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Inégalité isopérimétrique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Inégalité isopérimétrique

Arnaud Girand 5 juillet 2012

Référence :

– [QZ95], p. 101–102 (alternativement [FGN12]) Prérequis :

– théorème de Jordan ; – formule de Green–Riemann.

Proposition 1 (Inégalité isopérimétrique) Soienta, b∈R

Soit Γ une courbe de Jordan (i.e continue fermée simple) admettant un paramétragef : [a, b]→C de classe C1.

On note Lla longueur def etS l’aire enfermée à l’intérieur de la courbe.

Alors : (i)

L2≥4πS (ii) L2= 4πS ⇔ f définit un cercle parcouru une unique fois

Démonstration : D’après le théorème de Jordan,C\Γpossède exactement deux composantes connexes, l’une (notéeA) bornée et l’autre non. On a alorsS =λ(A). De plus, si on posef =x+iy et si f est orientée positivement1 (i.e∀z∈A, 1

2iπ Rb

a

dt

f(t)−z = 1) la formule de Green–Riemann s’écrit :

S= 1 2

Z b

a

x(t)y(t)−y(t)x(t)dt=1 2Im

Z b

a

f(s)f(s)ds

!

(1) On peut supposer sans perdre de généralité que L = 1. De plus, quitte à remplacer f par f ◦s−1, avecsune abscisse curviligne de la courbe, on peut supposer notre paramétrage normal, aveca= 0 etb= 1. Enfin, quitte à remplacerf parf(1−.), on peut supposer la courbe orientée positivement.

Puisque f(0) = f(1), on peut prolonger f en une fonction 1–périodique et C1 par morceaux f :R→C. Alors, pour n∈Zon peut définir len–ième coefficient de Fourier de cette application comme suit :

cn(f) :=

Z 1

0

f(s)e−2iπnsds

En outre, commef est de classeC1sur[0,1],cn(f) = 2iπncn(f). La formule de Parseval appliquée à f (qui est bienL2 car continue sur un compact) donne alors :

L= 1 = Z 1

0

|f(s)|ds=

X

n=−∞

|cn(f)|2=

X

n=−∞

2|cn(f)|2

Commef etfsontL2elles sont sommes (au sensL2) de leurs séries de Fourier. En particulier : Z 1

0

f(s)f(s)ds=

X

n=−∞

cn(f)cn(f)

Ainsi, par la formule ( 1 ) : S= 1

2Im Z 1

0

f(s)f(s)ds

=

X

n=−∞

πn|cn(f)|2

1. Le théorème de Jordan nous indique que l’indice a pour valeur±1à l’intérieur de la courbe.

1

(2)

Ainsi :

L−4πS= 4π2

X

n=−∞

(n2−n)|cn(f)|2≥0

D’où le (i). De plus, ∀n /∈ {0,1}, n2−n > 0 et donc dans le cas d’égalité, cn(f) = 0 sauf pour n= 0ou1. Ainsi,L= 4πS2si et seulement si∀s∈[0,1], f(s) =c0(f) +c1(f)e2iπs, ce qui définit le cercle de centrec0(f)et de rayon|c1(f)|.

Détails supplémentaires :

– La formule de Green–Riemann s’écrit, pour un ouvertΩdeR2 : Z Z

∂Q

∂x −∂P

∂y

(x, y)dxdy= Z

(P(x, y)dx+Q(x, y))dy En particulier, si on prendQ: (x, y)7→ x2 etP : (x, y)7→ −y

2 etΩl’intérieur de la courbeΓ on a ∂Q∂x∂P∂y = 1et donc :

S:=

Z Z

dxdy= Z

(P(x, y)dx+Q(x, y))dy=1 2

Z b

a

x(t)y(t)−y(t)x(t)dt

Références

[FGN12] Serge Francinou, Hervé Gianella, and Serge Nicolas. Oraux X - ENS, Analyse 4. Cassini, 2012.

[QZ95] Hervé Queffélec and Claude Zuily. Éléments d’analyse pour l’agrégation. Masson, 1995.

2

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