HAL Id: jpa-00238047
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238047
Submitted on 1 Jan 1883
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Remarques au sujet des couches électriques doubles
H. Pellat
To cite this version:
H. Pellat. Remarques au sujet des couches électriques doubles. J. Phys. Theor. Appl., 1883, 2 (1),
pp.116-120. �10.1051/jphystap:018830020011601�. �jpa-00238047�
116
lité est donc
égal
à"~5 lb ~
~5o.ro . On a doncen unités
électromagnétiques
C.G.S. Pour convertir ce résultaten unités
électrostatiques C.G.S.,
il fautmultiplier par v2= g. I02U.
On a donc
en unités
électrostatiques
C.G.S. Etenfin,
comme, d’autrepart,
on a
il s’ensuit que
Il n’est pas sans intérêt de comparer à ce nombre le nombre presque
égal (3 30 000 000 I mm )
obtenu obtenu autrefois par Sir W. rrhomsonau 1
par une voie toute différente pour la distance 111inima
qui
peut sé- parer le cuivre d u zinc .REMARQUES AU SUJET DES COUCHES ÉLECTRIQUES DOUBLES;
PAR M. H. PELLAT.
Quand
deux corps conducteurs en contact(réel
ouapparent) présentent
une difl’érence depotentiel
dans l’étatd’équilibre
élec-trique,
en vertu des lois deCoulomb,
larégion
deséparation
doitposséder
deux couches d’électricité libre designes
contraires enregard
l’une de l’autre : ce sont les couchesélectriques
doublessur
lesquelles
M. Helmholtz aappelé
Inattention desphysi-
ciens.
Supposons,
pourplus
desimplicité,
que la surface desépara-
tion entre les deux corps A et B soit
plane.
Loin de cetterégion
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018830020011601
de
séparation,
dans l’intérieur de A et deB,
lespotentiels
sont con-suants, mais
présentent
pour les deux corps des valeurs différentes V, etV2.
Vers larégion
deséparation
lepotentiel
varie de V, àV2;
or, cette variation ne saurait être
brusque,
car il en résulterait des forcesélectriques
infinies : elles’opère graduellement.
Dans lesparties
où lepotentiel varie,
lechamp électrique n’est pas nul,
etles
lignes
deforce,
par raison desymétrie,
sont des droitesparal- lèles, perpendiculaires
à la surface deséparation.
Si nous
appelons
x lalongueur comptée
sur une de ceslignes
de
force,
la valeur duchamp électrique,
c’est-à-dire la forceagis-
sant sur l’unité d’électricité
placée
aupoint considéré,
et prove-nant
uniquement
de l’action de l’électricité libre conformémentaux lois de
Coulomb,
estégale à
ZD- dV .
dxOr,
en traversant larégion
deséparation,
laquantité dv
- ~/~Tdx d’abordnulle,
augmentegraduellement
en valeurabsolue, puis
décroît pour redevenir nulle loin de la surface de
séparation
dansr ’r L d,. ,
~~ ~
~V ? dl’autre milieu. La dérivée
d2~
dedV
n’est donc pas constammentdx dx
null e ;
or, enappelant
p la densitéélectrique cubique
en unpoint quelconque,
on apuisque
les deux dérivées secondes dupotentiel
par rapport à deuxaxes
rectangulaires perpendiculaires
à laligne
de force consi- dérée sontnulles,
leslignes
de forces étant ici des droites pa- rallèles.La densité
électrique p prend
donc de part et d’autre de la sur-face pour
laquelle civ
cl x passe par un maximum des valeurspositives
et
négatives :
il y a coucheélectrique
double.La construction
graphique
suivante rend encore mieux compte de ladisposition
de ces couches.Prenons pour abscisse l’une des
lignes
deforce, prolongée
danschacun des deux corps A et
B,
et portons en ordonnées les valeurs dupotentiel.
On obtiendra commeligne représentative
de cesvaleurs deux droites
parallèles
à laligne
des abscisses situées dans chacun des milieux A et B à des hauteurs différentes correspon-118
dant aux
potentiels
constants Vt i etV 2,
et, vers la surface desépa- ration,
ces deux droites seront raccordées par une courbequi pré-
sentera au moins un
point
d’inflexion I.Dans les
régions
ciet h,
oà laligne représentative
estcourbe,
, . , d2 V , " ,
la dérivée seconde
d dx y dx2 de l’ordonnée V n’est pas
nulle,
’ et c’estdans ces
régions
que se trouve l’électricitélibre,
la coucheposi-
tive et la couche
négative
étantséparées
par la surface correspon- dante aupoint
d’inflexion I. Si l’onmarche-dans
le sens des poten-Fig. i.
tiels
décroissants,
la couchepositive
est avant lepoint d’inflexion,
la couche
négative après.
On voit immédiatement que ces couchessont d’autant
plus
condensées et d’autantplus rapprochées
que la chute depotentiel
estplus rapide.
Considérons un canal
orthogonal
de cechamp électrique ;
soit clsa section constante,
puisque
c’est uncylindre ;
dans unelongueur
dx de ce
cylindre,
laquantité dq
d’électricité libre est donnée parEn
désignant iJai~ rj l’abscisse correspondant
aupoint
d’inflexionet par
(~~)1
la dérivée dupotentiel
en cepoint,
on a pour laquantité q
d’électricité libre contenue dans laportion
de L’nne des deux couches doubles renfermées dans l’intérieur de ce cylindre de section o-. d~’
1 1. d l [’ d ’ .
puisque
‘~~ dxr est nul loin de la surface deséparation.
Plus la chute de
potentiel
estbrusque, plus l’angle
que fait latangente d’inflexion avec la
ligne
des abscisses est voisin del’angle droit, plus dx r 1 et, par conséquent,
la quantité q
d’électricité
contenue dans la couche double sont voisins de l’infini. Les chutes de
potentiel
étantprobablement
trèsrapides,
lesquantités
d’élec-tricité des couches doubles doivent être énormes
( ~ ).
Insistons un peu sur une
conséquence importante
de l’existence d’une différence depotentiel
entre deux conducteurs au contact et, .1. b ’ 1 . ’1 1 ’ l.£’ , 1 1
.
dN’) dV ) agissant
en
équilibre électrique. Malgré
la forceélectrique ( d‘ T
, ragissant
dans la
région
deséparation, l’équilibre
existe. Il faut nécessaire-ment
qu’une
forceantagoniste agisse
aussi sur l’électricité de cetterégion
pour maintenirl’équilibre,
et cette force doitprovenir
decauses autres que l’action de l’électricité
libre, puisque
c’estcelle-ci
qui produit
laforce (:~) d.,z~ ( z )’
Volta,
sentant la nécessité de l’existence de cette force antago-niste~
l’attribua à l’action de la matière surl’électricité,
cette action pouvant différer engrandeur
suivant la nature de la matière.On peut considérer comme un fait
d’expérience
que la valeur duchamp électrique
est nulle dans l’intérieur d’un conducteur ho-n10gène
enéquilibre,
à moinsqu’on
ne solu à une distance de sa---- --- ~-- - --- --- -- - - - -_ - -___
(t) 11 existe, du reste, une relation très simple entre la distance moyenne e des.
couches doubles et la quantité d’électricité c~ qu’elles renferment. C’est dans les deux régions ayant mêmes abscisses que les parties a et b où la courbe de la figure présente les plus petits rayons de courbure que la densité électrique est la plus brande; la différence des abscisses bc de a et de b est donc ce qu’on doit en-
tendre par distance iizoyeiiiie e des deux couclies. Or on a dans le lriangle à peu près rectiligne abc
c1, d’après la valeur trouvée ci-dessus pour la quantité Cl’(’ICCts’lciLe ~ contenue
dans un cylindre orthogonal de section cr, on a
La valeur cle eq ne dépend ainsi que de la difl’ércnce de potenticl, comme pour
un cttideiisateui- ordinaire à lame isolante bien mince.
( 1 ) Yoir Journal cle l’Zzysi~zce, Ire série, t. IX, p. 1 2a ; Du phe’no1Jzène ~’el iiem
120
surface si faible
qu’elle
n’a pu encore êtreappréciée.
Il faut enconclure,
dansl’hypothèse
deVolta,
que le rayon de lasphèrc
d’activité de la matière sur l’électricité est extrêmement
petit.
Mais,
dans levoisinage
immédiat de la surface deséparation
dedeux substances
dissemblables,
la résultante des actions des deux matières différentes sur l’électricitéqui s’y
trouve peut ne pas être nulle, et peutnécessiter,
pourl’équilibre,
une distribution élec-trique
telle que la forceélectrique dV dn qui
en résulte lui soi tégale
en valeur absolue et ait une direction diamétralement op-posée.
Cette
hypothèse
si naturelle de Voltaexplique
ainsiparfaite-
ment la
possibilité
d’une différence depotentiel
et laprésence
de la couche
double,
yqui
en estinséparable,
au contact de deuxsubstances conductrices.
On remarquera que,
plus
le rayon de lasphère
d’activité de la matière sur l’électricité serafaible, plus
la chute depotentiel
entreles deux corps sera
rapide, plus
les deux couches d’électricitéseront
puissantes,
rnais moins elles serontépaisses
etplus
ellesseront
rapprochées.
M. Helmholtz a admis et
développé l’hypothèse
de Volta.M. Clausius en a reconnu aussi la
probabilité, quoique
lephysi-
cien de Bonn croie
nécessaire,
pourl’explication
duphénomène
dePeltier, qu’une
fraction(en
tout casminime)
de la forceélectrique
soit
équilibrée
par la chaleur.DÉFINITION DES COULEURS
COMPLÉMENTAIRES;
PAR M. A. ROSENSTIEHL.
La
question qui
doit être résolue dans cette Note est celle de savoir si lephénomène
des couleurscomplémentaires
est dù auxpropriétés physiques
de la lumière ou àl’organisation spéciale
del’a>il.
1
Mon
hut~
en posant cettequestion,
est de rendre attentif à une erreurgénéralement
commise par laplupart
des auteursqui
ontdonné une définition des couleurs