Mathématiques TS8 – 2013-2014
Récurrence Lundi 16 septembre 2013
Vous pouvez traiter les exercices dans l’ordre de votre choix.
Le barème est donné à titre indicatif.
La calculatrice est autorisée.
CORRIGE
Exercice N°1
On pose, pour tout entier naturel n :
P
n : « 4n−1 est divisible par 3 ».Initialisation
Pour n=0, on a : 4n− =1 40− = − =1 1 1 0 qui est bien divisible par 3.
La propriété
P
0 est vraie.Hérédité
Soit N un entier naturel quelconque fixé.
On suppose
P
N vraie, c'est-à-dire : 4N−1 est divisible par 3 (hypothèse de récurrence).On veut montrer que
P
N+1 est vraie, c'est-à-dire : 4N+1−1 est divisible par 3.On a :
( ) ( ) ( )
4N+1− = ×1 4 4N− = ×1 4 ⎡⎣ 4N− + − = ×1 1⎤⎦ 1 4 4N− + − = ×1 4 1 4 4N− +1 3
D’où, d’après l’hypothèse de récurrence ? 4N−1 est divisible par 3. Il en va donc de même pour 4×
(
4N −1)
puis pour 4×(
4N − +1)
3.Ainsi, la propriété
P
N+1 est vraie.Conclusion
La propriété
P
n est vraie pour tout entier naturel n., 4n 1
∀ ∈n ` − est divisible par 3.
Exercice N°2
Cf. www.panamaths.net … ☺
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Récurrence Lundi 16 septembre 2013
Exercice N°3
1. On pose, pour tout entier naturel n :
P
n : « un=2n+1+1 ».Initialisation
Pour n=0, on a : un =u0 =3 et 2n+1+ =1 20 1+ + = + = + =1 21 1 2 1 3. Ainsi, on a bien u0=20 1+ +1. La propriété
P
0 est vraie.Hérédité
Soit N un entier naturel quelconque fixé.
On suppose
P
N vraie, c'est-à-dire : uN =2N+1+1 (hypothèse de récurrence).On veut montrer que
P
N+1 est vraie, c'est-à-dire : uN+1=2N+2+1. Par définition de la suite( )
un , on a : uN+1=2uN−1.D’où, d’après l’hypothèse de récurrence :
(
1)
1 21 2 2N 1 1 2 2N 2 1 2N 1
uN+ = × + + − = × + + − = + + Ainsi, la propriété
P
N+1 est vraie.Conclusion
La propriété
P
n est vraie pour tout entier naturel n., n 2n 1 1
n u +
∀ ∈` = +
2. On pose, pour tout entier naturel n :
P
n : « 2un− =vn 5 ».Initialisation
Pour n=0, on a : 2u0− = × − =v0 2 3 1 5. La propriété
P
0 est vraie.Hérédité
Soit N un entier naturel quelconque fixé.
On suppose
P
N vraie, c'est-à-dire : 2uN−vN =5 (hypothèse de récurrence).On veut montrer que
P
N+1 est vraie, c'est-à-dire : 2uN+1−vN+1=5. Par définition des suites( )
un et( )
vn , on a :( ) ( ) ( )
1 1
2uN+ −vN+ = ×2 2uN− −1 2vN +3 = ×2 2uN−2vN− − = ×2 3 2 2uN−vN −5 D’où, d’après l’hypothèse de récurrence :
( )
1 1
2uN+ −vN+ = ×2 2uN −vN − = × − =5 2 5 5 5
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Récurrence Lundi 16 septembre 2013
Ainsi, la propriété
P
N+1 est vraie.Conclusion
La propriété
P
n est vraie pour tout entier naturel n., 2 n n 5
n u v
∀ ∈` − =
3. D’après la question précédente, nous avons, pour tout entier naturel n : vn=2un−5. Mais d’après la question 1, on a : ∀ ∈n `,un =2n+1+1.
On en déduit : ∀ ∈n `,vn =2un− = ×5 2
(
2n+1+ − = ×1)
5 2 2n+1+ − =2 5 2n+2−3. , n 2n 2 3n v +
∀ ∈` = −
Bonus
Pour tout n entier naturel non nul, on pose : 13 13 13 13 1 2 3 ...
Sn
= + + + +n . Montrer que l’on a :
*, n 2 1
n S
∀ ∈` ≤ −n.
On pose, pour tout entier naturel n non nul :
P
n : « 13 13 13 ... 13 2 11 2 3
Sn
n n
= + + + + ≤ − ».
Initialisation
Pour n=1, on a : 1 13 1 1
Sn =S = = et 1 1
2 2 1
1
− = − =n . Comme 1 1≤ , la propriété
P
1 est vraie.Hérédité
Soit N un entier naturel non nul quelconque fixé.
On suppose
P
N vraie, c'est-à-dire : 13 13 13 13 1... 2
1 2 3
SN
N N
= + + + + ≤ − (hypothèse de
récurrence).
On veut montrer que
P
N+1 est vraie, c'est-à-dire :( )
1 3 3 3 3 3
1 1 1 1 1 1
... 2
1 2 3 1 1
SN
N N N
+ = + + + + + ≤ −
+ +
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On a :
( ) ( )
1 3 3 3 3 3 3
1 1 1 1 1 1
1 2 3 ... 1 1
N N
S S
N N N
+ = + + + + + = +
+ + .
En utilisant l’hypothèse de récurrence :
( ) ( )
1 3 3
1 1 1
2
1 1
N N
S S
N N N
+ = + ≤ − +
+ + .
Si on a
( )
31 1 1
2 2
1 1
N N N
− + ≤ −
+ + , alors on pourra conclure.
Pour comparer
( )
31 1
2
N N 1
− +
+ et 1 2−N 1
+ , nous pouvons nous intéresser à leur différence :
( ) ( )
( ) ( )
( )
( ) ( )
( )
( )
( )
( )
3 3
2 3
3
2
3
2 3
2 3
1 1 1 1 1 1
2 2
1 1 1 1
1 1
1
1 1
1 1
1 1 1
N N N N N N
N N N N
N N
N N N N
N N
N N
N N
N N
N N
⎛ ⎞
− + −⎜⎜⎝ − + + ⎟⎟⎠= − + + − +
− + + + −
= +
+ ⎡⎣− + + ⎤⎦−
= +
+ −
= +
= + + +
Le polynôme x2+ +x 1 ne s’annule pas sur \ (son discriminant est négatif) ni, à fortiori, sur
`*. Il prend des valeurs strictement positives (le coefficient de « x2 » est strictement positif). On en déduit :
( )
2 3
1 0
1
N N
N N + + >
+ . Et donc :
( )
31 1 1
2 2
1 1
N N N
− + < −
+ + .
Ainsi, on a :
( ) ( )
1 3 3
1 1 1 1
2 2
1 1 1
N N
S S
N N
N N
+ = + ≤ − + < −
+ + + .
D’où : 1 1
2 1
SN
+ ≤ −N
+ .
Ainsi, la propriété
P
N+1 est vraie.Conclusion
La propriété
P
n est vraie pour tout entier naturel n non nul.3 3 3 3
1 1 1 1 1
*, ... 2
1 2 3
n Sn
n n
∀ ∈` = + + + + ≤ −