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Étude de la lumière diffusée par l'argon sous pression

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00206938

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Submitted on 1 Jan 1970

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Étude de la lumière diffusée par l’argon sous pression

Pierre Lallemand

To cite this version:

Pierre Lallemand. Étude de la lumière diffusée par l’argon sous pression. Journal de Physique, 1970,

31 (7), pp.551-558. �10.1051/jphys:01970003107055100�. �jpa-00206938�

(2)

ÉTUDE DE LA LUMIÈRE

DIFFUSÉE PAR L’ARGON SOUS PRESSION (*)

par Pierre LALLEMAND

Laboratoire de

Spectroscopie

Hertzienne de l’Ecole Normale

Supérieure,

Associé au C. N. R.

S.,

24 rue

Lhomond,

Paris 5e

(Reçu

le 23

février 1970)

Résumé. 2014 On

rappelle

dans une

première partie

le calcul du spectre de la lumière diffusée par un fluide

simple

à

partir

de la fonction de corrélation des fluctuations de densité. On calcule cette fonction de corrélation à

partir

des

équations

de Navier-Stokes

puis

de celles de Burnett.

On introduit ensuite une viscosité de volume

dépendant

du temps pour décrire des gaz en

présence

de relaxation rotation-translation. Dans une deuxième

partie,

on montre que les résultats

expéri-

mentaux obtenus pour la diffusion d’un laser He-Ne par

l’argon

sont bien

expliqués

à

partir

des

équations

de Burnett. On montre aussi que la

présence

d’une composante

antisymétrique

autour de

la

fréquence

Brillouin est

indispensable

pour rendre compte du détail des spectres.

Abstract. 2014 In the first part, we recall the calculation of the

spectral density

of the

light

scattered

by

a

simple fluid, using

the

density

correlation function. This

density

correlation function is then derived from the Navier-Stokes

equation

and from the Burnett’s

equations.

A time

dependent

volume

viscosity

is further introduced to describe gases where rotational relaxation takes

place.

In the second part, we show that

experimental

spectra of He-Ne laser

light

scattered

by

argon are well described

starting

from Burnett’s

equations.

We also show that one has to take into account the

antisymmetrical

component centered at the Brillouin

frequency

in order to obtain a

good

fit

with the

experimental

spectra.

L’étude de la lumière diffusée par la matière

permet

d’obtenir des

renseignements

sur les fluctuations de l’indice de réfraction du milieu et par suite sur celles de la densité p. Le calcul

[1]

du

spectre

de la lumière diffusée dans la direction 0 fait intervenir la compo- sante de Fourier

pl(k, t)

de la fluctuation de densité

où 1 k est

donné par la loi de

Bragg :

k = 2

nkL

sin

0/2

si

kL

est le vecteur d’onde du

rayonnement

incident

et n l’indice de réfraction du milieu diffusant. Pour obtenir

l’expression

du

spectre,

il faut

pouvoir

étudier l’évolution

temporelle

de

pl(k, t).

Lorsque

l’on fait varier la

pression

du gaz à

angle

de diffusion constant, il faut considérer les variations du

paramètre

kl où 1 est le libre parcours moyen des atomes, car on doit utiliser des

équations

différentes pour calculer l’évolution

temporelle

de

pl(k, t)

sui-

vant la valeur de ce

paramètre.

Pour la diffusion à

grand angle (1700

ou

1800)

d’un laser He-Ne à

632,8

nm, on a kl N

1/P

P est la

pression

en

atmosphères.

Les résultats

expérimentaux présentés

ci-dessous

correspondent

à

On remercie Mme M. A. Bouchiat et M. M. Dumont pour des discussions utiles à propos de ce travail, et Mme Serre pour l’utilisation du centre de calcul de l’E. N. S. J. F.

(*) Travail réalisé avec le concours du contrat DGRST 69 01 193.

10 > P > 2

atmosphères.

Nous allons donc chercher à utiliser une

description macroscopique

du gaz,

mais nous montrerons que les

équations

usuelles de

l’hydrodynamique (Navier-Stokes)

ne donnent pas de bons résultats

lorsqu’on

les

applique

au calcul du

spectre

de la lumière diffusée

[2].

Il convient d’utiliser les

équations

de Burnett

[3]

que l’on obtient à

partir

de la 3e

approximation

pour la fonction de distribu- tion des vitesses en

présence

de

gradients

de vitesse

moyenne, de

température

et de

pression

du gaz dans

l’équation

de Boltzmann. Nous montrerons que l’on obtient ainsi un accord satisfaisant avec

l’expérience

pour

kl % 0,4 .

Pour k > 0,4,

il faudrait soit

prendre

les

approxi-

mations d’ordre

supérieur

pour la fonction de distri- bution des vitesses

(super

Burnett pour la 4e

approxi- mation),

soit utiliser une

description cinétique

l’on

étudie le mouvement de

chaque particule.

Ce modèle

qui

donne une raie du

type Doppler

comme 1 re

approxi-

mation est valable pour

kl >

1 .

Le

régime

kl > 1 a

déjà

été étudié

expérimentale-

ment par

Greytak

et Benedek

[4]

et les

premières

études

théoriques

ont été faites par

Yip

et coll.

[5].

Le but de cette étude est de tester sur un gaz mono-

atomique

les calculs de

spectres

de la lumière diffusée dans la zone de

pression

kl 0,5

en vue de pou- voir ultérieurement décrire correctement les mouve-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003107055100

(3)

552

ments de translation des molécules dans certains cas

où il y aura en

plus échange d’énergie

avec les

degrés

de liberté internes. Les résultats essentiels ont été dis- cutés par Lallemand

[6].

Nous nous proposons donc de comparer les spectres obtenus

expérimentalement

par la diffusion à 1700 d’un laser He-Ne à

632,8

nm dans

l’argon

pour des

pressions comprises

entre 2 et 10

atmosphères (les

valeurs

correspondantes

de kl sont

comprises

entre

0,68

et

0,14)

et les spectres calculés à

partir

des

équa-

tions de Navier-Stokes ou de Burnett.

On

présentera

en

appendice

un calcul des spectres de la lumière diffusée par des gaz moléculaires. Les résultats de ce calcul ont été

déjà

utilisés dans le cas

de l’azote

[6].

I. Calcul du

spectre.

- On sait que l’intensité diffusée à un instant donné t dans la direction 0 peut être calculée en utilisant les

équations

de Maxwell

pour le

champ

diffusé avec le terme source

(xr, t)

est le tenseur de

susceptibilité

linéaire du milieu et

El,

le

champ

incident.

Lorsque

le milieu est

composé

d’atomes

optiquement isotropes,

;r est réduit à

ap(r, t)

p(r, t)

est la densité du milieu et x la

pola-

risabilité

atomique

que l’on peut déduire de l’indice de réfraction.

On obtient

[1]

alors

l’expression

suivante pour l’in- tensité diffusée à la distance R

IL

est l’intensité

incidente, 0 l’angle

entre la

pola-

risation incidente et la direction

d’observation,

N le

nombre de

particules

par unité de volume et 0153 la

fréquence

de la lumière diffusée.

La densité

spectrale

s’obtient par

application

du théorème de Wiener-Khintchine à la variable aléa- toire

pl(k, t),

d’où

On montre

[7]

alors que la moyenne d’ensemble

qui

intervient dans la fonction de corrélation

peut s’exprimer

sous la forme

G(k, r)

est une fonction de k et de r que l’on peut calculer à

partir

des

équations macroscopiques

de

l’évolution du milieu et

p(k, 0) /?*(k, 0)

une moyenne

d’ensemble sur les conditions initiales que l’on obtient par

application

des

principes

de la

thermodynamique.

On a

[8] ]

PT

est le coefficient de

compressibilité isotherme,

v’ le volume éclairé

(sur lequel

on a fait la

décomposi-

tion en série de Fourier de

pl(r, t))

et k la constante

de Boltzmann.

Nous sommes donc conduits à calculer

G(k, i)

à

partir

des

équations classiques

du mouvement.

Soit

p,(x, t), 1l1(X, t), Tl(x, t)

les variations de la

densité,

de la vitesse dans la direction x et de la tem-

pérature

autour des valeurs

d’équilibre

p, 0. Ces variations sont très

petites

et on va

pouvoir

utiliser

des

équations

linéarisées.

co est la vitesse du son à basse

fréquence,

y le rap- port des chaleurs

spécifiques C pl cv, fi

le coefficient de dilatation

thermiques

la viscosité et  la conducti- bilité

thermique. P2

et

Q2

sont des termes

supplé-

xx

mentaires

apportés

aux

équations classiques

de

l’hy- drodynamique.

Ils

apparaissent lorsque

l’on utilise la 3e

approximation

pour la fonction de distribution des vitesses. Ces nouvelles

équations s’appellent équations

de Burnett

[9].

Les termes linéaires contenus dans

P2 et Q2

xx

s’expriment

où P est la

pression. W2, W3, 02

et

04

sont des nombres

qui dépendent

du

potentiel

d’interaction entre atomes.

Pour des molécules de Maxwell

(potentiel

en

r-4) on a - = 2, - 3, 02 == 45/8, 04 = 3 .

Le gaz considéré est suffisamment

proche

de l’état

parfait

pour que l’on

puisse

utiliser

l’équation

d’état

pour

exprimer P2

en fonction de p, et

Tl.

Dans ce

xx

cas fl = T-’ ’

On obtient :

(4)

L’équation

de continuité 4a permet d’éliminer

8U1/8x

dans les

équations

4b et 4c. Pour obtenir

G(k, s) qui

est la transformée de

Laplace temporelle

de

G(k, z)

on effectue une transformation de Fourier

spatiale, puis

une transformation de

Laplace temporelle,

ce

qui

revient à chercher des solutions en

exp(ikx-st)

où k est

réel,

et s

complexe. Au

contraire dans le cas

des

expériences

d’ultrasons on

prendrait

des solutions

en

exp(iwt

-

kx)

avec w réel et k

complexe.

On arrive

ainsi au

système :

Posons

On obtient pour la

dépendance

de

pi(k, s)

en fonc-

tion de

pl(k, 0)

[le

terme

F(s)

ne nous intéresse pas car les conditions

initiales

impliquent

puisque

p i et

Tl

considérés au même instant sont des

grandeurs statistiquement indépendantes.

Il en est de

même pour le terme

E(s)

car on a

On a

Si l’on pose

(02

=

C03 = 02

=

e4

= 0 on retrouve

les

expressions

de Mountain

[2],

au contraire si l’on admet que le gaz est

parfait

et

monoatomique,

on

trouve

l’expression

donnée par Foch

[3].

Le

spectre

s’obtient

[7]

alors en prenant la

quantité

. En

décomposant G(k, s)

en éléments

simples,

on

met le spectre sous la forme :

Le ler terme

représente

la raie

Rayleigh,

les seconds termes

dépendant

de B

représentent

les raies Brillouin centrées en ± (J)2 de

largeur

totale à mi-hauteur 2 (J)i, et les termes en C décrivent des raies de

dispersion

centrées en ± (02. Les deux derniers termes discutés par

Montrose, Solovyev

et Litovitz

[7] produisent

une

asymétrie

des raies Brillouin et

déplacent

les

maxima Brillouin. Nous verrons leur

importance

dans

la

partie expérimentale.

(5)

554

Nous avons déterminé les valeurs des

quantités

(.00’ Q)1, Q)2,

A, B,

C en fonction de la

pression P

pour

l’argon

à 22 °C. Les

figures

1 et 2

représentent

les

valeurs de (.00’ (01 et C02 dans le cas de

l’équation

de

Navier-Stokes et dans celui de

l’équation

de Burnett

pour des molécules de Maxwell. On voit que seul 0)2

dépend

du modèle.

Fie. 1. - Demi-largeur des composantes Rayleigh et Brillouin (wo et

mi)

calculées à partir des équations de Bumett (courbe en

trait plein) et des équations de Navier-Stokes (courbe en tirets).

FIG. 2. - Position du centre de la raie Brillouin (w2) calculée à partir des équations de Bumett (A) et de Navier-Stokes (B).

La

comparaison

avec les

spectres expérimentaux

nécessite le calcul de l’influence de la résolution finie de

l’appareil.

Soit

S(cv)

le

spectre

réel et

A(cv)

la fonc-

tion

d’appareil,

il faudra calculer le

produit

de convo-

lution

F(w)

=

A(cv)

*

S(w).

C’est la fonction

F(cv)

que nous

porterons

sur les

figures.

II. Etude

expérimentale.

- Pour observer la lumière

diffusée par un gaz il faut

disposer

d’un laser mono-

mode et d’un interféromètre à haute résolution car le domaine

spectral

à étudier est très étroit

(2

000 MHz

dans

l’argon).

Nous avons donc utilisé un laser He-Ne rendu monomode en

remplaçant

un des miroirs de la cavité laser par un réflecteur

composé

de trois

miroirs du

type

Michelson

[10].

On

dispose

d’envi-

ron 10 mW de lumière à

632,8

mm. L’interféromètre

Fabry-Pérot plan

a une

épaisseur

de

40,8

mm soit

3 675 MHz entre ordres et il est

balayé

par variation de la

pression.

La

largeur

totale à mi-hauteur de la fonction

d’appareil A(cv)

est de 150 MHz environ.

Nous avons dû utiliser la forme

expérimentale

de

A(cv)

car les

approximations

par une raie lorentzienne ou

gaussienne

ne donnent pas de bons résultats.

La lumière diffusée à 1700 du faisceau incident est

recueillie au moyen d’une lentille

conique.

Les fenêtres

de la cellule

produisent

une faible

quantité

de lumière

parasite qui s’ajoute

au spectre

réel,

de sorte que l’on doit comparer

xA(w)

*

S(cv)

+

yA(cv)

aux

enregis-

trements. x et y sont deux

paramètres

que l’on

ajuste

l’un au

pic Brillouin,

l’autre au

pic Rayleigh.

Le détecteur est un

photomultiplicateur

ITTFW 130

refroidi suivi d’une chaîne de

comptage d’impulsions.

On a un bruit d’obscurité de l’ordre de 600

photoélec-

trons par minute environ. La cause essentielle de bruit est le bruit de

grenaille

du

signal

lui-même. On a

trouvé

plus

sûr de moyenner sur

plusieurs

interordres

balayés

relativement vite

plutôt

que d’observer un

seul interordre avec une

grande

constante de

temps.

Les résultats du moyennage sont

représentés

par des croix sur les

figures.

Sur la

figure 3,

on

présente

le

spectre expérimental

obtenu à 10

atmosphères

et

22°C,

ainsi que la fonction

d’appareil A(cv).

Pour

simplifier

le calcul de la convo-

lution

A(cv) * S(cv)

on a

tronqué

la fonction

A(co)

à

une certaine distance du centre de la

raie,

cela peut

expliquer

les faibles différences que l’on observe entre les

spectres

calculés

(cas

Navier-Stokes à

droite,

cas

Burnett à

gauche),

et le

spectre expérimental.

On voit

ici que la lumière

parasite

ne

représente

que 13

%

de l’intensité au centre de la raie

Rayleigh.

FIG. 3. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à 22 °C et 10 atmosphères. A gauche, en trait plein, spectre calculé à partir des équations de Bumett en tenant compte de la lumière

parasite, et sans en tenir compte (courbe en pointillés). A droite spectre calculé à partir de l’équation de Navier-Stokes avec et sans la composante antisymétrique (courbe en tirets). Au centre

profil instrumental de l’ensemble laser, interféromètre.

(6)

A titre d’indication on a

représenté

le

spectre

cal- culé dans le cas

classique [11 ] (C

=

0,

pas de raie de

dispersion).

On voit sur cet

exemple

001/002 0,1,

que la contribution de la raie de

dispersion

est très

importante.

Elle entraîne un

déplacement

de la raie Brillouin de

1/80 environ,

et modifie

profondément

la

forme de la raie

Brillouin,

rendant la notion de lar- geur totale à mi-hauteur très

imprécise.

Les

figures 4, 5, 6,

7 et 8 donnent les

spectres expé-

rimentaux et les spectres calculés

droite cas Navier-

Stokes,

et à

gauche

le cas Burnett pour des molécules de

Maxwell)

pour des

pressions

de

8, 5, 4,

3 et 2 atmos-

sphères respectivement (toujours

à 22

OC).

On voit que les

spectres

calculés au moyen des

équations

de Burnett

diffèrent peu des

spectres expérimentaux

dans la zone

spectrale

située au-delà de 600 MHz.

FIG. 4. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à 22 °C et 8 atmosphères ( +). A gauche : spectre calculé à partir

des équations de Burnett. A droite : spectre calculé à partir de l’équation de Navier-Stokes. En pointillés : spectre calculé

sans lumière parasite.

FIG. 5. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à 22 °C et 5 atmosphères (+). A gauche : spectre calculé à partir

des équations de Bumett. A droite : spectre calculé à partir de l’équation de Navier-Stokes. En pointillés : spectre calculé

sans lumière parasite.

Les deux calculs donnent des

largeurs

Brillouin

(OJ 1) pratiquement identiques.

Il en est de même pour les

coefhcients B et C. On peut donc essayer de choisir la valeur de OJ2

(position

de la raie Brillouin

symé- trique)

en vue d’obtenir le meilleur accord

possible

avec les spectres

expérimentaux.

On remarque que la

FIG. 6. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à 22 °C et 4 atmosphères (+). A gauche : spectre calculé à partir des équations de Bumett. A droite : Spectre calculé à partir de l’équation de Navier-Stokes. En pointillés : spectre calculé

sans lumière parasite.

FiG. 7. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à

22 °C et 3 atmosphères (+). A gauche : spectre calculé à partir

des équations de Bumett. A droite : spectre calculé à

partiride

l’équation de Navier-Stokes. En pointillés : spectre calculé

sans lumière parasite.

FIG. 8. - Spectre de la lumière diffusée à 170° par l’argon à

22 °C et 2 atmosphères (+). A gauche : spectre calculé à partir des équations de Bumett. A droite : spectre calculé à partir de l’équation de Navier-Stokes. En pointillés : spectre calculé

sans lumière parasite.

portion

des

spectres expérimentaux

calculés entre 900

et 1 450 MHz peut être

superposée

à la même

portion

des

spectres expérimentaux

par

simple

translation

(variation

de

w2)

ceci

justifie

la détermination

empi- rique

de W2’ Les valeurs ainsi obtenues sont

reportées

sur la

figure

2. L’incertitude sur la valeur de W2 pro- vient en

partie

de l’incertitude sur la forme de la fonction

d’appareil A(cv).

(7)

556

Des calculs de

dispersion

ont été faits pour d’autres valeurs des 4 coefficients W2, (03,

02

et

84. Lorsque

l’on

prend

W2 = 2 x

1,014 ;

W3 = 3 x

0,806 ; 02

=

45/8

x

1,014

et

04

= 3 x

0,806 (cas

des

sphères rigides)

on trouve des valeurs

théoriques

du

dépla-

cement Brillouin

(C02)

un peu

plus grandes

que pour le cas des molécules de Maxwell

(1 030

MHz au lieu

de 1 017 MHz à 4

atmosphères.

Le cas Navier-Stokes donne 973 MHz dans les mêmes

conditions,

et la

valeur

expérimentale

est de l’ordre de 1015 ± 5

MHz).

Il serait intéressant de

disposer

des valeurs des coefficients Q)2, W3,

02 et 04

pour des modèles

plus

réalistes du

potentiel interatomique,

comme ceux que l’on utilise pour calculer le second coefficient du viriel et les coefficients de

transport (Â, 1),

mais il est très

difficile de trouver des solutions de

l’équation

de

Boltzmann pour de tels

potentiels.

Cela

permettrait

de

décider si les différences entre les résultats

théoriques

et

expérimentaux proviennent

d’un choix erroné du

potentiel intermoléculaire,

ou s’il faut abandonner un

développement

en

(kl)

de

l’équation

de Boltzmann.

On peut en outre constater des différences entre les

spectres

observés et les spectres calculés dans le domaine

spectral

0 à 950

MHz,

bien que la

présence

d’une cer-

taine

quantité

de lumière

parasite

rende les conclu- sions incertaines.

On a donc montré que la forme exacte des

spectres

de diffusion de la lumière par

l’argon

dans le domaine

0,1

kl

0,4

est assez bien

représentée

à

partir

des

équations

de

Burnett,

bien

qu’il

existe des écarts non

négligeables

entre la valeur calculée et la valeur

expé-

rimentale de la

position

du maximum de la compo- sante Brillouin

symétrique

pour des

pressions

infé-

rieures à 3

atmosphères.

Nos résultats s’accordent donc bien avec ceux de

Greenspan [12] qui

avait mesuré la

dispersion

et

l’absorption

d’ultrasons

(1 MHz)

dans des gaz rares, et trouvé que les

équations

de Burnett rendent bien

compte

des résultats

expérimentaux.

Nous trouvons donc que les

équations

de Burnett

décrivent correctement les mouvements de translation des molécules. Nous pourrons donc

employer

les

équations

5a et 5b dans le cas des gaz

polyato- miques (02, N2

et

CH4)

en vue d’étudier la

dispersion

des ondes ultrasonores dues aux

degrés

de liberté

internes de ces molécules.

Nous avons aussi montré que même

lorsque

l’atté-

nuation du son n’est pas très

grande,

il est

indispen-

sable de tenir

compte

des

composantes antisymétriques

centrées en Ú)2’

Appendice.

- Nous allons

présenter

un calcul du

spectre

de la lumière diffusée

lorsque

le gaz est constitué de molécules

qui possèdent

des

degrés

de liberté

internes

susceptibles d’échanger

de

l’énergie

avec les

mouvements de translation.

Les résultats de ce calcul ont été utilisés dans le cas

de l’azote pour tracer les courbes

théoriques

que l’on

a

portées

sur la

figure

2 de la référence

[6].

Pour décrire les

échanges d’énergie,

on

peut

utiliser des chaleurs

spécifiques dépendant

de la

fréquence :

(Cp)translation

est la contribution des mouvements de translation

(2 R

pour un gaz

parfait)

et

CI

celle des

degrés

de liberté internes. i’ est un temps de relaxation pour les

échanges d’énergie.

On peut aussi

prendre

des chaleurs

spécifiques

indé-

pendantes

de la

fréquence

et introduire une viscosité de volume

dépendant

de la

fréquence [13].

Il en résulte

que

l’équation

lb devient :

Si l’on admet

qu’il n’y

a

qu’un

seul

temps

de relaxa- tion

7:’,

on a :

Si l’on pose

et

on obtient de nouvelles

équations

pour

p (k, ’)

d’où

l’on déduit

l’expression

de

G(k, s) = N(s),I D(s)

avec

(8)

et

D(s)

étant du 4e

degré

en s, on trouve une

composante supplémentaire

centrée à 0153 = 0. Cette nouvelle compo- sante a été discutée par Mountain

[14]

et observée

expérimentalement

par Stoicheff et Coll.

[15].

Les

expressions

obtenues deviennent

identiques,

à

celles de Mountain

[2] lorsque

l’on

prend

La résolution

numérique

de

l’équation

de

disper-

sion

D(s)

montre que pour T

fixé,

les

largeurs

et

ampli-

tudes des différentes raies

dépendent

très peu du modèle utilisé

(cas Navier-Stokes,

cas Burnett molé- cules de Maxwell ou

sphères dures)

comme dans le

cas de

l’argon.

On peut donc déterminer W2

expéri-

mentalement comme on l’a fait pour

l’argon.

C’est ce

que nous avons

présenté figure

2 de la référence 6

pour l’azote

(où

les courbes

théoriques

ont été calcu-

lées pour W2 =

2,

W3 =

3, 02

=

45/8

et

(}4

=

3).

Si l’on ne connaît pas s, il est

préférable

d’utiliser

le

rapport

entre

S(0)

et

S(C02).

Il faut donc

disposer

d’un

montage

où la

quantité

de lumière

parasite

diffusée

élastiquement

par les faces de la cellule soit

négligeable.

Ce n’est pas le cas pour notre

montage

actuel.

Avant de décrire les résultats

expérimentaux

obtenus

pour

l’argon,

il faut faire une remarque

importante.

Les termes additionnels

P2

et

Q2

ne sont donnés

xx

par les

expressions

2 et 3 que pour des gaz monoato-

miques

pour

lesquels

le facteur d’Eucken

[16]

Dans des cas

plus généraux,

on

exprime Px x

et

Q2

sous

la forme :

en suivant les notations de

Greenspan [17].

Les coefh-

cients

numériques

ont été choisis de telle sorte que les nombres e1, B2, 83, soient

égaux

à l’unité pour des molécules de Maxwell.

Toutes les

expressions

de

G(k, s)

sont encore valables

si l’on

part

des

expressions

6 et 7 à condition de

prendre

Les nouveaux

nombres - -

et

94

diffèrent

notablement des valeurs

2, 3, 45,18

et 3 pour

l’oxygène

par

exemple

pour

lequel ç

=

2,0

au lieu de

2,47

pour

l’argon

mais il n’en résulte que de très faibles

change-

ments pour les racines de

l’équation

de

dispersion.

Il

en est de même pour l’azote où ç =

1,96 .

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