Licence de Math´ematiques 2005-2006, premi`ere session
3`eme ann´ee 3 janvier 2006
Epreuve d’alg` ebre du L3-S5
UE 35MATF2, Groupes et Anneaux 1
DUREE: 2 heures
Calculatrices, ordinateurs portables, t´el´ephones mobiles interdits.
Document autoris´e: le polycopi´e du cours, `a l’exclusion de tout rajout sur ce polycopi´e, et de tout autre document.
PREMIER EXERCICE Dans tout l’exerciceG est un groupe ab´elien.
On rappelle que, si H est un sous-groupe de G tel que le groupe quotient G/H soit fini, l’ordre de G/H est appel´e l’indice de H dans G, not´e [G:H].
On fixe un automorphisme σ deG.
Pour tout entier j ≥1, on note σj =σ◦σ◦ · · · ◦σ, (j fois).
On suppose queσ est d’ordre finin≥1 (c’est-`a-dire queσn= idG etσj 6= idG si 0≤j < n).
On d´efinit deux applications f et g deG dans G en posant:
f(a) = a−1σ(a) et g(a) =aσ(a)σ2(a)· · ·σn−1(a) pour tout a∈G.
1) Montrer que f et g sont des morphismes de groupes.
2) Montrer que Img ⊂Kerf et Imf ⊂Kerg.
3) Lorsque les indices [Kerf : Img] et [Kerg : Imf] sont finis, on note : q(G, σ) = [Kerf : Img]
[Kerg : Imf]. Calculer q(G, σ) dans chacun des cas suivants.
(i) Gab´elien fini quelconque, et σ d’ordre fini dans AutG quelconque
(indication: on pourra utiliser pourfet pourgle premier th´eor`eme d’isomorphisme).
(ii) G=C muni de l’addition, et σ l’automorphisme de conjugaison z 7→z
(indication: on veillera `a exprimer sous forme additive les applications f et g).
(iii) G=C∗ muni de la multiplication, et σ l’automorphisme de conjugaisonz 7→z.
(indication: on v´erifiera en particulier que Kerg = Imf).
.../...
SECOND EXERCICE On fixe un nombre premier p≥ 3. On pose ω =√
2p∈R. On consid`ere les sous-ensembles suivants de R :
A={a+bω ; a, b∈Z} et K ={x+yω ; x, y ∈Q}.
1) Montrer queω /∈Q. En d´eduire que tout ´el´ement de K s’´ecrit de fa¸con uniquex+yω avecx, y ∈Q.
2) Montrer que A est un anneau commutatif unitaire int`egre contenant Z, que tout
´el´ement deK s’´ecrit αβ avecα, β ∈A, β 6= 0, et que K est un sous-corps de R.
Soit N l’application K → Q+ qui, `a un ´el´ement quelconque k = x+yω, avec x, y ∈ Q, associe le rationnel N(k) = |x2−2py2|.
3) Montrer que N v´erifie les quatre propri´et´es suivantes : (i) Pour tous k, k0 ∈K, N(kk0) = N(k)N(k0).
(ii) Pour tout a∈A, N(a)∈N.
(iii) Pour tout a∈A, [ N(a) = 1 ]⇔[ a∈U(A) ].
(iv) Pour tout a∈A, [ N(a) = 0 ]⇔[ a= 0 ].
4) On suppose ici que l’anneau A est principal.
(i) Soit k un ´el´ement de K tel que k /∈ A ; on pose donc k = αβ avec α, β ∈ A et β 6= 0 qui ne divise pas α dans A. Montrer qu’il existe d, a, b, u, v dans A tels que β = da, α = db et d = αu−βv. Montrer que a /∈ U(A) et en d´eduire que N(a)>1. Montrer que 0< N(d)< N(β).
(ii) Conclure que l’on a la propri´et´e (?) suivante :
pour toutk ∈K tel que k /∈A, il existeu, v ∈A tels que 0< N(ku−v)<1.
5) Soit k = ω2 ∈K.
(i) Montrer que k /∈A.
(ii) On suppose qu’il existe dans A deux ´el´ements u = x+yω et v = z +tω, avec x, y, z, t∈Z, tels que 0 < N(ku−v)<1.
Montrer qu’alors on a : 0<|2(py−z)2−p(x−2t)2|<2.
(iii) D´eduire de la double in´egalit´e pr´ec´edente que : 2z2 =±1 dans Z/pZ. 6) On prend p= 5.
(i) Montrer que −1 est un carr´e dans Z/5Z.
(ii) Montrer que, s’il existait z ∈Z/5Z tel que 2z2 =±1, alors 2 serait un carr´e dans Z/5Z.
(iii) V´erifier que 2 n’est pas un carr´e dansZ/5Z.
7) Conclure que l’anneau A n’est pas principal lorsque p= 5.
8) (Question suppl´ementaire hors barˆeme).
Conclure de mˆeme que l’anneau A n’est pas principal lorsque p= 13.
Licence de Math´ematiques 2005-2006, seconde session
3`eme ann´ee 19 juin 2006
Epreuve d’alg` ebre du L3-S5
UE 35MATF2, Groupes et Anneaux 1
DUREE: 2 heures
Calculatrices, ordinateurs portables, t´el´ephones mobiles interdits.
Document autoris´e: le polycopi´e du cours, `a l’exclusion de tout rajout sur ce polycopi´e, et de tout autre document.
PREMIER EXERCICE
On fixekun corps commutatif et on consid`ere le groupe lin´eaire GL3(k) des matrices carr´ees
`
a trois lignes et trois colonnes `a coefficients dansk qui sont inversibles. On note:
G=1a c
0 1b 0 0 1
; a, b, c∈k , H =1 0c
0 1b 0 0 1
; b, c∈k , K =1a0
0 1 0 0 0 1
; a∈k . 1) Montrer que Gest un sous-groupe non ab´elien de GL3(k).
2) Montrer que :
a) H est un sous-groupe ab´elien de G, isomorphe au groupe additif k×k, normal dans G, et tel que G/H est isomorphe au groupe additif k ;
b) K est un sous-groupe ab´elien de G, isomorphe au groupe additif k, et qu’il n’est pas normal dansG ;
c) G=HK =KH avecH∩K ={Id3}; que peut-on en d´eduire ? Le groupe Gest-il le produit direct de ses sous-groupes H et K ?
3) D´eterminer le centre Z(G) du groupe G. Montrer que G/Z(G) est isomorphe au groupe additif k×k. [Indication: consid´erer f :G→k×k d´efinie par f(1a c
0 1b 0 0 1
) = (a, b).]
4) Montrer que, quels que soient x, y ∈ G, le commutateur [x, y] =x−1y−1xy appartient `a Z(G). En d´eduire le groupe d´eriv´eD(G) de G.
5)On prend ici k=C le corps des nombres complexes. D´eterminer l’ensemble des ´el´ements deG qui sont d’ordre fini.
6) On prend icik=F2 =Z/2Z={0,1} le corps `a deux ´el´ements.
a) Montrer que G est un groupe fini ; quel est son ordre ? b) Montrer que G est isomorphe au groupe di´edral D4.
[Indication: consid´erer dans G les deux ´el´ements: r = 1 1 1
0 1 1 0 0 1
et s= 1 1 0
0 1 0 0 0 1
].
.../...
SECOND EXERCICE
On fixe un nombre premier p. On consid`ere dans le corps Q des nombres rationnels le sous-ensemble:
A ={ a
b ; a ∈Z, b ∈Z, b 6≡0 modulop }.
1) Montrer que A est un sous-anneau de Q.
2) D´eterminer le groupe U(A) des ´el´ements de A inversibles dans A.
3) Pour tout m∈Z, on pose Im ={ a
s ; a∈mZ, s∈Z, s6≡0 modulo p }.
a) Montrer que, pour tout m∈Z, Im est un id´eal de A.
b) Montrer que, pour toutm∈Z non-nul, il existe n∈N etq ∈Znon divisible par ptels que m =pnq ; v´erifier qu’alorsIm est ´egal `a l’id´eal principal pnA.
c) Montrer que, pour tout id´eal I deA, il existe m∈Z tel que I =Im. [Indication: on pourra consid´erer l’id´eal I∩Z deZ].
d) En d´eduire que A est un anneau principal, et que l’ensemble de tous les id´eaux deA est donn´e par la suite infinie:
{0} ⊂. . .⊂pn+1A⊂pnA⊂. . .⊂p2A⊂pA⊂A
e) D´eterminer les id´eaux maximaux de A. D´eterminer les id´eaux premiers de A.
4) D´eterminer l’ensemble des ´el´ements irr´eductibles de l’anneau A.
5) Montrer que, pour tout n ∈ N∗, l’anneau quotient A/pnA est isomorphe `a l’anneau Z/pnZ.
[Indication: on consid`ere l’application h = j ◦ p, o`u p est la surjection canonique A → A/pnA et o`u j : Z → A est l’injection canonique d´efinie par j(x) = x1 ; v´erifier que h est surjective et d´eterminer son noyau].
Retrouver ainsi le r´esultat de la question 3.e.
Licence de Math´ematiques 2006-2007, premi`ere session
3`eme ann´ee 9 janvier 2007
Epreuve d’alg` ebre du L3-S5
UE 35MATF2, Groupes et Anneaux 1
DUREE: 2 heures
Calculatrices, ordinateurs portables, t´el´ephones mobiles interdits.
Document autoris´e: le polycopi´e du cours, `a l’exclusion de tout rajout sur ce polycopi´e, et de tout autre document.
Le probl`eme est constitu´e de trois parties ; les parties I et II sont ind´ependantes, la partie III utilise les parties I et II. On pourra admettre si n´ecessaire le r´esultat d’une question pour traiter les suivantes.
Dans tout le probl`eme, on d´esigne par Al’anneauZ[i] des entiers de Gauss Z[i]. On rappelle que les ´el´ements deAsont les nombres complexes de la formez =a+ibavecaetbdes entiers, que A est un sous-anneau de C contenant Z comme sous-anneau, que A est principal car euclidien, et que le groupe des unit´es deAestU(A) ={1,−1, i,−i}. On noteN l’application A→N qui, `a un ´el´ement quelconque z ∈A, associe l’entier naturel N(z) = zz.
Partie I.
1) Montrer que tout ´el´ement z de A tel que N(z) est un nombre premier est irr´eductible dans A.
2) On note Σ l’ensemble des entiers naturels qui sont sommes de deux carr´es d’entiers naturels (n ∈Σ lorsquen ∈Net il existe a, b∈N tels que n =a2 +b2).
a) Montrer que, pour tout n ∈N, on a : ( n≡3 modulo 4 ) ⇒ (n /∈Σ ).
b) Montrer que Σ est stable par multiplication (indication: on pourra utiliser l’application N :A→N).
c) Soit pun nombre premier. Montrer que, en consid´erant pcomme ´el´ement de l’anneau A, on a:
( pirr´eductible dans A ) ⇔( p /∈Σ ) Partie II.
3) Soit G un groupe quelconque, que l’on suppose fini d’ordre pair. Montrer qu’il existe n´ecessairement dans G au moins un ´el´ement d’ordre 2 (indication: on pourra montrer que l’appplication x→x−1 fixe un nombre pair d’´el´ements de G).
4) Soit p nombre premier, p ≥ 3. On note Fp le corps Z/pZ = {0,1,2, . . . , p−1} et F∗p ={1,2, . . . , p−1} le groupe multiplicatif des unit´es de Fp.
a) D´eterminer les ´el´ements d’ordre 2 du groupe F∗p.
b) Montrer que l’ensemble Gp des ´el´ements de F∗p qui sont des carr´es dans F∗p est un sous-groupe de F∗p.
c) En consid´erant le morphisme de groupe x 7→ x2 de F∗p dans F∗p, montrer que Gp est d’ordre (p−1)/2.
d) En d´eduire en utilisant la question 3) que :
(p≡1 modulo 4 ) ⇔ (−1∈Gp )
Partie III.
5) Soit p un nombre premier. Dans l’anneau de polynˆomes Fp[X], on consid`ere l’id´eal principal (X2 + 1)Fp[X] engendr´e par le polynˆome X2 + 1, et l’on note π la surjection canoniqueFp[X]→Fp[X]/(X2+ 1)Fp[X].
a) Justifier que Fp[X] est euclidien ; en d´eduire que, pour tout polynˆome P de Fp[X], il existe un polynˆome R de degr´e ≤1 dans Fp[X] tel que π(P) =π(R) (on pourra faire la division euclidienne de P par X2+ 1).
b) On consid`ere l’application ϕ:A →Fp[X] qui, `a tout z =a+ib avec a, b∈ Z, associe ϕ(z) = a+bX. Montrer que π◦ϕest un morphisme d’anneaux.
c) Montrer que π◦ϕ est surjective, et que le noyau de π◦ϕ est ´egal `a l’id´eal principal pA engendr´e par p dans A.
d) En d´eduire que l’on a l’isomorphisme d’anneaux A/pA'Fp[X]/(X2+ 1)Fp[X].
e) En d´eduire quepest irr´eductible dansA si et seulement siX2+ 1 est irr´eductible dans Fp[X].
f ) Conclure, en utilisant les questions pr´ec´edentes, que pour tout nombre premier p≥3, on a:
( pnon irr´eductible dans A ) ⇔ (−1∈Gp )⇔ ( p≡1 modulo 4 ) ( pirr´eductible dans A ) ⇔( p /∈Σ ) ⇔ ( p≡3 modulo 4 )
6) Caract´erisation des ´el´ements irr´eductibles de l’anneau des entiers de Gauss.
En synth´etisant les r´esultats obtenus au cours du probl`eme, d´emontrer qu’un ´el´ement quel- conque deA =Z[i] est irr´eductible dans A si et seulement s’il est associ´e
- soit `a un nombre premier p tel que p≡3 modulo 4,
- soit `a un ´el´ement a+ib avec a, b∈Z tels que a2+b2 soit un nombre premier.
7) Caract´erisation des entiers naturels qui sont somme de deux carr´es.
Soit n un entier ≥ 2 quelconque. On note n = pα11pα22· · ·pαss sa d´ecomposition en produit de facteurs premiers, avec p1, p2, . . . , ps des nombres premiers distincts et αi ≥ 1 pour tout 1≤i≤s. En utilisant les r´esultats obtenus au cours du probl`eme, montrer que n∈Σ si et seulement si αi est pair pour tout 1≤i≤s tel que pi ≡3 modulo 4.
Licence de Math´ematiques 2007-2008, premi`ere session
3`eme ann´ee 11 janvier 2008
Epreuve d’alg` ebre du L3-S5
UE 35MATF2, Groupes et Anneaux 1
DUREE: 2 heures
Calculatrices, ordinateurs portables, t´el´ephones mobiles interdits.
Document autoris´e: le polycopi´e du cours, `a l’exclusion de tout rajout sur ce polycopi´e, et de tout autre document.
Les exercices I et II sont ind´ependants. On pourra admettre si n´ecessaire le r´esultat d’une question pour traiter les suivantes.
Exercice I.
1)Premi`ere question pr´eliminaire. On rappelle que l’on appelle indicatrice d’Euler l’application ϕ : N∗ → N∗ d´efinie par ϕ(1) = 1 et, pour tout n ≥ 2, ϕ(n) est le nombre d’entiers tels 1≤k≤n−1 et k est premier avec n.
Soit n ≥1 un entier et Cn le groupe cyclique d’ordren.
a) Montrer que, pour tout diviseur d de n dans N∗, il existe exactement ϕ(d) ´el´ements d’ordre d dans Cn (indication: on pourra consid´erer le sous-groupe engendr´e par l’un quelconque d’entre eux).
b) En d´eduire que, en notantDnl’ensemble des diviseurs positifs den, on a : n = P
d∈Dn
ϕ(d).
2) Seconde question pr´eliminaire. Soit K un corps commutatif. Soit d ∈ N∗. Montrer que tout polynˆome de degr´ed dans K[X] admet au plus d racines dans K.
3) Le r´esultat principal. L’objet de cette question est de d´emontrer que :
tout sous-groupe fini du groupe multiplicatif des ´el´ements non-nuls d’un corps commutatif est n´ecessairement cyclique.
On fixe donc K un corps commutatif, et l’on note K∗ le groupe multiplicatif des ´el´ements inversibles dans K, c’est-`a-dire des ´el´ements non nuls de K.
Soit G un sous-groupe fini de K∗. On note n =|G| l’ordre de G.
Pour tout diviseur d de n dans N∗, on note Ed = {x ∈ G;xd = 1} et Γd l’ensemble des
´
el´ements deG d’ordred.
a) Quelle relation d’inclusion a-t-on entre les ensembles Ed et Γd ? Est-ce une inclusion stricte ? Les ensembles Ed et Γd sont-ils des sous-groupes de G ?
b) Montrer que, pour tout diviseur d de n et tout ´el´ement x∈ Γd, le sous-groupe hxi de G engendr´e par x est ´egal `a Ed (on pourra utiliser la question pr´eliminaire 2).
c) Montrer que, sidest un diviseur dentel que Γdest non vide, alors le nombre d’´el´ements de Γd est ´egal `a ϕ(d).
d) En utilisant la question pr´eliminaire 1), en d´eduire que Γd est non vide quel que soit le diviseurd de n ; conclure que Gest cyclique.
4) Un exemple num´erique. Expliciter un isomorphisme de groupes entre le groupe multipli- catif{e1,e2,e3,e4}des ´el´ements non-nuls du corpsZ/5Z, et le groupe cycliqueZ/4Z={0,1,2,3}
muni de l’adddition.
5) Un contre-exemple lorsque K n’est plus un corps. D´eterminer le groupe multiplicatif G = U(Z/16Z) des ´el´ements inversibles de l’anneau Z/16Z. Calculer l’ordre dans G de chacun des ´el´ements de G; montrer queG ne contient pas d’´el´ements d’ordre 8 ; en d´eduire que Gn’est pas cyclique.
6) On fixe ici K =C. Pour tout entiern ≥1, on note R(n) ={z ∈C; zn= 1}. On fixe un nombre premier p, et l’on pose Hp =S
k∈NR(pk).
a) Montrer que, sim etn sont deux entiers tels que 0≤m ≤n, alors R(pm)⊆R(pn).
b) Justifier que, pour tout k∈N, il existe xk ∈C∗ tel que R(pk) = hxki c) Montrer que Hp est un sous-groupe de C∗. Est-il fini ?
d) Soit G un sous-groupe de Hp que l’on suppose distinct de Hp.
(i) Montrer que l’ensemble {xk;k ∈N} n’est pas inclus dans G. En notant n+ 1 le plus petit entier tel quexn+1 ∈/ G, montrer que R(pn)⊆G.
(ii) Soit g ∈G quelconque. Montrer qu’il existe m ∈N∗ etj ∈N non divisible parp tel queg =xjm. Montrer qu’il existe alors des entiers rets tels quejr+pms = 1.
Montrer quexm =xjrm =gr. En d´eduire que m≤n, puis que g ∈R(pn).
(iii) Conclure que G=R(pn).
Exercice II.
Soit A un anneau unitaire commutatif int`egre. On note K son corps de fractions.
On fixe a∈A, a6= 0.
1) Montrer que B ={abn ;b ∈A, n∈N} est un sous-anneau de K contenant A.
2) On consid`ere le morphisme de substitution f : A[X] → K d´efini par f(X) = a−1. En d’autres termes, `a tout polynˆomeP(X) =Pn
i=0ciXi, on associe l’´el´ementf(P) =Pn
i=0cia−i deK.
Montrer que Imf =B, et que Kerf =I o`u l’on a pos´e I = (1−aX)A[X] l’id´eal principal engendr´e par 1−aX dans A[X].
3) En d´eduire que I est un id´eal premier de A[X], et que B est isomorphe `a A[X]/I.
4) On prend ici A= Z. Que vaut alors K ? Montrer que B n’est pas un sous-corps de K.
En d´eduire une nouvelle preuve du fait que Z[X] n’est pas un anneau principal.
Licence de Math´ematiques 2007-2008, seconde session
3`eme ann´ee 1er juillet 2008
Epreuve d’alg` ebre du L3-S5
UE 35MATF2, Groupes et Anneaux 1 DUREE: 2 heures
Calculatrices, ordinateurs portables, t´el´ephones mobiles interdits.
Document autoris´e: le polycopi´e du cours, `a l’exclusion de tout rajout sur ce polycopi´e, et de tout autre document.
Les diff´erents exercices sont ind´ependants. On pourra admettre si n´ecessaire le r´esultat d’une question pour traiter les suivantes.
Exercice I.
Pour tout couple (a, b)∈R∗×R, on notefa,b:R→Rl’application d´efinie parfa,b(x) = ax+b pour tout x∈R.
a) Montrer que G= {fa,b; a ∈R∗, b ∈R} est un sous-groupe non ab´elien du groupe SR des bijections deR surR.
b) Montrer que T = {f1,b; b ∈ R} est un sous-groupe normal de G et que G/T est isomorphe au groupe multiplicatif R∗. (Indication: on pourra pour cela construire explicitement un morphisme de groupes G→R∗ surjectif et de noyau T).
Exercice II.
On consid`ere l’anneau A =Z[X] des polynˆomes en une ind´etermin´ee X `a coefficients dans Z. Pour tout entier m ≥ 0, on note Im = mA+XA l’id´eal engendr´e par m et X dans l’anneau A.
1) Premi`ere question.
a) D´eterminer I0 etI1.
b) D´eterminer l’ensemble des valeurs de m pour lesquelles on a Im6=A.
c) D´eterminer l’ensemble des valeurs de m pour lesquelles l’id´eal Im est principal.
2) Seconde question. Soit m un entier positif ou nul.
Tout ´el´ement a∈Z est en particulier un ´el´ement de A=Z[X] (c’est un polynˆome r´eduit `a son terme constant) et on peut donc lui associer sa classe a dans l’anneau quotient A/Im. On note h(a) = a et on d´efinit ainsi une applicationh :Z→A/Im.
a) D´eterminer le noyau de h.
b) Montrer que h est surjective.
c) En d´eduire que A/Im est isomorphe `a Z/mZ.
d)En d´eduire l’ensemble des valeurs dempour lesquelles l’id´ealImpremier et l’ensemble des valeurs de m pour lesquelles l’id´eal Im est maximal.
.../...
Exercice III.
On fixe un entiern≥3 et l’on consid`ere l’ensembleZ/2nZ={0,1,2, . . . ,2n−1}des classes de congruences modulo 2n. On introduit le sous-ensemble S = {0,2,4. . . ,2n−2} form´e des classes des entiers pairs et le sous-ensemble T ={0,1}. On d´efinit enfin sur l’ensemble Z/2nZ une loi de composition interne ? par:
u ? v =u+ (−1)uv pour tous u, v ∈G.
a) Montrer que la loi ? est bien d´efinie, et exprimer u ? v en fonction de u+v et u−v suivant la parit´e de u.
b) Montrer que la loi ? munit l’ensemble Z/2nZ d’une structure de groupe non ab´elien d’ordre 2n. On noteraG le groupe (Z/2nZ, ?) ainsi d´efini.
c) Montrer que S est un sous-groupe normal d’ordre n de G, et que tout ´el´ement de G n’appartenant pas `aS est d’ordre 2.
d) Montrer que T est un sous-groupe d’ordre 2 de G et que l’on a : G=S ? T =T ? S.
e) A quel groupe classique bien connu le groupe G est-il isomorphe ?
Exercice IV.
Soit A un anneau commutatif.
On note U(A) le groupe multiplicatif des ´el´ements deA inversibles dans A.
Un ´el´ement x∈A est dit nilpotent s’il existen ∈N∗ tel que xn = 0.
On note I(A) l’ensemble des ´el´ements nilpotents deA.
a) Soient x∈I(A) et a∈A. Montrer queax∈I(A).
b) Soient x, y ∈I(A) et n, m∈N∗ tels que xn=ym = 0. Montrer que (x+y)n+m = 0.
c) En utilisant a) et b) montrer que I(A) est un id´eal de A
d) Soient a∈I(A) et u∈U(A). Montrer que 1 +a et u+a sont des ´el´ements de U(A).
e) Montrer qu’un polynˆome P(X) = anXn +an−1Xn−1 +· · · +a0 est nilpotent dans l’anneau A[X] si et seulement si ses coefficients an, an−1, . . . , a0 sont nilpotents dans A. (Indication: on pourra raisonner par r´ecurrence sur le degr´e deP en consid´erant le polynˆome Q tel que P =QX +a0).