• Aucun résultat trouvé

Matrices creuses

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Matrices creuses"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Matrices creuses

Complément de calcul formel pour l’agrégation, ENS Rennes Salim Rostam

Soit K un corps et n ∈ N

. On note M

n

(K) l’algèbre des matrices de taille n × n à coefficients dans K.

1 Premiers contacts

1. Rappeler la complexité de l’opération M

n

(K) × K

n

3 (M, v) 7→ M v et celle du produit matriciel dans M

n

(K). Implanter ces opérations.

Soit φ : N → N telle que φ(n) = o(n). On dit qu’une matrice A = (a

ij

) ∈ M

n

(K) est φ-creuse si

#{j ∈ {1, . . . , n} : a

ij

6= 0} ≤ φ(n), pour tout i ∈ {1, . . . , m}.

2. Donner des exemples de matrices creuses.

3. Soit M ∈ M

n

(K) une matrice creuse. Donner la complexité des opérations K

n

3 v 7→ M v et M

n

(K) 3 N 7→ M N.

4. Proposer une implantation des matrices creuses (incluant les opérations précédentes).

5. Soit M une matrice creuse. Comparer les vitesses d’exécutions des opérations précédentes pour les deux implantations et avec celles de Sage.

6. Comment calculer les puissances d’une matrice creuse ? Comparer avec les méthodes habituelles.

2 Méthode de la puissance

Soit M ∈ M

n

( R ). On suppose que M possède une unique valeur propre λ (parmi les valeurs propres complexes distinctes) de module maximal. On choisit x

(0)

∈ R

n

et on considère la suite définie par

x

(k+1)

:= 1

kM x

(k)

k M x

(k)

. 1. Pourquoi λ ∈ R ?

2. Donner une condition sur x

(0)

pour que kM x

(n)

k converge vers |λ|.

3. Vers quoi converge, en général, la suite

(M x(k))i

x(k)i

k

, où i ∈ {1, . . . , n} ?

4. Montrer que (sgn(λ)

k

x

(k)

)

k

converge vers un vecteur propre (unitaire) de M associé à λ.

5. Pourquoi cet algorithme est-il utilisé par Google ?

1

(2)

3 Suites récurrentes linéaires

(Référence pour la suite : le texte de type agreg Matrices creuses et algorithme de Wiedeman de V. Pilaud et Résolution de systèmes linéaires creux : l’algorithme de Wiedemann d’A. Chambert- Loir.)

Soient d ∈ N

et a

0

, . . . , a

d−1

K. Soit (u

k

) ∈ K

N

une suite vérifiant la récurrence linéaire de degré d suivante :

u

k+d

=

d−1

X

i=0

a

i

u

k+i

, pour tout k ∈ N .

On note σ l’opérateur de décalage sur K

N

, donné par σ(v)

n

= v

n+1

pour tout vK

N

. L’idéal annulateur de u est

I(u) := {P ∈ K[X] : P(σ)(u) est la suite nulle}.

1. Montrer que I(u) est un idéal non nul de K[X].

On admet la Proposition suivante.

Proposition. Soit ed. Un polynôme P = P

ei=0

p

i

X

i

K[X] est dans I(u) si et seulement s’il existe RK

e−1

[X] tel que

P UR mod X

2e

, U := P

2e−1i=0

u

2e−1−i

X

i

.

2. Implanter la recherche d’un tel polynôme P .

4 Inverse d’une matrice creuse

Soit M ∈ M

n

(K) une matrice creuse inversible.

1. Rappeler pourquoi la donnée d’un polynôme annulateur de M avec un coefficient constant non nul permet de calculer efficacement M

−1

.

Soient x, yK

n

tirés « aléatoirements » et soit (u

k

) la suite définie par u

k

:= x

|

M

k

y.

2. On suppose que K = R ou C .

(a) Expliquer pourquoi la donnée d’un élément non nul de I(u) fournit en général un polynôme annulateur de M.

(b) Comparer l’efficacité de cet algorithme avec un algorithme d’inversion habituel.

3. Que dire si K est un corps fini ?

5 On prend les mêmes et on recommence

Reprendre les questions précédentes avec les matrices de Toeplitz, de Hankel, . . .

2

Références

Documents relatifs

Calculer un ´ equivalent (pour n grand) du nombre d’op´ erations n´ ecessaires pour accomplir une it´ eration de cette m´ ethode.. Com- parer avec le r´ esultat obtenu pour la

De I.1., on déduit que toutes les suites numériques en jeu (pour chaque k et chaque coordonnée) dans la suite de vecteurs (f n (x)) n≥p convergent vers 0.. La seule composante

De I.1., on déduit que toutes les suites numériques en jeu (pour chaque k et chaque coordonnée) dans la suite de vecteurs (f n (x)) n≥p convergent vers 0.. La seule composante

En utilisant la question 3a, montrer que le module d'une valeur propre est inférieur ou égal à 1.. En formant une équation diérentielle, déterminer le spectre

De I.1., on déduit que toutes les suites numériques en jeu (pour chaque k et chaque coordonnée) dans la suite de vecteurs (f n (x)) n≥p convergent vers 0.. La seule composante

L'objet de ce problème est d'introduire au théorème de Perron-Frobenius qui porte sur les suites de puissances de ces endomorphismes..

De I.1., on déduit que toutes les suites numériques en jeu (pour chaque k et chaque coordonnée) dans la suite de vecteurs (f n (x)) n≥p convergent vers 0.. La seule composante

L'objet de ce problème est d'introduire au théorème de Perron-Frobenius qui porte sur les suites de puissances de ces endomorphismes..