• Aucun résultat trouvé

Mesure des variations du nombre moyen ν de neutrons prompts émis lors de la fission de 239Pu induite par des neutrons de résonances

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Mesure des variations du nombre moyen ν de neutrons prompts émis lors de la fission de 239Pu induite par des neutrons de résonances"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207364

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207364

Submitted on 1 Jan 1973

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Mesure des variations du nombre moyen ν de neutrons prompts émis lors de la fission de 239Pu induite par des

neutrons de résonances

J. Trochon, B. Lucas, A. Michaudon, D. Paya, Yu. Ryabov

To cite this version:

J. Trochon, B. Lucas, A. Michaudon, D. Paya, Yu. Ryabov. Mesure des variations du nombre moyen

ν de neutrons prompts émis lors de la fission de 239Pu induite par des neutrons de résonances. Journal

de Physique, 1973, 34 (2-3), pp.131-137. �10.1051/jphys:01973003402-3013100�. �jpa-00207364�

(2)

MESURE DES VARIATIONS DU NOMBRE MOYEN 03BD DE NEUTRONS

PROMPTS ÉMIS LORS DE LA FISSION DE 239Pu

INDUITE PAR DES NEUTRONS DE RÉSONANCES

J.

TROCHON,

B.

LUCAS,

A.

MICHAUDON,

D. PAYA et Yu. RYABOV

(*) Département

de

Physique Nucléaire, Saclay,

France

(Reçu

le 31 août

1972)

Résumé. 2014 Une mesure du nombre moyen 03BD de neutrons émis lors de la fission de 239Pu par des neutrons de

résonances,

a été réalisée à

Saclay auprès

de l’accélérateur linéaire d’électrons de 60 MeV utilisé comme source

pulsée

de neutrons. Le

dispositif expérimental, qui

consiste en quatre scintillateurs

liquides

à protons de

recul,

est décrit. Puis les résultats obtenus sont

présentés

et

comparés

à ceux des autres laboratoires. Enfin les conclusions sont

exposées,

à savoir

qu’aucune

corrélation entre 03BD et le

spin

J03C0 des résonances n’est observée et si, des fluctuations de 03BD de résonance

en résonance

existent,

elles sont inférieures à 2

%.

Abstract. 2014 A measurement of the mean number 03BD of neutrons emitted in the fission of 239Pu induced

by

resonance neutrons has been carried out at

Saclay, using

the 60 MeV electron linac

as a

pulsed

neutron source. The apparatus,

consisting

of a four proton

recoil liquid scintillator,

is described. The results are discussed and

compared

with those obtained at other laboratories.

No correlation between 03BD and the

spin

J03C0 of the resonance is observed and the fluctuations of 03BD from resonance to resonance, if

they exist,

are smaller than 2

%.

Classification Physics Abstracts

12.39

La théorie des voies de sortie de

fission, proposée

par A. Bohr en 1956

[1 ],

reste encore le

principal

fil

directeur pour l’étude de certaines

propriétés

de la

fission à basse

énergie. Cependant,

la vérification

précise

de cette théorie est assez

difficile,

car il faudrait

pouvoir

mesurer les

propriétés

de la fission pour des voies de sortie différentes et bien définies. Or

si,

dans

certaines

conditions,

il est

possible

de déterminer le

spin

et la

parité

J03C0 de certains niveaux nucléaires

[2],

les contributions des différentes voies de sortie cor-

respondantes

ne

peuvent généralement

être

séparées.

Cependant,

la fission induite par des neutrons dans les résonances de

239pU

constitue un des meilleurs cas

expérimentaux

pour

entreprendre

cette vérification.

En

effet,

d’une

part

les

paramètres

des résonances

(et

en

particulier

leur

spin)

sont bien connus

jusqu’à l’énergie

relativement élevée de 660 eV

[3], [4]

et d’autre

part,

les deux valeurs

possibles

du

spin

J1t =

0+

et J1t =

1 + (pour

des résonances induites par neutrons « s

») correspondent

à des voies de sortie dont les

propriétés

devraient être très différentes

[5].

Dans ce cas

précis

des résonances de

239pU,

il est

possible

de relier d’une

façon cohérente,

et en accord

avec la théorie de

Bohr,

le

spin

et la

parité J’,

la

largeur

de fission

Tf

f et le

rapport pic

à creux de la

distribution en masse des

fragments

de fission

[6], [7], [8].

Cette théorie

permet

de

prévoir également

des

corrélations entre des

grandeurs

telles que le

spin

des

résonances et le nombre moyen v de neutrons

prompts

émis par fission.

Jusqu’à présent, plusieurs

tentatives

pour vérifier l’existence de telles corrélations ont abouti à des résultats contradictoires

[9], [10], [11].

Afin de

préciser

la validité de la théorie de Bohr dans le cas de l’émission des neutrons

prompts,

la mesure des variations de v dans les résonances de

"9Pu

a été

entreprise

à

Saclay

en utilisant l’accéléra- teur linéaire de 60 MeV comme source

pulsée

de

neutrons. La mesure de

l’énergie

des neutrons inci-

dents a été faite par la

technique

du

temps-de-vol

dans

la gamme

d’énergie

s’étendant de 10 à 300 eV.

1.

Principe

de la mesure. - Les variations

possibles

de v de résonance en résonance sont décelées à l’aide d’une mesure de la

multiplicité

des neutrons de

fission. Le

principe

de cette mesure

peut

être

compris

en considérant

plusieurs

détecteurs de neutrons

rapides disposés

autour d’une source de fission. Pour chacun

d’eux,

l’efficacité est suffisamment faible pour que la

probabilité

de détecter deux neutrons d’une même fission soit

négligeable.

On suppose, d’autre

part,

que la

source de fission est

ponctuelle

et que l’émission des (*) Adresse actuelle : Institut Unifié de Recherches Nucléaires,

Doubna, URSS.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003402-3013100

(3)

132

neutrons est

isotrope.

Dans ces

conditions,

la

proba-

bilité

P,

de

compter

un neutron par fission dans le détecteur i est :

où 8;

est l’efficacité

globale

du détecteur et v est le

nombre de neutrons

prompts

émis lors de la fission considérée.

Le taux de

comptage Ns

d’un ensemble de n détec- teurs, pour un

grand

nombre de

fissions,

est de :

Nf

est le nombre de fissions créées par seconde dans l’échantillon et où v est le nombre moyen de neutrons

prompts

de fission.

Si l’on pose :

NS

s’écrit :

Dans les mêmes

conditions,

la

probabilité Pij

pour

que deux détecteurs 1

et j

détectent chacun un neutron

provenant

d’une même fission est

égale

à :

Le taux de

comptage Ne

des n détecteurs deux à deux en coïncidence est :

En

posant

Ne

devient :

Les

quantités Ns

et

Nc

sont

respectivement appelées

taux de

comptage simple

et taux de

comptage

en coïnci- dence.

Dans la mesure décrite

plus bas,

les

hypothèses

conduisant aux formules

(2)

et

(4)

ne sont pas tout à fait

justifiées.

D’une

part,

les fissions sont

produites

dans un échantillon d’une surface d’environ 100

cm2,

donc la source n’est pas

ponctuelle.

On

peut

tenir

compte

de cet effet

purement géométrique

en modi-

fiant

chaque

terme ci, donc es et 8c. D’autre

part,

les

neutrons de fission sont émis au cours de la désexcita- tion des

fragments lorsqu’ils

sont animés d’une vitesse voisine de leur vitesse maximale. Il en résulte une cor-

rélation

importante

entre les directions d’émission de deux neutrons

provenant

d’une même

fission,

et

cette corrélation

dépend

du

type

de

fragmentation

à la

scission. Pour tenir

compte

de cet

effet,

il faut modifier le terme 8c

qui peut

être rendu maximal si les détecteurs sont, deux à

deux, disposés symétriquement

par rap-

port

à l’échantillon. Les formules

(4)

et

(8) peuvent

donc être utilisées pour

l’analyse

de notre mesure, à condition d’introduire dans les termes e. et e, les modifications citées ci-dessus. Ces deux termes devien- nent alors

Es

et

Se respectivement.

Le

rapport

R des deux taux de

comptages

« coïnci- dence » et «

simple » (respectivement Ne

et

N,)

est

alors donné par

l’expression

suivante :

On remarque que le

rapport

R est

indépendant

de

Nf ;

il ne

dépend

que de

8§/81 qui

est une constante de

l’ensemble

détecteur,

et des valeurs v et var v de la distribution

P(v).

Si

P(v)

était une loi de

Poisson,

alors

var v = v et la formule

(9) pourrait

s’écrire :

En

fait,

les mesures

expérimentales

de

P(v)

semblent

montrer

qu’elle

est sensiblement différente d’une loi de Poisson. Une

compilation

de J. Terrell aboutit à la conclusion que les distributions

P(v)

considérées sont

compatibles

avec une

gaussienne unique,

de variance

(12 = 1,25 (sauf pour

la fission

spontanée de 2s2Cf) [12].

En

revanche,

les distributions

P(v)

obtenues dans les

mesures

plus

récentes de E. Baron et al.

[13]

sont

comprises

entre une loi de Poisson et une

gaussienne,

assez

près

toutefois de cette dernière. Il en résulte donc

que var v

peut dépendre

de

v,

et nous avons

adopté

la

relation suivante

[14] :

dans

laquelle a

est une constante. Nous l’avons cal- culée à

partir

des résultats de J. W. Boldeman sur la fission des noyaux

239Pu

et

241 Pu

induite par neutrons

thermiques [15]

et nous avons trouvé a =

0,13.

La formule

(9)

devient alors :

Cette relation montre que R est directement relié à

v ;

les variations de v dans les résonances

peuvent

être obtenues à

partir

d’une mesure de R.

2.

Dispositif expérimental.

- L’échantillon de

239pU d’épaisseur 0,1 g/cm2 (2,5

x

10-4 at/b)

et de

surface 100

cm’

était

placé

à

12,50

m de la source

pulsée

de neutrons. Il était entouré de

quatre

détecteurs

de neutrons

rapides ;

chacun d’eux était constitué

d’un scintillateur

liquide

à

protons

de recul

(NE 213),

d’un diamètre de 12 cm et de 7 cm

d’épaisseur

associé à un

photomultiplicateur

XP 1040

(voir Fig. 1).

(4)

FIG. 1. - Dispositif expérimental et électronique associée.

Les

impulsions

dues aux rayons y étaient

rejetées

par un

système électronique

de discrimination de forme

(PSD),

basé sur le

principe

de la

comparaison

des

charges [16].

Ce

système rejetait 99,90 %

des

rayons y mais avait un seuil en

énergie

de

1,2

MeV

pour les neutrons. Dans ces

conditions, l’efhcacité Ei

de détection des neutrons de fission était de 1

%

par détecteur. Cette faible valeur nous

plaçait

dans les

conditions de validité des formules

(4)

et

(8).

La

figure

1 montre comment les voies «

simple »

et « coïncidence » étaient constituées. Les

impulsions

fournies par ces deux voies étaient ensuite

analysées

par le même codeur de

temps-de-vol, puis enregistrées

dans deux blocs mémoires

différents,

de 4096 canaux

chacun.

3.

Analyse

des résultats. - Deux séries de résultats

«

simple

» et « coïncidence » ont été

obtenues ;

elles

correspondent respectivement

aux taux de

comptage NS

et

Ne

en fonction du

temps-de-vol

entre 10 eV et

300 eV. Ces deux séries ont été traitées

rigoureusement

de la même

façon

tout au

long

de

l’analyse.

Pour

déterminer le taux de

comptage

dans

chaque

réso-

nance en éliminant la contribution du bruit de

fond,

une courbe de « niveau zéro » a été formée en

joignant

par des

segments

de droite les minimums les

plus

accusés dans la section efficace. Puis l’aire de

chaque

résonance a été calculée au-dessus de ce niveau zéro.

Pour chacune des 36 résonances k étudiées entre 10 et 300

eV,

le

rapport Rk

est obtenu en faisant le

rapport

des deux aires

correspondantes

dans les deux séries

«

simple »

et « coïncidence ». Afin de contrôler la validité de cette

méthode, plusieurs

« niveaux zéro » ont été déterminés dans des conditions différentes et, dans tous les cas, les variations observées dans les

rapports Rk

étaient inférieures aux erreurs

statistiques.

Pour relier les variations de

Rk

à celles de v, de résonance en

résonance,

il faut faire

quelques hypo-

thèses

supplémentaires.

On suppose tout d’abord que les conditions

expérimentales

sont les mêmes et en

particulier

que le

spectre

de neutrons de fission ne

varie pas d’une résonance à l’autre. Le

rapport

8(/81

est donc constant et la valeur R >

moyennée

sur l’ensemble des 36 résonances étudiées est donnée par la relation suivante :

d’où :

Dans ces

expressions,

les valeurs entre crochets sont

moyennées

sur l’ensemble des résonances étudiées.

(5)

134

La

quantité 1/v

> n’est pas connue

puisqu’elle dépend

des variations de

Vk

que nous cherchons à connaître.

Cependant

les variations attendues de

vk

sont

faibles,

ce

qui

sera d’ailleurs confirmé

plus

loin.

Donc :

Dans ces

conditions,

on peut

écrire,

au

premier

ordre en

wk :

Ceci

permet

de relier d’une

façon simple

les variations de

Rk

à celles de

vk :

Les valeurs de

Rk/ R

> pour les résonances étu- diées entre 10 eV et 300 eV sont

portées

dans le

tableau I. Les valeurs de

vk/

v >,

également portées

dans ce

tableau,

sont obtenues à

partir

des valeurs de

Rk

en se servant de la formule

(17).

Dans cette for-

mule,

la

quantité

v > a été choisie

égale

à la

valeur v =

2,88

obtenue pour la fission de

239pU

par des neutrons

thermiques [17].

Le

spin

des

résonances,

tel

qu’il

a été obtenu par différentes méthodes

[4]

est aussi

indiqué

dans le tableau I.

Les valeurs relatives de

vk/

v > sont tracées sur

la

figure

2. Nous observons d’assez

grandes

fluctua-

tions mais

qui

ne

dépassent

pas 10

%.

Pour savoir si

FIG. 2. - Résultats expérimentaux.

ces fluctuations sont

significatives,

nous avons

appliqué

le critère de

Birge [18]

à l’ensemble des résultats.

Selon ce

critère,

la

probabilité

pour que les valeurs xk =

Vk/

v >,

compte

tenu de leurs barres d’erreurs

Qk, soient distribuées suivant une distribution statis-

tique

autour d’une valeur

unique

x >, est calculée par l’intermédiaire de la valeur hx définie par :

Nos résultats

expérimentaux, portant

sur les 36 réso-

nances

étudiées,

conduisent à une valeur de hx

égale

à

4,61,

soit une

probabilité

extrêmement faible pour

qu’ils

soient

compatibles

avec une valeur

unique.

Cependant,

la valeur relativement

importante

de hx

provient

surtout de la

grande

résonance à

74,95

eV

pour

laquelle

la valeur xk est anormalement

élevée,

avec

une erreur faible. Les valeurs

de xk

pour les 35 autres résonances sont

beaucoup

moins

dispersées

et condui-

(6)

sent à une valeur de hx

égale

à

0,361,

soit une

proba-

bilité très élevée

(61 %)

pour que ces valeurs soient dis- tribuées

statistiquement

autour d’une valeur moyenne

unique.

La valeur

de xk

pour la résonnace à

74,95

eV

est donc nettement différente de celle des autres résonances. Elle semble donc

erronée, peut-être

parce

que la section

efficaces,

très élevée dans cette

résonance,

conduit à des taux de

comptages trop importants

pour que les formules

(4)

et

(8) puissent

être

appliquées.

Nous l’avons donc exclue de nos résultats.

Nos résultats sont maintenant

compatibles

avec

une valeur

unique

de v à 2

% près

pour la zone en dessous de 70 eV et à 4

% près

au-delà. Aucune corré- lation entre v et le

spin

J1t n’est donc observée. Pour

chaque

famille de

spin,

la valeur moyenne de

v/

v >

est :

pour 21

résonances,

pour 15 résonances.

Néanmoins,

si de telles corrélations

existaient,

la différence entre les valeurs moyennes de v pour

chaque

famille de

spin

serait inférieure à 1

%.

Un bref

, résumé de ces résultats avait

déjà

été

publié

dans la

référence

[22].

4.

Comparaison

avec les résultats d’autres mesures.

- Deux mesures directes

[9], [10]

et une mesure

indirecte de v

[11] ]

ont été réalisées dans différents

laboratoires,

mais n’aboutissent pas à des résultats

identiques.

dans les deux

premières

mesures, Yu.

Rya-

bov

[9]

et S. Weinstein

[10]

observent des variations

significatives

de v mais en sens inverse.

Néanmoins,

ces variations

apparaissent

corrélées avec les

spins

des

résonances,

du moins tels

qu’ils

étaient connus à

l’époque.

Au

contraire,

dans la troisième mesure

[11],

bien que des variations

significatives

de v aient été

observées,

elles ne semblent pas corrélées avec le

spin

des résonances.

La

figure

3 compare nos résultats à ceux de Doubna obtenus dans la gamme

d’énergie

de 10 à

70 eV

[9].

L’accord est assez

bon ;

pour

90 %

des

résonances,

les résultats

concordent,

aux barres

d’erreurs

près. Cependant,

les mesures récentes et

plus complètes

du

spin

des résonances

[4],

notamment

pour celles à

26,3 eV, 58,8

eV et

59,2

eV

(voir

tableau

I),

ne

permettent plus

d’affirmer

qu’il

existe une corréla-

tion entre V et v.

La

comparaison

de nos résultats à ceux de RPI

[10] (voir Fig. 4)

montre que si l’accord est assez

bon pour les résonances V =

1 +

en dessous de 50

eV,

il ne l’est pas pour les résonances V =

0+.

La

proba-

bilité que les deux mesures relatives à l’ensemble des résonances

0+

à

15,46 eV, 32,31

eV et

47,60

eV soient

FIG. 3. - Comparaison des résultats de Doubna et de Saclay.

compatibles

est de 7

%

seulement. Par

ailleurs,

au-

dessus de 50

eV,

deux résonances sur les

cinq

étudiées

à RPI ne se trouvent pas classées dans la famille de

spin

à

laquelle correspondrait

leur valeur de v : ce sont les deux résonances

ayant

J’ =

1 +

à

52,60

eV et

90,80

eV. Les deux mesures

présentent

donc de très nombreux désaccords sans que l’on

puisse

en donner

une

explication simple.

FIG. 4. - Comparaison des résultats de RPI et de Saclay.

(7)

136

Dans

l’expérience

réalisée avec l’accélérateur linéaire d’Oak

Ridge [11 ],

la

grandeur

v est obtenue par une

mesure simultanée de 6f et

vaf.

La mesure de af est effectuée par une chambre à fission dont le seuil élevé élimine

préférentiellement

les

impulsions

dues aux

fragments

de faible

énergie cinétique.

La mesure de

V0f

est réalisée à l’aide des scintillateurs

liquides

à

protons

de recul très similaires aux nôtres. Cette

expérience

conduit à des variations

significatives

de v

avec une valeur très élevée de hx

(hx

=

6,73,

à compa-

rer à hx =

0,361

obtenu à

Saclay),

bien que l’am-

plitude

de ces variations soit faible

(inférieure

à 1

%).

Les deux groupes de résultats ne sont pas

incompa-

tibles car les mesures de

Saclay,

moins

précises,

ne

peuvent

mettre en évidence des variations aussi faibles de v. Par

ailleurs,

de même que dans les résultats de

Saclay,

aucune corrélation entre v et le

spin

Jn n’est

observée.

5. Discussion et conclusion. - La mesure

pré-

sentée ici n’est pas influencée par la résolution

expé-

rimentale car les deux mesures «

simple »

et « coïnci-

dence » sont obtenues à

partir

des mêmes détecteurs.

Par

ailleurs,

elle ne demande pas les corrections

compliquées

des mesures directes. En

revanche,

il est

très difficile d’obtenir une

précision

meilleure que 2

%

car le taux de

comptage

obtenu en « coïncidence » est nécessairement faible

puisque

les détecteurs

doivent avoir une faible efficacité. D’autre

part,

cette

mesure

peut

être sensible au

spectre

en

énergie

des

neutrons, comme cela a été

remarqué

à propos de la formule

(14).

La forme du

spectre

des

protons

de recul

pris

en

compte

par notre

détecteur,

et déduit du

spectre

initial des neutrons de

fission,

est tracée sur la

figure

4.

Il

apparaît

que notre mesure est effectuée avec seule- ment la moitié

supérieure

du

spectre. Cependant,

des

variations locales et à basse

énergie

de ce

spectre,

sans modification de la

partie

à

plus

haute

énergie,

semblent

peu

probables.

FIG. 5. - Comparaison des résultats de ORNL et de Saclay.

Nos résultats montrent donc que v reste constant de résonance en résonance à moins de 2

% près environ,

dans

l’hypothèse

le

spectre

des neutrons de fission

ne varie pas en dessous de 2 MeV. Ils montrent

éga-

lement que, si une corrélation entre v et J1t

existe,

elle

est très faible et la différence entre les deux familles de v alors observées serait inférieure à 1

%.

Ces résultats sont, dans une certaine mesure, en contradiction avec

les

conséquences

que l’on

pouvait

tirer des

expériences

de G. A. Cowan sur la distribution en masse des

fragments

de fission

[7]

et surtout de ceux de E. Mel-

konian, puis

de J.

Toraskar,

sur

l’énergie cinétique

des

fragments [19], [20].

Ces mesures semblent en effet

indiquer,

en accord avec une

explication simple

basée sur la théorie de Bohr

[21 ],

que la

répartition

de

l’énergie

totale

disponible

à la

scission,

en

particulier l’énergie

d’excitation des

fragments, dépend

des voies

de sortie fission. Cette variation

d’énergie

devrait

donc se retrouver dans les valeurs de v relatives aux

deux états de

spin,

et éventuellement dans

l’énergie

totale

emportée

par les rayons y. Des mesures très

précises

sont donc souhaitables tant sur

v,

pour

vérifier les variations observées dans la mesure

d’ORNL,

que sur

l’énergie

totale

emportée

par les

(T)

spectre des neutrons de fission

0

spectre

pris

en compte par le détecteur à protons de recul

FIG. 6. - Partie du spectre en énergie des neutrons de fission prise en compte par le détecteur à protons de recul.

rayons y.

Néanmoins,

il semble

déjà

que si

l’énergie

d’excitation varie avec la voie de sortie

fission,

cette

variation est très

faible, beaucoup plus

faible que ce

qui

était attendu dans le cas

pourtant

favorable de la fission de

239pu

par neutrons de résonances.

(8)

Bibliographie [1]

BOHR

A.,

Conférence Internationale pour l’Utilisation

Pacifique

de

l’Energie Atomique (Genève 1955) (New York, 1956),

Vol. II, p. 151.

[2]

MICHAUDON

A.,

14e Réunion Internationale de

Phy-

siciens « Fast Neutrons and

Study

of Nuclear

Structure »

(Split, Yougoslavie, 1969).

[3]

BLONS J. et

al.,

Nuclear Data for Reactors

(AIEA, Vienne, Autriche, 1970), I,

513.

[4]

TROCHON J. et

al.,

Nuclear Data for Reactors

(AIEA, Vienne, Autriche, 1970), I,

495.

[5]

MICHAUDON

A.,

J.

Physique,

29

(1968),

51.

[6]

DERRIEN H. et

al.,

Nuclear Data for Reactors

(AIEA, Vienne, Autriche, 1966), II,

195.

[7]

COWAN G. A. et

al., Phys. Rev.,

144

(1966),

979.

[8]

MICHAUDON

A.,

Neutron Cross Sections and Techno-

logy (Washington, USA, 1968),

NBS

Special Publication,

299

(1968),

Vol.

I,

427.

[9]

RYABOV Yu., Réunion Internationale sur la Structure Nucléaire

(Doubna,

URSS

1968),

contribution 88.

[10]

WEINSTEIN S. et

al., Physics

and

Chemistry

of Fission

(AIEA, Vienne, Autriche, 1969),

477.

[11]

WESTON L. W. et TODD J. H., « Neutron Cross Sec- tions and

Technology » (Conférence Knoxville, USA, 1971),

II, 861.

[12] TERRELL

J.,

Physics

and

Chemistry

of Fission

(AIEA,

Vienne,

Autriche, 1965), II,

3.

[13]

BARON E. et

al.,

Nuclear Data for Reactors

(AIEA, Vienne, Autriche, 1967), II,

67.

[14]

FREHAUT J., Communication Privée.

[15]

BOLDEMAN J. W. et DALTON A. W., Commission Australienne de

l’Energie Atomique,

Rapport E-172

(mars 1967).

[16]

SABBAH B. et SUHAMI

A.,

Nucl. Instr.

Methods,

58

(1968),

102.

[17]

JAFFEY A. H. et LERNER J. L., Nucl.

Phys.,

A 145

(1970),

1.

[18]

WORTHING A. G. et GEFFNER J., Treatment of Expe- rimental Data

(John Wiley

and

Sons, Inc.), p. 198.

[19]

MELKONIAN E. et MEHTA G.

K., Physics

and

Chemistry

of Fission

(AIEA, Vienne, Autriche, 1965), II,

355.

[20]

TORASKAR J. et MELKONIAN E.,

Phys.

Rev., 4C

(1971),

267.

[21]

MICHAUDON

A., Physics

and

Chemistry

of Fission

(AIEA, Vienne, Autriche, 1969),

489.

[22]

TROCHON J. et RYABOV Yu.,

Rapport

EANDC

(E)

150U

(1971),

p. 57.

Références

Documents relatifs

le plateau central fixant la position du ruban par rapport au compteur, ce plateau est utilisé seul dans le cas des rubans courts;. le plateau récepteur sur

un tel milieu, avec des énergies initiales compa- rables à celles dont les neutrons de fission sont dotés au moment de leur émission; il importe peu que nos N

Il est composé d'un noyau autour duquel gravitent des électrons. Le noyau est formé de nucléons : protons et neutrons. Dans un atome, il y a autant de charges

Dans la figure 6 nous avons represente les valeurs de Fcf ainsi obtenues pour le Brome et 1’Iode. Nous pouvons

2014 The independent fission yields of rare gas isotopes produced from the fission of 239Pu and 241Pu by thermal neutrons have been measured by means of on-line

tement liée au flux total de neutrons. Le flux minimal mesurable est défini par le bruit de fond du compteur, la valeur maximale mesurable par son temps mort. 2014

A la fin de chaque journée, nous pouvons ainsi vérifier si les neu- trons ont été polarisés à peu près normalement et, à la fin de l’expérience, nous pouvons

ÉTUDE DE LA VARIATION DU NOMBRE DE NEUTRONS ÉMIS PAR LA FISSION DU 239Pu DANS LES DOMAINES THERMIQUE ET ÉPI-THERMIQUE.. Par