• Aucun résultat trouvé

Forme des spectres β des transitions 1- → 2+ de 186Re et 188Re

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Forme des spectres β des transitions 1- → 2+ de 186Re et 188Re"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00206663

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206663

Submitted on 1 Jan 1968

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Forme des spectres β des transitions 1- 2+ de 186Re et 188Re

S. André, P. Liaud

To cite this version:

S. André, P. Liaud. Forme des spectres β des transitions 1- 2+ de 186Re et 188Re. Journal de

Physique, 1968, 29 (5-6), pp.395-401. �10.1051/jphys:01968002905-6039500�. �jpa-00206663�

(2)

FORME DES

SPECTRES 03B2

DES

TRANSITIONS

1- ~ 2+ DE 186Re ET 188Re Par S.

ANDRÉ

et P.

LIAUD,

Laboratoire de Physique Nucléaire, Université et Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.

(Reçu

le 21 décembre

1967.)

Résumé. - Les

spectres 03B2

des transitions 1- ~ 2+ de 186Re et 188Re ont été mesurés par coïncidence

03B2-03B3

à l’aide d’un

spectromètre 03B2 magnétique Siegbahn-Slätis.

La déviation observée pour 186Re est en

complet

accord avec la mesure de Porter et al. Une déviation du même

type

est trouvée dans le cas de 188Re.

Abstract. 2014

The 03B2 spectra

of the 1- ~ 2+ transitions

leading

to the first excited states of 186Os and 188Os have been measured

by using

a

magnetic 03B2-spectrometer

and 03B2-03B3 coincidences. For the first transition we observe a deviation from the statistical

shape

which

is in

agreement

with the measurement of Porter et al. A similar deviation has been observed for the other transition.

1. Introduction. - Nous

pr6sentons

ici les resultats de nos mesures de forme des

spectres B

des transitions conduisant

respectivement

de 1’etat fondamental 1- du rhenium 186 et du rhenium 188 au

premier

niveau

excite 2+ de l’osmium 186 et de l’osmium 188.

Ces mesures font suite a celles de la meme transition dans la

désintégration

du thulium 170

[1].

Ces trois

transitions P

relatives a trois noyaux déformés sont en effet assez

comparables

et ont 6t6

souvent 6tudi6es

ensemble; cependant, l’ytterbium

170

est situe au centre de la zone des

grandes deformations,

tandis que les deux

isotopes

de l’osmium font

plutot partie

de la zone de transition entre noyaux déformés

et

spheriques.

Dans cette

region,

on a surtout,

jusqu’ici, employ6

le

modele de Nilsson : des calculs detailles d’elements de

matrice P

ont ete effectues notamment par

Bogdan [2]

et par Berthier et

Lipnik [3].

Cependant,

tres

r6cemment, Bogdan

a calcule les

expressions generales

des elements de

matrice P (et

leur

application

au cas du thulium

170)

a

partir

de fonc-

tions d’onde

propos6es

par Faessler et Sheline

[4],

6ta-

blies pour un

potentiel

de Woods-Saxon d6form6

[5].

Enfin,

certains des modeles

qui

tiennent

compte

de l’interaction vibration-rotation semblent

donner,

sur-

tout dans la zone de

transition,

un meilleur accord avec

1’experience, au

moins pour

l’énergie

des niveaux

[6],

mais ils n’ont pas encore ete utilises au calcul des transitions

P.

Notre

but,

en

entreprenant

ce

travail,

etait d’abord la determination

experimentale

des

quatre

elements de matrice nucl6aires de ces

transitions,

ensuite leur

comparaison

avec leurs valeurs

theoriques

d6duites

des mod6les. On peut, en

effet, esp6rer

determiner

les elements de matrice individuellement

si,

d’une

part,

les donnees

experimentales

sont suffisamment nombreuses et

pr6cises,

et

si,

d’autre

part,

les transi- tions 6tudi6es ne suivent ni l’une ni l’autre des

approxi-

mations pour

lesquelles

les observables sont fonction de combinaisons

particuli6res

de ces elements de matrice

[7].

Mais tandis que les mesures

publi6es

de la corr6la- tion directionnelle

B-y

sont en bon accord entre elles

pour les deux noyaux

[8

a

11] (elles indiquent

une

forte

anisotropie

dans les deux

cas),

il n’en est pas de meme pour les mesures de forme de spectre d’ailleurs peu nombreuses.

Pour le

186Re,

la mesure la

plus precise, quoique ancienne,

est sans doute celle de Porter et coll.

[12] :

ces auteurs trouvent un facteur de forme du

spectre

croissant avec

1’energie

de 18

%

entre 150 et 900 keV.

Ce resultat semble confirm6 par les mesures de Nielsen

et Nielsen

[13]

donnees seulement sous forme de

diagramme

de Kurie.

Cependant,

cette deviation n’a pas ete retrouv6e dans les mesures

plus

recentes de

Bashandy et

al. et de

Maly et

al.

[14], [15].

Pour le

188Re,

au

contraire,

aucune mesure

precise

de la forme de spectre n’a ete

publi6e jusqu’ici.

Un

article ancien de

Guss,

Killion et Porter

[16] signalait deja

la

possibilite

d’une forme non

statistique.

Nielsen

et

Nielsen,

dans l’article

deja cite,

montrent,

toujours

a

partir

du

diagramme

de

Kurie,

que la forme est

«

probablement

non

permise

», tandis

qu’au

contraire

Bashandy et

al.

[14]

trouvent une forme

statistique.

Dans leur determination

experimentale

des elements de matrice

P, Dulaney

et coll.

[17]

ont admis arbi- trairement une forme voisine de celle trouv6e par Porter pour le

186Re; Delabaye

dans sa these

[18]

utilise une forme

analogue

d6riv6e des mesures de Nielsen.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6039500

(3)

396

Cette situation

experimentale

incertaine nous a

incites a

reprendre

les mesures de forme de

spectre

de ces deux transitions

P.

II.

Dispositff expdrimental.

- Les mesures ont 6t6

effectuees sur le

spectromètre B Siegbahn-Slatis

du

laboratoire, equipe

pour les mesures en coinci- dences

B-y

d’un

d6tecteur P

a scintillateur

plastique (NE 102)

et d’une sonde y a

NaI(Tl).

Les

photo- multiplicateurs

utilises sont des 56 AVP Radiotech-

nique sp6cialement

s6lectionn6s pour leur faible bruit de fond.

Le

spectrometrc

a

deja

ete d6crit en

detail,

ainsi

que les differentes mesures de controle destin6es a verifier que les deformations de spectre éventuellement observ6es n’6taient pas

d’origine

instrumentale

[19].

L’ensemble de coincidences

B-y

est du

type rapide- lent ;

son schema de

principe

est donne sur la

figure

1.

Nous utilisons pour la coincidence

rapide

un conver-

FIG. 1. -

Diagramme

de 1’ensemble

experimental.

tisseur

temps-amplitude [20],

afin de nous affranchir

des variations d’efficacité des circuits de coincidence a retard fixe.

En

effet,

le retard relatif des

impulsions P

et y

depend

de

1’energie

des electrons focalisée sur le detec-

teur pour deux causes

principales :

-

Etant

usuellement défini par le

d6passement

d’un

seuil

fixe,

l’instant d’arriv6e de 1’electron varie avec

l’amplitude

de

l’impulsion correspondante qui

est une

fonction croissante de

1’energie.

- D’autre

part,

le

temps

de vol 6 dans le

spectro-

m6tre varie lui aussi notablement tant que la vitesse de 1’electron n’est pas tres

proche

de celle de la

lumi6re;

dans notre cas :

soit

4,3

ns a 200 keV et

pres

de 6 ns a 80 keV : :l’effet

n’est donc pas

n6gligeable

si le

temps

de resolution de la coincidence est faible ou si l’on cherche a descendre bas en

energie ( fig.

2

a).

FIG. 2.

a) Variation du retard relatif

B/Y

en fonction de

l’énergie B : (1)

Effet

global. Origine

des retards 2,98 ns pour 2 MeV ;

(2) Temps

de vol des electrons dans le

spectrometre.

b) Temps

de resolution de la coincidence

p-y

en fonc-

tion de

l’énergie

y.

c) Spectre

en

temps

des coincidences

rapides B-y

(source de 188Re la

plus

intense au

point

de

plus

haute

energie

mesure) .

(4)

Or,

une variation

syst6matique

du retard

B-y

en

fonction de

1’energie

affecte la forme mesur6e

puisque

1’efficacite des circuits de coincidence n’est

jamais rigoureusement ind6pendante

du retard

relatif,

m6me

si la resolution a ete suffisamment

augment6e

pour que la courbe de coincidence soit « a sommet

plat

».

La

technique

de conversion

temps-amplitude

6li-

mine

completement

ce genre de

distorsion,

le

pic

de

coincidence 6tant

simplement deplace

sur

1’analyseur multicanaux;

elle permet

donc,

en outre, de bénéficier

completement

de la resolution propre des circuits.

De

plus,

les coincidences fortuites sont

enregistr6es

au cours du

comptage

sans mesure

suppl6mentaire

ou

circuits doubles et sur une

grande plage

de retards

(125

ns dans notre

cas),

de sorte que leurdetermination

est tres

precise.

Les temps de resolution obtenus sont donnes en

fonction de

1’energie

du y sur la

figure

2 b : ils aug- mentent

rapidement quand

cette

energie

diminue

conformément aux calculs de fluctuations de l’ins-

tant d’arrivee des

premiers photoelectrons

pour un ensemble

NaI(Tl)-56

AVP

[21], [22], [23].

Pour les

mesures sur 186Re et 188Re : 2r =

3,8

et

3,4

ns.

Dans ces

conditions,

la correction de coincidences

fortuites,

sur les

points

les

plus proches

de

1’energie

maximale

qui

aient ete

mesures,

a

toujours

ete inf6-

rieure a 10

%.

L’emploi

d’un scintillateur lent comme le

NaI (Tl), indispensable

a cause de sa

grande

efficacit6 aux y,

explique

la forme

dissym6trique

du

pic

de coincidences

qui presente

un «

pied » plus marque

du cote des

grands

retards

yfp ( fig.

2

c).

Son inconvenient est que la descente de

l’impulsion qu’il

d6livre se

prolonge

sur 500 ns environ du fait de la

grande

constante de

temps de scintillation

(2r ~

250

ns),

de sorte

qu’il

est difficile d’6viter les d6clenchements

multiples

du

discriminateur

rapide associe,

meme avec des discri- minateurs tres

perfectionn6s

a diodes «

snap-off » [24].

C’est

pourquoi

nous avons mis au

point

un circuit

de mise en

forme,

tres

simple,

utilisant un transistor

« avalanche », dont le temps mort

r6gl6

a 600 ns

environ masque tous les d6clenchements

parasites

d’un discriminateur

rapide

a diode

tunnel,

et d6livre

finalement au convertisseur

temps-amplitude

une

impulsion unique

et

parfaitement

calibr6e

[25].

La

partie

lente de notre ensemble utilise des cir- cuits

classiques :

une voie d’autorisation commandee par la coincidence lente des voies

parall6les

permet

ou non le

stockage

par le s6lecteur multicanaux de

l’impulsion

d6livr6e par le convertisseur temps-

amplitude.

Enfin,

le fonctionnement de

1’exp6rience

a 6t6

entierement automatise : les informations stock6es dans

1’analyseur

multicanaux

(SA

40 B Intertech-

nique)

sont

perforées

sur bande des que le

pic

de

coincidence atteint le

pr6compte

fixe. On commande simultan6ment I’arr6t et

l’affichage

des 6chelles de

comptage

et 1’avance d’un echelon de courant dans le

spectrometre.

Ce courant est mesure par un voltm6tre

num6rique

et sa valeur

imprimee

a intervalles

regu-

liers : ainsi

1’energie

focalisée peut, pour

chaque point,

6tre d6termin6e avec

precision.

Cet ensemble fonctionne

depuis

deux ans environ

de

faqon

tout a fait satisfaisante.

III. Forme du

spectre B

de la transition 1- ---> 2+

de 186Re. - Le niveau fondamental 1- de 186Re se

désintègre

avec une

p6riode

de 90 heures suivant deux

branches P principales

vers le niveau fonda- mental 0+

(74 %)

et le

premier

niveau excite 2+ de 1860s

(21 %, log f t 8,0).

Une branche faible

(0,1 %)

alimente le second niveau 2+ de 186Os.

Enfin,

5

%

environ des

désintégrations

conduisent par

capture

vers 186W

(fig. 3).

FIG. 3. - Schema de

désintégration

de 186Re

d’apres

I,ederer et al., 1967

(simplifié).

Le

premier

niveau excite 2+ de 186Os se d6sexcite pour 55

%

par emission d’electrons et pour le reste par

une emission y de 137 keV

(oc = 1,2).

Nous avons isole la

branches

par coincidence avec ce y, en utilisant la

technique

d6crite

pr6c6demment.

L’6nergie

maximale

934 keV, indiquee

sur la

figure 3,

est celle trouv6e par Porter et al.

[12].

III. 1. SOURCES. - Nous avons irradi6 un échan- tillon de

perrh6nate

de sodium

Re04Na, prepare

a

partir

de rhenium

m6tallique

enrichi a 96

%

en

185Re,

en provenance d’Oak

Ridge, pendant

48 heures

dans un flux de

3,5

X 1013

n/CM2.

s a la

pile

« Melu-

sine » du C.E.N. de Grenoble.

Apres cinq jours

de

décroissance,

I’activit6 de 188Re

(17 h)

est inferieure a

0,1 %

de l’activité

utile,

celle de 24Na tout a fait

n6gligeable.

Les sources ont ete

6vapor6es

sous vide sur des

supports

de formvar de 130

ug/cm2

rendus conduc-

teurs par

depot, egalement

sous

vide,

d’une mince couche de carbone

(5

a 10

ug/cm2).

Des mesures

syst6matiques

ont montre que pour des

6paisseurs

de cet ordre les effets de retrodiffusion etaient tout a fait

n6gligeables [26].

Du fait de la

grande

section efficace de 185Re aux neutrons

thermiques (ath

= 110

barns), l’activité spe-

(5)

398

cifique

au debut des comptages etait encore assez

6lev6e,

de l’ordre de 30

[LCiIVg.

La

premiere

source utilis6e avait une

6paisseur

de

4

ygfcm2 (estimation approximative

a

partir

du flux

de

neutrons).

La seconde source

6vapor6e

a

partir

du meme echantillon etait huit fois

,plus

intense et

donc huit fois

plus 6paisse.

Les resultats obtenus avec l’une et l’autre ont ete absolument

identiques.

III. 2. CORRECTIONS. - Les corrections

qu’il

est

n6cessaire d’introduire sur le taux de comptage observe ont ete d6taill6es par ailleurs

[19].

Les

principales

sont ici :

- La correction de coincidence fortuite

qui

est

d6termin6e avec

precision

a

partir

du spectre en

temps (fig. 2);

au

point

de

plus

haute

6nergie,

le

rapport

fond sur

pic

de coincidence etait de 2

%

pour la source

la

plus intense,

ce

qui correspond

a une correction

int6gr6e

de 7

%

environ.

- La correction de resolution finie affectait le dernier

point

de 2

%

pour une resolution du spec- trom6tre de

4,2 %.

- La correction de «

perte p »

due a la coupure

du spectre des electrons

monoénergétiques

par le discriminateur

B,

maximale a basse

6nergie,

etait

de 5

%

a 200 keV.

- La correction de correlation

angulaire qui

tient

compte

de la

géométrie particuli6re

de

1’experience,

la correction

d’6cran,

la correction due au faible

embranchement P2

sont tout a fait

n6gligeables.

III. 3. RESULTATS. - Le

spectre

a ete mesure pour

quinze

valeurs de

1’energie

entre 210 et 820 keV.

Pour chacune des

cinq

mesures, on a

compte

environ

10 000 coincidences par

point.

La

figure

4 montre le facteur de forme

global :

chaque point

totalise donc 50 000 coincidences envi-

ron. Les barres d’erreur

repr6sent6es

sur la

figure

4

tiennent

compte

de la

reproductibilité

des resultats :

on y a

port6

non pas 1’erreur

statistique

mais 1’ecart moyen calcule sur 1’ensemble des

cinq

mesures.

L’6nergle

maximale

Wo

a ete trait6e comme un

parametre legerement ajustable :

on a

indique

sur la

figure

1’effet d’une variation

de ±

4 keV sur cette

6nergit.

Il est clair que l’on ne peut pas

faire,

par

cette

m6thode,

une determination tres

precise

de

Wo,

surtout de sa borne

inferieure,

du fait de la deviation de

C(W).

Pour essayer de

pr6ciser,

nous avons mesure

1’energie

maximale

Wo

du

spectre

au fondamental :

1’energie

du

premier

niveau excite de l’osmium 186 est, en

effet,

connue avec une

precision

bien

sup6rieure

a celle

que l’on peut

esp6rer

sur

Wo (probablement

meilleure

FIG. 4.

Facteur de forme de la transition 1- - 2+ de 186Re.

que 100

eV);

nous avons

employ6

a cette mesure un

compteur

Geiger-Miller

a faible bruit de fond et une source de 1 mm de diam6tre pour am6liorer la resolution. Nous obtenons :

Comme

Ey

=

137,16

keV

[28],

nous

adoptons

pour

Wo

la valeur :

Cette valeur est

plus

basse que celle trouv6e par Porter et al.

(934 keV).

En

revanche,

notre facteur de

forme est en

parfait

accord avec celui de ces auteurs

et un peu

plus precis ;

en

particulier,

nous retrouvons

autour de 300 keV l’accentuation de courbure

qu’ils

avaient

deja remarqu6e.

La deviation observ6e est de 14

%

entre 200 et

800 keV.

IV. Forme du

spectre P

de la transition 1- ---> 2+

de 188Re. - Le schema de

désintégration

de 188Re

(fig. 5)

est

analogue

a celui de 186Re : 80

%

des d6sin-

t6grations

aboutissent au fondamental

0+,

18

%

au

premier

excite 2+ de 188Os

(log f t 8,5). Toutefois,

un

grand

nombre de

transitions P

faibles se

partagent

les 2

%

restants, dont

quatre

seulement sont d’inten- sit6s notables et ont ete

port6es

sur la

figure. L’energie disponible QB

= 1 961 keV

qui

est

indiqu6e

est celle

donnee par Lederer et al.

[28].

I1

n’y

a pas de capture.

La

p6riode

est de 17 heures.

Comme dans le cas

precedent,

nous avons isole la

branche P,

par coincidence avec le y de d6sexcitation du

premier

niveau excite 2+ de 155 keV de

188Os;

ce

niveau se

d6sint6gre egalement

a peu

pres

pour moiti6 par emission d’electrons

(a

N

1).

(6)

FIG. 5. - Schema de

désintégration

de 188Re

d’apr6s

I,ederer et al., 1967; seules les

principales branches p

sont

indiquees.

IV. 1. SOURCES. - A cause de la

p6riode

relative-

ment courte, les sources devaient 6tre utilisees aussitot que

possible apres l’irradiation,

aussi les avons-nous

pr6par6es

sous forme de

perrh6nate

d’ammonium

Re04NH4,

a

partir

de rhenium

m6tallique

enrichi

a

99,2 %

en 187Re en provenance d’Oak

Ridge.

Comme

pour le

186Re,

elles ont ete

6vapor6es

sous

vide;

les

memes

supports

ont ete utilises.

Nous avons irradie

quatre

6chantillons de

perrhé-

nate d’ammonium de 24 a 48 heures a des flux de

2,6

et

7,8

X 1013

n Jcm2. s

aux

piles

du C.E.N.G.

La section efficace 6lev6e

(71 barns) permettait

de

grandes

activites

spécifiques :

80 a 150

tCi/pg

en

d6but

d’exp6rience.

Nous avons utilise

cinq

sources

différentes,

la

plus

mince

d’6paisseur

inferieure a

0,2 flgfcm2,

la

plus 6paisse

de l’ordre de 5

pg/CM2,

avec des resultats tout a fait semblables.

IV. 2. CORRECTIONS. - Les corrections habituelles dont il a

deja

ete

question au §

III.2 ont ete intro-

duites. Les ordres de

grandeur

sont d’ailleurs a peu

pres

les m6mes : correction de coincidences fortuites

int6gr6e

inferieure a 10

%

pour la source la

plus

forte au

point

de

plus

haute

6nergie,

correction

de resolution finie en ce meme

point

inferieure a 3

%,

etc.

Mais il est en outre

n6cessaire, ici,

de tenir compte, d’une

part,

de 1’effet de la faible contamination des

sources en 186Re

(qui

n’est pas

n6gligeable malgr6

1’enrichissement

important),

d’autre part, de la dis- torsion caus6e par les faibles

embranchements p qui

interviennent pour 2

%

environ des

d6sint6grations.

- Correction de contamination en 186Re. - La resolution du d6tecteur y ne permettant pas de

s6parer

les

pics photoélectriques

des y de 137 et 155

keV,

les

comptages

sont

perturb6s

par la

branche P,

de 186Re

résiduel, acceptee

par le

systeme

de coincidences.

Pour

chaque

source, on a determine la

proportion

de 186Re

present

a

partir

du spectre y donne par une

jonction Ge(Li) (1),

releve une semaine environ

apres

le défournement de

l’échantillon,

188Re

ayant

alors suffisamment d6cru pour que les deux y soient d’in- tensites

comparables.

Le calcul de la correction a ete effectu6 en

n6gli-

geant la deviation des facteurs de forme pour 1’evalua- tion des

int6grales

de

Fermi; n1 ( p, t )

6tant le nombre

d’électrons par intervalle

d’impulsion,

mesure a l’ins-

tant t, de la branche 1- --* 2+ de 188Re :

(et

la meme

expression

avec l’indice 2 pour le

spectre

perturbateur) .

Les constantes A s’éliminent en introduisant les intensités B des branches consid6r6es

(mesur6es

a

l’instant

t’) :

(et

la meme

expression

pour

B2(t’)).

Ainsi :

Le facteur de forme

corrig6 C1 (W)

est obtenu a

partir

du facteur de forme calcul6 par :

ou la constante

ki

mesure la

proportion

de la

branche P,

de 188Re en coincidence avec le y de 155 keV

k, = 1 + 1 oc, )

et

k’ 1

1’efficacite

photoélec- trique

du d6tecteur a ce meme y.

Le rapport

k’lk’

=

1,33

pour notre

detecteur,

tandis que le

rapport k2B2(t’)fk1B1(t’)

est tire de la

mesure a la

jonction Ge(Li).

Les

intégrales font

6t6 évaluées à

partir

des tables

de Ford et Hoffman

[29].

Nous avons v6rifi6 la validite de la correction ainsi calcul6e en

comparant

deux mesures du spectre, faites a trois

jours d’intervalle,

a

partir

de deux sources

tir6es du meme

6chantillon,

la correction pour le

(1)

Nous remercions M.

J.

Valentin

qui

a mis tres aima-

blement ses

jonctions Ge(Li)

a notre

disposition.

(7)

400

FIG. 6. - 188Re : correction de contamination en 186Re

a)

En fonction de

1’energie Wp

pour

l’expérience

no 4

(correction max.).

b) Evolution

de la correction au cours du

temps

pour

quatre

mesures successives : les deux sources utilisees

proviennent

du meme 6chantillon irradie :

Wp

= 212 keV.

premier point

mesure

passant

de

1,6

a

15,9 %

sans

modification visible des resultats

( fig. 6).

Pour sept mesures sur

neuf,

la correction etait d’ailleurs assez faible : 4

%

au maximum.

- Corrections dues aux

faibles

embranchements. - Le

comptage

est

perturbe

essentiellement par quatre

branches P

faibles

qui

alimentent

partiellement

le

niveau de 155 keV par l’interm6diaire de nombreuses transitions y

( fig. 5).

Une

premiere

correction est n6cessaire pour tenir

compte

des fractions de ces

branches P qui,

par l’inter-

m6diaire des cascades y, sont en coincidence avec le y de 155 keV. Nous 1’avons calculee avec les donnees des tables de Lederer et al.

[28]

dont le schema est

assez semblable a celui 6tabli par

Dzelepov et

al.

[30], puis

a

partir

du schema de Nuclear Data

[31] qui

est,

au

contraire,

assez

different,

du moins en ce

qui

concerne les faibles embranchements et les intensités

P.

En utilisant les memes notations que

pr6c6demment,

le facteur de forme

corrig6

s’6crit :

avec :

Les constantes k mesurent ici la

proportion des P

per- turbateurs en coincidence avec le y de 155 keV : les

quantités ki BifB1

sont calcul6es a

partir

des intensités

relatives P

et y

prises

sur les schemas.

La correction obtenue est

port6e figure

7 : elle

est

importante

au-dessous de 700

keV,

mais

depend

heureusement assez peu du schema utilise.

FIG. 7. - 188Re : corrections dues aux faibles embran-

chements p :

(1)

En coincidence avec le y de 155 keV par l’inter- m6diaire des cascades y;

(2)

En coincidence avec les y

d"6nergie superieure

par l’interm6diaire de la fraction de leur distribution

Compton

tombant dans la bande du selecteur.

Une deuxieme correction est n6cessaire pour tenir

compte

de la fraction de distribution

Compton

des y de haute

energie

tombant dans la bande du s6lecteur

r6gl6e

de

part

et d’autre du

pic

de 155 keV.

On a 6valu6 cette contribution a 1’aide de y d’6ner-

gie

voisine de celle des trois groupes

principaux

de

188Re,

situ6s vers

460,

650 et 900 keV. Le calcul est

analogue

au

precedent.

La correction est

port6e figure

7

(en bas),

elle est de 4

%

pour le

premier point

mesure.

IV. 3. RESULTATS. - Le

spectre

a ete mesure pour 17 valeurs de

1’energie

entre 287 et 1 794 keV. Nous

avons

répété

neuf fois ces mesures a

partir

de

cinq

sources differentes

(tir6es

de

quatre échantillons).

Pour

chacune,

nous avons

compte

10 000 coincidences par

point

environ.

Le resultat

global

pour

C(W)

=

n(p)fp2q2Fo

est

(8)

FIG. 8. - Facteur de forme de la transition 1- - 2+

de 188Re. La courbe en tirete

repr6sente

le resultat

experimental

sans corrections d’embranchements.

donne sur la

figure

8. Les barres d’erreur y

repre-

sentent 1’6cart moyen par rapport a la valeur moyenne des mesures, de

faqon

a rendre

compte

de la

reproduc-

tibilit6 des resultats. La correction due aux embran- chements 6tant

importante

a basse

6nergie,

nous avons

egalement port6

le resultat obtenu sans cette correction.

Wo

a ete trait6 comme un

parametre 16g6rement ajustable :

1’effet sur

C(W)

d’une variation de

Wo

de ±

10 keV est

indique

sur la

figure.

Comme pour 186Re et pour les memes

raisons,

nous

avons cherche a

pr6ciser Wo

par la mesure de

1’energie

maximale

W’ 0

du spectre au

fondamental;

nous

trouvons :

Avec

Ey

= 155

keV,

cela nous conduit a

adopter

pour

Wo

la valeur :

Cette valeur est en assez bon accord avec celle que donne par

exemple

la reference

[28].

On voit que nous trouvons pour 188Re une deviation du spectre du meme type que celle de 186Re : 1’ecart par rapport a la forme

statistique

est de 30

%

environ

entre 300 et 1 800 keV.

En

conclusion,

nous

esp6rons

que

grace,

d’une part, a 1’amelioration de la

technique experimentale,

d’autre part, a la bonne connaissance actuelle du schema de

désintégration

dans le cas de

188Re,

notre

determination de la forme de spectre de ces transitions

est suffisamment

precise

pour permettre, avec les autres informations

experimentales disponibles,

d’extraire

les elements de

matrices

nous avons

entrepris

les

calculs

correspondants.

BIBLIOGRAPHIC

[1]

ANDRÉ

(S.),

DEPOMMIER

(P.),

LIAUD

(P.)

et MILLIES-

LACROIX

(J. C.),

C. R. Acad. Sc. Paris, 1967, 264, 819.

[2]

BOGDAN

(D.),

Nuclear

Physics,

1962, 32, 553;

1963,

48, 273; 1966, 81, 120.

[3]

BERTHIER

(J.)

et LIPNIK

(P.),

Nuclear Physics, 1966, 78, 448.

[4]

FAESSLER

(A.)

et SHELINE

(R. K.),

Phys. Rev., 1966, 148, 1003.

[5]

BOGDAN

(D.), Rapport

IAEA

IC/67/20,

Trieste, 1967.

BOGDAN

(D.)

et VÂTÂ

(I.),

Nuclear Physics, 1968, A 109, 347.

[6]

FAESSLER

(A.),

GREINER

(W.)

et SHELINE

(R. K.), Phys.

Rev., 1964, 135 B, 591.

[7]

KOTANI

(T.),

Phys. Rev., 1959, 114, 795.

[8]

NOVHY

(T. B.),

FREEDMAN

(M. S.),

PORTER

(F. T.)

et WAGNER Jr

(F.),

Phys. Rev., 1956, 103, 942.

[9]

DULANEY

(H.),

BRADEN

(C. H.),

PATRONIS

Jr (E. T.)

et WYLY

(L. D.),

Phys. Rev., 1963, 129, 283.

[10]

GRENACS

(L.),

HESS

(R.)

et RÖHMER

(F. C.),

Helv Phys. Acta, 1965, 33, 374.

[11]

WYLY

(L. D.),

BRADEN

(C. H.)

et DULANEY

(H.),

Phys. Rev., 1963, 129, 315.

[12]

PORTER

(F. T.),

FREEDMAN

(M. S.),

NOVEY

(T. B.)

et WAGNER Jr

(F.),

Phys. Rev., 1956, 103, 921.

[13]

NIELSEN

(K. O.)

et NIELSEN

(O. B.),

Nuclear Physics, 1958, 5, 319.

[14]

BASHANDY

(E.)

et EL-NESR

(M. S.),

Nuovo Cimento, 1963, 29, 1169.

[15]

MALY

(L.), PLAJNER (Z.)

et

JURSIK (J.),

Czech. J.

Phys., 1964, B 14, 240.

[16]

Guss

(D.),

KILLION

(L.)

et PORTER

(F. T.), Phys.

Rev., 1954, 95, 627 A.

[17]

DULANEY

(H.),

BRADEN

(C. H.)

et WYLY

(L. D.),

Nuclear Physics, 1964, 52, 79.

[18]

DELABAYE

(M.),

Thèse, Louvain, 1965.

[19]

ANDRÉ

(S.),

Thèse Doctorat

d’État,

Grenoble, 1965,

no 565.

[20]

VAN ZURK

(R.), Rapport

C.E.A., 1964, R 2405 ;

Électronique

nucléaire, Paris, 1963, 619.

[21]

POST

(R. F.)

et SCHIFF

(L. I.),

Phys. Rev., 1950, 80, 113.

[22]

FORTE

(M.), Électronique

nucléaire, Paris, nov. 1963, 105.

[23]

BELI,

(R. E.),

Nucl. Instr. and Meth., 1966, 42, 211.

[24]

VAN ZURK

(R.),

Nucl. Instr. and Meth., 1964, 31, 68.

[25]

ANDRÉ

(S.)

et BALLON

(J.),

à

paraître.

[26]

LIAUD

(P.),

ANDRÉ

(S.)

et DEPOMMIER

(P.), J.

Phy-

sique,

1966, 27, 654.

[27]

HOCQUENGHEM

(J. C.),

ANDRÉ

(S.)

et LIAUD

(P.), J. Physique,

1968, 29, 138.

[28]

LEDERER

(C. M.),

HOLLANDER

(J. M.)

et PERL-

MAN

(I.),

Tables of

Isotopes,

1967.

[29]

FORD

(G. P.)

et HOFFMAN

(D. C.),

in Nuclear Data, 1966, A 1-5, 411.

[30]

DZELEPOV

(B. S.)

et VITMAN

(V. D.),

Nuclear Phy- sics, 1965, 72, 132.

[31]

MARTIN (M.

J.),

in Nuclear Data, 1966, B 1-2, 56.

Références

Documents relatifs

L'étude d'états analogues a été entreprise dans la Nous obtenons des résultats similaires pour les deux région des noyaux lourds déformés pour laquelle isotopes

Les éléments de matrice nucléaires des transitions β pour les noyaux

Mais la theorie usuelle fait intervenir seulement le nombre quantique J et la parite de la fonction propre du noyau dans les règles.. de selection; il nous a donc

Jeanne Laberrigue-Frolow, Roger Nataf. Sur la forme des spectres β interdits du premier ordre.. Cette solution est.. spécialement bonne près du centre d’une zone à symétrie

- Dans ce travail nous avons étudié les effets des différents modes de mouvement et de leur couplage sur le calcul des transitions quadru- polaires magnétiques M

excites est alors soit du type excitation de quasi- particules (coupl6es en general a des phonons) pour les isotopes impairs, soit du type vibrationnel pour les

Nous avons d’abord cherché les solutions compa- tibles avec la seule forme des spectres 1- -~

En conclusion, s’il est possible que les deviations par rapport a la forme statistique, observ6es dans de nombreux spectres P, n’aient qu’une origine instru- mentale,