HAL Id: jpa-00206663
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Submitted on 1 Jan 1968
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Forme des spectres β des transitions 1- → 2+ de 186Re et 188Re
S. André, P. Liaud
To cite this version:
S. André, P. Liaud. Forme des spectres β des transitions 1- → 2+ de 186Re et 188Re. Journal de
Physique, 1968, 29 (5-6), pp.395-401. �10.1051/jphys:01968002905-6039500�. �jpa-00206663�
FORME DES
SPECTRES 03B2
DESTRANSITIONS
1- ~ 2+ DE 186Re ET 188Re Par S.ANDRÉ
et P.LIAUD,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Université et Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.
(Reçu
le 21 décembre1967.)
Résumé. - Les
spectres 03B2
des transitions 1- ~ 2+ de 186Re et 188Re ont été mesurés par coïncidence03B2-03B3
à l’aide d’unspectromètre 03B2 magnétique Siegbahn-Slätis.
La déviation observée pour 186Re est encomplet
accord avec la mesure de Porter et al. Une déviation du mêmetype
est trouvée dans le cas de 188Re.
Abstract. 2014
The 03B2 spectra
of the 1- ~ 2+ transitionsleading
to the first excited states of 186Os and 188Os have been measuredby using
amagnetic 03B2-spectrometer
and 03B2-03B3 coincidences. For the first transition we observe a deviation from the statisticalshape
whichis in
agreement
with the measurement of Porter et al. A similar deviation has been observed for the other transition.1. Introduction. - Nous
pr6sentons
ici les resultats de nos mesures de forme desspectres B
des transitions conduisantrespectivement
de 1’etat fondamental 1- du rhenium 186 et du rhenium 188 aupremier
niveauexcite 2+ de l’osmium 186 et de l’osmium 188.
Ces mesures font suite a celles de la meme transition dans la
désintégration
du thulium 170[1].
Ces trois
transitions P
relatives a trois noyaux déformés sont en effet assezcomparables
et ont 6t6souvent 6tudi6es
ensemble; cependant, l’ytterbium
170est situe au centre de la zone des
grandes deformations,
tandis que les deux
isotopes
de l’osmium fontplutot partie
de la zone de transition entre noyaux déforméset
spheriques.
Dans cette
region,
on a surtout,jusqu’ici, employ6
lemodele de Nilsson : des calculs detailles d’elements de
matrice P
ont ete effectues notamment parBogdan [2]
et par Berthier et
Lipnik [3].
Cependant,
tresr6cemment, Bogdan
a calcule lesexpressions generales
des elements dematrice P (et
leurapplication
au cas du thulium170)
apartir
de fonc-tions d’onde
propos6es
par Faessler et Sheline[4],
6ta-blies pour un
potentiel
de Woods-Saxon d6form6[5].
Enfin,
certains des modelesqui
tiennentcompte
de l’interaction vibration-rotation semblentdonner,
sur-tout dans la zone de
transition,
un meilleur accord avec1’experience, au
moins pourl’énergie
des niveaux[6],
mais ils n’ont pas encore ete utilises au calcul des transitions
P.
Notre
but,
enentreprenant
cetravail,
etait d’abord la determinationexperimentale
desquatre
elements de matrice nucl6aires de cestransitions,
ensuite leurcomparaison
avec leurs valeurstheoriques
d6duitesdes mod6les. On peut, en
effet, esp6rer
determinerles elements de matrice individuellement
si,
d’unepart,
les donneesexperimentales
sont suffisamment nombreuses etpr6cises,
etsi,
d’autrepart,
les transi- tions 6tudi6es ne suivent ni l’une ni l’autre desapproxi-
mations pour
lesquelles
les observables sont fonction de combinaisonsparticuli6res
de ces elements de matrice[7].
Mais tandis que les mesures
publi6es
de la corr6la- tion directionnelleB-y
sont en bon accord entre ellespour les deux noyaux
[8
a11] (elles indiquent
uneforte
anisotropie
dans les deuxcas),
il n’en est pas de meme pour les mesures de forme de spectre d’ailleurs peu nombreuses.Pour le
186Re,
la mesure laplus precise, quoique ancienne,
est sans doute celle de Porter et coll.[12] :
ces auteurs trouvent un facteur de forme du
spectre
croissant avec1’energie
de 18%
entre 150 et 900 keV.Ce resultat semble confirm6 par les mesures de Nielsen
et Nielsen
[13]
donnees seulement sous forme dediagramme
de Kurie.Cependant,
cette deviation n’a pas ete retrouv6e dans les mesuresplus
recentes deBashandy et
al. et deMaly et
al.[14], [15].
Pour le
188Re,
aucontraire,
aucune mesureprecise
de la forme de spectre n’a ete
publi6e jusqu’ici.
Unarticle ancien de
Guss,
Killion et Porter[16] signalait deja
lapossibilite
d’une forme nonstatistique.
Nielsenet
Nielsen,
dans l’articledeja cite,
montrent,toujours
a
partir
dudiagramme
deKurie,
que la forme est«
probablement
nonpermise
», tandisqu’au
contraireBashandy et
al.[14]
trouvent une formestatistique.
Dans leur determination
experimentale
des elements de matriceP, Dulaney
et coll.[17]
ont admis arbi- trairement une forme voisine de celle trouv6e par Porter pour le186Re; Delabaye
dans sa these[18]
utilise une forme
analogue
d6riv6e des mesures de Nielsen.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002905-6039500
396
Cette situation
experimentale
incertaine nous aincites a
reprendre
les mesures de forme despectre
de ces deux transitionsP.
II.
Dispositff expdrimental.
- Les mesures ont 6t6effectuees sur le
spectromètre B Siegbahn-Slatis
dulaboratoire, equipe
pour les mesures en coinci- dencesB-y
d’und6tecteur P
a scintillateurplastique (NE 102)
et d’une sonde y aNaI(Tl).
Lesphoto- multiplicateurs
utilises sont des 56 AVP Radiotech-nique sp6cialement
s6lectionn6s pour leur faible bruit de fond.Le
spectrometrc
adeja
ete d6crit endetail,
ainsique les differentes mesures de controle destin6es a verifier que les deformations de spectre éventuellement observ6es n’6taient pas
d’origine
instrumentale[19].
L’ensemble de coincidences
B-y
est dutype rapide- lent ;
son schema deprincipe
est donne sur lafigure
1.Nous utilisons pour la coincidence
rapide
un conver-FIG. 1. -
Diagramme
de 1’ensembleexperimental.
tisseur
temps-amplitude [20],
afin de nous affranchirdes variations d’efficacité des circuits de coincidence a retard fixe.
En
effet,
le retard relatif desimpulsions P
et ydepend
de1’energie
des electrons focalisée sur le detec-teur pour deux causes
principales :
-
Etant
usuellement défini par led6passement
d’unseuil
fixe,
l’instant d’arriv6e de 1’electron varie avecl’amplitude
del’impulsion correspondante qui
est unefonction croissante de
1’energie.
- D’autre
part,
letemps
de vol 6 dans lespectro-
m6tre varie lui aussi notablement tant que la vitesse de 1’electron n’est pas tresproche
de celle de lalumi6re;
dans notre cas :soit
4,3
ns a 200 keV etpres
de 6 ns a 80 keV : :l’effetn’est donc pas
n6gligeable
si letemps
de resolution de la coincidence est faible ou si l’on cherche a descendre bas enenergie ( fig.
2a).
FIG. 2.
a) Variation du retard relatif
B/Y
en fonction del’énergie B : (1)
Effetglobal. Origine
des retards 2,98 ns pour 2 MeV ;(2) Temps
de vol des electrons dans lespectrometre.
b) Temps
de resolution de la coincidencep-y
en fonc-tion de
l’énergie
y.c) Spectre
entemps
des coincidencesrapides B-y
(source de 188Re laplus
intense aupoint
deplus
hauteenergie
mesure) .
Or,
une variationsyst6matique
du retardB-y
enfonction de
1’energie
affecte la forme mesur6epuisque
1’efficacite des circuits de coincidence n’est
jamais rigoureusement ind6pendante
du retardrelatif,
m6mesi la resolution a ete suffisamment
augment6e
pour que la courbe de coincidence soit « a sommetplat
».La
technique
de conversiontemps-amplitude
6li-mine
completement
ce genre dedistorsion,
lepic
decoincidence 6tant
simplement deplace
sur1’analyseur multicanaux;
elle permetdonc,
en outre, de bénéficiercompletement
de la resolution propre des circuits.De
plus,
les coincidences fortuites sontenregistr6es
au cours du
comptage
sans mesuresuppl6mentaire
oucircuits doubles et sur une
grande plage
de retards(125
ns dans notrecas),
de sorte que leurdeterminationest tres
precise.
Les temps de resolution obtenus sont donnes en
fonction de
1’energie
du y sur lafigure
2 b : ils aug- mententrapidement quand
cetteenergie
diminueconformément aux calculs de fluctuations de l’ins-
tant d’arrivee des
premiers photoelectrons
pour un ensembleNaI(Tl)-56
AVP[21], [22], [23].
Pour lesmesures sur 186Re et 188Re : 2r =
3,8
et3,4
ns.Dans ces
conditions,
la correction de coincidencesfortuites,
sur lespoints
lesplus proches
de1’energie
maximale
qui
aient etemesures,
atoujours
ete inf6-rieure a 10
%.
L’emploi
d’un scintillateur lent comme leNaI (Tl), indispensable
a cause de sagrande
efficacit6 aux y,explique
la formedissym6trique
dupic
de coincidencesqui presente
un «pied » plus marque
du cote desgrands
retardsyfp ( fig.
2c).
Son inconvenient est que la descente del’impulsion qu’il
d6livre seprolonge
sur 500 ns environ du fait de la
grande
constante detemps de scintillation
(2r ~
250ns),
de sortequ’il
est difficile d’6viter les d6clenchements
multiples
dudiscriminateur
rapide associe,
meme avec des discri- minateurs tresperfectionn6s
a diodes «snap-off » [24].
C’est
pourquoi
nous avons mis aupoint
un circuitde mise en
forme,
tressimple,
utilisant un transistor« avalanche », dont le temps mort
r6gl6
a 600 nsenviron masque tous les d6clenchements
parasites
d’un discriminateur
rapide
a diodetunnel,
et d6livrefinalement au convertisseur
temps-amplitude
uneimpulsion unique
etparfaitement
calibr6e[25].
La
partie
lente de notre ensemble utilise des cir- cuitsclassiques :
une voie d’autorisation commandee par la coincidence lente des voiesparall6les
permetou non le
stockage
par le s6lecteur multicanaux del’impulsion
d6livr6e par le convertisseur temps-amplitude.
Enfin,
le fonctionnement de1’exp6rience
a 6t6entierement automatise : les informations stock6es dans
1’analyseur
multicanaux(SA
40 B Intertech-nique)
sontperforées
sur bande des que lepic
decoincidence atteint le
pr6compte
fixe. On commande simultan6ment I’arr6t etl’affichage
des 6chelles decomptage
et 1’avance d’un echelon de courant dans lespectrometre.
Ce courant est mesure par un voltm6trenum6rique
et sa valeurimprimee
a intervallesregu-
liers : ainsi
1’energie
focalisée peut, pourchaque point,
6tre d6termin6e avec
precision.
Cet ensemble fonctionne
depuis
deux ans environde
faqon
tout a fait satisfaisante.III. Forme du
spectre B
de la transition 1- ---> 2+de 186Re. - Le niveau fondamental 1- de 186Re se
désintègre
avec unep6riode
de 90 heures suivant deuxbranches P principales
vers le niveau fonda- mental 0+(74 %)
et lepremier
niveau excite 2+ de 1860s(21 %, log f t 8,0).
Une branche faible(0,1 %)
alimente le second niveau 2+ de 186Os.
Enfin,
5%
environ des
désintégrations
conduisent parcapture
vers 186W
(fig. 3).
FIG. 3. - Schema de
désintégration
de 186Red’apres
I,ederer et al., 1967(simplifié).
Le
premier
niveau excite 2+ de 186Os se d6sexcite pour 55%
par emission d’electrons et pour le reste parune emission y de 137 keV
(oc = 1,2).
Nous avons isole la
branches
par coincidence avec ce y, en utilisant latechnique
d6critepr6c6demment.
L’6nergie
maximale934 keV, indiquee
sur lafigure 3,
est celle trouv6e par Porter et al.[12].
III. 1. SOURCES. - Nous avons irradi6 un échan- tillon de
perrh6nate
de sodiumRe04Na, prepare
a
partir
de rheniumm6tallique
enrichi a 96%
en185Re,
en provenance d’OakRidge, pendant
48 heuresdans un flux de
3,5
X 1013n/CM2.
s a lapile
« Melu-sine » du C.E.N. de Grenoble.
Apres cinq jours
dedécroissance,
I’activit6 de 188Re(17 h)
est inferieure a0,1 %
de l’activitéutile,
celle de 24Na tout a fait
n6gligeable.
Les sources ont ete
6vapor6es
sous vide sur dessupports
de formvar de 130ug/cm2
rendus conduc-teurs par
depot, egalement
sousvide,
d’une mince couche de carbone(5
a 10ug/cm2).
Des mesuressyst6matiques
ont montre que pour des6paisseurs
de cet ordre les effets de retrodiffusion etaient tout a fait
n6gligeables [26].
Du fait de la
grande
section efficace de 185Re aux neutronsthermiques (ath
= 110barns), l’activité spe-
398
cifique
au debut des comptages etait encore assez6lev6e,
de l’ordre de 30[LCiIVg.
La
premiere
source utilis6e avait une6paisseur
de4
ygfcm2 (estimation approximative
apartir
du fluxde
neutrons).
La seconde source6vapor6e
apartir
du meme echantillon etait huit fois
,plus
intense etdonc huit fois
plus 6paisse.
Les resultats obtenus avec l’une et l’autre ont ete absolumentidentiques.
III. 2. CORRECTIONS. - Les corrections
qu’il
estn6cessaire d’introduire sur le taux de comptage observe ont ete d6taill6es par ailleurs
[19].
Les
principales
sont ici :- La correction de coincidence fortuite
qui
estd6termin6e avec
precision
apartir
du spectre entemps (fig. 2);
aupoint
deplus
haute6nergie,
lerapport
fond surpic
de coincidence etait de 2%
pour la sourcela
plus intense,
cequi correspond
a une correctionint6gr6e
de 7%
environ.- La correction de resolution finie affectait le dernier
point
de 2%
pour une resolution du spec- trom6tre de4,2 %.
- La correction de «
perte p »
due a la coupuredu spectre des electrons
monoénergétiques
par le discriminateurB,
maximale a basse6nergie,
etaitde 5
%
a 200 keV.- La correction de correlation
angulaire qui
tientcompte
de lagéométrie particuli6re
de1’experience,
la correction
d’6cran,
la correction due au faibleembranchement P2
sont tout a faitn6gligeables.
III. 3. RESULTATS. - Le
spectre
a ete mesure pourquinze
valeurs de1’energie
entre 210 et 820 keV.Pour chacune des
cinq
mesures, on acompte
environ10 000 coincidences par
point.
La
figure
4 montre le facteur de formeglobal :
chaque point
totalise donc 50 000 coincidences envi-ron. Les barres d’erreur
repr6sent6es
sur lafigure
4tiennent
compte
de lareproductibilité
des resultats :on y a
port6
non pas 1’erreurstatistique
mais 1’ecart moyen calcule sur 1’ensemble descinq
mesures.L’6nergle
maximaleWo
a ete trait6e comme unparametre legerement ajustable :
on aindique
sur lafigure
1’effet d’une variationde ±
4 keV sur cette6nergit.
Il est clair que l’on ne peut pasfaire,
parcette
m6thode,
une determination tresprecise
deWo,
surtout de sa borne
inferieure,
du fait de la deviation deC(W).
Pour essayer de
pr6ciser,
nous avons mesure1’energie
maximale
Wo
duspectre
au fondamental :1’energie
du
premier
niveau excite de l’osmium 186 est, eneffet,
connue avec une
precision
biensup6rieure
a celleque l’on peut
esp6rer
surWo (probablement
meilleureFIG. 4.
Facteur de forme de la transition 1- - 2+ de 186Re.
que 100
eV);
nous avonsemploy6
a cette mesure uncompteur
Geiger-Miller
a faible bruit de fond et une source de 1 mm de diam6tre pour am6liorer la resolution. Nous obtenons :Comme
Ey
=137,16
keV[28],
nousadoptons
pourWo
la valeur :Cette valeur est
plus
basse que celle trouv6e par Porter et al.(934 keV).
Enrevanche,
notre facteur deforme est en
parfait
accord avec celui de ces auteurset un peu
plus precis ;
enparticulier,
nous retrouvonsautour de 300 keV l’accentuation de courbure
qu’ils
avaient
deja remarqu6e.
La deviation observ6e est de 14
%
entre 200 et800 keV.
IV. Forme du
spectre P
de la transition 1- ---> 2+de 188Re. - Le schema de
désintégration
de 188Re(fig. 5)
estanalogue
a celui de 186Re : 80%
des d6sin-t6grations
aboutissent au fondamental0+,
18%
aupremier
excite 2+ de 188Os(log f t 8,5). Toutefois,
ungrand
nombre detransitions P
faibles separtagent
les 2%
restants, dontquatre
seulement sont d’inten- sit6s notables et ont eteport6es
sur lafigure. L’energie disponible QB
= 1 961 keVqui
estindiqu6e
est celledonnee par Lederer et al.
[28].
I1n’y
a pas de capture.La
p6riode
est de 17 heures.Comme dans le cas
precedent,
nous avons isole labranche P,
par coincidence avec le y de d6sexcitation dupremier
niveau excite 2+ de 155 keV de188Os;
ceniveau se
d6sint6gre egalement
a peupres
pour moiti6 par emission d’electrons(a
N1).
FIG. 5. - Schema de
désintégration
de 188Red’apr6s
I,ederer et al., 1967; seules les
principales branches p
sont
indiquees.
IV. 1. SOURCES. - A cause de la
p6riode
relative-ment courte, les sources devaient 6tre utilisees aussitot que
possible apres l’irradiation,
aussi les avons-nouspr6par6es
sous forme deperrh6nate
d’ammoniumRe04NH4,
apartir
de rheniumm6tallique
enrichia
99,2 %
en 187Re en provenance d’OakRidge.
Commepour le
186Re,
elles ont ete6vapor6es
sousvide;
lesmemes
supports
ont ete utilises.Nous avons irradie
quatre
6chantillons deperrhé-
nate d’ammonium de 24 a 48 heures a des flux de
2,6
et
7,8
X 1013n Jcm2. s
auxpiles
du C.E.N.G.La section efficace 6lev6e
(71 barns) permettait
degrandes
activitesspécifiques :
80 a 150tCi/pg
end6but
d’exp6rience.
Nous avons utilisecinq
sourcesdifférentes,
laplus
minced’6paisseur
inferieure a0,2 flgfcm2,
laplus 6paisse
de l’ordre de 5pg/CM2,
avec des resultats tout a fait semblables.
IV. 2. CORRECTIONS. - Les corrections habituelles dont il a
deja
etequestion au §
III.2 ont ete intro-duites. Les ordres de
grandeur
sont d’ailleurs a peupres
les m6mes : correction de coincidences fortuitesint6gr6e
inferieure a 10%
pour la source laplus
forte au
point
deplus
haute6nergie,
correctionde resolution finie en ce meme
point
inferieure a 3%,
etc.Mais il est en outre
n6cessaire, ici,
de tenir compte, d’unepart,
de 1’effet de la faible contamination dessources en 186Re
(qui
n’est pasn6gligeable malgr6
1’enrichissement
important),
d’autre part, de la dis- torsion caus6e par les faiblesembranchements p qui
interviennent pour 2
%
environ desd6sint6grations.
- Correction de contamination en 186Re. - La resolution du d6tecteur y ne permettant pas de
s6parer
lespics photoélectriques
des y de 137 et 155keV,
lescomptages
sont
perturb6s
par labranche P,
de 186Rerésiduel, acceptee
par lesysteme
de coincidences.Pour
chaque
source, on a determine laproportion
de 186Re
present
apartir
du spectre y donne par unejonction Ge(Li) (1),
releve une semaine environapres
le défournement de
l’échantillon,
188Reayant
alors suffisamment d6cru pour que les deux y soient d’in- tensitescomparables.
Le calcul de la correction a ete effectu6 en
n6gli-
geant la deviation des facteurs de forme pour 1’evalua- tion des
int6grales
deFermi; n1 ( p, t )
6tant le nombred’électrons par intervalle
d’impulsion,
mesure a l’ins-tant t, de la branche 1- --* 2+ de 188Re :
(et
la memeexpression
avec l’indice 2 pour lespectre
perturbateur) .
Les constantes A s’éliminent en introduisant les intensités B des branches consid6r6es
(mesur6es
al’instant
t’) :
(et
la memeexpression
pourB2(t’)).
Ainsi :
Le facteur de forme
corrig6 C1 (W)
est obtenu apartir
du facteur de forme calcul6 par :ou la constante
ki
mesure laproportion
de labranche P,
de 188Re en coincidence avec le y de 155 keVk, = 1 + 1 oc, )
etk’ 1
1’efficacitephotoélec- trique
du d6tecteur a ce meme y.Le rapport
k’lk’
=1,33
pour notredetecteur,
tandis que le
rapport k2B2(t’)fk1B1(t’)
est tire de lamesure a la
jonction Ge(Li).
Les
intégrales font
6t6 évaluées àpartir
des tablesde Ford et Hoffman
[29].
Nous avons v6rifi6 la validite de la correction ainsi calcul6e en
comparant
deux mesures du spectre, faites a troisjours d’intervalle,
apartir
de deux sourcestir6es du meme
6chantillon,
la correction pour le(1)
Nous remercions M.J.
Valentinqui
a mis tres aima-blement ses
jonctions Ge(Li)
a notredisposition.
400
FIG. 6. - 188Re : correction de contamination en 186Re
a)
En fonction de1’energie Wp
pourl’expérience
no 4(correction max.).
b) Evolution
de la correction au cours dutemps
pourquatre
mesures successives : les deux sources utiliseesproviennent
du meme 6chantillon irradie :Wp
= 212 keV.premier point
mesurepassant
de1,6
a15,9 %
sansmodification visible des resultats
( fig. 6).
Pour sept mesures sur
neuf,
la correction etait d’ailleurs assez faible : 4%
au maximum.- Corrections dues aux
faibles
embranchements. - Lecomptage
estperturbe
essentiellement par quatrebranches P
faiblesqui
alimententpartiellement
leniveau de 155 keV par l’interm6diaire de nombreuses transitions y
( fig. 5).
Une
premiere
correction est n6cessaire pour tenircompte
des fractions de cesbranches P qui,
par l’inter-m6diaire des cascades y, sont en coincidence avec le y de 155 keV. Nous 1’avons calculee avec les donnees des tables de Lederer et al.
[28]
dont le schema estassez semblable a celui 6tabli par
Dzelepov et
al.[30], puis
apartir
du schema de Nuclear Data[31] qui
est,au
contraire,
assezdifferent,
du moins en cequi
concerne les faibles embranchements et les intensités
P.
En utilisant les memes notations que
pr6c6demment,
le facteur de forme
corrig6
s’6crit :avec :
Les constantes k mesurent ici la
proportion des P
per- turbateurs en coincidence avec le y de 155 keV : lesquantités ki BifB1
sont calcul6es apartir
des intensitésrelatives P
et yprises
sur les schemas.La correction obtenue est
port6e figure
7 : elleest
importante
au-dessous de 700keV,
maisdepend
heureusement assez peu du schema utilise.
FIG. 7. - 188Re : corrections dues aux faibles embran-
chements p :
(1)
En coincidence avec le y de 155 keV par l’inter- m6diaire des cascades y;(2)
En coincidence avec les yd"6nergie superieure
par l’interm6diaire de la fraction de leur distribution
Compton
tombant dans la bande du selecteur.Une deuxieme correction est n6cessaire pour tenir
compte
de la fraction de distributionCompton
des y de hauteenergie
tombant dans la bande du s6lecteurr6gl6e
depart
et d’autre dupic
de 155 keV.On a 6valu6 cette contribution a 1’aide de y d’6ner-
gie
voisine de celle des trois groupesprincipaux
de188Re,
situ6s vers460,
650 et 900 keV. Le calcul estanalogue
auprecedent.
La correction estport6e figure
7(en bas),
elle est de 4%
pour lepremier point
mesure.IV. 3. RESULTATS. - Le
spectre
a ete mesure pour 17 valeurs de1’energie
entre 287 et 1 794 keV. Nousavons
répété
neuf fois ces mesures apartir
decinq
sources differentes
(tir6es
dequatre échantillons).
Pour
chacune,
nous avonscompte
10 000 coincidences parpoint
environ.Le resultat
global
pourC(W)
=n(p)fp2q2Fo
estFIG. 8. - Facteur de forme de la transition 1- - 2+
de 188Re. La courbe en tirete
repr6sente
le resultatexperimental
sans corrections d’embranchements.donne sur la
figure
8. Les barres d’erreur yrepre-
sentent 1’6cart moyen par rapport a la valeur moyenne des mesures, de
faqon
a rendrecompte
de lareproduc-
tibilit6 des resultats. La correction due aux embran- chements 6tant
importante
a basse6nergie,
nous avonsegalement port6
le resultat obtenu sans cette correction.Wo
a ete trait6 comme unparametre 16g6rement ajustable :
1’effet surC(W)
d’une variation deWo
de ±
10 keV estindique
sur lafigure.
Comme pour 186Re et pour les memes
raisons,
nousavons cherche a
pr6ciser Wo
par la mesure de1’energie
maximale
W’ 0
du spectre aufondamental;
noustrouvons :
Avec
Ey
= 155keV,
cela nous conduit aadopter
pour
Wo
la valeur :Cette valeur est en assez bon accord avec celle que donne par
exemple
la reference[28].
On voit que nous trouvons pour 188Re une deviation du spectre du meme type que celle de 186Re : 1’ecart par rapport a la forme
statistique
est de 30%
environentre 300 et 1 800 keV.
En
conclusion,
nousesp6rons
quegrace,
d’une part, a 1’amelioration de latechnique experimentale,
d’autre part, a la bonne connaissance actuelle du schema de
désintégration
dans le cas de188Re,
notredetermination de la forme de spectre de ces transitions
est suffisamment
precise
pour permettre, avec les autres informationsexperimentales disponibles,
d’extraireles elements de
matrices
nous avonsentrepris
lescalculs
correspondants.
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