)−fn(x)|

!

n∈N

est croissante (car les termes de la somme sont positifs)

et n

X

k=0

|fn+1(x)−fn(x)|6

n

X

k=0

2 3

n 6

+∞

X

k=0

2 3

n

= 1

1−23 = 3.

Ainsi, sa somme partielle étant croissante et majorée, la sérieP

|fn+1(x)−fn(x)|est convergente. D’après le résultat admis,P(fn+1(x)−fn(x))est convergente.

Par télescopage, on en déduit que la suite(fn(x))n∈N admet une limite finief(x). (c) Pour toutm>n,fm k

3n

=fn k 3n

. Ainsi, en passant à la limite : f 3kn

=fn k 3n

. 2. Continuité def

(a) La suite 23n

n∈N tend vers0. Par définition de la limite d’une suite, il existen0 ∈N tel que quel que soitn>n0, 23n

6ε. Tout entier n>n0 répond donc à la question posée.

(b) Par définition de la partie entière,⌊3nx0⌋63nx0<⌊3nx0⌋+ 1, doncα63nx0< α+ 1, puis α

3n 6x0< α+ 1 3n .

(c) Cela résulte de ce que pour tout m > n, fm(In,α) = fn(In,α). Or, fn est de pente au maximum 2n (en valeur abolue), sur l’intervalleIn,α de longueur 31n. Ainsi, fn(In,α)(et doncfm(In,α)) est un intervalle de longueur au plus 23nn : pour toutx, y ∈In,α,

|fm(x)−fm(y)|6 2

3 n

. En particulier, cela est vrai pourx0 ety.

(d) On passe à la limite dans l’inégalité de la question précédente lorsquemtend vers+∞: pour touty∈In,α,

|f(x0)−f(y)|6 2

3 n

6ε.

De plus, six0= 3αn (x0 est au bord de l’intervalle) etα6= 0, un raisonnement similaire amène :

|f(x0)−f(y)|6 2

3 n

6ε pour touty∈In,α−1. Par conséquent, soitδtel que :

• six06=3αn,δ= min x03αn,α+13n

>0,

• six0=3αn,δ=31n.

Alors, pour ce choix deδ, pour touty tel que|y−x0|< δ ety>0, on a|f(y)−f(x0)|6ε. Cela prouve la continuité def enx0, pour toutx0∈[0,1[, y compris en0(continuité à droite).

(e) La fonction f admet une symétrie par rapport au point (12,12). Plus particulièrement, pour toutn∈N et tout x∈ [0,12],fn(x) +fn(1−x) = 1. Cela se montre facilement par récurrence sur nen se servant de la construction defn. En passant à la limite, on obtientf(x) = 1−f(1−x). Alors la continuité en1découle de celle en0.

3. Étude de la monotonie def.

SoitI un intervalle non vide et non réduit à un point I contient un intervalle]a, b[, avec a < b. Soitntel que

1

3n−1 < b−a. Alors l’intervalle]3na,3nb[ est de longeur strictement supérieure à3, et contient donc au moins 3 entiers consécutifsk−1,k etk+ 1. Alors, commepn,k et pn,k+1 sont de signe opposé,

• soit fn(3kn) > fn(k−13n ) et fn(3kn) > fn(k+13n ); comme pour tout m > n, fm(3kn) = fn(3kn), fm(k−13n ) = fn(k−13n ), etfm(k−13n ) =fn(k−13n ), on en déduit, en passant à la limite, que

f(k

3n)> f(k−1

3n ) et f(k

3n)> f(k+ 1 3n );

(7)

• soitfn(3kn)< fn(k−13n )etfn(3kn)< fn(k+13n )et on en déduit de même que : f(k

3n)< f(k−1

3n ) et f(k

3n)< f(k+ 1 3n );

Dans les deux cas, cela contredit la monotonie def surI. 4. Étude de la dérivabilité de f.

Soitx∈[0,1[, et pour tout n, In(x) =In,αn. On notepn(x) =pn,αn+1 la pente sur In(x) de la fonctionfn, affine sur cet intervalle.

(a) Si pn(α) et pn+1(α) sont de même signe, cela signifie que In+1(x) est le premier ou le dernier tiers de l’intervalleIn(x). La description defn+1 en fonction defn amène alors pn+1(x) = 2pn(x).

(b) Premier cas : supposons qu’il existen0∈Ntel que les entierspn(x),n>n0, soient tous de même signe. Pour se fixer les idées, supposons ce signe positif (démonstration similaire pour un signe négatif, en s’appuyant sur la question I-3(d)).

Posons pour toutn, xn= βn

3n.

Soitn0un tel entier. D’après la question I-3(c), puisquex∈In(x), pour toutm>n, fm(x)−fm(xn)>(x−xn)pn(x)

3 , soit, en passant à la limite lorsquemtend vers+∞:

f(x)−f(xn)>(x−xn)pn(x) 3 ,

. Commex−xn >0 (raison pour laquelle on a privilégié la partie entière supérieure), on a : f(x)−f(xn)

x−xn

> pn(x)

3 −→+∞.

Par le théorème de minoration, il vient : lim

n→+

f(xn)−f(x) xn−x

= +∞.

(c) Deuxième cas : supposons qu’il n’existe pas n0∈Ntel que les entierspn(x), n>n0, soient tous de même signe.

Soit pour tout n∈N,

tn(x) = f(xn)−f(x) xn−x .

En adaptant le raisonnement précédent (en utilisant également I-3(d) pour le cas de pentes négatives), et en remarquant que les pentes sont toutes entières, on obtient :

tn(x)> pn3(x)> 13 sipn(x)>0 tn(x)6 pn3(x)6−31 sipn(x)<0

D’après l’hypothèse faite, chacun des deux cas de figure se produit une infinité de fois, donc, dans la suite (tn(x)), il y aura une infinité de termes6−13 et une infinité de termes> 13. Ainsi,(tn(x))n∈N ne peut pas admettre de limite.

(d) Puisquexn →x, la non existence d’une limite finie du taux d’accroissementtn(x)entrexetxn montre que f n’est pas dérivable enx. Ceci étant vrai pour tout x∈]0,1], f n’est dérivable en aucun point de ]0,1].

Par symétrie de la courbe par rapport au point 12,12, on récupère la non dérivabilité (à droite) en0. Cet argument de symétrie avait déjà été utilisé pour obtenir la continuité en1à partir de celle en0.

Ainsi f n’est dérivable en aucun point de[0,1].

Partie III – Résolution de l’équation f(x) =12

(8)

1. Pour toutn∈N,fn(12) = 12, et plus précisément, 12,12

est le milieu du segmentfn(In,kn). En effet, c’est vrai pour n= 0. Si c’est vrai au rangn, alors, par construction, cela reste encore le milieu du deuxième des trois segments obtenus en construisantfn+1par subdivision deIn,kn : 12,12

est le milieu du segmentfn(In+1,kn+1) (puisquekn+1= 3kn+ 2).

De plus, d’après la question I-2e, la pente qn de fn sur le segment In,kn−1 vérifie la relation de récurrence : qn+1=−qn, doncqn = (−1)nq0. Commeq0= 1, on obtientqn= (−1)n. Ainsi, on obtient :

f kn

3n

=fn

kn

3n

=1

2 + (−1)n kn

3n −1 2

= 1

2−(−1)n 1 2·3n.

Cette expression est satisfaisante. On peut aussi remarquer qu’elle vautk3nn sinest pair etkn3+1n siknest impair.

On calcule maintenant la pentetn defn surIn,kn2D’après I-2e, on atn= 2qn−1, donctn= 2·(−1)n−1. Par conséquent,

f

kn−1 3n

=fn

kn−1 3n

=fn

kn

3n

+ 2(−1)n−1

kn−1 3n −kn

3n

=1

2 + 3(−1)n 1 2·3n. 2. Les deux expressions calculées montrent que f

kn−1 3n

−1 2 et f

kn

3n

−1

2 ne sont pas de même signe (et sont non nuls). Commef est continue, il existecn

kn−1 3n ,kn

3n

tel que f(cn) =1

2, d’après le TVI.

De plus, ces intervalles sont deux à deux disjoints, car kn

3n = 3n−1

2·3n = 3n+1−3

2·3n+1 =kn+1−1 3n+1 .

Ainsi, lescn sont deux à deux distincts : on a bien trouvé une infinité de solutions de l’équation. Une solution particulière :x= 12 (déjà prouvé).

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