• Aucun résultat trouvé

Étude de l'influence des interactions sur la lumière diffusée par un ensemble de particules

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude de l'influence des interactions sur la lumière diffusée par un ensemble de particules"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00235300

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235300

Submitted on 1 Jan 1956

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude de l’influence des interactions sur la lumière diffusée par un ensemble de particules

H. Benoit, W.H. Stockmayer

To cite this version:

H. Benoit, W.H. Stockmayer. Étude de l’influence des interactions sur la lumière diffusée par un en- semble de particules. J. Phys. Radium, 1956, 17 (1), pp.21-26. �10.1051/jphysrad:0195600170102100�.

�jpa-00235300�

(2)

21

ÉTUDE DE L’INFLUENCE DES INTERACTIONS SUR LA LUMIÈRE DIFFUSÉE

PAR UN ENSEMBLE DE PARTICULES Par H. BENOIT,

Centre de Recherches sur les Macromolécules, Strasbourg

et W. H. STOCKMAYER (1),

Massachusetts Institut of Technology, Cambridge (U. S. A.).

Sommaire.

2014

On peut, en introduisant la fonction de distribution g(r, 03C9) qui spécifie la proba-

bilité pour que deux molécules situées à une distance r présentent la configuration 03C9), calculer l’anisotropie d’un fluide. Le résultat ainsi obtenu généralise les équations de Cabannes et de

Gans qui ne font intervenir que la compressibilité du milieu.

Les valeurs numériques de ce terme correctif sont calculées pour différents types de gaz et de solutions et semblent être toujours assez faibles.

Les auteurs montrent qu’il est impossible d’appliquer cette théorie aux liquides sans lui faire

subir de modifications profondes.

PHYSIQUE 17, 1956,

Le calcul de la dépolarisation de la lumière dif- fusée par un fluide réel est un problème difficile qui est loin d’avoir reçu à l’heure actuelle une solu- tion complète et satisfaisante. En effet, pour un

liquide par exemple, cette dépolarisation dépend

d’un grand nombre de facteurs difficiles à évaluer et ce n’est que dans le cas particulier du gaz par- fait que Cabannes [1] a pu développer des for-

mules qui représentent bien les résultats expé-

rimentaux.

Cabannes [1] et Gans [2] ont essayé d’étendre

ces résultats aux liquides mais la méthode qu’ils emploient consiste à admettre que les interactions entre les molécules anisotropes formant le milieu

sont uniquement fonction de la distance entre ces

molécules et ne dépendent pas de leurs orienta- tions relatives. Ils introduisent de ce fait unique-

ment la compressibilité du milieu et la formule qu’ils obtiennent ainsi est loin de rendre compte

des résultats expérimentaux.

Or il est évident que des molécules anisotropes

du point de vue optique sont, en général, non sphériques et que, de ce fait, surtout si elles portent

un moment dipolaire permanent, il existera des

corrélations entre les orientations des molécules

voisines, corrélations qui doivent avoir une

influence sur la dépolarisation de la lumière dif-

fusée par le fluide.

Dans ce travail, nous proposons une méthode qui permet d’évaluer la dépolarisation en tenant compte de ces corrélations et de montrer leur influence sur les valeurs calculées [3].

Il est évident que les formules obtenues ne pré-

tendent pas permettre le calcul de la dépolari-

sation dans tous les cas. En particulier nous ne

tenons aucun compte des fluctuations du champ

(1) Boursier de la Fondation Guggenheim à Strasbourg,

195§-1955.

interne et des variations des polarisabilités qui peuvent se produire quand les molécules sont rap-

prochées. Les formules que nous avons obtenues

ne seront donc strictement valables que’ pour des

gaz loin du point critique et pour des solutions moyennement concentrées.

,

Dans la deuxième partie de cet article nous effec-

tuerons les calculs numériques dans différents cas

de potentiel d’interactions entre particules de façon à chiffrer des ordres de grandeur.

Première partie

1. Mise en équation.

-

Supposons un volume

diffusant V, sur la forme duquel nous ne ferons

aucune hypothèse, contenant N molécules toutes identiques. Nous admettrons que ces molécules

peuvent être considérées commes des molécules de

Langevin ; nous les caractériserons donc par leurs

polarisabilités principales, oc suivant l’axe de la molécule et g suivant la direction perpendiculaire.

Nous admettrons de plus que ces polarisabilités

sont constantes et indépendantes des positions

relatives des molécules et que chaque molécule peut être considérée comme un centre diffusant.

Soit maintenant un trièdre de référence Ox, y,

z placé de façon que Oz soit vertical et que Ox soit orienté dans la direction de propagation du fais-

ceau incident. Nous appellerons OA la direction

d’observation située dans le plan xOy et carac-

térisée par l’angle 0

=

Ox, OA. Pour caractériser

complètement l’état de polarisation du faisceau

diffusé il faudrait calculer les quantités classiques Hh, H,, Vv, Vh. Nous nous contenterons de cal- culer ici les deux seules composantes Hv et V,. En

conduisant le calcul de la même façon pour les autres composantes, on démontre sans peine qu’elles sont liées aux précédentes par les mêmes

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0195600170102100

(3)

22

relations que dans le cas d’un gaz parfait, c’est-

à-dire que l’on a toujours :

Numérotons maintenant les N particules du sys-

tème et appelons X ti, vi les cosinus directeurs de

l’axe de révolution de la particule i. Nous calcu-

lerons les grandeurs V, et Vh en composant les

radiations diffusées par toutes les particules du

milieu et en tenant compte de leurs phases. La

méthode est classique, ce n’est qu’une générali-

sation à ce problème des méthodes utilisées dans la théorie de la diffusion par des chaînes macro-

moléculaires [4] et on obtient, à un facteur de

proportionnalité près :

Dans ces’ expressions la double somme est étendre à tous les couples i et j et Tii représente la différence de phase entre les vibrations diffusées

par les molécules i et j, dont la valeur est donnée

par la relation :

où x est la longueur d’onde de la lumière utilisée,

+

ru le vecteur joignant la molécule i à la molécule j

-+ -)-

et so et s les vecteurs unitaires des directions Ox et OA.

Séparons dans ces sommes’les termes pour les-

quels i et j sont égaux, nous obtenons :

,

En tenant compte du fait que tous les couples

de molécules jouent le même rôle, on peut rempla-

cer ces sommes par la valeur moyenne des expres- sions sous le signe somme pour une molécule ou

un couple de molécules. On obtient ainsi :

où le signe > indique qu’il faut prendre la

valeur moyenne des expressions ainsi encadrées,

Dans le cas d’un gaz parfait le deuxième terme du second membre de ces équations est négli- geable ; il ne reste que le premier qui a été calculé

par Cabannes [1] et dont l’expression est classique.

Notre but va donc être de calculer ce deuxième terme, c’est-à-dire la valeur moyenne des quan- tités :

+

Ces quantités dépendent du vecteur r joignant

les molécules 1 et 2 et de la disposition relative des

+

axes de ces molécules et du vecteur r , disposition

définie par trois variables angulaires que nous

symboliserons par (ù. Nous écrirons donc formel- lement :

les indices r et’ (ù indiquant qu’il faut prendre les

valeurs moyennes par rapport à ces deux variables.

2. Calcul des valeurs moyennes.

-

Il est évident que lorsque les molécules 1 et 2 sont très

éloignées, disons à une distance r supérieure à une

distance donnée ro leurs orientations sont complè-

tement indépendantes et indépendantes aussi de

+

la direction du vecteur r . Nous ferons l’hypothèse

que la distance ro est petite devant la longueur

d’onde de la lumière utilisée. Cette hypothèse

revient à supposer que les forces intermoléculaires

ne s’étendent pas à plus de quelques centaines d’Angstrôms, ce que l’on admet en général pour les forces type Van der Waals. Elle ne peut être

en défaut que dans le cas d’un fluide au voisinage

du point critique, d’une solution d’électrolyte

les interactions obéissent à la loi de Coulomb, ou

enfin d’une solution de macromolécules dont les dimensions

1

sont déjà de cet ordre.

On petit montrer expérimentalement que cette

condition est satisfaite en,vérifiant que la compo-

sante Vv est indépendante de l’angle d’observation.

Au cas où il n’eh serait pas ainsi, les résultats que

nous allons obtenir ne seraient plus valables que - les ls que yn sin 6 ... , pour :des angles tels que â soit petit, c est-

à-dire pratiquement pour les valeurs des dépola-

risation extrapolées à angle nul.

Dans ces conditions le calcul se conduit très

facilement.

1) Supposons d’abord r > ro, on peut écrire :

La moyenne.de ces termes s’effectue tacitement

car toutes les orientations des molécules 1 et 2

(4)

et du vecteur r sont également probables et l’on

obtient :

.

en posant :

..

2) Si maintenant r 7o, la quantité T12 est petite, nous pouvons donc confondre son cosinus

avec l’unité et écrire :

Effectuons d’abord la moyenne sur toutes les

+

orientations de r , pour cela nous maintenons la

configuration : molécule 1, molécule 2, vecteur r rigide et nous faisons tourner cet ensemble, don-

nant au vecteur r toutes les orientations possibles.

On trouve ainsi tous calculs faits :

en appelant (p l’angle entre les axes des particules

un et deux et 80 l’anisotropie des molécules, c’est-à-

dire la quantité : (x-p) /(x + 2p). Or on voit que la quan

uantité

w 3 coso20131

.

ne - . la a quantité p(w) quantlte p CA)

=== =

3 cos2 y - 1 qui ne dépend

2.

A

q ne pe d

A

sin

que de w s’annule pour r > ro, de même sin hr 1 pour r ro ; on peut donc éliminer la distance r.

et écrire quel que soit r :

Introduisons maintenant la fonction radiale de distribution g(r, w) qui caractérise la probabilité

de trôuver deux molécules situées à la distance r

et présentant la configuration to.

Plus exactement nous écrirons que la probabilité

pour que les molécules 1 et 2 soient dans les élé- ments de volume dvi et dv2 est égale à

si l’on spécifie la configuration et à

si l’on ne tient pas compte de leurs orientations relatives. On peut donc rapprocher cette fonction

de la fonction radiale de distribution de Zernike et Prins [5] [6] G,(r) valable pour les molécules

sphériques en écrivant :

l’élément diff érentiel d w ayant été choisi de façon

à être normé, c’est-à-dire étant tel que dû)

=

1.

Grâce à ces définitions on a donc finalement :

(Nous introduisons pour simplifier l’écriture le

symbole dr à la place de 47rr2dr).

Nous remplacerons ensuite g(r, 6» par g(r, cù) -

ce qui n’entraîne une modification des résultats que dans un domaine d’angle d’observation impossible

, .

imentalement puis sin hr , à atteindre expérimentalement, puis sin ht étant

pratiquement égal à 1 dans tout le domaine

où f [g(r, w) - 1] dw est différent de zéro, nous

obtenons :

3. Calcul de l’anisotropie. - Nous sommes arrivés

au résultat suivant :

Or pour un gaz parfait, la quantité que l’on

mesure est :

,

On en déduit :

Fonmms de la même façon la quantité

(5)

24

nous la poserons égale à 82, 82 sera l’anisotropie apparente des molécules du gaz et se calculera à

partir de l’équation :

où nous avons supposé l’unité négligeable devant

le nombre des molécules. Or le dénominateur est relié de façon simple à la compressibilité du milieu

et on peut écrire [6] :

,

P étant la compressibilité isotherme du milieu, c’est.-à-dire la quantité

-

1 ( V) , K la cons-

ce , op t

tante de Boltzmann et T la température absolue.

On obtient donc finalement :

résultat que nous mettrons sous la forme :

avec

Le calcul que nous avons fait revient donc à

ajouter au résultat classique un deuxième terme qui tient compte des corrélations entre les orien-

tations des molécules.

4. Relation avec l’effet Kerr.

-

-Récemment

Buckingham [7] (1) a publié une étude de la

densité sur la constante de Kerr des gaz réels.

Dans cette théorie, il suppose que les polarisa-

bilités moléculaires sont indépendantes de la den-

sité et utilise le champ interne de Clausius- Mosotti. Le résultat auquel il arrive peut, dans le

cas des particules possédant la symétrie axiale et

ne portant pas de moment permanent, se mettre

sous la forme :

en appelant mg la constante moléculaire de Kerr [8] et mg sa valeur si le gaz était parfait.

L’analogie entre ce résultat et notre équation (1,22)

n’est pas surprenante car on sait que les deux effets sont intimement liés. De façon plus précise, il

existe une relation générale due à Gans [2] qui per- (1) Nous tenons à remercier M. BUCKINGHAM qui nous

a permis de lire ses manuscrits avant leur publication.

met de relier l’anisotropie du milieu à la valeur de

sa constante de Kerr soit :

où .K est la constante de Kerr habituelle

(nu - nl) /nE2, p la densité du fluide, n son

indice de réfraction et e sa constante diélectrique.

Cette formule obtenue à partir de la théorie des fluctuations est valable dans tous les cas à condi- tion que les particules et leurs domaines d’inter- action soient petits devant la longueur d’onde de

la lumière utilisée. En introduisant dans l’équa-

tion (1,25) la relation entre mK et .K soit :

et en utilisant la relation de Clausius-Mosotti pour évaluer les dérivés on obtient tous calculs faits :

Cette équation, qui peut être obtenue directement à

partir des équations (1,22) et 1,24) montre que les deux théories, celle de Buckingham et la nôtre,

sont équivalentes et ont de ce fait le même domaine

de validité.

Deuxième partie

A. Gaz et solutions diluées.

-

Comme nous

l’avons déjà fait remarquer, l’équation (1,21)

devrait être correcte pour lès gaz peu comprimés

et les solutions diluées car dans ces cas il doit être

possible de négliger. les fluctuations du champ

interne et les variations des polarisabilités avec

la densité. Dans ce cas la fonction de distribu- tion g(r, m) se réduit à sa valeur limite indépen-

dante de la densité et l’on peut poser :

en appelaht u l’énergie potentielle des forces s’exerçant entre deux molécules. (En solution,

u sera le potentiel des forces moyennes pour le solvant considéré).

Le terme de compressibilité devient dans ces

conditions :

en appelant B le second coefficient du viriel et finalement on peut écrire :

avec

(6)

L’équation (2,3) montre que si Io est du même

ordre de grandeur que B les mesures de dépolari-

satiôn devraient fournir des informations utiles

sur l’anisotropie des forces intermoléculaires. Aussi,

afin de fixer les ordres de grandeurs relatifs 11

et due Io, nous allons évaluer numériquement ces

coefficients dans quelques cas particuliers.

Les gaz formés de molécules de révolution non

polaires comme C02 et CH,, ont été étudiés de façon systématique par Buckingham [7]. Cet auteur

a examiné trois, différentes causes de l’anisotropie

à savoir : des forces de dispersion anisotropes, des

forces de répulsion anisotropes et enfin des inter-

actions électrostatiques, entre quadripôles per- manents. Dans le cas de C02, par exemple, ce sont

les forces électrostatiques qui sont les plus impor- tantes, résultat auquel on était déjà arrivé par des considérations sur le coefficient du viriel et

l’énergie du cristal [9], [10]. Buckingham obtient

ainsi Io

=

15 cm3 par mole pour CO, à 20° C alors qu’à cette température B a une valeur de l’ordre

de

-

120 cm3 par mole. On voit donc que dans

ce cas la pression influe l’anisotropie du gaz uni-

quement par l’intetmédiaire de la compressibilité.

Ce fait est d’ailleurs confirmé par les résultats

expérimentaux de Volkmann [11].

On pourrait penser que dans le cas des gaz

polaires les forces électrostatiques qui s’exercent

entre dipôles permanents devraient conduire à des effets d’orientation plus importants. Nous allons

envisager ce cas en utilisant pour l’énergie poten- tielle entre molécules polaires l’expression :

où e est un paramètre, ro une distance caracté- ristique, yo le moment dipolaire des molécules

et 9r, 62 et x les angles usuels pour spécifier l’orien-

tation des molécules. Cette expression est clas- sique et a été utilisée pour le calcul du coefficient de viriel [9], [12], [13] et de la constante diélec- trique des gaz polaires [14].

A l’aide de cette expression du potentiel on peut calculer Io et le résultat (que l’on pourrait d’ailleurs

retrouver à partir des expressions de Buckingham)

se met sous la forme :

en posant :

et en définissant les fonctions Hn dont il existe

d’ailleurs des tables [9], [15] par les relations :

TABLEAU I.

Le tableau I donne quelques valeurs de Io, cal-

culées à partir de l’équation (2,6) en utilisant pour

bo, et y les valeurs données par Rowlinson. Les valeurs numériques des dernières lignes de ce tableau sont peut-être un peu faibles car nous avons négligé les termes d’ordre supérieur dans la

série (2,6) mais ces résultats sont suffisants pour montrer que même dans ce cas les valeurs numé-

riques de Iosont toujours petites devant celles de B. Nous devons donc conclure que la dépolari-

sation de la lumière par les gaz est surtout sensible à la compressibilité du milieu: et que son étude,

étant ddnné la précision expérimentale actuelle,

ne permet pas d’obtenir de renseignements sur les

forces intermoléculaires anisotropes.

Considérons pour finir le cas de solutions de bâtonnets rigides et allongés. Nous supposerons que les interactions entre ces bâtonnets sont dues uni-

quement à leur encombrement. C’est un cas inté- ressant car il correspond à certains types de solu-

tions macromoléculaires. Appelons L la longueur

de ces bâtonnets et D leur diamètre. Pour calcu- ler Io nous fixerons l’extrémité de l’un des bâton- nets à l’origine d’un système de coordonnées

trirectangulaires en appelant p l’angle de son axe

et de l’axe Oz. Le deuxième bâtonnet sera main- tenu parallèle à Oz et sa position sera caractérisée par les coordonnées cylindriques p, z, 6 de son

extrémité supérieure. Avec ces notations l’élé- ment normalisé due l’espace des configurations à

pour valeur : (sin cp d cp /2) p d p dzd 6.

En utilisant le fait que g est nul lorsque deux

bâtonnets s’interpénètrent et est égal à l’unité

dans le cas contraire on trouve :

quand on néglige tous les termes d’ordre supérieur.

en D. La même méthode permet de calculer B et conduit au résultat bien connu [16], [17].

On peut donc écrire finalement :

La contribution de Io à l’anisotropie est donc,

peut-être, observable.

(7)

26

2. Cas des liquides.

-

Il était tentant d’es-

sayer d’appliquer cette théorie aux liquides et

èii particulier de comparer l’anisotropie à l’état

-gazeux et à l’état liquide d’une même substance,

ce qui devrait permettre d’obtenir des renseigne-

ments sur l’ordre à courte distance. Il existe cepen- dant a priori deux raisons pour que cela ne puisse

être qu’une première approximation.

1) Les théories rigoureuses de la diffusion de la lumière, comme celle d’Yvon [18], [19] montrent

que les fluctuations du champ interne dépolarisent ,la lumière diffusée. Mais comme cet effet est faible

pour des molécules centrosymétriques comme CCl4

on peut, peut-être, le négliger en première appro- ximation.

2) La polarisation moléculaire varie de façon appréciable avec la pression [20], ce qui semble

bien indiquer que l’anisotropie n’est pas la même à l’état liquide à à l’état,gazeux. De plus Cabannes [1]

a montré que lorsque deux molécules se rap-

prochent, leurs anisotropies sont modifiées sans

qu’il y ait de grande modification dans la polari-

sabilité moyenne.

Si cependant on néglige ces effets, les informa- tions sur l’ordre à courte distance doivent être fournies par la quantité 2 /82 (NKT IV). Or, en compulsant les résultats expérimentaux rassem-

blés par Cabannes [1],on trouve que ce rapport est toujours inférieur à l’unité quelle que soit la forme des molécules sauf au voisinage du point critique.

Il en est d’ailleurs de même pour la constante de Kerr [2]. Ceci, en admettant la validité de l’équa- tion (1,22) signifierait que les positions perpendi-

culaires des molécules voisines sont favorisées éner-

gétiquement. Bien que cette disposition, soit pos- sible dans certains cas, il semble difficile d’admettre que ce soit une règle générale et qu’on ne trouve jamais de molécules placées parallèlement les unes

aux autres.

Nous sommes donc obligés de conclure que cette théorie n’est pas dans sa forme actuelle applicable

aux liquides. Manuscrit reçu le 8 juillet 1955.

BIBLIOGRAPHIE

[1] CABANNES (J.), La diffusion moléculaire de la lumière, Paris, 1929.

[2] GANS (R.), Ann. der Physik., 1920, 62, 331 ; 1921, 65, 97.

Z. Physik, 1923, 17, 351.

[3] BENOIT (H.), Bull. Soc. Phys., 1955. 66.

[4] HORN (P.), Thèse, Strasbourg 1954. Ann. Physique.

[5] ZERNIKE (F.) et PRINS (J. A.), Z. Phys., 1927, 41, 184.

[6] FOURNET (G.), Bull. Soc. fr. Min., 1951, 74, 37.

[7] BUGKINGHAM (A. D.), Proc. Roy. Soc. (London),

à paraître.

[8] STUART (H. A.), Die Struktur des freien Moleküls, Springer-Verlag, Berlin-Göttingen-Heidelberg, 1952,

426-430.

[9] POPLE (J. A.), Proc. Roy. Soc. (London) 1954, A 221

508.

[10] BUCKINGHAM (A. D.), J. Chem. Phys., 1955, 23, 412.

[11] VOLKMANN (H.), Ann. Physik,, 1935, 24, 457.

[12] STOCKMAYER (W. H.), J. Chem. Phys., 1941, 9, 398.

[13] ROWLINSON (J. S.), Trans. Faraday. Soc., 1949, 45,

984.

[14] HARRIS, (F. E.) et ALDER (B. J.), J. Chem. Phys., 1953, 21, 1351.

[15] BUCKINGHAM (A. D.) et Pople (J. A.), Trans. Fara- day. Soc., 1955, 51, 1173.

[16] ZIMM (B. H.), J. Chem. Phys., 1946, 14, 164.

[17] ONSAGER (L.), Ann. N. Y. Acad. Sc., 1949, 51, 627.

[18] YVON (J.), Actualités scientifiques et industrielles,

n° 543, HERMANN et Cie, Paris, 1937.

[19] FIXMAN (M.), J. Chem. Phys., à paraître.

[20] JANSEN (L.) et MAZUR (P.), Physica, 1955, 21, 193.

Références

Documents relatifs

Le présent travail dont le thème est «Influence de la nature du sol et de la topographie sur la distribution spatiale de Julbernardia seretii (De Wild) Troupin et de

des deux faisceaux, la lumière diffusée par le fond est plus intense dans l’image due à la composante parallèle au faisceau primaire (marquée ~ sur les figures)

Il existe quelques études traitant des performances des filtres en fonction de l’humidité relative de l’air (Joubert 2009; Gupta et al. 2015) ou de son influence sur le dépôt

Sauf pour des suspensions de particules opaques comme le carbone, ils ont constaté dans tous les cas une dépolarisation notable, le coefficient de

Dans le cas de la calcite comme dans celui de l’aragonite, l’arrangement des ions étant parti- culièrement dense dans tes plans contenant les C03, il semble

Son expression en fonction d’une longueur de diffusion apparente permet de préciser les relations utilisées pour interpréter les mesures obtenues d’un ensemble

On a donc montré que la forme exacte des spectres de diffusion de la lumière par l’argon dans le domaine 0,1 kl 0,4 est assez bien représentée à partir

Dépolarisation de la lumière diffusée par des molécules anisotropes : dépendance avec la