Feuilles d'exercices n7 : Convergence de suites
Exercice
Donner un équivalent, le plus simple possible, de chacune des suites suivantes : 1. u n = 5n − n 2 + 2n 7
n 8 − 3n + 12 2. u n = √
n + 3 − √ n 3. u n = n 2
√ n 2 + n + 1 4. u n = e −n + e −2n 5. u n = 2 √
n + e 3n − 5 ln n n 2 − 3 ln(2n 4 ) 6. u n = 1
n 2 + e −3n 7. u n = ln
1 − 2
n 2 + 1 n
8. u n = ln(1 + n 3 ) 9. u n =
1 + 1
n 2 n
Exercice
On considère la suite (S n ) dénie pour n > 1 par S n =
k=n
X
k=1
√ 1 k . 1. Montrer que ∀n > 1 , 1
√ n + 1 6 2( √
n + 1 − √
n) 6 1
√ n .
2. À l'aide de la question précédente, déterminer la limite de la suite (S n ) . 3. On pose désormais u n = S n − 2 √
n . Démontrer à l'aide du théorème de convergence monotone que (u n ) converge.
4. En déduire un équivalent simpple de S n .
Exercice
On considère la suite (u n ) dénie par u 0 = 1 et ∀n ∈ N, u n+1 = 2 n u n . On dénit également la suite auxiliaire v n = u n
2
n(n−1)2. Étudier la convergence de la suite (v n ) , puis en déduire une équivalent de la suite (u n ).
1
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Exercice
Soit f la fonction dénie sur R ∗ par f(x) = x + ln x . 1. Montrer que f est bijective.
2. En déduire que l'équation f (x) = n a une unique solution, notée x n , pour tout entier n (ne cherchez pas à la calculer, vous n'y arriverez pas).
3. Expliquer pourquoi la suite (x n ) est croissante, et quelle est sa limite.
4. Déterminer un équivalent simple de x n .
Exercice (d'après EML)
On considère la fonction f : x 7→ x 2 + 4x + 2 et une suite (u n ) vériant la relation de récurrence u n+1 = f(u n ) ( u 0 étant un réel quelconque).
1. Étudier les variations de la fonction f , et déterminer le nombre d'antécédents par f d'un réel m en fonction des valeurs de m . Résoudre en particulier f (x) = −1 .
2. Montrer qu'il existe trois valeurs de u 0 pour lesquelles la suite (u n ) est stationnaire (c'est-à-dire qu'elle est constante à partir d'un certain rang).
3. Montrer que, ∀n ∈ N, u n+1 + 2 = (u n + 2) 2 . En déduire la nature de la suite (u n ) selon la valeur de u 0 .
Exercice (d'après EDHEC)
On considère, pour tout entier naturel n , la fonction f n dénie par f n (x) = x 5 + nx − 1 . 1. Étudier les variations de f n .
2. Montrer que, ∀n > 1, il existe un unique réel u n tel que f n (u n ) = 0.
3. Montrer que u n 6 1
n et en déduire la convergence de la suite (u n ) . 4. Montrer que u n ∼ 1
n .
5. Déterminer un équivalent simple de 1 n − u n .
Exercice
Soit (u n ) une suite bornée. On introduit alors deux suites auxiliaires dénies par a n = max(u 0 , u 1 , . . . , u n ) et b n = min(u 0 , u 1 , . . . , u n ) .
1. Montrer que les suites (a n ) et (b n ) sont convergentes.
2. Que peut-on dire de la suite (u n ) si elles ont la même limite ?
3. On pose désormais c n = max(u n , u n+1 , u n+2 , . . . , u 2n ) . Cette suite est-elle nécessairement convergente ?
Exercice
Soit (u n ) une suite convergeant vers une limite nie l . Montrer que la suite (v n ) dénie par v n = 1
n
k=n
X
k=1
u k (autrement dit, v n est la moyenne des n premiers termes de la suite (u n ) ) converge également vers l (commencez par le cas plus facile où l = 0 , et revenez à la dénition de la limite).
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Et pour nir en beauté, deux (extraits de) sujets de concours, à peine retouchés (une ou deux questions que vous ne pouvez pas faire ont été supprimées).
EMLyon 1991, Exercice 2
Soit f : R → R
x 7→ f (x) = x + 1
√
x 2 + 1 − 1
I. Etude de f.
1. Former le tableau de variation de f
2. (a) Résoudre l'équation f (x) = x , d'inconnue x ∈ R (b) Résoudre l'équation f (x) 6 x , d'inconnue x ∈ R
3. Tracer la courbe représentative (C) de f dans un repère orthonormé d'unité 5cm, et préciser la position relative de (C) et de la première bissectrice (on ne cherchera pas d'éventuels points d'inexion)
II. Etude d'une suite récurrente.
On considère la suite (u n ) n∈ N dénie par : u 0 ∈ R et pour tout entier n, u n+1 = f (u n ) 1. Que dire de (u n ) n∈ N si u 0 = −1 ou u 0 = 0 ?
2. On suppose ici u 0 < −1 .
(a) Montrer que ∀n ∈ N , u n < −1 (b) En déduire que (u n ) n∈
N est croissante.
(c) Montrer que (u n ) n∈ N converge vers un réel que l'on déterminera.
3. On suppose ici −1 < u 0 < 0 . Montrer que (u n ) n∈
N converge et déterminer sa limite.
4. On suppose ici u 0 > 0 .
Sans en donner de démonstration, quel résultat obtiendrait-on concernant la convergence de (u n ) n∈ N dans ce cas ?
Maths III HEC/ESCP 2002, Parties A et B du problème
Pour toutes suites numériques u = (u n ) n∈ N et v = (v n ) n∈ N , on dénit la suite u × v = w par :
∀n ∈ N , w n =
n
X
k=0
u k v n−k
Partie A : Exemples 1. Premiers exemples
Pour tout entier naturel n , calculer w n en fonction de n dans chacun des cas suivants : (a) pour tout entier naturel n , u n = 2 et v n = 3 .
(b) pour tout entier naturel n , u n = 2 n et v n = 3 n .
3
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2. Programmation
Dans cette question, les suites u et v sont dénies par : ∀n ∈ N, u n = ln(n + 1) et v n = 1 n + 1 . Écrire un programme en Turbo-Pascal qui demande à l'utilisateur une valeur de l'entier naturel n , qui calcule et ache les valeurs w 0 , w 1 , . . . , w n .
3. Un résultat de convergence
Dans cette question, la suite u est dénie par : ∀n ∈ N, u n = 1
2 n
et v est une suite de réels positifs, décroissante à partir du rang 1 et de limite nulle.
(a) Établir, pour tout couple d'entiers naturels (n, m) vériant n < m , l'inégalité :
m
X
k=n+1
u k 6 u n
(b) Soit n un entier strictement supérieur à 1 . Prouver les inégalités :
w 2n 6 v 0 u 2n + 2v n + v 1 u n et w 2n+1 6 v 0 u 2n+1 + 2v n+1 + v 1 u n
(c) En déduire que les deux suites (w 2n ) n∈ N et (w 2n+1 ) n∈ N convergent vers 0 ainsi que la suite (w n ) n∈ N .
(d) Soit u 0 la suite dénie par : ∀n ∈ N , u 0 n =
− 1 2
n
. À l'aide de la question précédente, montrer que la suite u 0 × v est convergente et de limite nulle.
Partie B : Application à l'étude d'un ensemble de suites
Dans cette partie, A désigne l'ensemble des suites a = (a n ) n∈ N de réels positifs vériant :
∀n ∈ N × , a n+1 6 1
2 (a n + a n−1 )
1. Montrer que toute suite décroissante de réels positifs est élément de A et qu'une suite stricte- ment croissante ne peut appartenir à A .
2. Soit z = (z n ) n∈ N une suite réelle vériant : ∀n ∈ N × , z n+1 = 1
2 (z n + z n−1 ) . (a) Montrer qu'il existe deux constantes réelles α et β telles que l'on a :
∀n ∈ N , z n = α + β
− 1 2
n
(b) En déduire qu'il existe des suites appartenant à A et non monotones.
3. Soit a = (a n ) n∈ N un élément de A et b la suite dénie par : ∀n ∈ N , b n =
− 1 2
n
. On dénit alors la suite c par : c 0 = a 0 et ∀n ∈ N × , c n = a n + 1
2 a n−1 .
(a) Montrer que la suite c est décroissante à partir du rang 1 et qu'elle converge vers un nombre ` que l'on ne cherchera pas à calculer.
(b) Pour tout entier naturel n , établir l'égalité : P n
k=0
− 1 2
k
c n−k = a n . Que peut-on en déduire pour les suites b × c et a ?
(c) Soit ε la suite dénie par : ∀n ∈ N , ε n = c n − ` et d la suite b × ε .
En utilisant le résultat de la question 3. de la Partie 1, montrer que la suite d converge vers 0 .
(d) Pour tout entier naturel n , établir l'égalité : d n = a n − 2 3 ` 1 −
− 1 2
n+1 ! . En déduire que la suite a converge et préciser sa limite.
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Feuilles d'exeries n7 : orrigé
Exerie 1 (*)
1.
5n − n 2 + 2n 7
n 8 − 3n + 12 ∼ 2n 7 n 8 ∼ 2
n
2.
√ n + 3 − √ n = n + 3 − n
√ n + 3 + √
n = 3
√ n(
q
1 + n 3 + 1) ∼ 3 2 √
n
3.
n 2
√ n 2 + n + 1 ∼ n 2 n ∼ n
4.
e − n + e −2 n ∼ e − n
5.
2 √
n + e 3 n − 5 ln n n 2 − 3 ln(2n 4 ) ∼ e 3 n
n 2
6.
1
n 2 + e −3 n ∼ 1 n 2
7.
ln
1 − 2 n 2 + 1
n
∼ − 2 n 2 + 1
n ∼ 1 n
8.
ln(1 + n 3 ) ∼ n 3
9.
1 + 1
n 2 n
= e n ln(1+
n21)
.Orn ln
1 + 1 n 2
∼ n × 1 n 2 ∼ 1
n
.Onnepeutpaspasseretéquivalentà l'exponentielle, mais on peut en déduire que la suite
(u n )
tend vers1
(e qui est dansl'exponentielle tendvers
0
), donu n ∼ 1
.Exerie 2 (**)
1. En eet,
2( √
n + 1 − √ n) = 2(n + 1 − n)
√ n + 1 + √
n = 2
√ n + 1 + √ n
. Or, omme
√ n + √ n 6 √ n +
√ n + 1 6 √
n + 1 + √
n + 1
, on a1 2 √
n + 1 6 1
√ n + 1 + √
n 6 1
2 √
n
, d'où l'enadrement souhaitéen multipliant toutpar2
.2. Enutilisantl'inégalitédedroitedelaquestionpréédente,onobtient
2
k = n
X
k =1
( √
k + 1 − √
k) 6 S n
.Or, la somme de gauhe est une somme télesopique égale à
2( √
n + 1 − 1) = 2 √
n + 1 − 2
.Cetteexpressionapourlimite
+ ∞
quandn
tendvers+ ∞
,donparthéorèmedeomparaison,n →+∞ lim S n = + ∞
(inutile d'utiliser l'inégalité de gauhe de la question1
ii, elle de droitesut...).
3. Commençonspardéterminerlamonotoniedelasuite
(u n )
:u n +1 − u n = S n +1 − S n − 2 √
n + 1+
2 √
n = 1
√ n + 1 − 2( √
n + 1 − √
n)
,expressionnégatived'aprèslaquestion1
.Lasuite(u n )
estdon déroissante.On avu par ailleursque
S n > 2 √
n + 1 − 2
,don a fortioriS n > 2 √ n − 2
,don
u n > − 2
.La suite(u n )
étant déroissante etminorée, elle estonvergente.http://xriadiat.e-monsite.com
5
4. Puisque
lim
n → + ∞ S n − 2 √
n = l ∈ R
, on en déduitlim
n → + ∞
S n − 2 √ n
2 √ n = 0
, soitlim
n → + ∞
S n 2 √ n = 1
.Autrement dit, ona prouvé que
S n ∼ 2 √ n
.Exerie 3 (**)
Cherhons don à exprimer
v n +1
en fontion dev n
:v n +1 = u n +1
2
n(n + 1) 2
= 2 n u n 2
n22+
n2= u n 2
n22−
n2=
u n 2
n(n2−1)= v n
. La suite(v n )
est don tout simplement onstante, égale àv 0 = u 0 = 1
, donu n = v n × 2
n(n−1)
2
= 2
n(n−1)
2 .
Exerie 4 (**)
1. Lafontion
f
estsommededeuxfontionsstritementroissantes, donelle-mêmestritement roissante don injetive.Deplus,un alultrès simpledonnelim
x →0 f (x) = −∞
etlim
x →+∞ f (x) = + ∞
,donf
estsurjetive, donbijetive deR ∗
surR
.2. L'entier
n
étantun réelommeunautre, ilaununique antéédent par lafontionbijetivef
,equi signiebien quel'équation
f (x) = n
admet une unique solution.3. Par dénition,
f (x n ) = n
etf (x n +1 ) = n + 1
.Or, lafontionf
estroissanteetona biensûrn < n + 1
.Il s'ensuitquex n < x n +1
,etdon quelasuite(x n )
eststritement roissante. Pourprouverquelasuite tendvers
+ ∞
(equiestintuitivement assezlair), onpeutonstaterquef n 2
= n 2 + ln n
2 < n 2 + n
2 = n = f (x n )
,donn
2 < x n
,etle théorèmedeomparaison donnelalimitede lasuite.
4. Comme la suite tend vers
+ ∞
, on peut dire queln(x n ) = o(x n )
. Or, on sait quef (x n ) = x n + ln(x n ) = n
,donx n + o(x n ) = n
.Celasigniequex n ∼ n
.Exerie 5 (d'après EML) (**)
1. Étudier une fontion de seond degré ne devrait pasposer tropde problème :
f ′ (x) = 2x + 4
s'annule en
− 2
, la fontion est don stritement déroissante sur] − ∞ ; − 2]
et stritementroissante sur
[ − 2; + ∞ [
. Commef ( − 2) = − 2
, on en déduit que tous les réels stritementsupérieurs à
− 2
ont deux antéédents parf
, tous eux stritement inférieurs à− 2
n'ont pasd'antéédent,et
− 2
aununiqueantéédent,à savoir− 2
.Enpartiulier,f (x) = − 1
équivaut àx 2 + 4x + 3 = 0
,équation dont ledisriminantvaut∆ = 16 − 12 = 4
,etqui admetdon deuxsolutions
x 1 = − 4 − 2
2 = − 3
etx 2 = − 4 + 2 2 = − 1
.2. Si la suite est stationnaire, 'est qu'il existe une valeur de
n
à partir de laquelle les termessont onstants, et en partiulier pour laquell
u n = u n +1
, donu n = f (u n )
.Or,f (x) = x ⇒ x 2 + 3x + 2 = 0
,équationquiapourdisriminant∆ = 9 − 8 = 1
,etpoursolutionsx 1 = − 2
etx 2 = − 1
(on savait déjà que es deux valeursétaient solutions de l'équation après les alulsdela première question).Conlusion, on a néessairement
u n = − 2
ouu n = − 1
.Mais ommeu n = f (u n −1 )
,u n −1
doitêtreunantéédent de− 2
ou de− 1
,'est-à-direêtreégalà− 2
,− 3
ou− 1
(toujoursd'aprèslaquestionpréédente).Maisalorsu n −2
doitlui-mêmeêtreunantéédentde
− 1
ou de− 2
(pour− 3
il n'y a pasd'antéédent) don égal à− 1
,− 2
ou− 3
et; jusqu'àêtre remonté à
u 0
.Pour rédiger e raisonnement de façon rigoureuse, deux solutions :soit on faitune réurrene desendente (on part deu n
pour revenir àu 0
, un peu inhabituel), soit on fait une réurrene lassique visant à montrer que, siu 0 ∈ {− / 3; − 2; − 1 }
, alors on a∀ n ∈ N
,u n ∈ {− / 3; − 2; − 1 }
,e quiprouveque, siu 0
n'estpasune destroisvaleursenquestion,lasuitehttp://xriadiat.e-monsite.com
6
n'est pas stationnaire. Autrement dit, on prouve la ontraposée de e qui est demandé dans
ette question.La réurrene ne pose pasde problème partiulier, et les trois valeursinitiales
pourlesquelleslasuitestationnesontdon
− 1
(suiteonstanteégaleà− 1
),− 2
(suiteonstanteégaleà
− 2
) et− 3
(suitestationnaire à− 1
àpartir du rang1
).3. C'est un alul tout bête :
u n +1 + 2 = f (u n ) + 2 = u 2 n + 4u n + 2 + 2 = (u n + 2) 2
. Posonsv n = u n + 2
pour plus de larté, on a donv n +1 = v n 2
. La suite(v n )
prend don des valeurspositivesàpartir de
v 1
,etuneréurrenesimplemontreque,siv 1 > 1
,alors(v n )
neprendquedesvaleurssupérieurs à
1
etsera stritement roissante;au ontraire, siv 1 < 1
,alorsv n
seratoujours inférieurà
1
etlasuite sera stritement déroissante. Danse deuxième as,(v n )
estdéroissante minorée,don onverge versun réel
l
vériantl = l 2
,don égalà0
ou1
.Commev n 6 v 1 < 1
,on endéduit que(v n )
onvergevers0
.Par ontre, siv 1 > 1
,lasuite ne peutpasonverger vers
0
ou1
;étant roissante elle divergedon vers+ ∞
.On aurav 1 < 1
siv 0 2 < 1
,'est-à-diresi
v 0 ∈ ] − 1; 1[
Ne reste plus qu'à revenir à
u n = v n − 2
. Siu 0 ∈ ] − 3; − 1[
,v 0 ∈ ] − 1; 1[
, don la suite(v n )
onvergevers
0
,et(u n )
onvergevers− 2
.Siu 0 = − 3
ouu 0 = − 1
,onadéjàvuquelasuiteétaitstationnaire. Enn, si
u 0 < − 3
ouu 0 > − 1
,onaurav 1 > 1
,donlim
n →+∞ u n = lim
n →+∞ v n = + ∞
.Exerie 6 (d'après EDHEC) (***)
1. Calulonsdonladérivée
f n ′ (x) = 5x 4 + n
.Cettedérivée esttoujoursstritement positive(saufen
0
pourn = 0
),lafontion est don stritement roissante,quel que soitl'entiern
.2. Commede plus
lim
x →−∞ f (x) = −∞
etlim
x →+∞ f (x) = + ∞
,haquefontionf n
estbijetive deR
dans
R
.Chaqueréeladon ununiqueantéédent parf n
eten partiulierl'équationf n (n) = 0
admetune unique solution.
3. Constatons que
f n
1 n
= 1
n 5 + 1 − 1 = 1
n 5 > 0
. Comme la fontionf n
est stritementroissante, et
f n (u n ) = 0
,onen déduitqueu n < 1
n
.Notonspar ailleursquef n (0) = − 1
,donpar unraisonnement similaireon a toujours
0 < u n
. Lethéorème desgendarmes permetdond'armer que
lim
n → + ∞ u n = 0
.4. On sait que
u 5 n + nu n − 1 = 0
, donu n = 1 n − u 5 n
n
. Comme(u n )
tendvers0
,u 5 n
n = o 1
n
,
don
u n ∼ 1 n
.5. Commeon vient delevoir,
1
n − u n = u 5 n
n ∼
1 n
5n ∼ 1 n 6
.Exerie 7 (***)
1. La suite
(a n )
est roissante (en eet, le plus grand desn + 1
premiers termes de la suiteest néessairement plus grand que le plus grand des
n
premiers) et majorée par n'importequel majorant de
(u n )
, don elle onverge. Demême,(b n )
estdéroissante etminorée par les minorantsde(u n )
don onvergeégalement.2. Ona assez lairement
∀ n ∈ N
,a n > b n
.Sijamaisil existe unentiern 0
pour lequela n
0> b n
0,alorson aura
lim
n →+∞ a n > a n
0 (puisquelasuite estroissante),etlim
n →+∞ b n 6 b n
0,don lesdeuxsuites auront des limites distintes. Autrement dit, pour que les suites aient la même limite,
on doit avoir
a n = b n
pour tout entiern
, 'est-à-dire que le maximum et le minimum desn
premierstermesdelasuite
(u n )
sonttoujours égaux.Cein'est possiblequesitousestermessont égauxentreeux, 'est-à-direquand
(u n )
est une suite onstante.http://xriadiat.e-monsite.com 7
3. Lasuite
(c n )
n'estpastoujoursonvergente,mêmelorsque(u n )
estbornée.Prenonsparexemplela suite
(u n )
qui vaut1
lorsquen
est une puissane de10
et0
sinon (autrement ditu 10 = u 100 = u 1 000 = · · · = 1
ettouslesautrestermessontnuls).Sil'onregardelasuite(c n )
,elleestonstituéedetermes valanttous
0
et1
,maisn'est passtationnaire (onapar exemplec 10
k= 1
mais
c 10
k+1 = 0
aril n'ya pasde puissanede10
entre10 k + 1
et2(10 k + 1)
),don ne peutpasonverger.
Exerie 8 (****)
Supposons don que
lim
n → + ∞ u n = 0
, et hoisissons unε > 0
. Par dénition de la limite, il existeun entier
n 0
à partirduquel onaura| u n | < ε
.Déouponsalorsv n
endeux parties :e qui sepasseavant
n 0
et aprèsn 0
: sin > n 0
,v n = 1 n
k = n
X
k =1
u k = 1 n
k = n
0X
k =1
u k + 1 n
k = n
X
k = n
0u k
. La première somme estuneonstante(on peutmodier
n
,maisn 0
,lui,estxé),don,quandonladivise parn
,ça va nirpar se rapproher de
0
. Autrement dit,∃ n 1 ∈ N
,∀ n > n 1
,1 n
k = n
0X
k =1
u k
< ε
.Quand à la deuxièmesomme,elle estonstituée de
n − n 0
termes quisont tousinférieurs(envaleurabsolue) àε
,don savaleur absolue est inférieure à
(n − n 0 )ε
,d'où1 n
k = n
X
k = n
0+1
u k
6 n − n 0
n ε 6 ε
(puisquen − n 0
n 6 1
).Conlusion, lorsque
n > max(n 0 ; n 1 )
, ona| v n | 6 ε + ε = 2ε
. Ceisut à prouver quela suite(v n )
tendvers
0
,eta don bienlamême limiteque(u n )
.Passonsdésormaisauasgénéral(quivaêtrefaileenfait),'estàdirelorsque
lim
n →+∞ u n = l 6 = 0
.Posons
w n = u n − l
, ette suite auxilaire a pour limite0
, don on peut lui appliquer e qu'onvient de démontrer :
lim
n → + ∞
1 n
k = n
X
k =1
w k = 0
. Or,1 n
k = n
X
k =1
w k = 1 n
k = n
X
k =1
(u k − l) = 1 n (
k = n
X
k =1
u k ) − nl
!
= 1
n
k = n
X
k =1
u k
!
− l
. On en déduit quelim
n →+∞
1 n
k = n
X
k =1
u k = l
, e qu'on voulait prouver. Note nale : erésultat est onnu sous le nom de théorème de Cesaro, il stipule que la moyenne des
n
premierstermesd'unesuite onvergentea lamême limitequelasuite elle-même.
EMLyon 1991, Exerie 2 (**)
I. Etude de f.
1. Lafontion
f
estdénieetdérivablesurR
,dedérivéef ′ (x) =
√ x 2 + 1 − 2 2 x √ ( x x
2+1) +1
x 2 + 1 = x 2 + 1 − x(x + 1) (x 2 + 1)
32= 1 − x
(x 2 + 1)
32.Lafontion
f
estdonstritementroissantesur] −∞ ; 1]
etstritementdéroissante sur[1; + ∞ [
.Elleadmetunminimumglobal pourx = 1
,devaleurf (1) = 2
√ 2 − 1 = √
2 − 1
.Deplus, ona
f(x) = x(1 + x 1 )
| x | q 1 + x 1
2− 1
, donlim
x → + ∞ f (x) = 1 − 1 = 0
,etlim
x →−∞ f (x) = − 1 − 1 = − 2
(rappelons au as où que
x
| x |
est égal à1
six
est positif, et à− 1
six
est négatif). D'où letableausuivant :
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x −∞ 1 + ∞
f (x)
− 2
√ 2 − 1 HH H j 0
2. (a) Si
f (x) = x
, on peut érirex + 1
√ x 2 + 1 = x + 1
, ou enore(x + 1)( √
x 2 + 1 − 1) = 0
. ona don soit
x + 1 = 0
, 'est-à-direx = − 1
, soit√
x 2 + 1 = 1
, e qu'on peut élever auarré pour obtenir
x 2 + 1 = 1
, d'oùx 2 = 0
. Ona nalement deuxsolutions à l'équationf (x) = x
:S = {− 1; 0 }
.(b) En reprenant le alul préédent, il faut déterminer le signe de
(x + 1)( √
x 2 + 1 − 1)
.Comme
x 2 + 1 > 1
pour tout réel,√
x 2 + 1 − 1 > 0
,don seul lesigne dex + 1
importe.Onobtient que
f(x) 6 x
surl'intervalle[ − 1; + ∞ [
.3. Voii une allurede laourbe, ainsique lapremière bissetrie :
0 1 2 3
−1
−2
−3
0 1 2
−1
−2
II. Etude d'une suite réurrente.
1. Cesdeuxvaleursvériant
f (x) = x
,lasuiteseraonstanteégaleà− 1
ou0
respetivement(on peutfaire uneréurrene très failesion tient à faire unepreuve trèsrigoureuse).2. (a) Prouvons par réurrene la propriété
P n
:u n < − 1
. Par hypothèse,P 0
est vraie, et sion suppose
P n
vériée, on a donu n < − 1
, et d'après le tableau de variations de lafontion
f
,f (u n ) < f ( − 1) = − 1
,donu n +1 = f(u n ) < − 1
.CeiprouveP n +1
etahèvelaréurrene.
(b) Onavuplushaut que
∀ x < − 1
,f (x) > x
,donu n +1 − u n = f (u n ) − u n > 0
siu n < − 1
ommeonvient de leprouver. Conlusion:lasuite
(u n )
est stritement roissante.() Lasuiteestroissante etmajoréepar
− 1
,elleonvergedon.Commenousavonsaaireàsuite réurrente etque
f
est ontinue,salimitel
vérief (l) = l
,don nepeutêtreégalequ'à
− 1
ou0
. Comme∀ n ∈ N
,u n < − 1
, on aura néessairementl 6 − 1
, don la suite(u n )
onvergevers− 1
.3. Leraisonnement esttrès similaireàelui de laquestionpréédente.Commençons par prouver
parréurreneque
∀ n ∈ N
,− 1 < u n < 0
.C'estvraiaurang0
parhypothèse,etsionlesupposevériépour
u n
,alors(toujoursenutilisantletableaudevariationsdef
),f ( − 1) < f (u n ) < f (0)
,'est-à-direque
− 1 < u n +1 < 0
,e quiahève laréurrene.On onstate ensuite que, omme
f (x) − x < 0
sur l'intervalle] − 1; 0[
, la suite(u n )
serastritement déroissante. Étant minoréepar
− 1
,elle onverge don versune limitel ′
. Commelasuite est deroissante, on a
∀ n ∈ N
,u n 6 u 0
, don par passage à la limitel 6 u 0 < 0
.Lasuite
(u n )
onverge don vers1
.4. C'esttoujours le même prinipe :lasuite ne prendra quedesvaleursstritement positives, et
seradéroissante, don onverge, etlalimitenepeutêtreque