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Sur la possibilité d'utiliser des raies d'absorption comme étalon primaire de longueur

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00235864

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235864

Submitted on 1 Jan 1958

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Sur la possibilité d’utiliser des raies d’absorption comme étalon primaire de longueur

Wm G. Fastie

To cite this version:

Wm G. Fastie. Sur la possibilité d’utiliser des raies d’absorption comme étalon primaire de longueur.

J. Phys. Radium, 1958, 19 (3), pp.405-408. �10.1051/jphysrad:01958001903040500�. �jpa-00235864�

(2)

405.

SUR LA POSSIBILITÉ D’UTILISER DES RAIES D’ABSORPTION COMME ÉTALON PRIMAIRE DE LONGUEUR

Par WM. G. FASTIE,

The Johns Hopkins University, Baltimore, U.S.A.

Résumé.

2014

Il est possible d’établir, dans un gaz absorbant; des conditions de température et

de pression, telles que ses raies d’absorption aient des longueurs d’ondes invariables, tandis que les raies d’émission sont sujettes à des variations de longueur d’onde dépendant des conditions

d’excitation. Des limitations expérimentales ont, toutefois, restreint les travaux sur l’étalon pri-

maire de longueurs aux raies d’émission. Cet article décrit le développement de techniques qui permettent des mesures de précision comparable avec des raies d’absorption de la vapeur d’iode,

sous une pression de 0,2 microns, à 250 °K.

Une source à Hg198, est observée dans la direction d’un champ variable. Une lame quart d’onde

et un analyseur isolent une des composantes de Hg 5461, qui éclaire un interféromètre-monochro- mateur de Fabry-Perot à grande différence de marche, balayé par variation de pression. Quand la

cuve à absorption est placée sur le faisceau, on ajuste le champ jusqu’à ce qu’une des raies d’absorp-

tion de I2 recouvre la raie de Hg. La forme de la raie d’absorption a été mesurée photoélectriquement

par balayage de l’interféromètre. Des photographies des anneaux de Fabry-Perot en absorption

ont été également obtenues. On a trouvé, pour la largeur des deux raies qui ont été étudiées parti- culièrement, 0,030 cm-1, soit environ 2,5 fois la largeur Doppler, vraisemblablement à cause de l’effet de spin nucléaire de I 127. Malgré la largeur des raies, leur invariance absolue en longueur

d’onde semble les rendre au moins comparables aux raies d’émission étalons actuellement pro-

posées. Toutefois, la présence de l’effet de spin nucléaire exclut la possibilité d’affiner les raies par utilisation de jets moléculaires.

Un travail est en cours pour appliquer des techniques analogues aux raies d’absorption de Hg provenant de l’état fondamental.

Abstraet.

2014

It is possible to establish conditions of pressure and temperature in an absorbing

gas so that its absorption lines are invariant in wavelength, whereas emission lines are subject to wavelength shifts dependent upon the condition of excitation. Experimental limitations have, however, restricted work on the primary length standard to emission lines. This paper describes the development of techniques which make it possible to achieve comparable measurements accuracy with absorption lines of I2 vapor at a pressure of 2 microns and at a temperature of 250 °K.

A Hg 198 source was viewed along a variable magnetic field. A quarter wave plate in combi-

nation with a polaroid sheet isolated one of the Hg 5 461 components which illuminated a long.

path Fabry-Perot interferometer-monochromator which was scanned by variation of air pressure When the I2 absorption tube was placed in the light path, the magnetic field could be adjusted

until one of several I2 absorption lines overlapped the Hg line. The shape of the absorption

line was measured photoelectrically by scanning the interferometer. Likewise photographs of

the Fabry-Perot patterns in absorption were obtained.

The half width of the two lines which have been carefully studied was found to be 0.030 wave numbers, about 2.5 times the theoretical Doppler width, presumably due to the nuclear spin

effect of I 127. In spite of the width of the lines, their absolute invariance in wavelength makes

them appear to be at least comparable to presently proposed emission line standards. However,

the presence of the nuclear spin effect precludes the possibility of narrowing the lines by molecular

beam techniques.

,

Work is in progress in applying similar techniques to ground state absorption lines of Hg.

PHYSIQUE RADIUM TOME 19, 1958,

Depuis que la longueur-d’onde d’une raie spec- trale fut proposée comme étalon primaire de lon-

gueur, les recherches à ce sujet ont été presque exclusivement consacrées à l’étude de raies d’émis- sion de sources gazeuses. L’objet de cette commu-

nication est de décrire les avantages de raies d’absorption et de montrer leurs possibilités comme

étalons primaires de longueur.

1. Invariabilité des raies spectrales.

-

Les tubes

à décharges à isotopes purs modernes qui , ont été proposés comme sources, fournissent des raies

d’émission qui sont invariables dans les limites actuelles des mesures interférométriques, c’est-à-

dire dans la limite de quelques pour 10". Une inva-

riabilité absolue ne peut pas être réalisée avec une

source d’émission à cause âes variations de lon- gueur d’onde imprévisibles induites par le champ électromagnétique et par la température et la pression des atomes émetteurs, Dans un tube

d’absorption, par contre, aucun champ électrique

ou magnétique n’est nécessairement présent et la température et la pression du gaz peuvent être déterminées exactement. L’invariabilité absolue qui

en résulte pour les raies d’absorption est un avan-

tage appréciable si le problème de mesure en absorption peut être résolu.

II. Mesure de précision de raies d’absorption de

l’iode.

-

En vue d’obtenir une mesure précise de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001903040500

(3)

406

longueur d’onde sur une raie d’absorption simple et fine, avec un interféromètre Fabry-Perot, il est

nécessaire que le fond spectral continu soit uni- forme en intensité et qu’il ait une largeur spectrale

au plus égale au domaine spectral libre de l’interfé- romètre ; avec une cale de 5 cm, par exemple, on

doit avoir une largeur spectrale au plus égale

à 0,1 cm-1. Un très grand monochromateur à réseau de précision est nécessaire pour isoler une

portion de spectre continu aussi étroite. On peut également employer une raie d’émission isolée, de

même longueur d’onde que la raie d’absorption à étudier, élargie par pression et (ou) par effet

Zeeman, pour fournir le fond continu uniforme demandé, ce qui évite l’emploi d’un système pré- disperseur.

La dernière méthode a ét é employée pour étudier

FIG. 1.

-

Enregistrement microphotométrique de la raie

verte de Hg ; le tracé en pointillé montre le spectre d’absorption de I2 superposé.

une raie du spectre de l’iode. Sur la figure 1, le

trait plein est le relevé microphotométrique d’une photographie de la raie verte du mercure obtenue

avec un spectrographe à réseau plan à haute réso-

lution. La courbe en pointillé représente le même spectre avec interposition d’un tube à vapeur d’iode sur le faisceau. Plusieurs raies de l’iode sont mises en évidence ; celle qui se trouve juste à gauche du centre tombe presque exactement sur la raie simple non résolue de Hg .204. On a donc

utilisé une source de Hg 204 avec des filtres pour fournir un « continu » étroit pour la raie simple de

l’iode.

Le montage est représenté sur la figure 2. La source

à Hg 204 était dans le champ d’un électro-aimant à courant alternatif qui permettait d’ajuster la lar-

geur du continu. La lumière traversait une cuve à

absorption vidée et, munie d’un tube latéral qui pouvait être refroidi pour contrôler la pression de

l’iode dans la cellule. La figure d’interférence du

Fabry-Perot était photographiée avec un appgreil photographique de 30 cm de distance focale. Sur la figure 3; le cliché central est un positif des franges de Fabry-Perot de la raie d’absorption de

l’iode. Au-dessus et au-dessous sont photographiées

les franges obtenues avec une source Meggers

à Hg 198. L’examen visuel de la figure 3 suggère

que les diamètres des franges pour les deux figures

d’interférence peuvent être mesurés avec à peu près

la même limite d’erreur. Les mesures de diamètre de

franges sur les plaques originales confirment cette ccnclusion. Ces résultats montrent que l’on peut

réaliser les conditions expérimentales appropriées

à des mesures .de longueurs d’onde en absorption jusqu’à la limite d’erreur de l’interféromètre.

III. Possibilité de prendre une raie de l’iode comme étalon primaire.

-

I2 se trouve, dans la nature, à l’état d’isotope pur de poids molé-

culaire 254 ; la pression de vapeur est de 0,3 micron

à 254 ’OK, pression pour laquelle il y a une absorp-

tion notable sur un trajet de 1 m et pas d’élargis-

sement par pression. La largeur Doppler calculée

des raies se compare très favorablement aux lar- geurs observées d’autres raies qui ont été proposées

comme étalons. Cependant la largeur observée de

FIG. 2.

-

Appareil pour photographier le système d’anneaux F.-P. de la raie d’absorption de I,.

(4)

deux raies de l’iode était environ 2,5 fois la largeur Doppler..

été mesùrées Les largeurs de raies de l’iode ont été mesurées

avec un interféromètre-monochromateur photo- électrique, balayé en longueurs d’onde par varia-

tion de la pression dans l’interféromètre, ainsi que le montre la figure 4. On a employé une variante

de la technique de production du fond continu utilisant une source à Hg 198 fonctionnant dans le

champ d’un électro-aimant et vue.dans la direction du champ. Une lame quart d’onde et un polaroïd isolaient une des composantes Zeeman dont la

longueur d’onde pouvait être réglée en faisant

varier le champ. Les composantes ,étaient quelque

peu élargies par la structure Zeeman et aussi par le fonctionnement du tube à une pression supérieure.

Les performances du monochromateur furent contrôlées avec le tube à Hg 198 marchant à 0 OC

3 et5 OC. Les enregistrements de la figure 5 corres- pondant à ces deux conditions, montrent que les raies du mercure sont plus larges à la température la.

plus élevée. La largeur a, m.i-hauteur, 0.021 cm-1

.

à 0 OC, est en accord avec celle d’autres obser- vateurs et montre que le, monochromateur avait

FIG. 8.

-

Comparaison -des anneaux -de 198Hg (en haut et en bas) avec ceux donnés par l’absorption dans 12.

FIG. 4.

-

Interféromètre à balayage pour mesurer les largeurs des raies d’absorption de I2.

(5)

408

des performances correctes. La figure 6 montre les résultats obtenus avec la vapeur d’iode ; la courbe supérieure est l’enregistrement de la raie verte de Hg 198, déplacée et élargie, le tracé intermédiaire

présente en plus l’absorption de I2, et le tracé du

FIG. 5.

-

Mesure de la largeur de 198Hg à 0 OC et 35 °C.

Interféromètre enregistreur ; cales de 75 mm. Domaine

spectral libre : 0,0666 em7l.

FIG. 6.

-

Raie d’absorption de 12 mesurée avec l’interfé-

romètre à balayage. Interféromètre enregistreur ; cales

de 75 mm. Domaine spectral libre : 0,0666 cm -1..

bas est le rapport des deux mesures. Avec ce genre d’enregistrement, on a obtenu, pour deux raies différentes de l’iode, une largeur à mi-hauteur égale à 0.030 cm-1. La largeur de ces raies est probablement due à des effets de spin nucléaire.

Bien que les raies de l’iode soient larges elles se comparent favorablement avec les raies d’émission étalons proposées, à cause de l’invariabilité absolue de leur longueur d’onde. Cependant il apparaîtrait

désirable d’utiliser un gaz absorbant qui donne

seulement la largeur Doppler, ce qui permettrait

d’employer les techniques de jets atomiques et

moléculaires pour réduire encore plus la largeur de

raie.

-

IV. Travail futur.

-

La raie d’absorption fonda-

mentale de Hg 198 à 2 537 A pourrait convenir

comme étalon primaire. On projette d’étudier cette

raie en employant une source à Hg 198, à raies

convenablement élargies, pour éclairer un tube

d’absorption à jet atomique de mercure naturel.

Les raies de la source à Hg 198 ou de toute autre

source pourraient alors être étalonnées par rapport

à la raie d’absorption de l’état fondamental; et ces

raies d’émissions pourraient être utilisées comme

étalons secondaires de travail pour mesurer direc- tement des longueurs.

La largeur des raies d’émission limite la longueur physique qui peut être directement comparée à un

étalon de longueur d’onde. Il paraît réalisable cependant, d’utiliser un interféromètre-monochro-

mateur à haute résolution pour produire une source

artificielle -de trèB faible largeur spectrale. La

figure 7 est un schéma de l’équipement un inter-

féromètre F.-P. à cales de 75 mm a été utilisé pour

produire une source artificielle éclairant un inter-

féromètre F.-P. à cales de 50 cm. Aucune frange n’a

encore été observée sans doute à cauae des diffi- cultés dé- réglage et de la limitation d’intensité lumineuse. Le travail est en cours.

REMERCIEMENTS. - Ces études ont été pra-

tronnées par un contrat de recherches entre l’Office of Nerval Research, Washington D. C., et l’Institute

’ for Coopérative Research, Johns Hopkins Univer- sity., Je désire remercier le Pr G. H. Diekej de ce laboratoire, de ses suggestions utiles et nombreuses,

et pour avoir mis les moyens de son laboratoire à ma

disposition pour ce travail.

DISCUSSION

DISCUSSION

J. Terrien.

-

Je signale que les expériences de

,

franges de superposition de Fabry, par exemple

entre un grand étalon de 1 mètre et un étalon plus petit quelconque permettent toujours d’obseryer

des franges avec une raie du Hg ordinaire. Je ne

comprends pas comment l’introduction d’un dia-

phragme peut faire disparaître les franges.

Wm. G. Fastie.

-

Je rie pense pas que le dia-

phragme ait rien à voir avec l’échec de l’expérience.

Fie. 7.

-

Appareil pour l’étude de longs trajets optiques, avec une raie produite artificiellement.

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