• Aucun résultat trouvé

Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de résonance par les isotopes de l'antimoine

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de résonance par les isotopes de l'antimoine"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207183

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207183

Submitted on 1 Jan 1971

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de résonance par les isotopes de l’antimoine

A. Lottin, D. Paya

To cite this version:

A. Lottin, D. Paya. Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de ré- sonance par les isotopes de l’antimoine. Journal de Physique, 1971, 32 (11-12), pp.849-858.

�10.1051/jphys:019710032011-12084900�. �jpa-00207183�

(2)

849

ÉTUDE DES SPECTRES DE RAYONS

y

ÉMIS APRÈS LA CAPTURE DE

NEUTRONS DE RÉSONANCE PAR LES ISOTOPES DE L’ANTIMOINE

A. LOTTIN et D. PAYA

DPh-N,

C.

E.

N.

Saclay, 91, Gif-sur-Yvette,

France

(Reçu

le 25

juin 1971)

Résumé. -

L’analyse

des spectres de rayons 03B3 émis

après

la capture de neutrons de résonance par les noyaux 121Sb et 123Sb

qui

constituent l’antimoine naturel a

permis

de déterminer le

spin

des résonances et de dresser un schéma des

premiers

niveaux excités de 122Sb et 124 Sb. Les

largeurs

radiatives

partielles

des résonances de

spin

2 de 121Sb semblent montrer un effet non

statistique qui

se manifeste par une corrélation avec la

largeur neutronique

réduite.

Abstract. 2014 The

analysis

of the 03B3-rays emitted after resonance neutron capture

by

121Sb and

123Sb contained in natural

antimony

has been used to

assign

the

spin

to the resonances and to build a scheme of the first excited levels of 122Sb and 124Sb. The

partial

radiative widths of the

spin

2 resonances in 121Sb seem to show a non statistical effect in a form of a correlation with the reduced neutron width.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 32, NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1971,

Classification

Physics

Abstracts :

12.10

1. Introduction. - L’observation des rayons y émis

après

la

capture

radiative de neutrons de résonance par un noyau A est

susceptible

de fournir des rensei-

gnements

aussi bien sur les résonances que sur les niveaux excités du noyau A + 1. L’utilisation d’un accélérateur linéaire comme source de neutrons

pulsée

et d’une

jonction

au Ge

(Li)

comme détecteur de

rayons y est

particulièrement adaptée

à ce genre

d’expérience

car elle

permet

d’obtenir à la fois une

bonne

séparation

des résonances

neutroniques

et

des

raies y

de désexcitation du noyau

composé.

C’est

ainsi

qu’ayant

identifié un certain nombre de raies y, il est

possible

d’étudier leur

comportement

de réso-

nance en résonance en fonction des

paramètres

de ces

résonances. Comme nous allons le

voir,

on

peut

en déduire un certain nombre d’informations sur les

spins

des

résonances,

la

spectroscopie

des

premiers

niveaux

excités,

le mécanisme de réaction.

Cet article décrit le travail

qui

a été fait dans le domaine des résonances des

isotopes

de l’antimoine

avec l’accélérateur linéaire de 60 MeV de

Saclay.

Des résultats

préliminaires

ont été

publiés précé-

demment

[1 ].

II. Conditions

expérimentales.

- Pour ces mesures, l’accélérateur a fonctionné avec une

fréquence

de

500 Hz et une

largeur d’impulsion

de 50 ns, conditions

qui

étaient

imposées

par la

présence

d’autres utili-

sateurs.

L’énergie

des neutrons était mesurée par la

technique

du

temps

de vol sur une base de 13 m faisant

un

angle

de 450 avec le

plan

du ralentisseur de la cible

produisant

les neutrons. La résolution à 100 eV était alors de

0,7

eV. Un filtre de cadmium

interposé

dans le faisceau

empêchait

les neutrons lents d’un

cycle

de recouvrir les neutrons

rapides

du

cycle

sui-

vant. Le retrait de ce filtre fournissait des neutrons

thermiques

pour les

séquences d’étalonnage

du spec- tromètre de rayons y.

L’échantillon étudié était une

plaque métallique

de 10 cm x 10 cm d’antimoine naturel

pesant

660 g.

L’abondance

isotopique

est

57,25 %

pour

121 Sb

et

42,75 % pour 123Sb.

Deux détecteurs de rayons y ont été utilisés succes-

sivement :

a)

à basse

énergie (J5y

200

keV) :

une diode mince de

0,6 cm3 ayant

une résolution constante de

3,5 keV ; b)

à haute

énergie (E,

> 140

keV) :

une diode

plane

de 8

cm3 ayant

une résolution de 7 keV à 6 MeV.

Les

impulsions provenant

du détecteur étaient codées à la fois en

temps

et en

amplitude

sous forme

de deux mots de douze « bits » utiles

qui

étaient

inscrits sur une bande

magnétique

au fur et à mesure

de leur arrivée. Un

système

de stabilisation de

gain

et du zéro du convertisseur

corrigeait

toute dérive

dans la

partie analogique

de

l’électronique.

Un

contrôle

quotidien permettait

de vérifier

qu’un pic

de

référence restait

toujours

dans le même canal.

III. Résultats. - La lecture des bandes

magnéti-

ques

permet

d’obtenir à volonté le

spectre

de rayons y

correspondant

à une gamme

d’énergie

de neutrons

quelconque

et,

inversement,

la courbe de

temps

de vol 1

correspondant

à une gamme

d’énergie

donnée de

rayons y.

La

figure

1 montre l’allure des résonances pour une

énergie dissipée

dans la diode

supérieure

à 2 MeV.

La

largeur

de canal est de 50 ns au-dessus de 140

eV,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019710032011-12084900

(3)

100 ns entre 140 eV et 9 eV

puis

200 ns au-dessous de 9 eV. La

partie supérieure

des

spectres

de rayons y émis dans les résonances à

6,24

eV et

15,4

eV

de 121Sb,

et dans les résonances à

21,4

eV et

50,6

eV de

123 Sb,

est montrée sur les

figures

2 et 3.

L’aspect

du

spectre

dans d’autres résonances a été donné antérieurement

[1 ].

Les

énergies

des raies y ont été déterminées à

partir

de celles

provenant

de la

capture

de neutrons ther-

miques

par le fer et le chlore

[2].

FIG. 1. - Nombre de rayons y détectés en fonction de l’énergie des neutrons incidents. Le seuil du spectromètre y est fixé à

2 MeV. Le bruit de fond n’est pas soustrait. Les énergies des

résonances sont indiquées en eV.

L’efficacité du détecteur dans la zone de fonctionne- ment par

production

de

paires

croît

rapidement jusqu’à

4 MeV où elle est maximale.

Or,

la

quasi-

totalité des raies de haute

énergie

est observée au-

dessus de

4,5

MeV dans le cas des deux

isotopes

de

l’antimoine. Ceci ne

peut

pas être

expliqué

par une mauvaise efficacité de détection au-dessous de cette

énergie.

Il faut donc conclure

qu’aucun

des

isotopes

ne donne des raies intenses entre

3,5

MeV et

4,5

MeV.

La

partie

du

spectre

de rayons y inférieure à 200 keV dans les résonances citées

plus

haut est

présentée

sur

les

figures

4 et 5. Dans cette

partie, l’étalonnage

en

énergie

a été effectué

grâce

à des sources radioactives

57 Co

et

13?Cs.

On retrouve un certain nombre de raies

caractéristiques :

115

keV,

122

keV,

150

keV,

203

keV,

233

keV,

283 keV pour

121Sb,

104

keV,

156

keV,

247

keV,

315 keV et 322 keV pour

123Sb.

FiG. 2. - Spectre des rayons y à haute énergie (de 5,5 MeV à 7 MeV) dans les résonances à 6,24 eV et 15,4 eV de i2i$b.

L’énergie des rayons y est notée en keV sur les pics de double échappement des rayons y d’annihilation.

L’observation de ces raies confirme l’attribution

isotopique

des résonances

qui

a été faite récemment

par des mesures de sections efficaces totales d’échan- tillons enrichis soit en

121Sb,

soit en

123Sb [3].

III.1 DÉTERMINATION DU SPIN DES RÉSONANCES. - Les transitions y de basse

énergie

ne subissent pas de fluctuations

importantes

de résonance en résonance.

En

effet,

une transition donnée désexcite

toujours

le même

niveau,

ce niveau étant lui-même alimenté par un

grand

nombre de cascades différentes.

Mais,

comme l’a montré Poenitz

[5],

le

degré

de

peuplement

de ces niveaux

dépend

du nombre moyen de cascades nécessaires pour y arriver et par

conséquent

du

spin

de la résonance.

L’état fondamental de

121 Sb

est de

spin

et

parité 2 +.

La

capture

de neutrons « s » par ce noyau donne des résonances de

spin 2+

ou

3+.

Suivant la méthode de

Poenitz,

Bhat

[6]

a pu classer les

premières

réso-

nances de

121 Sb

en deux familles suivant le

rapport

(4)

851

FIG. 3. - Spectre des rayons y à haute énergie (4e 5,5 MeV à 7 MeV) dans les résonances à 21,4 eV et 50,6 eV de 123Sb.

L’énergie des rayons y est notée en keV sur les pics de double échappement des rayons y d’annihilation.

d’intensité des raies à 122 keV et 115 keV. Sachant que la résonance à

6,24

eV est de

spin 3,

alors que la résonance à

15,4

eV est de

spin

2

[7],

il en a déduit

le

spin

associé à

chaque

famille. Nous avons

repris

cette méthode en l’étendant à un

plus grand

nombre

de résonances. Nos résultats confirment ceux de Bhat tableau I. Celui-ci a attribué le

spin

3 à la résonance à 127 eV bien

qu’il

n’ait pas pu la

séparer

de la réso-

nance à 132 eV. Dans nos mesures, ces résonances sont

séparées

et nous trouvons

qu’elles

ont le

spin

3 toutes

les deux. Par contre, nous ne pouvons pas résoudre le doublet à 90 eV

[3]

et

[8].

Il

appartient

à la famille

des résonances de

spin

3

mais,

par suite de la

répulsion

des

niveaux,

les deux résonances du doublet n’ont

probablement

pas le même

spin.

La même méthode a été

appliquée

aux résonances

de

123Sb qui

ont pour

spin

et

parité 3+

ou

4+.

Les

spectres

de la

figure

5 font

apparaître

une variation

du

rapport

d’intensité des raies à 88 keV et 104 keV dans les deux

premières

résonances. La

figure

7 montre

que le calcul du

rapport

d’intensité de ces raies conduit à une

séparation

des résonances en deux familles.

Etant donné que le schéma des niveaux est encore

TABLEAU 1

Spins

des résonances de

121 Sb

FIG. 4. - Spectre des rayons y à basse énergie (jusqu’à 200 keV)

obtenu avec la diode mince dans les résonances à 6,24 eV et 15,4 eV de 121 Sb.

mal connu, l’attribution du

spin

à

chaque

famille

ne

peut

se faire que si l’on connaît le

spin

d’une réso-

nance, comme c’est le cas pour

1 z 1 Sb. Or,

dans la

résonance à

21,4 eV,

on observe une transition

pri-

maire vers le niveau situé à 10 keV du fondamental

(5)

FIG. 5. - Spectre des rayons y à basse énergie (jusqu’à 200 keV) obtenu avec la diode mince dans les résonances à 21,4 eV et

50,6 eV de 123Sb.

FIG. 6. - Rapport des intensités des raies à 122 keV et 115 keV dans les résonances de 121Sb.

et

auquel

Vanhorenbeek

[9]

a attribué les

spin

et

parité 5+.

En vertu des

règles

de

sélection,

cette tran- sition

pourrait

être du

type

M 1 ou E 2 mais une transition E 2 aurait une intensité

beaucoup trop

faible

pour être observable. Il faut donc en déduire

qu’elle

est du

type

M 1 et

qu’elle provient

par

conséquent

d’un état

4+.

C’est

également

la conclusion de Bhat

[6].

Elle

permet

d’attribuer les

spins

des autres résonances.

Ceux-ci sont donnés dans le tableau II. Nous sommes en accord avec Bhat pour trois résonances sur les quatre communes aux deux mesures.

FIG. 7. - Rapport des intensités des raies à 88 keV et 104 keV dans les résonances de 123Sb.

TABLEAU II

Spins

des

résonances de 12 3 Sb

Il

peut

être intéressant de

rapprocher

les valeurs

de

spins

des résultats trouvés par Ideno

[10].

Celui-ci

a montré que certaines résonances de

123Sb pouvaient

se grouper en séries de résonances

équidistantes.

Or,

il est curieux de remarquer que trois des

quatre

résonances

4+ appartiennent

à la série caractérisée par un

espacement

constant de 55 eV alors que les résonances

3 + n’appartiennent

à aucune série.

111. 2 LARGEURS RADIATIVES PARTIELLES. - L’ana-

lyse

des

raies y

de haute

énergie

n’a pu être faite que dans les résonances les

plus grandes,

c’est-à-dire

pratiquement

au-dessous de 170 eV. L’intensité des transitions a été mesurée par

comparaison

avec les

intensités des raies du

chlore,

induites par neutrons

thermiques [2]

et les

largeurs

radiatives

partielles r"i

ont été calculées en

supposant,

pour toutes les réso-

nances, une

largeur

radiative totale

Fy

=100 meV. Les résultats sont

portés

dans les tableaux III et IV et sont

en bon accord avec ceux de

Ing [11 ].

On remarque que les

largeurs

radiatives

partielles r,,

fluctuent

beaucoup,

comme le

prévoit

la loi de Porter et

Thomas

[4].

C’est ainsi que la transition E 1 de l’état de

capture

vers le fondamental a, dans certaines

(6)

853

TABLEAU III

Intensités des raies dans les résonances

de 121Sb.

Dans la

première

colonne se trouve

l’énergie

de la

raie ;

dans la

deuxiéme, l’énergie

du niveau atteint. La

multipolarité

de la transition et les

spin

et

parité

du niveau

atteint sont

indiqués

dans les deux derniéres colonnes. Les autres colonnes contiennent les intensités dans les

différentes

résonances. L’erreur est de l’ordre de

0,01

dans les deux

premiéres

résonances et

0,03

dans les

suivantes ;

elle peut atteindre

0,1

dans les raies les

plus

intenses.

résonances,

une intensité si

petite qu’elle

ne

peut

être observée.

Aussi,

pour étudier la variation de l’intensité des transitions y en fonction de

l’énergie,

a-t-on été amené

à

prendre

la moyenne de

F.,

sur les résonances ana-

lysées.

Cette variation est

représentée figure

8 dans

le cas de

124Sb.

Au-dessus de

5,5 MeV,

les valeurs semblent se

séparer

en deux groupes d’intensités différentes. Une telle

séparation

a

déjà permis,

par

exemple pour 168Er [12],

d’attribuer la

multipolarité

E 1 aux transitions du groupe

supérieur

et la multi-

polarité

M 1 à celles du groupe

inférieur,

les multi-

polarités

d’ordre

supérieur

conduisant à des raies d’intensités

trop

faibles pour être décelables.

Cette

règle

semble devoir

s’appliquer

aussi à l’anti-

moine ;

en effet :

a)

On connaît deux transitions de

multipolarités

différentes et elles la vérifient toutes les deux. Ce sont la transition à 6 468 keV

qui

est de

multipolarité

E 1

(7)

TABLEAU IV

Intensités des raies dans les résonances

de 123Sb.

Même

disposition

que dans le tableau III

puisqu’elle

aboutit au niveau

fondamental,

de

parité négative,

et la transition à 6 458 keV

qui

ne

peut

être que M 1 car elle aboutit au

premier

niveau excité de

parité positive.

b)

A 6

MeV,

le

rapport

d’intensité entre les deux groupes est de l’ordre de

6,

valeur

qui

a

déjà

été trouvée par de nombreux auteurs pour le

rapport

(voir

par

exemple

réf.

[12]).

c)

Les

largeurs

radiatives

partielles

du groupe

supérieur

suivent une loi en

E3 (courbe A),

en accord

avec l’estimation de Axel

[13]

faite à

partir

de la réso-

nance

géante dipolaire électrique

alors que celles

du groupe inférieur suivent

plutôt

la loi en

Eÿ

(courbe B) prédite

par le modèle à une

particule [14].

Pour ces

dernières,

la valeur moyenne de la

largeur

réduite k =

FyJ(DE;),

calculée pour un

espacement

moyen des résonances de même

spin

D = 40 eV

[3],

est de

10-3 eV/MeV4

en bon accord avec la valeur donnée par

Bollinger [12].

Il semble donc

parfaitement justifié

de considérer

que les transitions du groupe

supérieur

sont des

transitions E 1 alors que celles du groupe inférieur

(8)

855

FIG. 8. - Variation de

r"li

> en fonction de l’énergie pour 124Sb. En trait plein : raies observées dans les deux états de

spin. En trait pointillé : raies observées dans un seul état de

spin. Courbe A : courbe en

Ee

(Voir texte).

Courbe B :

rYi

> = 7 x

10-3ED.

sont des transitions M 1. Le détail de cette attribution est donné dans le tableau IV.

La même

règle

a été utilisée pour les transitions de

122Sb (tableau III).

On y trouve

cependant

un

plus petit

nombre de transitions Ml et la

séparation

en

deux groupes

s’estompe

au-dessous de

5,8

MeV au lieu

de

5,5

MeV.

III.3 SCHÉMAS DES NIVEAUX DE BASSE ÉNERGIE. - Si l’on suppose que les raies de haute

énergie

sont des

raies

primaires,

il est

possible

de dresser un schéma

des

premiers

niveaux excités de

122Sb

et

124Sb (Fig.

9

et

10).

La

plupart

des raies de basse

énergie

trouvent

place

dans ces schémas bien que cette

place

ne

puisse

pas

toujours

être déterminée de manière

unique ; aussi,

les raies

portées

dans les

figures

9 et 10 ne

représentent-elles qu’une possibilité.

De la même

manière,

on a

placé

dans les schémas les raies observées par Rasmussen

[15]

dans la

capture

de neutrons

thermiques

par un échantillon naturel. Cette

opération

conduit à faire l’attribution

isotopique

de ces raies

(tableau V).

La connaissance des

spins

des résonances et de la

multipolarité

des transitions

primaires

donne des

renseignements

sur les

spins

et

parités

des niveaux

atteints par ces transitions. Les

principes

sont les

suivants :

- l’observation d’une raie dans une résonance constitue la preuve que la transition est autorisée par les

règles

de

sélection ;

- la

réciproque

n’est pas vraie : une transition autorisée dans une résonance déterminée

peut

nc pas être observée dans cette résonance par suite des fluctuations de Porter et Thomas.

Cependant,

si une

TABLEAU V

Attribution

isotopique

des raies à basse

énergie reportées

par Rasmussen

[15]

transition n’est observée dans aucune résonance de

spin donné,

il y a une forte

probabilité

pour

qu’elle

soit

interdite pour cette valeur de

spin.

De ces

principes,

on

peut déduire,

en ce

qui

concerne

le schéma de

122Sb,

que :

- Les transitions observées dans une résonance de

spin

J ne

peuvent

aboutir

qu’à

des états de

spin

J

ou

J +

1.

(On

suppose que,

seules,

les transitions

dipolaires électriques

ou

magnétiques

ont une intensité

suffisante pour

permettre

leur

observation.)

- Les transitions observées à la fois dans des résonances de

spin

2 et des résonances de

spin

3 ne

peuvent

aboutir

qu’à

des niveaux de

spin

2 ou 3.

- Les niveaux à 1 297

keV,

1 004

keV,

646

keV,

475 keV et 195 keV n’ont certainement pas le

spin

1

puisque

les transitions

primaires qui

les alimentent

(9)

FIG. 9. - Schéma de niveaux proposé pour 122Sb. Les énergies sont indiquées en keV. Les transitions en traits pleins corres- pondent à un rayonnement effectivement observé dans ce travail. Les transitions en pointillés ont été empruntées à

Rasmussen [15].

sont observées dans des résonances de

spin

3. D’autre

part,

ces transitions ne sont observées dans aucune

résonance de

spin 2,

ce

qui

fait que le

spin

le

plus probable

pour ces niveaux est 4.

-

Inversement,

l’observation de la transition

vers le niveau à 631 keV dans

quatre résonances,

toutes de

spin

2

(et

dans le doublet à 90

eV) implique

que ce niveau n’est certainement pas de

spin

4 mais

probablement

de

spin

1.

Les niveaux à 136 keV et 61 keV sont connus pour avoir les

spins 5+

et

3+ [16].

Dans cette

expérience,

seul le niveau à 61 keV est observé et notre

analyse

est en accord avec l’attribution J = 3.

De la même

manière,

dans le schéma

de 124Sb,

les transitions observées à la fois dans des résonances

3+

et

4+

aboutissent à des niveaux de

spin

3 ou 4.

La transition de 6 049 keV observées dans deux

résonances

3 +

interdit le

spin

5 pour le niveau à 419 keV.

Dans les deux

schémas, lorsqu’une

transition

n’apparaît

que dans une seule

résonance,

il n’a été

indiqué

que la

parité

du niveau atteint.

Des niveaux de basse

énergie

ont été

déduits,

par

ailleurs,

de réaction

(d,p)

avec une résolution de 30 à 50 keV

[17].

Afin de comparer ces résultats aux

nôtres,

nous avons été amenés à

ajouter

arbitrai-

rement 40 keV aux

énergies

des

premiers

dans le cas

de

124Sb (Fig. 12). Moyennant

cette

correction,

l’accord est assez satisfaisant mais les niveaux sont

plus

nombreux et mieux résolus dans la réaction

(n, y).

III . 4 CORRÉLATIONS ENTRE

l’

ET

Fo.

- Lane et

Lynn [18]

ont

suggéré qu’il pouvait

y avoir une certaine

(10)

857

FIG. 10. - Schéma de niveaux proposé pour 124Sb. Les énergies sont indiquées en keV. Les transitions en traits pleins correspondent à un rayonnement effectivement observé dans ce travail. Les transitions en pointillés ont été empruntées

à Rasmussen [15].

corrélation entre les

largeurs

radiatives

partielles

et les

largeurs neutroniques

réduites. Nous avons

cherché si une telle corrélation existait dans

121 Sb ;

il n’a pas été

possible

de le faire pour

123Sb

à cause

du

trop petit

nombre de résonances

analysées.

Pour

les

cinq

résonances de

spin

2 de

121 Sb,

la valeur

moyenne de la

quantité ry

=

r,,,IE;5

a été calculée

sur les transitions E 1 à 5 561

keV, 5 688 keV,

5 886

keV,

5 982

keV,

6 Ol 1

keV,

6 176

keV,

6 523

keV,

6 729 keV

et 6 807 keV. La

figure

11 montre que cette valeur moyenne

augmente

en même

temps

que la

largeur neutronique

réduite

r2,

révélant ainsi une certaine corrélation.

Effectivement,

le coefficient de corrélation

entre

Fo

> et

r2

calculé sur ces

cinq

résonances

vaut

0,35.

Pour les résonances de

spin 3,

on obtient une allure

générale analogue

à celle de la

figure

11 si l’on

excepte

le

point qui correspond

à la résonance

6,24

eV où

une

largeur neutronique r2

relativement

petite

est

associée à des

largeurs

radiatives

Ffl importantes.

La

présence

de cette résonance suint à ramener le

coefficient de corrélation à une valeur très faible.

L’exemple

des résonances de

spin

3 doit inciter à une certaine

prudence.

Il est

possible qu’il

y ait une

corrélation dans le cas des résonances

2+,

mais cette

corrélation devrait être établie sur un nombre de résonances

plus

élevé.

IV. Conclusions. - L’étude des raies y de basse

énergie

pour

lesquelles

le taux de

comptage

est rela- tivement

élevé,

et

qui

ne sont pas soumises aux fluc- tuations de Porter et

Thomas,

donne des

renseigne-

ments sur un

grand

nombre de résonances du noyau cible. C’est ainsi

qu’on

retrouve l’attribution

isotopique

(11)

FIG. 11. - Variation de la largeur radiative partielle réduite

moyenne en fonction de la largeur neutronique réduite pour les résonances de spin 2+ de 121Sb,

des résonances et

qu’il

est

possible

de déterminer le

spin

de 18 résonances de

121 Sb

au-dessous de 420 eV et de 7 résonances

de 123 Sb.

Les raies de haute

énergie qui

sont de

plus

faibles

intensités,

de leur

côté, permettent

de mieux connaître les

propriétés

du noyau A + 1. De leur

énergie

et de

leur

multipolarité,

on déduit un schéma des

premiers

niveaux excités dans

lequel

les

parités

sont déter-

minées sans

ambiguïté

et les

spins

ne

peuvent prendre

que deux ou trois valeurs. Ce schéma se compare favorablement à celui

qu’on peut

obtenir à

partir

de

réactions

(d,p).

Le taux de

comptage, beaucoup plus faible, oblige

à restreindre

l’analyse

à des réso-

FIG. 12. - Schémas des premiers niveaux de 124Sb déduits des réactions (d, p) [17] et (n, y).

nances de basse

énergie

la section efficace de

capture

est

plus importante.

Il en résulte une certaine

gêne

dans l’étude de

phénomènes qui

nécessitent une étude

statistique

sur les résonances. C’est ainsi que, alors

qu’une

corrélation semble se dessiner entre les

largeurs

radiatives

partielles

et les

largeurs neutroniques

pour les

cinq

résonances

2+

de

121Sb,

il serait souhai- table de rechercher de telles corrélations sur un

échantillon

beaucoup plus grand.

Bibliographie [1]

PAYA

(D.),

LOTTIN

(A.), Symposium

on Neutron

Capture Gamma-Ray Spectroscopy (IAEA, Vienna, 1969),

657.

[2]

GROSHEV

(L. V.),

DEMIDOV

(A. M.),

Atomnaya Ener- giya

1959),

7, 321.

[3]

MURADYAN

(G. P.),

ADAMCHUK

(Yu. V.),

SHCHEP-

KIN

(Yu. G.),

Sov. Journ.

of

Nucl.

Phys.,

1969, 8, 495.

[4]

PORTER

(C. E.),

THOMAS

(R. G.), Phys.

Rev., 1956,

104,

483.

[5]

POENITZ

(W. P.),

Zeit

für Physik,

1966,

197,

262.

[6]

BHAT

(M. R.),

CHRIEN

(R. E.),

GARBER

(D. I.),

WASSON

(O. E.),

BNL 14495.

[7]

STOLOVY

(A.), Phys.

Rev., 1967, 155, 1330.

[8]

WYNCHANK

(S.),

GARG

(J. B.),

HAVENS

(W. W.),

RAINWATER

(J.)

and

J. R.), Phys.

Rev.,

1968,166,

1234.

[9]

VANHORENBEECK

(J.),

Nucl. Phys., 1962, 37, 90.

[10]

IDENO

(K.),

OHKUBO

(M.),

JAERI-memo 4072 non

publié.

[11]

ING

(H.),

KUKOK

(A.),

KING

(J. D.),

TAYLOR

(H. W.),

Nucl.

Phys.,

A 137, 1969, 561.

[12]

BOLLINGER

(L. M.),

Nuclear Structure

(Proc. Sympo-

sium Dubna

1968),

IAEA

Vienne, 1968,

317.

[13]

AXEL

(P.), Phys.

Rev., 1962,

126,

671.

[14]

BLATT

(J. M.),

WEISSKOPF

(V. F.),

Theoretical Nuclear

Physics (John Wiley

and

Sons,

New

York, 1952).

[15]

Nuclear Data Tables V,

1968,

61.

[16]

VANHORENBEECK

(J.),

J.

Physique

et le

Radium, 1962,

23, 951.

[17]

HJORTH

(S. A.),

Ark. Fys.,

1967, 23, 183.

[18]

LANE

(A. M.),

LYNN

(J. E.),

Nucl.

Phys.,

1960,

17,

563.

Références

Documents relatifs

la vitesse des rayons cathodiques éinis par une lame de plomb exposée aux rayons y est, en moyenne, la même que celle des rayons du radium. D après la théorie du

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

par des règles de sélectiou pour les niveaux de Bohr ; dans le cas d’un noyau qui absorbe cles neutrons lents. dans deux niveaux différents, on peut penser

d’énergie par un faisceau de rayons 03B3 est une condition nécessaire qui doit être vérifiée par les chambres d’ionisation de modèle quelconque destinées aux mesures

la parité d’un grand nombre d’états excités sont précisés à partir des spins connus de résonances et de la multipolarité des transitions.. Le spin des autres

Mesure des variations du nombre moyen ν de neutrons prompts émis lors de la fission de 239Pu induite par des neutrons de résonances... MESURE DES VARIATIONS DU NOMBRE MOYEN 03BD

excites est alors soit du type excitation de quasi- particules (coupl6es en general a des phonons) pour les isotopes impairs, soit du type vibrationnel pour les