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Partie III. Valeurs propres complexes.

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Texte intégral

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MPSI B Année 2017-2018. DS 7 le 16/03/18 29 juin 2019

Exercice

Soit(a1, a2, a3, a4)une base d'un Respace vectoriel E. Les fonctions coordonnées dans cette base sont notées(α1, α2, α3, α4).

On dénit une famille(u1, u2, u3)de vecteurs deE par : u1=a1+a2+a3+ 2a4

u2= 3a1+ 5a3+a4

u3=−a1+ 2a2−3a3+ 3a4

1. Soitx=x1a1+x2a2+x3a3+x4a4∈E. Déterminer des conditions sur(x1, x2, x3, x4) assurant quex∈Vect(u1, u2, u3).

2. Déterminer une famille libre (α, β)de formes linéaires (exprimées en fonction des αi) telles que

Vect(u1, u2, u3) = kerα∩kerβ.

Problème

L'objet de ce problème est de présenter quelques résultats liés au théorème de Perron- Frobenius.

On désigne parE leR-espace vectorielRp (avecp≥2 xé). On note(e1,· · · , ep) la base canonique deE

e1= (1,0,· · ·,0), e2= (0,1,0,· · ·,0), · · ·, ep= (0,· · · ,0,1) etu= (1,1,· · ·,1) =e1+· · ·+ep.

On dénit des partiesQ,Q+,N et BdeE.

Q={(x1,· · ·, xp)∈Etq∀i∈J1, pK, xi≥0}

Q+={(x1,· · ·, xp)∈Etq∀i∈J1, pK, xi>0}

N ={(x1,· · ·, xp)∈ Qtq max(x1,· · · , xp) = 1}

B={(x1,· · ·, xp)∈Etq max(|x1|,· · · ,|xp|)≤1}.

On dira que les vecteurs deQsont positifs et que ceux deQ+sont strictement positifs. On se donne un endomorphismef ∈ L(E)tel que

f(u) =uet ∀i∈J1, pK, f(ei)∈ Q+.

Un tel endomorphismef est dit stochastique. Les images (positives) des vecteurs de la base canonique sont notées de la manière suivante :

f(e1) = (a11, a12,· · ·, a1p) f(e2) = (a21, a22,· · ·, a2p)

...

f(ep) = (ap1, ap2,· · ·, app)

Partie I. Positivité.

1. Soitλun nombre complexe de module strictement plus petit que1 etkentier entre0 etp−1 xé. La suite de nombres complexes nk

λn

n≥p est-elle convergente ? Quelle est sa limite ?

2. Soitλ1,· · ·, λp des réels strictement positifs tels que λ1+· · ·+λp= 1. a. Soitµ1,· · ·, µp réels. Montrer que

(∀i∈J1, pK, µi≥0 etλ1µ1+· · ·+λpµp= 0)⇒µ1=· · ·=µp= 0 (∀i∈J1, pK, µi≤1 etλ1µ1+· · ·+λpµp= 1)⇒µ1=· · ·=µp= 1.

b. Soitu1,· · · , up des nombres complexes de module 1. Montrer que λ1u1+· · ·+λpup= 1⇒u1=· · ·=up= 1.

3. Comment les propriétés def se traduisent-elles sur lesaij? 4. Montrer queBest stable parf.

5. a. Siv∈ N, que dire deu−v?

b. Soitv∈ N tel quef(v) =v. Montrer quev=u. c. Montrer que ker(f −IdE) = Vect(u).

Partie II. Hyperplan supplémentaire stable.

1. Soitg∈ L(E).

a. Montrer1 quedim(kerg)≤dim(kerg2)≤2 dim(kerg).

1La partie droite de cet encadrement ne servira pas dans le reste du problème.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1 Rémy Nicolai S1707E

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MPSI B Année 2017-2018. DS 7 le 16/03/18 29 juin 2019

b. Montrer queImg⊕kerg=E⇔Img= Img2⇔kerg= kerg2. 2. Montrer que sidim ker(f−IdE)2

≥2, il existev∈ Btel que f(v)6=v et

∀n∈N, fn(v) =v+n(f(v)−v)

3. Montrer queIm(f −IdE)est un hyperplan supplémentaire deVect(u). On le noteH. Montrer queH est stable parf.

4. a. Soitϕ et ψ deux formes linéaires non nulles sur E et de même noyau. Montrer qu'il existe un réelλtel queψ=λϕ.

b. Montrer qu'il existe une forme linéaire γ telle que H = kerγ avec γ(u) = 1. Montrer queγ◦f =γ.

Partie III. Valeurs propres complexes.

Dans cette partie, on étendf en une fonctionΦdénie surF =Cpen posant :

∀(z1,· · ·, zp)∈Cp, Φ((z1,· · ·, zp)) =z1f(e1) +· · ·+zpf(ep)

La fonction Φest un endomorphisme du C-espace vectorielF =Cp. On ne demande pas de le vérier.

On dénit des sous-ensembles deF =Cp analogues àN et Bà partir des modules au lieu des valeurs absolues.

N0 ={(z1,· · ·, zp)∈F tq max(|z1|,· · ·,|zp|) = 1}

B0 ={(z1,· · ·, zp)∈F tq max(|z1|,· · ·,|zp|)≤1}.

Dans cette partie,λdésigne une valeur propre deΦc'est à dire un nombre complexe pour lequel il existe un vecteur propre w∈F non nul tel queΦ(w) =λw.

1. Montrer qu'il existe un vecteurw1∈ N0 tel queΦ(w1) =λw1. Dans toute la suite de cette partie, on supposera quew∈ N0. 2. Montrer queB0 est stable par Φ. En déduire|λ| ≤1.

3. On notew= (z1,· · · , zp)et on supposeλde module1. a. Montrer que tous leszi sont de module1.

b. Montrer que λ = 1 et que tous les zi sont égaux entre eux. En déduire que ker(Φ−IdE)est la droite vectorielle complexe engendrée paru.

4. Que peut-on conclure quant aux valeurs propres deΦ?

Partie IV. Convergence.

Pour un vecteur v deF, on considère la suite de vecteurs (Φn(v))n∈

N. L'objet de cette partie est d'établir une propriété de cette suite.

On note :

Φn(v) = v1n, v2n,· · · , vpn

Il faut bien garder à l'esprit que dans la notation vnk, l'exposantk ne représente pas une puissance mais un numéro de coordonnée.

La forme linéaireγsur leR-espace vectorielE=Rpa été dénie dans la partie II (question 4.b.). On note :

g1=γ(e1), g2=γ(e2), · · · , gp =γ(ep)

Ces réels permettent de dénir une forme linéaireΓsur leC-espace vectoriel F =Cp :

∀(z1,· · ·, zp)∈F, Γ((z1,· · · , zp)) =g1z1+· · ·+gpzp. On noteH0= ker Γ.

1. Montrer queH0est un supplémentaire de la droite vectorielle complexe engendrée par u. Montrer queΓ◦Φ = Γ, en déduire queH0 est stable parΦ.

2. Soitλ6= 1une valeur propre etv∈ker(Φ−λIdE)p. Montrer que, pour tout entier k entre1etp, la suite de nombres complexes vnk

n∈N converge vers0.

3. Soitλune valeur propre telle queker(Φ−λIdE)p⊂H0. Montrer queλ6= 1. 4. On admet2 qu'il existe un ensemble de valeurs propres{λ1,· · ·, λr} tel que

H0= ker(Φ−λ1IdF)p+· · ·+ ker(Φ−λrIdF)p Montrer que, pour toutv∈F et toutk∈J1, pK, la suite vkn

n∈N converge versΓ(v).

2c'est une conséquence simple d'un théorème du cours de deuxième année.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

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2 Rémy Nicolai S1707E

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