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Mesure de la polarisation des neutrons en cours d'expérience

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00243248

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00243248

Submitted on 1 Jan 1969

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Mesure de la polarisation des neutrons en cours d’expérience

P. Delpierre, M. Heyman, J. Kahane, R. Sené, G. Saget

To cite this version:

P. Delpierre, M. Heyman, J. Kahane, R. Sené, G. Saget. Mesure de la polarisation des neutrons en

cours d’expérience. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1969, 4 (2),

pp.254-256. �10.1051/rphysap:0196900402025401�. �jpa-00243248�

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diodes rapides et envoyées sur la voie « arrêt » d’un convertisseur temps-amplitude dont la voie « départ »

est déclenchée par une impulsion périodique provenant du faisceau pulsé et regroupé du Van de Graaff.

Chacune des impulsions provenant des 56 AVP 03 permet la différenciation y-n après avoir été discriminée

en amplitude et est envoyée dans l’une des voies du châssis d’aiguillage AP 32 (Intertechnique). L’impul-

sion fournie par le CTA est envoyée dans un conver-

tisseur d’amplitude CA 12 (Intertechnique). Si cette impulsion est en coïncidence avec l’une des impulsions attaquant l’AP 32, elle est analysée en amplitude. Le

résultat de la conversion est aiguillé par l’AP 32 dans

un sous-groupe de canaux d’un bloc-mémoire BM 96.

La résolution en temps est de l’ordre de 2,5 ns avec

un scintillateur cylindrique de 1" 1 ~2 de diamètre et 2" de longueur, et des neutrons de 2,5 MeV.

Les détecteurs sont stabilisés en température par

une circulation d’eau à 220 autour des photomultipli-

cateurs. La variation de l’efficacité de détection des

neutrons d’une source Po-Be est inférieure à ± 1,5 %

sur trois mois.

1.3. MONITEURS.

-

L’installation comprend diffé-

rents moniteurs. L’un d’entre eux, un détecteur direc- tionnel à BF3 dont l’efficacité est connue, fait l’objet

d’une autre communication à ce congrès. Il est placé

à 00 dans l’axe du faisceau. Un autre, semblable, est placé à 900. Enfin, un troisième placé à 1350, constitué

par un scintillateur plastique, est utilisé en temps- de-vol.

1.4. MESURES.

-

Les mesures peuvent être conduites entièrement par le calculateur à qui l’on indique préala-

blement les conditions de l’expérience. Les résultats sont lus par le calculateur, transférés sur bande magné- tique et analysés ultérieurement.

Un tel ensemble joint au calculateur permet ainsi

une utilisation rationnelle du faisceau. Nous avons

effectué des mesures de distribution angulaire de neu-

trons diffusés élastiquement par le lithium-6 de 2 à 2,9 MeV.

II. Électroaimant de précession de spin.

-

Enfin,

dans le,but d’effectuer des mesures de polarisation,

nous avons réalisé un électroaimant qui permet de faire pivoter de 1800 la polarisation d’un faisceau de

neutrons d’énergie maximale égale à 4,3 MeV. Les dépolarisations introduites par les inhomogénéités de champ et de rémanence sont négligeables (inférieures

à 0,5 0/0).

"

MESURE DE LA POLARISATION DES NEUTRONS EN COURS D’EXPÉRIENCE

P. DELPIERRE, M. HEYMAN, J. KAHANE, R. SENÉ et G. SAGET,

Laboratoire de Physique Atomique et Moléculaire, Collège de France.

Résumé. - Afin de mesurer la polarisation de neutrons de 14 MeV parallèlement aux expériences de diffusions, nous avons construit un polarimètre à hélium gazeux. Pour réduire la durée de la mesure à une valeur faible devant celle de l’expérience en cours, nous avons comprimé l’hélium à 150 bars dans un volume de 300 cm3 placé le plus près possible de la source.

Abstract.

-

To measure the 14 MeV neutron polarization during scattering experiments,

we have built a gas polarimeter. To reduce the duration to a value small compared to that

of the experiment in progress, we have compressed the helium at 150 bars in a volume of 300 cm3

disposed as near to the source as possible.

REVUE De PHYSIQUE APPLIQUÉE TORIE 4, J"cIX 1969,

Nous avons réalisé un dispositif qui nous permet de

mesurer la polarisation des neutrons (d, t) de 14 MeV, parallèlement aux expériences en cours. Cette mesure

se fait par diffusion sur un noyau de pouvoir d’analyse

connu. Afin d’éviter d’encombrer le faisceau de neu- trons défini par les particules ce associées, nous avons

choisi un noyau diffuseur dont on peut détecter faci- lement le recul. Nous avons construit un spectromètre

à hélium gazeux sous très forte pression. Plusieurs

auteurs ont déjà fabriqué des appareils sur ce prin- cipe [1]. Des mesures de polarisation ont été réalisées

sur des neutrons (d, d) [2]. Nous nous sommes efforcés de réduire la durée de la mesure par rapport à celle des

expériences en cours en augmentant considérablement les angles solides et de rendre la mesure possible en

même temps que l’expérience principale. C’est donc surtout ces deux derniers points que nous développe-

rons. La méthode utilisée est la suivante : la polarisation

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196900402025401

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est déduite de l’asymétrie droite-gauche de la diffusion

élastique des neutrons sur l’hélium. Les hélions de recul sont détectés par la scintillation qu’ils produisent

dans le gaz. Un photomultiplicateur est placé en vue

du volume de gaz et ses impulsions sont sélectionnées par discrimination d’amplitude et coïncidences rapides

avec celles des détecteurs placés à droite et à gauche

de l’axe défini par la cible de tritium et le spectromètre.

I. Construction du spectromètre.

-

Elle pose deux

problèmes essentiels : d’une part, maintenir une forte

pression avec une masse minimale de matière ; ’d’autre part, transmettre la lumière avec un rendement indé-

pendant du point d’émission. L’appareil est représenté

sur la figure 1. Le xénon donne une scintillation plus

Fie. 1.

-

Spectromètre.

intense et mieux définie. Le dépôt de tétraphényl-buta-

diène (T.P.B.) n’est pas uniforme, mais réparti de façon à compenser les pertes par réflexion et transmis- sion de la lumière. Cette opération est rendue très

délicate du fait des grandes dimensions et nous avons

dû faire plusieurs essais en contrôlant chaque fois

"l’homogénéité de la réponse en hauteur d’impulsions

à l’aide d’un faisceau de neutrons de 1 cm de diamètre.

Nous trouvons un écart maximal de ± 6 % lorsque

nous contrôlons ainsi chaque point du volume de détection.

II. Calcul du pouvoir d’analyse moyen.

-

Montrons que nous pouvons utiliser un grand spectromètre placé

.très près de la source, sans nuire à la précision de la

mesure de polarisation des neutrons. Le nombre de

W G. 2.

neutrons diffusés suivant une trajectoire quelconque (fig. 2), et détectés par le scintillateur NE 213, s’écrit :

OÙ EA est l’efficacité de détection du NE 213. D’autre part, on sait que pour les neutrons (d, t) la polarisation

peut se mettre sous la forme :

où P3, composante vectorielle de la polarisation des

deutons incidents, est une constante, c’est la seule inconnue car P 33’ composante tensorielle, est facilement

mesurable par l’anisotropie à la production des neu-

trons. On divise le diffuseur et le détecteur en petits

volumes élémentaires et on calcule le nombre de scin- tillations dN produites pour chacune des trajectoires possibles. Lorsqu’on additionne les contributions dN,

la constante P3 peut être sortie des sommations. Le

(4)

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1

nombre total de scintillations peut donc se ramener à la loi simple :

En posant P

=

S2/SV on voit que P peut être considéré

comme le pouvoir d’analyse moyen du diffuseur.

Nous avons utilisé les valeurs de Dodder, Gammel

et Seagrave pour la section efficace et le pouvoir d’ana- lyse de l’hélium. Nous avons programmé le calcul de SI et S2 en fonction des dimensions du diffuseur et du détecteur, de leur position, de P33 et de la subdivision des volumes du diffuseur et du détecteur. Nous avons

sorti également le nombre de trajectoires et le nombre

de scintillations correspondantes pour chacun des

angles de diffusion possibles. A chaque angle corres- pondent une énergie de l’hélium de recul et une hauteur

d’impulsion. Nous avons pu calculer ainsi l’élargisse-

ment du pic de diffusion aux grands angles solides.

III. Mise en place de l’ensemble du polarimètre.

-

L’angle de diffusion 8M a été choisi de façon à obtenir

une durée minimale de mesure, c’est-à-dire un pro- duit (P2 x N) maximal. Nous avons tracé la courbe de ce produit en fonction de 0, et nous trouvons deux maximums, l’un à 740, l’autre à 1320. Nous avons

choisi 740 pour nous permettre de placer des barres

d’ombre. Nous avons alors P

= -

0,67 etN = 700 im- pulsions par heure pour 2,5 X 106 n/s/47r, et pour la

géométrie adoptée. Le dispositif de mesure est donc

constitué par notre spectromètre à hélium placé à 22 cm

de la source de neutrons, deux scintillateurs NE 213 de 51 cm de diamètre sur 76 cm de hauteur, placés

à 20 cm du spectromètre et à 7 40 de part et d’autre de l’axe de symétrie. Des blocs de laiton protègent

les détecteurs contre les neutrons issus directement de la cible. L’électronique est simplifiée le plus possible ( fig. 2). L’analyseur d’amplitude ne sert qu’à la véri-

fication hebdomadaire des seuils. Les neutrons détectés par les scintillateurs liquides sont séparés des gamma par discrimination de forme [3]. La résolution des

coïncidences et les retards des impulsions sont réglés à

l’aide d’un convertisseur temps-amplitude de façon à

sélectionner le pic de temps de vol des neutrons diffusés.

Ceci nous a amenés à fixer la résolution à 2~ = 10 ns.

IV. Mesures.

-

Les spectres d’impulsions de recul

des hélions en coïncidence avec les neutrons détectés

présentent un pic assez large mais bien séparé du bruit

de fond. Avec la géométrie adoptée, l’énergie varie

de 2,3 à 5,6 MeV et le calcul de la largeur à mi-hauteur

donne 41,7 %. On mesure 54 % sur les spectres. On

ne pouvait espérer mieux puisque l’hétérogénéité due

à la réflexion et à la transmission de la lumière, déter-

minée avec un faisceau mince de neutrons, est de -1- 6 %.

Nous avons tout d’abord effectué des mesures avec

analyse des impulsions des hélions de recul. Nous avons

essayé d’estimer le résidu d’impulsions parasites dans

le pic en déduisant un spectre de diffusion totale,

c’est-à-dire obtenu sans coïncidences, normalisé par le résidu qui apparaît après le pic de diffusion. On obtient ainsi un spectre qui ne contient que le pic de

diffusion. Le nombre d’impulsions totalisées sur le spectre de bruit de fond, à l’endroit du pic, donne la proportion d’impulsions parasites dans le pic. On effec-

tue ainsi des mesures en neutrons polarisés et non polarisés successivement afin d’éliminer les fausses

asymétries. Avec le flux moyen de 3 X 106 n/s/47c dont

nous disposons, une mesure de 15 heures nous donne par exemple : Pn = 12,1 % =:t 2,4.

En comptant directement loê impulsions en coïnci-

dences avec le détecteur, nous commettons une erreur

due au bruit de fond, mais nous en connaissons le signe

et la grandeur. Durant une expérience de diffusions

sur un corps dont on étudie le pouvoir d’analyse, nous enregistrons les comptages du polarimètre. A la fin de chaque journée, nous pouvons ainsi vérifier si les neu- trons ont été polarisés à peu près normalement et, à la fin de l’expérience, nous pouvons calculer, avec une

bonne statistique, la polarisation moyenne des neutrons utilisés.

BIBLIOGRAPHIE

[1] SHAMU (R. E.), Nucl. Instr. Methods, 1961, 14, 297.

[2] BEHOF (A. F.), MAY (T. H.) et GARRY (W. L.), Nucl.

Phys., 1968, 106, 250.

[3] KAHANE (J.) et al., ce colloque.

Références

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