HAL Id: jpa-00206471
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206471
Submitted on 1 Jan 1966
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Spectres des isotopes du nickel
M.F. Janot, G. Monsonego
To cite this version:
M.F. Janot, G. Monsonego. Spectres des isotopes du nickel. Journal de Physique, 1966, 27 (11-12),
pp.769-772. �10.1051/jphys:019660027011-12076900�. �jpa-00206471�
SPECTRES DES ISOTOPES DU NICKEL Par M. F. JANOT et G.
MONSONEGO,
Centre de Recherches
Nucléaires, Département
dePhysique Théorique, Strasbourg-Cronenbourg,
France.Résumé. 2014 Les spectres des
isotopes
des nickels sont calculés en serestreignant
aux étatsde
plus
basses séniorités.Deux
interactions effectivesschématiques
sont utilisées : l’inter- action delta et l’interaction delta de surface. Les résultats sont obtenus dans le schéma con-ventionnel du modèle des couches.
Abstract. 2014
Spectra
of the nickelisotopes
are calculated with restriction to states of lowestseniority.
Two schematic effective interactions are chosen : the delta interaction and the surface delta interaction. The results are obtained in the frame of conventional shell modeltheory.
27, NOVEMBRE-DECEMBRE
1966,
I. Introduction. - Un
grand
nombre de calculsont 6t6 effectu6s pour essayer de rendre compte de la
nature des spectres observes
exp6rimentalement
dans les
isotopes
du nickel[1].
Le mod6le utilise estcelui des
quasi-particules
en interaction construit apartir
de la transformation deBogoliubov-Valatin.
Dans ce
modèle,
la nature despremiers
niveauxexcites est alors soit du type excitation de
quasi- particules (coupl6es
engeneral
a desphonons)
pour lesisotopes impairs,
soit du type vibrationnel pour lesisotopes pairs.
Lesapproximations
utilis6es sontde deux types : il y a les
approximations
li6es auformalisme;
on ne sait traiter que les correlations depaires
entreparticules
de meme nom. Onn6glige
done les correlations entre neutrons et protons de la couche
f 7, 2 qui risquent
d’etre tresimportantes
danscette
region
ou 1’exe6s de neutrons est encore faible.11 y a aussi les
approximations
li6es au choix desforces. Si on veut rendre compte de ces spectres il
est n6cessaire d’avoir un formalisme
capable
detenir compte de l’interaction neutron-proton. Le
procédé
leplus simple
consiste a revenir au mod6leclassique
descouches,
et 4diagonaliser
l’inter-action effective. A titre
préliminaire
nous nous pro- posons de montrerqu’avec
des choix tressimples
d’interaction effective on retrouve les resultats des calculs
precedents.
II. Formalisme et
hypotheses.
- Nous nousplagons
dans leshypotheses
des calculs ant6rieurs.Nous consid6rons les neutrons et protons de la cou- che
17/2
comme desparticules passives.
L’interaction effectiven’agit
que sur les neutrons des couches ext6rieures et les orbitesdisponibles
sont alors2P3 2,
1/5/2, 2pl/2, 1g9/2.
L’hamiltonien du
systeme
des N neutrons actifseast
ou les fonctions propres radiales de
hi
sont lesfonctions de 1’oscillateur
harmonique.
Pluspr6ci-
s6ment
1’equation
aux valeurs propres dehi
s’6critavec
où
La
phase il
choisie estappropriée
pour obtenir des elements de matrice(j)1 V 81 (j)fi
>, touspositifs,
et xms est la fonction de
spin.
Lesenergies
indivi-duelles Ei sont tir6es de r6centes mesures
exp6rimen-
tales
[2].
Ces valeurs sont donn6es en MeV dans le tableau I etl’ origine
desenergies
choisies est leniveau p3/2.
TABLEAU I
11 y a une
ambiguit6
dans l’utilisationthéorique
de ces valeurs. En effet nous avons k utiliser ici des
energies
individuelles departicules independantes,
or les mesures donnent en r6alit6 des
energies
dequasi-particules.
Dans un calculplus
raffiné il faudrait donc tenir compte de cette différence et choisir une autre suited’énergies
individuelles. Des valeurs tir6esd’expériences
moins r6centes ont 6t6utilis6es auparavant
[3]. Cependant
les resultats donn6s ici dans le tableau Iprésentent
une16g6re
amelioration et sont essentiellement sensibles t la valeur de Eð/2.
La valeur du
paramètre
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019660027011-12076900
770
de l’oscillateur
harmonique
a 6t6 déterminée àpartir
du rayon de
6°Ni ;
nous avonspris
Pour un
spin
determine J il faut r6soudrel’équa-
tion aux valeurs propres
où
avec
et
Les
symboles
cxirepr6sentent
les nombres quan-tiques
autres queji
n6cessaires pourspécifier
com-pl6tement
le groupe(ii)"i ;
enparticulier
a2 com-prend
la seniorité de ce groupe. Lesymbole
occomprend
la seriorit6 de 1’etat que nous definissons ici comme la somme des seniorit6s dechaque
ensemble
(ii)ni.
Avec(6)
et(7)
r6soudrel’équation (5)
revient a chercher les solutions de
1’equation
secu-laire :
Les éléments de matrice de l’interaction
V(Iri - rjl)
entre les 6tats(7)
font intervenir desproduits
de coefficients «6j >>
«9j »
et deparent6 fractionnelle ;
ilss’expriment
comme des combi- naisons linéaires[4]
d’616ments de matrice du typeCes elements
s’expriment
a leur tour comme descombinaisons
d’intégrales
de Slater directes etd’6change .F’g
etG. apres
avoirdecompose
l’inter-action en
multip6les.
Les calculs ont 6t6 faits en nes6lectionnant dans
(7)
que les etats deplus
bassesseniorites : seniorité 1 pour les
isotopes impairs,
seniorité 0 ou 2 pour les
isotopes pairs.
L’interaction effective choisie est de deux types :1)
L’INTERACTION DE CONTACTPour cette interaction
agissant
entre des neutrons,(9) prend
une formeremarquablement simple
où
Dans cette
expression Fo est l’int6grale
de Slaterpour la force
(10)
Cette
int6grale
va varier suivant les orb tes1, 2, 3, 4,
mises enjeu.
Nous avonsexprime
toutcs cesintégrales
en fonction de la seulequantite Fo(2p 1/) qui
sera le seulparametre
du calcul que nous avons fait varier entre -0,2
et -0,3
MeV[3].
2)
RECEMMENT GREEN ET MOSZKOWSKI[5]
ontintroduit une interaction de surface de la forme
-
Vs(812) .
Cette force a lespropri6t6s
d’unc forcea courte
port6e
mais inclut aussi des effets de forces alongue port6e. Quelques-unes
de ses caract6ris-tiques
ont 6t6 6tudi6es[6].
La formule(11) s’applique
encore a une telle force mails les
int6grales
radialesn’apparaissent plus.
11 " suffit done dans(11)
deremplacer Fo
par3)
LES RESULTATS. - Ils sontprésentés
dans lafigure
1 pour lesisotopes impaire, dans
lafigure
2pour les
isotopes pairs.
Les calculs ont aussi 6t6faits
[3]
en incluant desconfigurations
de seniorité 3 pour les noyauximpairs,
et 4 pour les noyauxpairs ;
les resultats obtenus different peu de ceux-ci et ne
seront pas
pr6sent6s.
Dans lafigure 1
les niveaux9/2
ne
figurent
pas ; les niveaux trouv6s pardiagona-
lisation se situent trop hauts en
energie.
Il y a dans tous les cas amelioration des spectres calcul6s avec
Vs
et on obtient un comportementcomparable
a celui trouve avecVS
par Plasiino[7].
Ce comportement est
identique
aux calculs de Kiss-linger
et Sorensen[1]
avec une forced’appariement
et une force
quadrupolaire.
Cette similitude s’ex-FIG. 1. - Resultats de la
diagonalisation: a)
àgauche
avecVs ; b)
à droitc avecV,,
au centre en
pointille figure
le spectreexperlmental.
FIG. 2. - Resultats de la
diagonalisation : a)
agauche
avecVs ; b)
a droite avecVs,
au centre en
pointiII6 figure
le spectreexperimental.
plique
par le fait queVg
decrit aussi des effets qua-drupolaires
alongue port6e.
Pluspr6cis6ment
il a6t6 montr6
independamment
dans les references[3]
et
[8]
que 1’onpouvait
retrouver les résultats deKisslinger
et Sorensen enajoutant
aVs
une forcequadrupolaire
d’intensit66gale
aucinqui6me
de leurvaleur.
La différence entre
Va
etVs
peut encores’analyser
en comparant les valeurs propres obtenues. A titre
d’exemple
nous donnons dans le tableau II lespoids
des
configurations
intervenant dans les niveaux3/2-
et5/2-
du 6lNi. L’ordre est5/2- 3/2-
pourV8
et devient
3/2- 5/2-
avecVs
conform6ment aur6sultat
experimental.
772
TABLEAU II L’interaction
Vs
favorise laconfiguration (5/2)2 0 (3j2)g/2
au detriment des autres cequi
fait queVs
vatendre 4 rabaisser le niveau
3/2.
De meme pour le niveau5/2
laconfiguration (3/2)2 0 (5/2 )3 /2
a presque autant depoids
avecVs
que(3/2)4 0 5/2
cequi
vatendre 4 relever ce niveau. Ces deux effets pro- duisent l’inversion par rapport a
Vs.
Conclusion.
- La m6thodeclassique
utilis6eici a
permis
de retrouver avec des interactions tres sch6matis6es des résultatsdeja
obtenus par ailleurs.Cependant
il estpossible
ici d’inclure les effets depolarisation
dus a lapresence
auvoisinage
des neutrons de valence de la couche
f 7/2.
Manuscrit regu le 6
juin
1966.BIBLIOGRAPHIE
[1] a)
KISSLINGER(L. S.)
et SORENSEN(R. A.),
Mat.Fys.
Mid.,1960,
32, n° 9 ; Rev. ModernPhysics, 1963, 35, 854.
b)
ARVIEU SALUSTI VENERONI,Physics Letters, 1963, 5,142.
[2] a) FULMER,
MACCARTHY et COHEN,Phys.
Rev.,1964, 133 B, 955.
b)
FULMER et DAEHNICK,Phys.
Rev.,1965,
139 B, 579.[3]
JANOT(M. F.), a)
Thèse 3ecycle,
Université deStrasbourg, 1965 ; b)
Calculs nonpubliés, Strasbourg.
[4]
SHALIT(A. DE)
et TALMI(I.),
Nuclear Shell ModelTheory,
AcademicPress, 1963.
[5]
GREEN(I. M.)
et MOSZKOWSKI(S. A.), Phys. Rev,.
1965, 139 B, 790.
[6]
ARVIEU(R.)
et MOSZKOWSKI(S. A.),
Aparaître.
[7]
PHASTINO(A.),
ARVIEU(R.)
et MOSZKOWSKI(S. A.),
The surface delta interaction et
Single
closedShell nuclei