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Submitted on 1 Jan 1883
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de M. Helmholtz aux phénomènes électrocapillaires. - Calcul de la grandeur d’un intervalle moléculaire
G. Lipmann
To cite this version:
G. Lipmann. Application de la théorie des couches doubles électriques de M. Helmholtz aux phénomènes électrocapillaires. - Calcul de la grandeur d’un intervalle moléculaire. J. Phys. Theor.
Appl., 1883, 2 (1), pp.113-116. �10.1051/jphystap:018830020011300�. �jpa-00238046�
113
APPLICATION DE LA THÉORIE DES COUCHES DOUBLES ÉLECTRIQUES DE M. HELMHOLTZ AUX PHÉNOMÈNES ÉLECTROCAPILLAIRES. 2014 CALCUL DE LA GRANDEUR D’UN INTERVALLE
MOLÉCULAIRE ;
PAR M. G. LIPMANN.
1. La différence de
potentiels
entre deux corps conducteursqui
ise touchent suppose, ainsi que l’a montré M.
Helmholtz,
lapré-
sence d’une couche double
électrique
située à leur surface decontact : une
pareille couche, formée,
comme l’onsait,
de deuxcouches
électriques uniformes, parallèles, égales
et designes
con-traires, séparées
par un intervalle insensible s,possède
en effet lapropriété
deproduire
une discontinuité dans la valeur dupoten- tiel,
sans d’ailleurs altérer les conditionsde l’équilibre électrique.
Dans le cas d’un
liquide électrolysable
au contact d’unmétal,
M. Helmholtz a montré
qu’elle
se rattachaitsimplement
àl’hypo-
thèse bien connue de
Grotthus,
et dans ce cas s n’est autre choseque la distance minima
qui
subsiste entre les molécules duliquide
et celles du métal.
L’hypothèse
de la couche double a servi à son auteur àexpliquer
diversphénomènes électriques.
Dans un tra-vail
récent,
M. Helmholtz a montré l’accord de cettehypothèse
avec les
phénomènes électrocapillaires qui
ont lieu à la surface dumercure
polarisé, et que j’ai indiqués
en1873 (’ ) : lorsque
dumercure est en contact avec de
l’eau,
la tensionsuperficielle varie,
avec la différence de
potentiels
entre les deuxliquides,
d’une ma-nière
continue,
enpassant
par un /7Z~~~M//2. A cet effet(2),
M. Helmholtz démontre par le calcul que les attrac ti ons et
répul-
sions
purement électriques, qui
ont lieu entre les divers éléments de la couchedouble, superposent
leur action à celle des forces moléculairesproprement dites,
de manière à en diminuerl’effet,
de telle sorte que la tension
superficielle observée, qui
est une(1) Cornptes rendus, 18,3. - Journal de Physique, 187J. - Annales de Clai- mie et de Physique, 18,5.
(2 ) Comptes rendus de l’Académie de Berlin, 188 1. - Ah7aartdlzcng-en, p. 9~5 ;
1882. - M. A. Koenig a vérifié ces phénomènes électrocapillaires par une méthode nouvelle due également à M. Helmholtz. ( Voir Annales de Wiedemann, n° 5,
~882.)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018830020011300
résultante, lorsque
nulle,
et décroissantelorsque
la couche double va en croissant.Le sens des actions que
produirait
la couche double est donc d’ac-cord avec le sens des
phénomènes électrocapillaires.
2. Je me propose ici
d’appuyer
et depréciser
cette conclusionqualitative
parquelques
résultatsquantitatifs.
A ceteffet, j e
va i smontrer d’abord que
1 hypothèse
de la couche double conduit àune relation
parabolique
du seconddegré
entre la tensioncapil-
laire A et la différence de
potentiel
x, et ensuite quel’expérience
est d’accord avec cette déduction. Pour établir le
premier point,
on
peut
se servir del’équation
équation
quej’ai
établie autrefois(1),
et que ]B1. Heln1holtz re-trouve
(2)
ens’appu~rant
sur la théorie de la couchedouble ;
X.
désigne
lacapacité électrique
par unité de surface. Dansl’hy- pothèse
de la couchedouble,
cettecapacité
doit être sensiblement tconstante, du moins entre certaines limites.
Or,
si l’on suppose X = const.,l’équation (i) représente
uneparabole. Quant
au se-cond
point,
onpeut
remarquer que la courbe( 3 ) qui représente
la
valeur
obtenueexpérimentalement
pour A al’aspect
d’une pa- rabole. Pour s’assurer del’approximation,
onpeut
se servir du tableau des valeursde p
obtenuesexpérimentalement (4). p étant
la
pression compensatrice,
c’est-à-dire unegrandeur proportion-
nelle aux accroissements A. Il
faut,
dans le cas de laparabole,
que l’on aitOr,
si l’on calcule cequotient
~OLII’ des valeurs de p, 111ênl.e très(t) Annales de Clzimie et de Physique, 1815.
°
(2) Comptes rendus de l’Acadéiîzie de Berlin, 1881. 1B1. Helinholiz obtient cette équation en calculant les actions qui ont lieu dans une couche double, ; je
l’avais obtenue sans hypothèse, en 1816, en m’appuyant sur le principe de la con-
centration de l’électricité.
(3) Annales de Clzimie et de Physique, 18j5.
. (i) Ibid.
115 écartées l’une de
l’autre,
on trouve, parexemple,
Ces
quotients, qui
devraient êtreégaux,
diffèrentcependant
de. leur moyenne
(43I~
de moins de4B.
Mais l’accordparaît
satisfai-sant si l’on tient
compte
de la trèsgrande
différence des nombresqui
les ontfournis,
et aussi de ce que la valeur o,g,qui
corres-pond
aumaximum,
est moins bien déterminée que les autres,comme il arrive
toujours
pour les maxima.3.
L’hypotllèse
de la couche doubleadmise,
onpeut
calculerjz ~+
son
épaisseur
ê. A ceteffet,
il suffit de calculer la valeur de dx~ dX2 oude X et,
ensuite,
de passer de lacapacité
àl’épaisseur
au moyen de la formule bien connuequi
donne lacapacité
d’une couche minceen fonction de son
épaisseur.
Le double de l’unequelconque
desvaleurs du
quotient
à peuprès
constant calculéplus haut,
de la pre- nière parexemple, représente
la valeur ded~-~ ~
dx?à ~1~
’ °près
environ.°On a donc
On passe de la valeur de
ù
r- à celle de‘~~~
r.qui
lui estproportion- nelle,
au moyen d’un coefficient deproportionnalité qu’il
estfacile de connaître. En
effet,
la valeurpremière
deA,
cellequi
a lieu sans
polarisation,
~ ’ estégale (1)
& B / ’330,1 ~~~)Î~Éi~~2l’~~~ ou
? millmetre ii~ ~ vn
e ; pour cetl?1
ladépression capillaire
était de2o5
~ 20132013~2013~2013; centimetre pour cettevaleur,
? ladépression capillaire
r r était de750mm de
mercure;chaque
uni téde p représen te donc £
de203;
en outre, les valeurs de ~ doivent être
multipliées
par 10~ pour êtreexprimées
en unités C.G.S. Le coefficient deproportionna-
(’ ) Annales due CZzirraie et cle Physique, 18,3.
lité est donc
égal
à"~5 lb ~
~5o.ro On a doncen unités
électromagnétiques
C.G.S. Pour convertir ce résultaten unités
électrostatiques C.G.S.,
il fautmultiplier par v2= g. I02U.
On a donc
en unités
électrostatiques
C.G.S. Etenfin,
comme, d’autrepart,
on a
il s’ensuit que
Il n’est pas sans intérêt de comparer à ce nombre le nombre presque
égal (3 30 000 000 I mm )
obtenu obtenu autrefois par Sir W. rrhomsonau 1
par une voie toute différente pour la distance 111inima
qui peut
sé- parer le cuivre d u zinc .REMARQUES AU SUJET DES COUCHES ÉLECTRIQUES DOUBLES;
PAR M. H. PELLAT.
Quand
deux corps conducteurs en contact(réel
ouapparent) présentent
une difl’érence depotentiel
dans l’étatd’équilibre
élec-trique,
en vertu des lois deCoulomb,
larégion
deséparation
doitposséder
deux couches d’électricité libre designes
contraires enregard
l’une de l’autre : ce sont les couchesélectriques
doublessur
lesquelles
M. Helmholtz aappelé
Inattention desphysi-
ciens.
Supposons,
pourplus
desimplicité,
que la surface desépara-
tion entre les deux corps A et B soit