HAL Id: jpa-00244956
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Submitted on 1 Jan 1981
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Analyse de spectres d’énergie β+ Méthode et
applications à la détermination d’énergie totale de
transition β pour des noyaux identifiés par la technique
de temps de vol dans la région N � Z � 40
S. Della Negra, D. Jacquet, Y. Le Beyec
To cite this version:
Analyse
de
spectres
d’énergie 03B2+
Méthode
et
applications
à la
détermination
d’énergie
totale
de
transition 03B2
pour
des
noyaux
identifiés
par
la
technique
de
temps
de vol
dans la
région
N ~
Z ~
40
S. Della
Negra,
D.Jacquet
et Y. LeBeyec
Laboratoire de Chimie Nucléaire, Institut de Physique Nucléaire, B.P. N° 1, F 91406, Orsay Cedex, France (Reçu le 5 février 1981, révisé le 23 juillet 1981, accepté le 31 juillet 1981)
Résumé. 2014 Une
méthode par analyse de forme de spectres de positon a été
développée
à Orsay pour déterminerl’énergie
totale des transitions03B2+.
Uneprécision
inférieure à 100 keV peut être atteinte par cette méthodequi
estapplicable
à des spectres de faibles activités. Les spectres de référence et les spectres deQ03B2
inconnus sont mesurés simultanément dans les mêmes conditions. Nous avonsappliqué
cette méthode de détermination deQ03B2
àquelques
isotopes produits
au cours des réactions 32S + 27Al et 32S + 54Fe. Abstract. - Theshape
fitting
method for the determination of endpoint
energy ofpositron
spectra has beendeveloped.
Aprecision
of ± 100 keV isgenerally
obtained and the method can be used for spectra with lowsta-tistics. Standard spectra are recorded simultaneously and under the same
experimental
condition with the unknowncoincidence
spectra
(Q03B2-mass)
and(Q03B2-03B3).
Q03B2
values have been measured for manyisotopes produced
in the reactions32S + 27Al and 32S + 54Fe.
Classification
Physics Abstracts 23.40
Introduction. - La
technique
d’identification demasse par temps de
vol,
associée à la collection parJet d’Hélium a été utilisée avec succès dans la recherche
et l’identification de nouveaux
isotopes
dans la zonede masse
comprise
entre 79 et94,
et de numéroato-mique compris
entre 37 et 44[1,
2, 3].
Les résultatsobtenus concernaient l’identification en masse des
isotopes,
la mesure de leurpériode
radioactive et la détermination dequelques
gammacaractéristiques.
Récemment,
a étéentreprise
la mesure del’énergie
de
désintégration
03B2+
de cesisotopes,
c’est-à-dire leurQ03B2
(QEC
=Q03B2+
+1,022 MeV).
Cette donnée difficile à obtenir est trèsimportante
car ellepermet
par sacomparaison
avec les calculsthéoriques
de mieuxappréhender
les différents facteursrégissant
la stabilitéfl
des noyaux. Ellepeut
même,
près
des couches demifermées
en neutrons ouprotons
comme c’est le casici,
apporter
desrenseignements
concernant la défor-mationnucléaire,
si elle existe. Deplus,
dans la zoneétudiée,
un certain nombred’isotopes
aboutissent parfiliation radioactive à des éléments stables ou de masses connues, ce
qui
permet
d’atteindre les défautsde masse
(A-M )
des noyauxparents.
Ceci constitue untest
contraignant
pour lesprédictions
des calculsthéoriques
ousemi-empiriques.
Après
un brefrappel
de latechnique
expérimentale,
nous allons
présenter
une méthode de déterminationdu
Qo
différente de l’habituelle droite de Kurie. Cette méthode est basée surl’analyse
de la forme desspectres
d’énergie
bêta àpartir
d’un spectre de référence. Nousverrons son
application
à des spectresd’étalonnage
connus90Y, 106 Rh,
144Pr et enfin aux spectres de différentsisotopes produits
au cours des réactions32s
+27 AL
32S
+54 Fe
et32S
+58Ni.
1.
Technique
expérimentale.
Moyens
d’investigation.
- Les noyaux radioactifs étudiésproviennent
de la désexcitation de noyauxcomposés
tels que le86Mo*
formé par la réaction nucléaire entre un faisceau
de
32S
délivré par l’accélérateur ALICEd’Orsay
etune cible de
54Fe
(l’énergie
de bombardement est de 123MeV).
Cesproduits
de désexcitation sonttrans-portés
par latechnique
bien connue du Jet d’Héliumjusqu’à
undispositif
d’identification de masse partemps de vol décrit dans la référence
[4]
dontle
principe présenté
sur lafigure
1 est le suivant : Les noyaux collectés etdéposés
sur une feuilled’aluminium mince chauffée vers 120 °C peuvent
s’ioniser
positivement après
leurdésintégration
03B2+.
Ils sont alors accélérés par une différence depotentiel
de 8 kV
appliquée
entre le collecteur et unegrille
placée
à 12 mm. Ces élémentsparcourent
ensuite uneFig. 1. -
Principe de la mesure de masse d’émetteur fl’ par temps
de vol.
[Schematic diagram of the p+ recoil mass spectrometer.]
distance de 1 m et nous mesurons le
temps
séparant
l’émission
fi’
détectée par unplastique
scintillantmince,
del’impact
duproduit
de recul sur la faced’entrée d’une
galette
de microcanaux. Letemps
estproportionnel
à la racine carrée de la masse.Les moyens
d’investigation placés
autour de cetteidentification en masse sont
composés
de détecteurs de rayonnements gamma et d’un détecteur d’électronset de
positions.
Celui-ci estcomposé
d’unplastique
scintillant mince de 1 mmd’épaisseur
et donc peu sensible au rayonnement gamma et d’un grosplastique
scintillant NE 104 dont les dimensionspermettent
la mesured’énergie
bêtasupérieure
à 10 MeV. L’associa-tion entélescope
de ces deuxplastiques
permet
uneexcellente
séparation
entre les rayonnements bêta etgamma.
Les coïncidences étudiées sont
(voir Fig.
2) :
Eu-
massequi
permet
d’obtenir leQp
d’une massedonnée
(principalement énergie
de transition de fondamental àfondamental).
Ep-EYGeLi
qui
permettent
d’obtenirl’énergie
deE -E
transition 03B2
conduisant à l’alimentationd’un niveau connu du noyau fils.
EyGelnt-EyGeLi
ces troistypes
de coïncidencesper-mettent
d’attribuer des gammaE03B3GeLi- masse caracteristiques et le
Z a chaque
EyGelnt-masse
masse
détectée.Deux notions de temps sont de
plus
associées à cetteexpérience.
Lapremière
permet
de mesurer les duréesde vie des niveaux de désexcitation gamma
comprises
entre 20 et 300 ns. La deuxième
permet
la mesure despériodes
dedésintégration
radioactive,
l’expérience
se déroulant suivant un
cycle répété
d’accumulationd’activité
puis
mesure de décroissance.2.
L’émission 03B2+.
Détermination duQo
de la transi-tion parl’analyse
de la forme desspectres
d’énergie
béta.- 2.1 DÉTERMINATION
DU
Qo
PAR LA MÉTHODE DE LA « DROITE DE KURIE ». - Lesénergies
de transition03B2+
(et
03B2-)
de noyaux radioactifs sont difficiles àFig. 2. - Schéma des
moyens d’investigations expérimentaux.
[Experimental detector arrangement.]
mesurer du fait de la
répartition statistique
del’énergie
de cette transition entre lepositon
(ou
l’électron)
et leneutrino
(ou
l’anti-neutrino)
émis au cours de ladésintégration
fi’
(ou
fi-).
Cela conduit à desspectres
continus dont il fautanalyser
la formemathématique
pour en déduire le
Qo.
L’analyse théorique
de cettedésintégration
radio-active conduit à une méthode de détermination duQp
dite droite de Kurie. Elles’exprime
par la formulesuivante où
n(03B5e)
est le nombre depositons d’énergie cinétique
Ge’Ee
l’énergie
totale dupositon,
me la masse du
positon,
F(Z,
Ee)
terme correctif de l’effet coulombien dunoyau sur
l’électron,
etCi
une constante.Cette
représentation
permet
parextrapolation
jus-qu’à
une ordonnée nulle d’obtenir Bmax. Pourcela,
il suffit de connaître la fonction
F(Z,
Ee).
Or cettefonction a été tabulée sous la forme
Pratiquement
il suffit donc deporter
en ordonnéeet Be en abscisse pour obtenir une
droite,
qui
est la droite de Kurie.Cette
représentation
correspond
à des transitionssont des transitions
interdites,
un termedépendant
del’énergie apparaît
et lareprésentation
en droite deKurie est
perturbée.
Il faut introduire un coefficientcorrectif suivant le
type
d’interdiction. Ce facteur de forme est connu pourquelques
transitions interdites.Nous allons examiner
l’application
de la relation(2)
aux conditions
expérimentales
décritesprécédemment,
en étudiant
point
parpoint
toutes lesperturbations
et distorsions que subit l’information
énergie
dupositon.
La
première
est laperte
d’énergie
que subit le03B2+
avant d’arriver dans le gros
plastique
scintillant entraversant les feuilles d’aluminium et le
plastique
scintillant mince. Cetteperte
d’énergie
peut
être calculéegrâce
aux tables de la référence(6).
Dansnotre cas, cette
perte
d’énergie
est de l’ordre de 100 keVet la variation de cette
perte
de l’ordre de 20%
pourune gamme
d’énergie
de 2 à 10 MeV estnégligeable.
La
première
transformationimportante
que subit l’informationénergie
est due à laréponse
du grosplastique
scintillant. L’étude de cetteréponse
peutêtre réalisée avec des électrons ou des
positons
mono-énergétiques
délivrés par unbétatron,
dans toute lagamme
d’énergie
concernée. Laréponse
impulsion-nelle de ce genre de détecteur pour un faisceau
colli-maté d’électrons est très bien
analysée
par une fonctiongaussienne,
ou une combinaison de deux fonctionsgaussiennes
comme l’ont montré lesexpériences
de Beck[7].
La résolution enénergie
du détecteur estproportionnelle
à.JEfJ.
On voit aussi sur les résultatsde Beck que le
comportement
du détecteur estdiffé-rent pour un flux d’électrons ou de
positons
de mêmeénergie.
Il y a unélargissement
de la courbe deréponse
pour les
positons
vers les hautesénergies
dû àl’annihi-lation du
position.
Celle-ciapporte
un excédentd’énergie
dans le détecteurcorrespondant
àl’absorp-tion totale ou
partielle
des deux gamma de 511 keVrésultant de cette annihilation.
Si
m(03B5)
représente
lespectre
expérimental,
sin(03B5e)
représente
lespectre
théorique, D(ee,
e’)
représente
la distorsion due à l’annihilation dupositon,
G(e’, e)
estla
réponse gaussienne
du détecteur pour un électrond’énergie
e’.On
peut
écrire :avec
Cette formule est donnée sans tenir
compte
del’angle
solide de détection
qui
modifie G et D. Eneffet,
les conditionsgéométriques
de détection entraînent uneabsorption incomplète
del’énergie
du03B2+
[7].
Dans le cas de faibles activités où il est nécessaire d’avoir une
grande
ouvertureangulaire,
les correctionssont
importantes
et nécessitent la connaissance de laréponse angulaire
du détecteurF03A9(03B5, Be).
» L’influence de
ces différents
paramètres
sur la droitede Kurie a été étudiée par Cramer et al.
[8]
et l’onpeut
conclure en l’absence de correction à une erreur pardéfaut de 200 keV sur un
Qo
de5,4
MeV.En
conclusion,
l’analyse
desspectres
d’énergie
par les droites de Kurie
impose
une étudepréalable
de la
réponse
du détecteur et un traitementmathéma-tique
assezimportant.
Pour obtenir une bonnepré-cision sur la détermination du
Qo,
il faut un tauxd’activité assez élevé. Le traitement par la droite de
Kurie est très
approprié
à l’étude de spectres obtenuspar
analyse magnétique.
Elle estapplicable facilement
pour desspectres
fi-
avec des scintillateursplastiques
mais elle devient difficile
d’emploi
avec ce genre de détecteur pour des émetteurs03B2+
dans le cas de faibleactivité.
2.2 DÉTERMINATION DU
Qo
PAR ANALYSE DE LA FORME DES SPECTRES. - Ilnous a paru utile de décrire
cette méthode
qui,
mentionnée brièvement parGoosman et
Alburger [9]
et Davids et al.[10],
a étéutilisée avec succès par ces auteurs
[9,
10,
11].
Elle aété récemment
réemployée
par Haustein et al.[12]
etFirestone et al.
[13].
Cette méthode est basée sur deux
hypothèses.
1)
Tous lesspectres
dedésintégration
/3+
ou/3-peuvent
être obtenus àpartir
d’unspectre
de référencepar une transformation
mathématique simple qui
estle
produit
d’une affinité derapport
aparallèle
à l’axe desabscisses,
qui
permet
d’allonger
ou decomprimer
le
spectre
deréférence,
et d’une normalisation effectuéesur la surface des
spectres
considérés(voir Fig.
3).
2)
La deuxièmehypothèse postule
que lerapport
d’affinité
(facteur d’étirement)
est liée linéairement auQo.
avec
Nous illustrerons
plus
loin,
à l’aided’exemples,
la validité de ceshypothèses.
Enparticulier,
la relationlinéaire ci-dessus
(8)
sera vérifiéeexpérimentalement.
Pratiquement,
la méthode utilisée pour obtenir cesrésultats se
décompose
de la manière suivante(voir
Fig. 4) :
- Une
première
étape
consiste en unenormalisa-tion en surface du spectre de référence. La
première
valeurapprochée
de ce sera donnée par lerapport
C f/C f
oùCf et
Cf
sont les canauxcorrespondants
auxextrémités des
spectres
bêta. ’Fig. 4.
- Ensuite
nous considérons le domaine du spectre
à lisser
qui
nous intéresse pour effectuer unenorma-lisation sur la zone
homologue
duspectre
de référencedéfini par
Ci
=C’i/03B1, Cj
=CJla.
Et enfin noustrans-formons le
spectre
de référence normalisé par l’affinitéde
rapport
aqui
se calcule facilement de la manièresuivante :
où C’ est un entier
(canal)
etC’/a
une valeur réelleencadrée dans le
spectre
d’origine
par les canauxCr
et
Cr+ 1"
Ce
qui
conduit avec a 1 età
appliquer
la formule :Dans le cas où a 1 et
on utilise
l’expression :
Par contre, si a
1,
nous avons :où
Co
etCn
sont définis par :Ce calcul s’effectue sur des valeurs discrètes
(histo-gramme),
cequi
conduit à des écarts de l’ordre de 1 à 2%
parrapport
au même calcul effectué sur unefonction
continue,
mais ces écarts sont inférieurs auxincertitudes
statistiques
sur le nombre d’événementsde nos
spectres
expérimentaux.
Il suffit d’effectuer une série d’itérations minimisant
la différence entre le
spectre
de référence transforméet le
spectre
expérimental
pour obtenir le facteur acorrect.
Ces différentes
étapes
ont pu être réalisées facilement àpartir
de sous-programmesqui
sont contenus dans le programmegénéral
dedépouillement
«MIRAN-DOL »,
utilisé sur l’ordinateur « IBM 370 » de l’IPNd’Orsay.
2.3 INFLUENCE DU SCHÉMA DE NIVEAUX. -
Jusqu’à
présent
nous avons considéré que lespectre
deQp
Fig. 5.
Dans le cas 1 de la transition de niveau fondamental
à fondamental
le Q
de transition s’écrit directement :La valeur
Qo
étant déduite d’unspectre
de coïnci-denceEp-masse.
Dans le cas II l’écart de masse s’écrit pour les
diffé-rentes transitions par :
Il y a de
façon
générale
troispossibilités :
a)
Le schéma de niveaux est bien connu et il suffit d’effectuer la coïncidence avec la transition gammaprovenant
de la désexcitation d’un niveau nonpollué
par des alimentations de niveaux
supérieurs (dans
notre
exemple
EY2
ouE,,).
Si c’estimpossible,
pour desraisons d’efficacité de détection par
exemple,
onpeut
alors
employer
la coïncidence avecEy 1.
Eneffet,
lespectre
d’énergie j8
peut
sedécomposer
par cetteméthode en somme de
plusieurs
composantes,
cha-cune d’ellescorrespondant
à l’alimentation d’unniveau,
cequi
s’exprime mathématiquement
par :avec
et il suffit
d’appliquer
la méthode de calculprécédente
pour déterminer ao, seule inconnue.
b)
Le schéma de niveaux du noyau fils a été obtenu par une méthodespectroscopique
enligne
mais lespourcentages
d’alimentation restent inconnus.L’em-ploi
de la formuleprécédente
en considérant autantd’équations,
que de coïncidencesEO-E,,,
permet
de déterminer ces pourcentages et le aoqui
donne leQ
de ladésintégration fl.
c)
Le cas leplus
défavorable est celui où seulesquelques
raies gammacaractéristiques
sont connues.Si les
spectres
Ep
en coïncidence avec ces gamma sontlissables par notre
méthode,
les facteursd’allongement
sont alors des valeurs moyennes
qui
tiennent éven-tuellementcompte
d’alimentation de niveauxsupé-rieurs. En
effet,
il estpossible
d’obtenirLe classement de ces différentes ’ valeurs
permet
d’effectuer une ébauche de schéma de niveaux en l’associant aux coïncidences
Ey-E’r
Si laprécision
est
suffisante,
nous pouvons retrouver le casprécédent.
Il
peut
se trouverqu’un
spectred’énergie
/3+
nesoit pas
reproduit
à l’aide d’un seul facteurd’allonge-ment parce que les
pourcentages
d’alimentation etles
énergies
des niveaux atteints déforment lespec-tre
E 11’
comme le schématise lafigure
6.Fig. 6.
Pour ce
spectre,
la formule(10)
F(c) = 03A3
03B1iRi
f(03B1i
c)
s’applique.
Il suffit de considérer la
partie
de la courbesupé-rieure au canal
Ci,
où il estpossible
de supposerqu’une
seule
composante
subsiste.L’équation
devient alorsF(c)
=al
f(03B1i c)
pour cette zone duspectre.
Ladifférence entre le
lissage
obtenu et lespectre
initialest ensuite
analysée
entre les canauxCj
etCi.
Il estainsi
possible d’analyser
troiscomposantes
dans unspectre
E,.
Dans la
partie
résultatsexpérimentaux
nousdéve-loppons
desexemples
de cetype
dedépouillement
et nous
présentons
une estimation de l’erreurintro-duite par le
lissage
de spectres par des facteursd’éti-rement moyens.
Les cas III et IV
(Fig.
5)
sont lesplus
difficiles à étudier s’ilscorrespondent
à des niveauxisomériques
d’énergie
mal connus. Une erreurégale
à la différenced’énergie
entre ces niveaux existe alors sur ladéter-mination du
QEC.
2.4 APPLICATION DE CETTE ANALYSE À DES SPECTRES
D’ISOTOPES CONNUS
ÉMETTEURS 03B2- : 9oY, 106 Rh,
144Pr.
2013 Pourtester cette méthode nous avons utilisé
le
spectre
dedésintégration 03B2-
du144Pr
commeréférence. Le
Qo
de cette transitionfondamental-fondamental
est de2,995
MeV. Nous avons ensuitedésinté-gration
dul06Rh
dont le schéma dedésintégration
simplifié
est le suivant(Fig.
7) :
Fig. 7.
Les
figures
8a,
b et cprésentent respectivement
lesspectres
fi-
en coïncidence avec les raies gammas de0,622
MeV et0,511
MeV,
et leurlissage.
Le spectre
global
du 106Rh
présenté
sur lafigure
9ane peut pas être
reproduit
correctement avec un seulrapport d’affinité. La méthode
d’analyse
par banded’énergie
décriteprécédemment
a étéappliquée.
Sur la
figure
9a la courbe 2représente
lelissage
de la courbeexpérimentale
à hauteénergie.
La différenceentre ces deux courbes à basse
énergie
estreprésentée
par la courbe 3
qui correspond
aussi aulissage
de laFig. 8. -
a) Spectre fi- de la coïncidence Ep-E’I = 0,622 MeV du
4,Rh
(courbe 1), avec son lissage correspondant à partir du 144Ce (cour-be 2). b) Spectre 03B2- de la coïncidenceE Ey
= 0,511 MeV du10645Rh
(courbe 1), avec la décomposition de son lissage en deuxcomposantes à partir du 144 Ce. Courbe 2 : lissage de la composante alimentant la raie de 511 keV, courbe 3 : lissage correspondant à l’alimentation du niveau à 1 133 keV. c) Le même spectre 8b mais avec la somme des deux composantes.
[a)
03B2- spectra of lo6Rh obtained from the coincidenceEp-E’I
= 0.622 MeV (1) with its corresponding fit from 144 Ce (2). b) 03B2spectra of 116 Rh obtained from the coincidence E03B2-E03B3 = 0.511 MeV (1). Curves 2 and 3 are the two components contributing to the total spectra. c) Same as in b with the sum of 2 + 3 (dark line).
Fig. 9. -
a) Spectre fi total du l06Rh avec la décomposition du lissage correspondant au fondamental et aux autres composantes. b) Le
même spectre 9a mais complètement lissé par la somme des différentes composantes.
partie
du spectrefl
due à l’alimentation des niveauxsupérieurs.
La somme de cescomposantes
2 et 3permet
unereproduction parfaite
du spectreglobal
(Fig. 9b).
Les facteursd’allongements
et lespourcen-tages d’alimentations déterminés ainsi sont
présentés
ci-après.
Ils sontcompatibles
avec ceux du schémade niveau.
La même étude a été faite avec des spectres de
faible activité
(inférieur
à 1 000 événements dans lespectre).
Laprécision
obtenue sur la déterminationdes
Qp
restecependant
de l’ordre de 150 keV. Cetteprécision
varie avec la valeur du facteurd’allongement
employé.
Pour des faiblesstatistiques,
il faut se limiterà des
rapports
d’affinité inférieurs à 3.La méthode
peut
nouspermettre
derepérer
lestransitions interdites dans certains cas,
lorsque
lelis-sage à
partir
despectres fi
de transitionspermises
estimpossible
comme le montre lafigure
10qui représente
un
des essais concernant lelissage
du spectreP-
de 90ydont la
désintégration 03B2- correspond
à uneinterdic-tion d’ordre 2.
Fig. 10. - Essai de
lissage du spectre d’énergie fl de l’9°Y à partir du spectre 03B2 du 144Pr. B1: spectre expérimental; B2 : lissage à partir du 144Pr ; A : différence entre Bl et B2.
[A : Difference between the curves (2) and (1). B : Tentative fit of the 13+ spectrum of 9°Y (2) by using the 13+ shape of 144Pr as a standard
(1).]
3. Résultats
expérimentaux
concernant certainsémetteurs fi’
produits
par les réactions nucléaires32S
+27 AI
et32S
+54 Fe.
- 3. 1 APPLICATION DE LA MÉTHODE DU « FACTEUR D’ALLONGEMENT » À DESSPECTRES 03B2+
PRODUITS SUR FAISCEAU. - La méthodequi
vient d’être décrite a été utilisée avec succès pour les émetteurs13+.
Considérons parexemple
le4924Cr
produit
au cours de laréaction 32S
+2 ’AI.
Lesfigures
11 a et 11 breprésentent
leslissages
des spectres bêta mesurés en coïncidences avec les raies gamma de90,7
et153,0
keV. LeursQo
sont très voisins(62,3
keV dedifférence)
et les facteursd’allongement
obtenussont
respectivement
de1,04 ±
0,02
et1,00 ± 0,02
ce
qui
montre la sensibilité de cetteanalyse
avec une faible activité.L’analyse
desspectres
en coïncidence avec les massesdu spectre de
temps
de volpermet
de déterminer leQp
de noyaux radioactifs dont latransition fi
estde
type
fondamental-fondamental tel que le47 V
et le51 Mn
produits
au cours de nosexpériences.
Cetype
de coïncidence
permet
également
d’étudier les transi-tions bêta alimentantuniquement
un des niveaux du noyaufils,
mais aussi un nombre limité deniveaux,
2 ou 3 dont le
fondamental ;
c’est le cas parexemple
du
53Fe
dont le spectre estprésenté
sur lafigure
12.Fig. 11. - a) Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec la raie
gamma de 90,7 keV du 49V. b) Spectre d’énergie bêta en coïncidence
avec la raie gamma de 153 keV du 49V. Dans ces deux cas,
le lissage est effectué à partir du spectre obtenu par la coïnci-dence E,-E, = 62,3 keV du même corps.
[a)
fi’ energy spectrum of 49Cr obtained from the coincidence with the 90.7 keV gamma ray. b) fi’ energy spectrum of 49Cr obtained from the coincidence with the 153 keV gamma ray. Inthese two cases the fit is obtained with the standard shape of the same isotope ’9Cr measured from the coïncidence
P-Ey
= 62.3 keV(see level
scheme).]
tracées pour ces deux
types
de coïncidencesgrâce
auxspectres
fi’
d’isotopes
produits
au cours de laréaction
3216S
+2713Al
et dont lescaractéristiques
dedésintégration
étaient connues. Lafigure
13présente
l’une de ces droites
d’étalonnage
pour les coïncidences dutype
Eo-masse.
Lesisotopes
utilisés et leurséner-gies
detransition fi
sontprésentés
dans le tableau I.A
partir
de cette droited’étalonnage,
nous avonsvérifié un certain nombre de valeurs connues de
Qo.
Le tableau II montre le très bon accord entre les valeurs obtenues par la méthode
d’analyse
deforme
associée à un détecteur de typeplastique
scintillantFig. 12. -
Lissage du spectre d’énergie fl en coïncidence avec la
masse 53 attribué au 53Fe.
[The fi’ energy spectrum in coincidence with the mass 53 (attributed to
53Fe)
and itsfit.]
Fig. 13. - Courbe
d’étalonnage Qp = f(03B1) dans le cas des coïnci-dences E03B2-masse. 2022 noyaux radioactifs ayant servi à l’étalonnage,
o noyaux radioactifs dont le Qo a été déduit par cette courbe d’étalonnage.
[Linear dependence of Qp versus the stretch factor a for 03B2-mass
coincidence. · nuclides which have been used as standards; il nuclides for which the Qo has been deduced.
et les déterminations effectuées par la droite de Kurie
Tableau 1.
Tableau II.
L’analyse
des formes desspectres fi
en coïncidenceavec des raies gamma et des masses est effectuée à l’aide de droites
d’étalonnage
différentesmalgré
l’utilisation simultanée du même détecteur bêta. Eneffet,
comme le montre lafigure
14,
la forme desspec-tres est différente suivant le type de coïncidence. Cette déformation des spectres
fi’
en coïncidenceavec les masses n’affecte pas la détermination du
Qp
par la méthode dufacteur d’allongement.
Lephé-Fig. 14. - Forme des
spectres bêta suivant le type de coïncidences : 1) coïncidence E03B2-mass, ; 2) coïncidence EO-E..
[Shape of the 03B2 spectra according to the type of coincidences. 1) Coincidences 03B2-mass ; 2) Coincidence 03B2-gamma.]
nomène
qui
déforme cesspectres
dépend
duQp
deséléments étudiés. Il
peut
provenir
de la distributionangulaire
desénergies
de recul du noyau filsqui
suitla
désintégration
fi’
(c’est
unecinématique
à 3 corps03B2+, v,
noyaufils).
Les noyaux filsqui
ont uneénergie
de recul nulle ou faible dans la direction du
champ
extracteur ne sont pas
toujours
extraits ducollecteur,
ce
qui
explique
la différence entre les courbes 2(Ep-E,)
et 1
(E,-masse)
à basseénergie.
Dans le
§
2.3 nous avonsindiqué
lapossibilité
delisser un
spectre
complexe
par unrapport
d’affinitémoyen sans discrimination
possible
entre les différentsniveaux. Deux
exemples
nous ont étéfournis;
lepremier
avecle "Rb
lors de la coïncidencejS-66,6
keVet le second par la coïncidence
p-masse
81 correspon-dant au81 Sr.
Nous avonsanalysé
cesspectres
pourmontrer
qu’il
étaitpossible
d’obtenir une valeur deQo
correcte en connaissant le schéma de niveau eten
appliquant
la formule(10)
du§
2.3i
mais aussi pour connaître l’erreur commise sur la
détermination du
Qp
en ne considérant que le facteurd’allongement
moyen. Cette dernière donnée estimportante
dans le cas de nouveauxisotopes
pourlesquels
rien n’est connu. Les schémas dedésinté-gration
du"Rb
et du81 Sr
ont étépris
dans laréfé-rence
[14].
Les
figures
15a et 15bprésentent
les deuxlissages
obtenus,
lepremier
sans tenircompte
du schéma dedésintégration,
le second en en tenantcompte
pourle
spectre
bêta en coïncidence avec la raie gamma de66,6
keVdu "Kr.
Elles montrentqu’il
estpossible
de lisserparfaitement
unspectre
d’énergie
bêta avec un facteurd’allongement
moyen. Nous obtenons alorsun
QECapparent
=4,87
±0,09
MeV alorsque le
QEc
obtenu avec la relation
(10)
et le schéma de niveauxest de
5,15
MeV. Cette valeur est trèsproche
de celledéduite des résultats de
Liptak et
al.[15] qui
est de5,13
±0,12
MeV.Une étude
identique
menée sur unspectre
d’énergie
bêta en coïncidence avec la masse 81 identifiée commeétant
81 Sr
a donné une valeur moyenneCette valeur devenant
4,01
±0,1
MeV avec la connais-sance du schéma deniveau,
cequi
est en très bon accord avec la valeur de3,99
±0,03
MeV de laréfé-rence
[16].
Ces deux
exemples
confirment quel’hypothèse
desuperposition
de spectre par affinité estparfaitement
justifiée,
même dans des cascomplexes
nécessitantla
généralisation représentée
par la formule(10).
L’erreur introduite par uneanalyse
avec un facteurd’étirement moyen n’est que de 300
keV,
la valeur deFig. 15. -
a) Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec la raie
gamma de 66,6 keV du "Kr lissé sans connaissance du schéma de niveaux à partir du spectre bêta en coïncidence avec la raie gamma de 35,5 keV du 83Sr ce = 1,18 ± 0,04
(Qo = 3,20 oc).
b) Lissage avec
connaissance du schéma de niveaux a = 1,27
(Qo
= 3,20 a).[a) /i+ spectrum in coincidence with the gamma ray of 66,6 keV of "Kr fitted without taking into account the decay scheme. b) Same
as a) but with using the decay scheme.]
3.2
QUELQUES
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX CONCER-NANT LA DÉTERMINATIONDEQfl.
- La référence[2]
rassemble toutes les données et en
particulier
lesattributions et les
caractéristiques
des différents noyauxradioactifs
produits
par les réactions nucléaires32S
+27Al,
32S
+54Fe,
32S +58Ni
et identifiés àOrsay.
3 . 2 .1
50mMn. -
La masse 50produite
au cours dela réaction
nucléaire 32S
+ 2’Al
a été identifiée commeétant
le 50mMn (T 1/2
=1,97
min.).
Cette identificationayant été confirmée par la détection de gamma
caractéristiques.
Le schéma dedésintégration
est le suivant(Fig.
16) :
L’isotope
de0,28
s n’a pas été observé parce que lesconditions
expérimentales
(capillaire
de 8 m delon-gueur)
nepermettaient
pas de collecter dans de bonnesconditions les
périodes
inférieures à la seconde. Les coïncidencesEO-E.
ont été effectuées avec lesraies de 783 keV et 1 098 keV. Les
spectres
03B2+
s’ana-lysent
à l’aide de deuxcomposantes
dont les valeurset le
pourcentage
sont les suivants :Fig. 16. - Schéma de
désintégration du 5°Mn.
[Decay scheme of 5°Mn.
Les
isotopes
étalons et leursQo
sont rassemblés dans le tableau III.Tableau III.
Le
spectre
bêta en coïncidence avec la masse 50correspond
exactement aux mêmes transitionsfi’
que les
spectres
fl-y (cf.
le schéma dedésintégration)
et en
effet,
on obtient :Le schéma de
désintégration présenté
sur lafigure
16permet
de supposer queles
2 valeurs deQ03B2
déterminéespar ces coïncidences doivent
correspondre
respecti-vement à l’alimentation des niveaux à
3,324
MeVet
3,825
MeV.Un affinement du calcul du
Qp
dans le cas de lacoïncidence
E,-masse
a été effectué en entrant les différentspourcentages
et les écarts entre les niveauxalimentés. Il a
permis
d’obtenir les valeurs suivantes :Ce
lissage
estprésenté
sur lafigure
17.Les valeurs obtenues pour ces
Qo
sont tout à faitcomparables
à celles de la référence[17] qui
sontrespectivement
3,682, 3,527
et3,022.
Cette étude nouspermet
de vérifier le bon accord entre lesdétermina-tions de
Qp
par les coïncidencesEo-masse
etE,-E,
Fig. 17. -
Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec le pic de
temps de vol correspondant à la masse 50
(50mMn).
Le lissage dece spectre a été obtenu avec les 3 composantes de Qo suivantes :
[fi’ spectrum obtained from the coincidence with the mass A = 50. The fit (dark line) has been made with the 3 known components.
types de
spectres
(voir
paragraphe
précédent).
Ellepermet
aussi de vérifierqu’il
estpossible
d’obtenir uneprécision
suffisante pourpouvoir placer
deux étatsisomériques
l’un parrapport
à l’autre. En effet leQEc
du5°Mn
a été mesuré par Mc Kenna et al.[17]
qui
donnent7,672
MeV. Nos valeurs deQp
donnentpour le
QEc
du 50mMn
une valeur de7,92
±0,06
MeV.Les deux états
isomériques
sontséparés
de 290 ± 60keV,
valeurqui
est cohérente avec les 230et 227 keV trouvés par Mc Kenna et al.
[17].
3.2.2
52mFe. -
L’existence de cet étatisomérique
à hautspin
a été confirmée ainsi que son schéma dedésintégration
[2]
(voir Fig.
18).
Les mesures de
Qo
sur lesspectres
en coïncidence avec les raies gamma de 870keV,
622 keV et 930 keV ainsi que celui en coïncidence avec la masse 52per-mettent d’affirmer que la
désintégration
fi’
de cetétat
isomérique
alimente à100 %
le niveau11+
à3,837
MeV du52Mn.
Eneffet,
lesQfJ
obtenus pources
quatre
coïncidences sont très voisins et leurs valeurs moyennes donnentun Qp
de4,13
±0,09
MeV,
ce
qui
conduit à unQEC
=8,99
±0,09
MeV pourle
52mFe
au-dessus du12 Mn.
Le niveau fondamentaldu
52Fe
a été déterminé comme étant unau-dessus du
52Mn
[14].
L’étatisomérique
du52mFe
se trouve donc à
6,62
MeV au-dessus du niveau fon-damental du52Fe,
cequi
est en accord avec la valeurde
6,80
±0,25
MeV trouvée par Geesamen et al.[18].
Fig. 18. - Schéma de
désintégration du 52mFe.
[Decay scheme of
52mFe.]
Des calculs de modèles en couches
[18]
situent leniveau
12’
du52Fe
à6,49
MeV et le niveau 11+2,5
MeV au-dessus decelui-ci,
cequi
conduit àassigner
l’état despin
12+
au52mFe.
Pour illustrer les résultats obtenus dans la zone
N ~ Z N 40 étudiée par les réactions nucléaires
i6S
+54 Fe
et3216S
+5"Ni
etanalysés
dans laréfé-rence
[2],
nous avons choisi lesisotopes
suivants 79Sr,
82Y,
83y
(7,1
min.)
pourlesquels
des résultatspartiels
ont été
publiés
dans la référence[3].
3.2.3 83Y (7,1 min.).
- Nousavons considéré
l’isomère de haut
spin qui
alimente à 68%
un niveausitué
35,5
keV au-dessus du fondamental du83Sr
[19]
(l’alimentation
des niveauxsupérieurs
sur ce35,5
keVest
négligeable
[19]).
Lafigure
19 montre lespectre
d’énergie
13+
en coïncidence avec la raie gamma de35,5
keV. Lelissage
est obtenu àpartir
du spectre13+
du49Cr
(E.
=62,3 keV).
La valeur deQ03B2
est de3,20
±0,03 MeV,
leQEC
=4,26
±0,03
MeV et ledéfaut de masse -
72,41
MeV.Ce
spectre
d’énergie
bêta a ensuite servi de référencepour
analyser
les autres spectres13+
provenant
de coïncidences(Ep
+-Ey).
3.2.4
112y
(9,5 s).
-L’yttrium
82 est l’un desiso-topes
qui
ont été identifiés[1,
2,
3]
et étudiés àOrsay.
Le schéma de
désintégration qui
a étéproposé
[2]
est le suivant
(Fig.
20) :
Le
Qp
mesuré sur lespectre
en coïncidence avecla masse 82 est de
6,67 ± 0,17
MeV. Lafigure
21montre ce spectre lissé par le
spectre du 51 Mn
étiré avec un coefficient de3,04
±0,08
en tenantcompte
des
20 %
d’alimentation du niveau à 574 keV. LeFig. 19. -
Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec la raie de 35,5 keV du 83Sr (7,1 mn) (courbe 1). Le lissage a été effectué avec un coeffi-cient d’étirement de 2,30 ± 0,02 à partir du spectre du 49Cr (62,3 keV) (courbe 2). La droite d’étalonnage étant Qo = 1,39 a.
fi’ spectrum obtained from the coincidence with the gamma ray of 35.5 keV of 83Sr (7.1 min) (curve 1). The curve 2 is the fit obtained by the stretch fitting technique. The stretch factor is 2.30 ± 0.02 with the standard shape 49Cr (62.3 keV).]
Fig. 20. - Schéma de
désintégration de l’82Y.
[Decay scheme of
82Y.]
accord avec les
7,75 ±
0,09
MeV annoncés parHaustein et al.
[12]
et donne un défaut de masse de-
68,30
MeV.3.2.5
’9Sr.
- Cet élémentappartient
aussi aux nouveauxisotopes qui
ont été identifiés et étudiésdans la zone N ~ Z ~ 40 à
Orsay [1, 2, 3].
Le schéma de
désintégration
suivant a étéproposé
dans la référence
[2] (Fig. 22).
Les alimentations directes des niveaux à
144,7
et
39,5
keV sont lesplus importantes.
Les
spectres
en coïncidence avec les raies gammade
39,5
keV et105,2
keV ont été mesurés ainsi que lespectre
en coïncidence avec la masse 79.Les résultats obtenus sont : -
pour la raie gamma de
39,5
keVCette valeur
correspond
à unQo
moyenpondéré
par les alimentations des niveaux
supérieurs
commepar
exemple
le niveau à144,7 keV;
-
pour la raie à
105,2
keV Q03B2
=3,81
±0,12
MeV.Ce
lissage qui
est pur estreprésenté
sur lafigure
23 ;
-
pour le
pic
detemps
de volcorrespondant
à lamasse
79,
nous obtenons :Ces trois mesures confirment que les deux raies
gamma de
39,5
keV et105,2
keV sontproches
l’une del’autre,
et deplus,
la coïncidence avec la masse 79indique
que leur alimentation estmajoritaire.
L’analyse
du spectrefi’
en coïncidence avec la raie de105,2
keV donne une valeur de4,98
±0,12
MeVpour le
QEc
du’9Sr
confirmée par les résultats deP. Haustein et al.
[12] qui
trouvent5,07
±0,07
MeV par uneanalyse
semblable. Le défaut de masse dans ce cas est de -65,94
MeV. Il a été obtenu àpartir
de la masse du
’9Rb
mesurée parspectrométrie
de masse par M.Epherre
et al.[20].
4. Conclusion.
- L’analyse
desspectres fi+
quenous avons
appliquée
etdéveloppée
permet
une mesureprécise
deQ03B2
sur desspectres
de faible activité.Cette méthode ne fait intervenir que des données
expérimentales
et deshypothèses simples.
Nous l’utilisons désormaiségalement
pourl’analyse
despectres
obtenus à l’aide d’un détecteurgermanium
intrinsèque
de 10 mmd’épaisseur
et un programmede calcul a été mis au
point
pour automatiser letrai-tement
[21].
Nous avons pu ainsi accéder aux défautsde masse d’une dizaine
d’isotopes
dans la zoneFig. 21. -
Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec la masse 82 et correspondant à l’82Y (courbe 1). Lissage de ce spectre par le spectre
du 51 Mn étiré avec un coefficient de 3,04 ± 0,05 (courbe 2). La courbe 3 représente la contribution due aux 20 % d’alimentation du niveau à 574 keV de 82Sr.
[03B2+
spectra in coincidence with mass 82 (curve 1). The curve 2 is the fit obtained by stretching the calibrationspectrum 51 Mn.
The curve 3 is the contribution of the fi’ branching to the 2+ level in 82Sr.]Fig. 22. - Schéma de
désintégration du 79Sr.
ChANNtL
Fig. 23. -
Spectre d’énergie bêta en coïncidence avec la raie de 105,2 keV du 79 Rb (courbe 1). Courbe (2) : lissage obtenu à partir du spectre fil
en coïncidence avec le 35,5 keV de 83Sr, le coefficient d’étirement est de 1,19 ± 0,03 (la droite d’étalonnage
Qp
= 3,20 a).[03B2+
spectrum obtained from the coindidence with the gamma ray of 105.2 keV of 79Rb (curve 1). The fit (curve 2) is obtained by stretching the calibration spectrum 83Y (35.5keV).]
avec de faibles sections efficaces. Cette donnée
supplé-mentaire est
importante
pour mieuxcomprendre
les forcesrégissant
la stabiliténucléaire,
et permet avecles schémas de niveaux obtenus pour certains
isotopes,
de réaliser une étudecomplète
dans cette zone.Remerciements. - Nous tenons à remercier
Mon-sieur M. Givort pour la réalisation de certains
pro-grammes utilisés dans nos calculs ainsi que Mmes
E. Davanture et S.
Bouby
pour leur efficacepartici-pation
à laprésentation
définitive de ce travail.Bibliographie
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