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Formes de Hankel

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Formes de Hankel

Akita

ENS Rennes, 2013-2014

Référence :Histoires hédonistes de groupes et de géométries, Caldero-Germoni.

Développement pour les leçons :

– 142. Algèbre des polynômes à plusieurs indéterminées. Applications.

– 144. Racines d’un polynôme. Fonctions symétriques élémentaires. Exemples et applications.

– 158. Matrices symétriques réelles, matrices hermitiennes.

– 159. Formes linéaires et hyperplans en dimension finie. Exemples et applica- tions.

– 170. Formes quadratiques sur un espace vectoriel de dimension finie. Orthog- onalité, isotropie. Applications.

– 171. Formes quadratiques réelles. Exemples et applications.

Intérêt : étant donné P ∈ R[X], le but du jeu est de construire une forme quadratique réelle de signature (a, b) telle que a+b= (nb de racines distinctes de P) et ab= (nb de racines réelles distinctes de P).

SoitP ∈R[X]. Notonsn son degré,α1, . . . , αl ses racines (réelles et complexes) distinctes et m1, . . . , ml leurs multiplicités respectives. Posons1 sk :=

l

X

i=1

miαki et q(x1, . . . , xn) :=

n

X

i,j=1

si+j−2xixj. q est une forme quadratique réelle car sk = X(racines réelles) +X(racines complexes)

= X(racines réelles) +Xmiki +αik)

= X(racines réelles) +Xmi2Re(αki)∈R

1. Ce sont les sommes de Newton.

1

(2)

Notons (a, b) la signature de q et posons également, pourk ∈[[1, l]], ϕk(x1, . . . , xn) :=

n

X

i=1

αi−1k xi. Les ϕk sont des formes linéaires de Cn. Montrons qu’elles forment une famille libre. Si

l

X

k=1

λkϕk = 0 alors (en notant (e1, . . . , en) la base canonique de Cn) :

l

X

k=1

λkϕk(ei) = 0, ie :

l

X

k=1

λkαki−1 = 0, d’où2 :

1, . . . , λl)

1 α1 . . . αl−11 ... ... ... 1 αl . . . αl−1l

= 0

Le déterminant de la matrice est un déterminant de Vandermonde non nul car lesαi sont distincts. Donc les λi sont nuls et la famille (ϕk)k=1,...,l est libre. Or :

l

X

k=1

mkϕk(x)2 =

l

X

k=1

mk(

n

X

i=1

αi−1k xi)2

=

n

X

i,j=1 l

X

k=1

mkαi+j−2k xixj

=

n

X

i,j=1

si+j−2xixj

= q(x) Donc l= rg(q) = a+b.

Pour le second résultat, remarquons que si αk est une racine complexe de P alors ϕ2k+ϕk2 = 2Re(ϕk)2−2Im(ϕk)2, aussi sign(ϕ2k+ϕk2) = (1,1).

Notons r le nombre de racines réelles distinctes de P et (quitte à réordonner les racines deP) supposons que les α1, . . . , αr sont les racines réelles de P. Alors, en regroupant les racines complexes et leurs conjuguées dans la deuxième somme et en remarquant qu’il y a lr racines complexes distinctes, on obtient :

q =

r

X

k=1

mkϕ2k+

r+l−r2

X

r+1

mk2k+ϕk2)

Or la signature de la première somme est égale à (r,0) et celle de la deuxième est égale à (l−r2 ,l−r2 ) donca=r+ lr

2 =r+b et alorsr=ab.

2. Remarquer quelnet donc ce qu’on fait là est légitime.

2

(3)

Calcul des sommes de Newton : (référence : Algèbre, Gourdon) Pour un polynôme P(X) =

n

X

k=0

akXk, les sommes de Newton vérifient les rela- tions suivantes (et peuvent donc se calculer sans connaître les racines) :

s0 =n, ∀k∈[[1, n]] : sk =−kan−k

k−1

X

i=1

sian−k+i,

∀p∈N, sn+p =−

n−1

X

k=0

sp+kak.

Remarques :

– Développement un peu court donc à la fin faire la remarque sur le calcul des sommes de Newton et comment calculer une signature,

– le nom Hankel vient du fait que la matrice associée à q est appelée une matrice de Hankel,

– attention dans le Caldero-Germoni : à la question 3, si la racine est réelle alorsϕk2 n’apparaît pas dans la décomposition de la forme quadratique donc cas inintéressant,

– calcul d’une signature : décomposition de Gauss d’une forme quadratique, utilisation des mineurs principaux, règle de Descartes,

– pour aller plus loin : agreg-maths.univ-rennes1.fr/documentation/docs/racsign.pdf

3

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