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Article pp.7-8 du Vol.14 n°3 (2008)

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Academic year: 2022

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Editorial

Aujourd’hui la notion d’usine logicielle est sûrement assez familière tant dans le domaine industriel que dans celui de la recherche. En particulier l’émergence et la rapide diffusion des techniques d’ingénierie des modèles a fortement favorisé la réalisation de chaînes de production logicielle. La notion de ligne de produits logiciels est, quant à elle, bien moins connue. En effet nous avons constaté qu’il y avait peu de centres académiques directement concernés par ce sujet, tout au moins en France. Parmi ceux-ci il faut citer l’équipe Triskell de Jean-Marc Jézequel à l’IRISA de Rennes et l’équipe Adèle de Jacky Estublier au LIG de Grenoble.

Après avoir pris contact avec quelques acteurs régionaux du domaine, la Meito (http://www.meito.com) notamment, il est apparu que les acteurs industriels étaient, et ceci est facilement compréhensible, très sensibles à ce sujet. Nous avons donc organisé fin juin à Nantes un événement intitulé « usines logicielles et lignes de produits logiciels » (voir http://www.emn.fr/x-info/jsample/). En trois jours nous avons bouclé la cinquantaine de places prévues et le sondage informel fait en fin de journée a bien confirmé l’intérêt fort pour ce domaine. A l’issue de cette journée il nous est apparu souhaitable de faire un numéro collectant quelques points de vue et exemples d’expériences présentés pendant cette journée. Malheureusement la production d’articles écrits est souvent difficile ou jugée peu utile par les acteurs industriels nous privant ainsi de réflexions et de retours d’expériences pourtant pertinents. Il nous a également semblé nécessaire d’éclaircir certains termes, notamment la différence entre usine logicielle et ligne de produit, que la production générative de code ne se réduit pas aux techniques d’ingénierie des modèles, etc. Le contenu de ce numéro se veut en quelque sorte une étape préliminaire, un premier pas vers la diffusion de ces techniques, même si des événements précédents, comme la conférence SPLC au Mont St Michel en 2005 (http://www.sse.uni- essen.de/SPLC2005/index.php), avaient déjà bien initié ce processus.

Le premier article est un point de vue par un observateur des tendances de l’industrie informatique. Cédric Williamson est par ailleurs animateur d’un atelier sur le sujet et donc bien placé pour nous brosser un tableau des tendances dans le domaine des usines ou fabriques logicielles.

Nous avons éprouvé le besoin de fournir quelques références et notions essentielles, notamment sur les lignes de produits pour le néophyte. Le lecteur pourra ainsi trouver dans l’article d’Anquetil et al. une description générale d’un processus de ligne de produits et les spécificités que sont le modèle des caractéristiques et l’analyse de la variabilité.

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur objet.revuesonline.com

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8 RSTI - L’objet – 14/2008. Lignes de produits logiciels

L’article de J.-M. Jézequel et G. Perrouin aborde le manque de flexibilité pour la prise en compte des exigences utilisateurs dans une ligne de produit. Il montre ainsi que l’ingénierie des modèles et le support de l’environnement Kermeta permettent de concilier flexibilité et efficacité.

L’article de Anquetil, Noppen et Galvao expose la problématique de la traçabilité dans une approche de type ligne de produits logiciels. Outre la complexité accrue des relations dans ce genre de développement, les auteurs présentent l’introduction de données incertaines. A partir de là, une analyse décisionnelle peut être définie et guider une meilleure évolution ou compréhension de la ligne de produits.

Finalement, l’article de S. Somé et P. Anthonysamy aborde le problème essentiel de l’analyse de la variabilité dans une ligne de produits. L’approche repose sur le formalisme des cas d’utilisations qui est étendu pour prendre en compte la relation de « variabilité ». Le lien entre le cas d’utilisation et la variation est vu comme un aspect, au sens de la programmation par aspects. Les variations et points communs sont composés et transformés en un réseau de Petri.

Jean-Claude Royer Ecole des Mines de Nantes

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur objet.revuesonline.com

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