HAL Id: jpa-00207183
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Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de résonance par les isotopes de l’antimoine
A. Lottin, D. Paya
To cite this version:
A. Lottin, D. Paya. Étude des spectres de rayons γ émis après la capture de neutrons de ré- sonance par les isotopes de l’antimoine. Journal de Physique, 1971, 32 (11-12), pp.849-858.
�10.1051/jphys:019710032011-12084900�. �jpa-00207183�
849
ÉTUDE DES SPECTRES DE RAYONS
yÉMIS APRÈS LA CAPTURE DE
NEUTRONS DE RÉSONANCE PAR LES ISOTOPES DE L’ANTIMOINE
A. LOTTIN et D. PAYA
DPh-N,
C.E.
N.Saclay, 91, Gif-sur-Yvette,
France(Reçu
le 25juin 1971)
Résumé. -
L’analyse
des spectres de rayons 03B3 émisaprès
la capture de neutrons de résonance par les noyaux 121Sb et 123Sbqui
constituent l’antimoine naturel apermis
de déterminer lespin
des résonances et de dresser un schéma des
premiers
niveaux excités de 122Sb et 124 Sb. Leslargeurs
radiatives
partielles
des résonances despin
2 de 121Sb semblent montrer un effet nonstatistique qui
se manifeste par une corrélation avec lalargeur neutronique
réduite.Abstract. 2014 The
analysis
of the 03B3-rays emitted after resonance neutron captureby
121Sb and123Sb contained in natural
antimony
has been used toassign
thespin
to the resonances and to build a scheme of the first excited levels of 122Sb and 124Sb. Thepartial
radiative widths of thespin
2 resonances in 121Sb seem to show a non statistical effect in a form of a correlation with the reduced neutron width.LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 32, NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1971,
Classification
Physics
Abstracts :12.10
1. Introduction. - L’observation des rayons y émis
après
lacapture
radiative de neutrons de résonance par un noyau A estsusceptible
de fournir des rensei-gnements
aussi bien sur les résonances que sur les niveaux excités du noyau A + 1. L’utilisation d’un accélérateur linéaire comme source de neutronspulsée
et d’une
jonction
au Ge(Li)
comme détecteur derayons y est
particulièrement adaptée
à ce genred’expérience
car ellepermet
d’obtenir à la fois unebonne
séparation
des résonancesneutroniques
etdes
raies y
de désexcitation du noyaucomposé.
C’estainsi
qu’ayant
identifié un certain nombre de raies y, il estpossible
d’étudier leurcomportement
de réso-nance en résonance en fonction des
paramètres
de cesrésonances. Comme nous allons le
voir,
onpeut
en déduire un certain nombre d’informations sur lesspins
desrésonances,
laspectroscopie
despremiers
niveaux
excités,
le mécanisme de réaction.Cet article décrit le travail
qui
a été fait dans le domaine des résonances desisotopes
de l’antimoineavec l’accélérateur linéaire de 60 MeV de
Saclay.
Des résultats
préliminaires
ont étépubliés précé-
demment
[1 ].
II. Conditions
expérimentales.
- Pour ces mesures, l’accélérateur a fonctionné avec unefréquence
de500 Hz et une
largeur d’impulsion
de 50 ns, conditionsqui
étaientimposées
par laprésence
d’autres utili-sateurs.
L’énergie
des neutrons était mesurée par latechnique
dutemps
de vol sur une base de 13 m faisantun
angle
de 450 avec leplan
du ralentisseur de la cibleproduisant
les neutrons. La résolution à 100 eV était alors de0,7
eV. Un filtre de cadmiuminterposé
dans le faisceau
empêchait
les neutrons lents d’uncycle
de recouvrir les neutronsrapides
ducycle
sui-vant. Le retrait de ce filtre fournissait des neutrons
thermiques
pour lesséquences d’étalonnage
du spec- tromètre de rayons y.L’échantillon étudié était une
plaque métallique
de 10 cm x 10 cm d’antimoine naturel
pesant
660 g.L’abondance
isotopique
est57,25 %
pour121 Sb
et42,75 % pour 123Sb.
Deux détecteurs de rayons y ont été utilisés succes-
sivement :
a)
à basseénergie (J5y
200keV) :
une diode mince de0,6 cm3 ayant
une résolution constante de3,5 keV ; b)
à hauteénergie (E,
> 140keV) :
une diodeplane
de 8
cm3 ayant
une résolution de 7 keV à 6 MeV.Les
impulsions provenant
du détecteur étaient codées à la fois entemps
et enamplitude
sous formede deux mots de douze « bits » utiles
qui
étaientinscrits sur une bande
magnétique
au fur et à mesurede leur arrivée. Un
système
de stabilisation degain
et du zéro du convertisseur
corrigeait
toute dérivedans la
partie analogique
del’électronique.
Uncontrôle
quotidien permettait
de vérifierqu’un pic
deréférence restait
toujours
dans le même canal.III. Résultats. - La lecture des bandes
magnéti-
ques
permet
d’obtenir à volonté lespectre
de rayons ycorrespondant
à une gammed’énergie
de neutronsquelconque
et,inversement,
la courbe detemps
de vol 1correspondant
à une gammed’énergie
donnée derayons y.
La
figure
1 montre l’allure des résonances pour uneénergie dissipée
dans la diodesupérieure
à 2 MeV.La
largeur
de canal est de 50 ns au-dessus de 140eV,
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019710032011-12084900
100 ns entre 140 eV et 9 eV
puis
200 ns au-dessous de 9 eV. Lapartie supérieure
desspectres
de rayons y émis dans les résonances à6,24
eV et15,4
eVde 121Sb,
et dans les résonances à
21,4
eV et50,6
eV de123 Sb,
est montrée sur les
figures
2 et 3.L’aspect
duspectre
dans d’autres résonances a été donné antérieurement[1 ].
Les
énergies
des raies y ont été déterminées àpartir
de celles
provenant
de lacapture
de neutrons ther-miques
par le fer et le chlore[2].
FIG. 1. - Nombre de rayons y détectés en fonction de l’énergie des neutrons incidents. Le seuil du spectromètre y est fixé à
2 MeV. Le bruit de fond n’est pas soustrait. Les énergies des
résonances sont indiquées en eV.
L’efficacité du détecteur dans la zone de fonctionne- ment par
production
depaires
croîtrapidement jusqu’à
4 MeV où elle est maximale.Or,
laquasi-
totalité des raies de haute
énergie
est observée au-dessus de
4,5
MeV dans le cas des deuxisotopes
del’antimoine. Ceci ne
peut
pas êtreexpliqué
par une mauvaise efficacité de détection au-dessous de cetteénergie.
Il faut donc conclurequ’aucun
desisotopes
ne donne des raies intenses entre
3,5
MeV et4,5
MeV.La
partie
duspectre
de rayons y inférieure à 200 keV dans les résonances citéesplus
haut estprésentée
surles
figures
4 et 5. Dans cettepartie, l’étalonnage
enénergie
a été effectuégrâce
à des sources radioactives57 Co
et13?Cs.
On retrouve un certain nombre de raiescaractéristiques :
115keV,
122keV,
150keV,
203
keV,
233keV,
283 keV pour121Sb,
104keV,
156
keV,
247keV,
315 keV et 322 keV pour123Sb.
FiG. 2. - Spectre des rayons y à haute énergie (de 5,5 MeV à 7 MeV) dans les résonances à 6,24 eV et 15,4 eV de i2i$b.
L’énergie des rayons y est notée en keV sur les pics de double échappement des rayons y d’annihilation.
L’observation de ces raies confirme l’attribution
isotopique
des résonancesqui
a été faite récemmentpar des mesures de sections efficaces totales d’échan- tillons enrichis soit en
121Sb,
soit en123Sb [3].
III.1 DÉTERMINATION DU SPIN DES RÉSONANCES. - Les transitions y de basse
énergie
ne subissent pas de fluctuationsimportantes
de résonance en résonance.En
effet,
une transition donnée désexcitetoujours
le même
niveau,
ce niveau étant lui-même alimenté par ungrand
nombre de cascades différentes.Mais,
comme l’a montré Poenitz
[5],
ledegré
depeuplement
de ces niveaux
dépend
du nombre moyen de cascades nécessaires pour y arriver et parconséquent
duspin
de la résonance.
L’état fondamental de
121 Sb
est despin
etparité 2 +.
Lacapture
de neutrons « s » par ce noyau donne des résonances despin 2+
ou3+.
Suivant la méthode dePoenitz,
Bhat[6]
a pu classer lespremières
réso-nances de
121 Sb
en deux familles suivant lerapport
851
FIG. 3. - Spectre des rayons y à haute énergie (4e 5,5 MeV à 7 MeV) dans les résonances à 21,4 eV et 50,6 eV de 123Sb.
L’énergie des rayons y est notée en keV sur les pics de double échappement des rayons y d’annihilation.
d’intensité des raies à 122 keV et 115 keV. Sachant que la résonance à
6,24
eV est despin 3,
alors que la résonance à15,4
eV est despin
2[7],
il en a déduitle
spin
associé àchaque
famille. Nous avonsrepris
cette méthode en l’étendant à un
plus grand
nombrede résonances. Nos résultats confirment ceux de Bhat tableau I. Celui-ci a attribué le
spin
3 à la résonance à 127 eV bienqu’il
n’ait pas pu laséparer
de la réso-nance à 132 eV. Dans nos mesures, ces résonances sont
séparées
et nous trouvonsqu’elles
ont lespin
3 toutesles deux. Par contre, nous ne pouvons pas résoudre le doublet à 90 eV
[3]
et[8].
Ilappartient
à la familledes résonances de
spin
3mais,
par suite de larépulsion
des
niveaux,
les deux résonances du doublet n’ontprobablement
pas le mêmespin.
La même méthode a été
appliquée
aux résonancesde
123Sb qui
ont pourspin
etparité 3+
ou4+.
Lesspectres
de lafigure
5 fontapparaître
une variationdu
rapport
d’intensité des raies à 88 keV et 104 keV dans les deuxpremières
résonances. Lafigure
7 montreque le calcul du
rapport
d’intensité de ces raies conduit à uneséparation
des résonances en deux familles.Etant donné que le schéma des niveaux est encore
TABLEAU 1
Spins
des résonances de121 Sb
FIG. 4. - Spectre des rayons y à basse énergie (jusqu’à 200 keV)
obtenu avec la diode mince dans les résonances à 6,24 eV et 15,4 eV de 121 Sb.
mal connu, l’attribution du
spin
àchaque
famillene
peut
se faire que si l’on connaît lespin
d’une réso-nance, comme c’est le cas pour
1 z 1 Sb. Or,
dans larésonance à
21,4 eV,
on observe une transitionpri-
maire vers le niveau situé à 10 keV du fondamental
FIG. 5. - Spectre des rayons y à basse énergie (jusqu’à 200 keV) obtenu avec la diode mince dans les résonances à 21,4 eV et
50,6 eV de 123Sb.
FIG. 6. - Rapport des intensités des raies à 122 keV et 115 keV dans les résonances de 121Sb.
et
auquel
Vanhorenbeek[9]
a attribué lesspin
etparité 5+.
En vertu desrègles
desélection,
cette tran- sitionpourrait
être dutype
M 1 ou E 2 mais une transition E 2 aurait une intensitébeaucoup trop
faiblepour être observable. Il faut donc en déduire
qu’elle
est du
type
M 1 etqu’elle provient
parconséquent
d’un état
4+.
C’estégalement
la conclusion de Bhat[6].
Elle
permet
d’attribuer lesspins
des autres résonances.Ceux-ci sont donnés dans le tableau II. Nous sommes en accord avec Bhat pour trois résonances sur les quatre communes aux deux mesures.
FIG. 7. - Rapport des intensités des raies à 88 keV et 104 keV dans les résonances de 123Sb.
TABLEAU II
Spins
desrésonances de 12 3 Sb
Il
peut
être intéressant derapprocher
les valeursde
spins
des résultats trouvés par Ideno[10].
Celui-cia montré que certaines résonances de
123Sb pouvaient
se grouper en séries de résonances
équidistantes.
Or,
il est curieux de remarquer que trois desquatre
résonances4+ appartiennent
à la série caractérisée par unespacement
constant de 55 eV alors que les résonances3 + n’appartiennent
à aucune série.111. 2 LARGEURS RADIATIVES PARTIELLES. - L’ana-
lyse
desraies y
de hauteénergie
n’a pu être faite que dans les résonances lesplus grandes,
c’est-à-direpratiquement
au-dessous de 170 eV. L’intensité des transitions a été mesurée parcomparaison
avec lesintensités des raies du
chlore,
induites par neutronsthermiques [2]
et leslargeurs
radiativespartielles r"i
ont été calculées en
supposant,
pour toutes les réso-nances, une
largeur
radiative totaleFy
=100 meV. Les résultats sontportés
dans les tableaux III et IV et sonten bon accord avec ceux de
Ing [11 ].
On remarque que leslargeurs
radiativespartielles r,,
fluctuentbeaucoup,
comme leprévoit
la loi de Porter etThomas
[4].
C’est ainsi que la transition E 1 de l’état decapture
vers le fondamental a, dans certaines853
TABLEAU III
Intensités des raies dans les résonances
de 121Sb.
Dans lapremière
colonne se trouvel’énergie
de laraie ;
dans ladeuxiéme, l’énergie
du niveau atteint. Lamultipolarité
de la transition et lesspin
etparité
du niveauatteint sont
indiqués
dans les deux derniéres colonnes. Les autres colonnes contiennent les intensités dans lesdifférentes
résonances. L’erreur est de l’ordre de0,01
dans les deuxpremiéres
résonances et0,03
dans lessuivantes ;
elle peut atteindre0,1
dans les raies lesplus
intenses.résonances,
une intensité sipetite qu’elle
nepeut
être observée.Aussi,
pour étudier la variation de l’intensité des transitions y en fonction del’énergie,
a-t-on été amenéà
prendre
la moyenne deF.,
sur les résonances ana-lysées.
Cette variation estreprésentée figure
8 dansle cas de
124Sb.
Au-dessus de5,5 MeV,
les valeurs semblent seséparer
en deux groupes d’intensités différentes. Une telleséparation
adéjà permis,
parexemple pour 168Er [12],
d’attribuer lamultipolarité
E 1 aux transitions du groupe
supérieur
et la multi-polarité
M 1 à celles du groupeinférieur,
les multi-polarités
d’ordresupérieur
conduisant à des raies d’intensitéstrop
faibles pour être décelables.Cette
règle
semble devoirs’appliquer
aussi à l’anti-moine ;
en effet :a)
On connaît deux transitions demultipolarités
différentes et elles la vérifient toutes les deux. Ce sont la transition à 6 468 keV
qui
est demultipolarité
E 1TABLEAU IV
Intensités des raies dans les résonances
de 123Sb.
Même
disposition
que dans le tableau IIIpuisqu’elle
aboutit au niveaufondamental,
deparité négative,
et la transition à 6 458 keVqui
nepeut
être que M 1 car elle aboutit aupremier
niveau excité deparité positive.
b)
A 6MeV,
lerapport
d’intensité entre les deux groupes est de l’ordre de6,
valeurqui
adéjà
été trouvée par de nombreux auteurs pour lerapport
(voir
parexemple
réf.[12]).
c)
Leslargeurs
radiativespartielles
du groupesupérieur
suivent une loi enE3 (courbe A),
en accordavec l’estimation de Axel
[13]
faite àpartir
de la réso-nance
géante dipolaire électrique
alors que cellesdu groupe inférieur suivent
plutôt
la loi enEÿ
(courbe B) prédite
par le modèle à uneparticule [14].
Pour ces
dernières,
la valeur moyenne de lalargeur
réduite k =
FyJ(DE;),
calculée pour unespacement
moyen des résonances de même
spin
D = 40 eV[3],
est de
10-3 eV/MeV4
en bon accord avec la valeur donnée parBollinger [12].
Il semble donc
parfaitement justifié
de considérerque les transitions du groupe
supérieur
sont destransitions E 1 alors que celles du groupe inférieur
855
FIG. 8. - Variation de
r"li
> en fonction de l’énergie pour 124Sb. En trait plein : raies observées dans les deux états despin. En trait pointillé : raies observées dans un seul état de
spin. Courbe A : courbe en
Ee
(Voir texte).Courbe B :
rYi
> = 7 x10-3ED.
sont des transitions M 1. Le détail de cette attribution est donné dans le tableau IV.
La même
règle
a été utilisée pour les transitions de122Sb (tableau III).
On y trouvecependant
unplus petit
nombre de transitions Ml et laséparation
endeux groupes
s’estompe
au-dessous de5,8
MeV au lieude
5,5
MeV.III.3 SCHÉMAS DES NIVEAUX DE BASSE ÉNERGIE. - Si l’on suppose que les raies de haute
énergie
sont desraies
primaires,
il estpossible
de dresser un schémades
premiers
niveaux excités de122Sb
et124Sb (Fig.
9et
10).
Laplupart
des raies de basseénergie
trouventplace
dans ces schémas bien que cetteplace
nepuisse
pas
toujours
être déterminée de manièreunique ; aussi,
les raiesportées
dans lesfigures
9 et 10 nereprésentent-elles qu’une possibilité.
De la mêmemanière,
on aplacé
dans les schémas les raies observées par Rasmussen[15]
dans lacapture
de neutronsthermiques
par un échantillon naturel. Cetteopération
conduit à faire l’attribution
isotopique
de ces raies(tableau V).
La connaissance des
spins
des résonances et de lamultipolarité
des transitionsprimaires
donne desrenseignements
sur lesspins
etparités
des niveauxatteints par ces transitions. Les
principes
sont lessuivants :
- l’observation d’une raie dans une résonance constitue la preuve que la transition est autorisée par les
règles
desélection ;
- la
réciproque
n’est pas vraie : une transition autorisée dans une résonance déterminéepeut
nc pas être observée dans cette résonance par suite des fluctuations de Porter et Thomas.Cependant,
si uneTABLEAU V
Attribution
isotopique
des raies à basseénergie reportées
par Rasmussen[15]
transition n’est observée dans aucune résonance de
spin donné,
il y a une forteprobabilité
pourqu’elle
soitinterdite pour cette valeur de
spin.
De ces
principes,
onpeut déduire,
en cequi
concernele schéma de
122Sb,
que :- Les transitions observées dans une résonance de
spin
J nepeuvent
aboutirqu’à
des états despin
Jou
J +
1.(On
suppose que,seules,
les transitionsdipolaires électriques
oumagnétiques
ont une intensitésuffisante pour
permettre
leurobservation.)
- Les transitions observées à la fois dans des résonances de
spin
2 et des résonances despin
3 nepeuvent
aboutirqu’à
des niveaux despin
2 ou 3.- Les niveaux à 1 297
keV,
1 004keV,
646keV,
475 keV et 195 keV n’ont certainement pas le
spin
1puisque
les transitionsprimaires qui
les alimententFIG. 9. - Schéma de niveaux proposé pour 122Sb. Les énergies sont indiquées en keV. Les transitions en traits pleins corres- pondent à un rayonnement effectivement observé dans ce travail. Les transitions en pointillés ont été empruntées à
Rasmussen [15].
sont observées dans des résonances de
spin
3. D’autrepart,
ces transitions ne sont observées dans aucunerésonance de
spin 2,
cequi
fait que lespin
leplus probable
pour ces niveaux est 4.-
Inversement,
l’observation de la transitionvers le niveau à 631 keV dans
quatre résonances,
toutes de
spin
2(et
dans le doublet à 90eV) implique
que ce niveau n’est certainement pas de
spin
4 maisprobablement
despin
1.Les niveaux à 136 keV et 61 keV sont connus pour avoir les
spins 5+
et3+ [16].
Dans cetteexpérience,
seul le niveau à 61 keV est observé et notre
analyse
est en accord avec l’attribution J = 3.
De la même
manière,
dans le schémade 124Sb,
les transitions observées à la fois dans des résonances
3+
et4+
aboutissent à des niveaux despin
3 ou 4.La transition de 6 049 keV observées dans deux
résonances
3 +
interdit lespin
5 pour le niveau à 419 keV.Dans les deux
schémas, lorsqu’une
transitionn’apparaît
que dans une seulerésonance,
il n’a étéindiqué
que laparité
du niveau atteint.Des niveaux de basse
énergie
ont étédéduits,
parailleurs,
de réaction(d,p)
avec une résolution de 30 à 50 keV[17].
Afin de comparer ces résultats auxnôtres,
nous avons été amenés àajouter
arbitrai-rement 40 keV aux
énergies
despremiers
dans le casde
124Sb (Fig. 12). Moyennant
cettecorrection,
l’accord est assez satisfaisant mais les niveaux sont
plus
nombreux et mieux résolus dans la réaction(n, y).
III . 4 CORRÉLATIONS ENTRE
l’
ETFo.
- Lane etLynn [18]
ontsuggéré qu’il pouvait
y avoir une certaine857
FIG. 10. - Schéma de niveaux proposé pour 124Sb. Les énergies sont indiquées en keV. Les transitions en traits pleins correspondent à un rayonnement effectivement observé dans ce travail. Les transitions en pointillés ont été empruntées
à Rasmussen [15].
corrélation entre les
largeurs
radiativespartielles
et les
largeurs neutroniques
réduites. Nous avonscherché si une telle corrélation existait dans
121 Sb ;
il n’a pas été
possible
de le faire pour123Sb
à causedu
trop petit
nombre de résonancesanalysées.
Pourles
cinq
résonances despin
2 de121 Sb,
la valeurmoyenne de la
quantité ry
=r,,,IE;5
a été calculéesur les transitions E 1 à 5 561
keV, 5 688 keV,
5 886keV,
5 982
keV,
6 Ol 1keV,
6 176keV,
6 523keV,
6 729 keVet 6 807 keV. La
figure
11 montre que cette valeur moyenneaugmente
en mêmetemps
que lalargeur neutronique
réduiter2,
révélant ainsi une certaine corrélation.Effectivement,
le coefficient de corrélationentre
Fo
> etr2
calculé sur cescinq
résonancesvaut
0,35.
Pour les résonances de
spin 3,
on obtient une alluregénérale analogue
à celle de lafigure
11 si l’onexcepte
le
point qui correspond
à la résonance6,24
eV oùune
largeur neutronique r2
relativementpetite
estassociée à des
largeurs
radiativesFfl importantes.
La
présence
de cette résonance suint à ramener lecoefficient de corrélation à une valeur très faible.
L’exemple
des résonances despin
3 doit inciter à une certaineprudence.
Il estpossible qu’il
y ait unecorrélation dans le cas des résonances
2+,
mais cettecorrélation devrait être établie sur un nombre de résonances
plus
élevé.IV. Conclusions. - L’étude des raies y de basse
énergie
pourlesquelles
le taux decomptage
est rela- tivementélevé,
etqui
ne sont pas soumises aux fluc- tuations de Porter etThomas,
donne desrenseigne-
ments sur un
grand
nombre de résonances du noyau cible. C’est ainsiqu’on
retrouve l’attributionisotopique
FIG. 11. - Variation de la largeur radiative partielle réduite
moyenne en fonction de la largeur neutronique réduite pour les résonances de spin 2+ de 121Sb,
des résonances et
qu’il
estpossible
de déterminer lespin
de 18 résonances de121 Sb
au-dessous de 420 eV et de 7 résonancesde 123 Sb.
Les raies de haute
énergie qui
sont deplus
faiblesintensités,
de leurcôté, permettent
de mieux connaître lespropriétés
du noyau A + 1. De leurénergie
et deleur
multipolarité,
on déduit un schéma despremiers
niveaux excités dans
lequel
lesparités
sont déter-minées sans
ambiguïté
et lesspins
nepeuvent prendre
que deux ou trois valeurs. Ce schéma se compare favorablement à celui
qu’on peut
obtenir àpartir
deréactions
(d,p).
Le taux decomptage, beaucoup plus faible, oblige
à restreindrel’analyse
à des réso-FIG. 12. - Schémas des premiers niveaux de 124Sb déduits des réactions (d, p) [17] et (n, y).
nances de basse
énergie
où la section efficace decapture
est
plus importante.
Il en résulte une certainegêne
dans l’étude de
phénomènes qui
nécessitent une étudestatistique
sur les résonances. C’est ainsi que, alorsqu’une
corrélation semble se dessiner entre leslargeurs
radiatives
partielles
et leslargeurs neutroniques
pour les
cinq
résonances2+
de121Sb,
il serait souhai- table de rechercher de telles corrélations sur unéchantillon
beaucoup plus grand.
Bibliographie [1]
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LOTTIN(A.), Symposium
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