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Submitted on 1 Jan 1881
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C.-A. Bjerknes
To cite this version:
C.-A. Bjerknes. Phénomènes dits hydro-électriques et hydromagnétiques. J. Phys. Theor. Appl.,
1881, 10 (1), pp.509-513. �10.1051/jphystap:0188100100050900�. �jpa-00237866�
509
PHÉNOMÈNES
DITS HYDRO-ÉLECTRIQUES ETHYDROMAGNÉTIQUES;
PAR M. C.-A. BJERKNES (1),
Professeur à l’Université de Christiania.
DÉFINITIONS ET EXPÉRIENCES FONDAMENTALES.
Deux
pulsateurs
oupôles ou
corpshydro-
électrisés s’attirent ou se
repoussent,
suivant que leurs vibrationssont concordantes ou discordantes
(les
vibrations sont concor-dantes
quand
les volumes des deuxpulsateurs augmentent
ou di- minuent en mêmetemps).
Un
hydro-aimant,
formé ou bien d’unesplzère
oscillante ou de deuxpulsateurs
discordantsaccouplés,
repousse par l’une de ses extrémités ou attire par l’autre unpôle hydromagnétique.
I. -
Analogies
avec lemagnétisme permanent.
Deux
sphères
dont les oscillations sontparallèles
et concor-dantes sont liées par un cadre mobile autour d’un axe vertical : les oscillations sont horizontales et
perpendiculaires
à laligne
descentres
(fig. 1).
Fig. 1.
Un
pôle place
en A attire ou repousse lasphère C,
suivant que saphase
est concordante ou discordante avec celle de cettesphère;
(1) Les principes et les appareils fondamentaux ont été décrites déjà dans ce Jour- nal, t. IX, p. 73 ; les expériences suivantes, qui sont relatives aux mêmes phéno- mènes, ont eté répétées bien des fois sous les yeux des visiteurs de 1 Exposition d’é- lectricité.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100050900
placé légère
dans une
position d’équilibre
stable.Un
hydro-aimant placé
en A ou A’produit
les mêmes résultats.Si les oscillations sont
dirigées
suivant laligne
des centres(fig. 2),
on obtient des résultats
analogues.
Fig. 2.
Toutefois un
hydro-aimant
à axevertical,
dont l’action linéaire devrait êtrenulle,
donne lieu à unerépulsion (analogue
à l’aiman-tation
temporaire),
s’il estplacé
trèsprès.
Le cadre ne
porte qu’une
seule boule oscillante ouhydro-aimant placé
dans leprolongement
de son axe(fig. 3).
Fig. 3.
L’action d’un
pôle
détermine une rotation del’appareil;
leplan d’oscillation,
et le cadre aveclui,
tournent de manière à venir passer par lepôle.
Unhydro-aimant
fait tournerl’appareil jusqu’à
ce queles deux
plans
d’oscillation soientparallèles.
II. -
Analogies
avec leinagnétisme temporaire.
Un corps oscillant au milieu d’un
liquide y
détermine des ten-sions,
le fluide n’est ni attiré nirepoussé
par le corpsoscillant;
mais un corps
plongé
dans le fluide sera aussi mis enoscillation,
et, suivant que sa densité sera
supérieure
ou inférieure à celle du511
liquide, l’amplitude
de ses oscillations seraplus petite
ouplus grande
que celle du fluide dont t il tient laplace;
ainsi un corpsplus
lourd que leliquide
est attiré par unpôle hydromagnétique
etse
place
axialement enprésence
d’unhydro-ain1ant (sphère
oscil-lante),
tandisqu’un
corpsplus léger
estrepoussé
par unpôle
et seplace équatorialen1ent
si sa forme estallongée; toutefois,
si le corps actif ou vibrateur est trèsrapproché
du corpsléger plongé
dans lefluide,
onpeut
avoir une attraction. Cesphénomènes
ont une ana-logie
évidente avec ceux queprésentent
les corps para et diama-gnétiques
sous l’influence despôles
d’aimant(1 ).
Voici encore d’autres
expériences analogues :
entre deuxpôles (pulsateurs)
de même sens, on trouve dans leplan,
lieu despoints équidistants
de ces deuxpôles,
une zone circulaire en dedans delaquelle
un corpsplus
lourd(paramagnétique)
est attiré vers laligne
despôles,
et en dehors delaquelle
il estrepoussé.
Lesphé-
nomènes sont inverses pour un corps
diamagnétique (ou plus
lé-ger) ; expérience
à comparer avec l’action exercée par deuxpôles
sur un morceau de fer doux.
Une
sphère plus légère
que lefluide,
étant ainsi soumise à l’ac-tion des oscillations d’une autre
sphère
ouhydro-aimant, présente
àson tour les
propriétés
d’unhydro-aimant temporaire; si,
aumoyen d’un
fil,
on la maintient dans uneposition fixe,
elleagira
à son tour sur un autre corps
suspendu
dans lefluide,
et son actionpourra être
plus
considérable que celle del’hydro-aimant pri-
mitif.
Si cette
sphère,
soumise à l’action d’unhydro-ain1ant,
est atta-chée à un
systèrne élastique
dont lapériode
de vibration soitpré-
cisémen t celle de
l’hydro-aimant,
son mouvement t continueraencore
après qu’on
aura retiré cethydro-ai1ant;
onproduira
ainsiun
hydro-aimant permanent.
Les
lignes (le jarce correspondant
à cetliydromagnétisme
peu-vent être tracées sur une
plaque
de verre; il suffit deplacer
aupoint
à étudier un corpsléger
etallongé,
fixé à unetige élastique,
dont l’extrélnité
supérieure,
sortant dufluide, porte
unpinceau ;
en
plaçant
un certain nombre depôles
ou corpspulsants
dans le(’ ) yvir le théorème de Sir William Thomson relatif aux forces dites acoustique,$
et encore un article de moi (Couinger Nachrichten ; 1879).
liquide, tiques.
III. -
Analogies
avec lesphénomènes électromoagnétiques.
Au
point
de vue oùje
suisplacé,
un courantélectrique
auraitpour
analogue
unsystème
de courants circulaires et alternatifsautour d’un axe
représentant
lecircuit;
enopérant
sur un fluideparfait,
on ne saurait obtenir de tels courants au moyen de cy- lindres derévolution;
on estobligé d’employer
descylindres
àsection
dentelée,
mais alors naissent des courantsperturbateurs qui masquent
lephénomène
à étudier.Aussi me
suis-je servi,
pour étudier au lnoins les fantômes oulignes
deforce,
d’unsirop visqueux;
on trouve alors leslignes
deforce
correspondant
à un courantélectrique,
que l’onpeut
com- biner avec unpôle hydromagnétique
ou unhydro-aimant.
Si l’on suppose des courants semblables réalisés dans un
liquide parfait,
lespressions
étant normales auxparois,
on ne sauraitarriver,
pour l’actionréciproque
de deux éléments de courant, à la formuled’Ampère,
mais on trouve celle de Grassmann ou deRe-nard,
avec lechangement
designe
que nous avons aussi dansl’hydromagnétisme ;
deux courantsparallèles
et de même sens serepoussent.
IV. -
A nalogies
avec certainsphénomènes électriques.
Imaginons
un trèsgrand
nombre depôles hydronlagnétiques
ou
sphères piilsantes,
avec desphases diverses,
distribués dans unliquide ;
il semble naturel de peuser que lespôles
dont lesphases
seront presque concordantes se
grouperont ensemble, repoussant
ceux de
phase discordante,
et que cespôles
sedistribueront,
non pas en groupes dans
lesquels
toutes lesphases
serontrepré-
sentées,
mais en groupes différents où unephase
seraprédomi-
nante, ces groupes se
repoussant
entre eux. L’ensembleagira
àdistance comme un corps neutre ou
immobile,
mais il deviendra actif si on enlève certains groupes ; ilagira
alors par influence surun corps
primitivement
immobile ou neutre etl’attirera;
si onlaisse le corps ainsi influencé ou électrisé se
rapprocher
indéfi-513
niment,
son attraction deviendra très forte pour lessphères
demême
phase,
comme sarépulsion
pour lessphères
dephase
oppo- séequi
entrent dans la constitution del’ensemble,
et cet ensemblepourra par là être brisé en deux systèmes où les
phases
serontplus
nettement
séparées;
l’un de ces systèmes irarejoindre
le corps neutre, l’autre serarepoussé.
On peut réaliser ceci sur unepetite échelle,
en faisantagir
un corps actif sur l’ensemble de deuxpulsateurs
dephases opposées,
collés l’un à l’autre par une faible force decapillarité.
Cette
expérience paraît
bienl’analogue
de cequi
se passequand
un corps électrisé attire un corps neutre,qu’une
étincellejaillit
entre eux, etqu’après
cette communication d’électricité les deux corps serepoussent.
Il ne faut pas oublier que ce sont les
phénomènes simples
etfondamentaux qui
sont lapartie principale
etessentielle;
or cesphénomènes
sont de natureprécisément
inverse à ceux de l’élec-tricité et du
magnétisme ;
ils nepeuvent
donc servir de base àune théorie rationnelle des
phénomènes électriques;
néanmoinsil m’a paru intéressant de chercher
si,
enpassant
dusimple
aucomposé,
cetteanalogie
avec inversion ne se continuerait pas.VARIATION DES INDICES DE
RÉFRACTION
DU GYPSE AVEC LATEMPÉRATURE ;
PAR M. H. DUFET.
L’angle
des axesoptiques
du gypse varierapidement
avec latempérature ;
il estégal
à95°,
dansl’air,
à latempérature
de 20° C.et devient nul à 115°
C.;
les axes seséparent
dans unplan
per-pendiculaire
aupremier.
J’aipensé
dès lors que l’onpourrait
faci-lement constater et mesurer les variations des indices
principaux
avec la
température.
J’ai fait trois séries de mesures, dont les deux
premières
m’ontdonné la variation de la double
réfraction,
et la troisième les varia- tions des indices.I. Une
plaque
de gypseperpendiculaire
à laligne
moyenneest