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Constantes diélectriques et indices de réfraction des gaz en fonction de la pression

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HAL Id: jpa-00206038

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Submitted on 1 Jan 1965

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Constantes diélectriques et indices de réfraction des gaz en fonction de la pression

R. Beaume, R. Nacasch, R. Coulon

To cite this version:

R. Beaume, R. Nacasch, R. Coulon. Constantes diélectriques et indices de réfraction des gaz en fonction de la pression. Journal de Physique, 1965, 26 (10), pp.597-608.

�10.1051/jphys:019650026010059700�. �jpa-00206038�

(2)

MISE AU POINT

CONSTANTES DIÉLECTRIQUES ET INDICES DE RÉFRACTION DES GAZ EN FONCTION DE LA PRESSION

Par R. BEAUME, R. NACASCH et R. COULON,

Laboratoire de Physique M. P. C. IV, Faculté des Sciences, Saint-Jérôme, Marseille.

Résumé. - Exposé des techniques expérimentales et théoriques concernant l’étude des

cons-

tantes diélectriques et des indices de réfraction

en

fonction de la pression.

Variation des fonctions de Clausius-Mosotti et de Lorentz-Lorenz avec la pression. On distin-

guera les molécules polaires et

non

polaires.

Pour la plupart des gaz étudiés les deux fonctions présentent une croissance à basse densité et

une

décroissance à forte densité.

Les divers résultats sont interprétés par des théories statistiques que nous passerons

en

revue.

Abstract. 2014 Describes expérimental and theoretical techniques used in the study of the

effects of pressure

on

dielectric constants and refractive indexes varying with the pressure.

Variation of the Clausius-Mosotti and Lorentz-Lorenz functions with pressure.

We distinguish between polar and non-polar molecules.

For most gases that have been studied, both functions show an increase at low density and a

decrease at high density.

The various results

are

interpreted by statistical theories, wich

we

review.

PHYSIQUE 26, 1965,

Introduction.

-

Nous nous proposons de faire le

point sur les etudes d’interactions moleculaires en

fonction de la distance entre molecules, par l’inter- médiaire de la polarisation. Cette polarisation, pro-

pri6t6 essentielle des atomes et des molecules, peut-

etre atteinte par des mesures de constantes dielec-

triques et d’indices de refraction.

Notre etude sera limit6e aux gaz, puisque ces der- niers, du fait de leur compressibiIité, permettent de

faire varier d’une manière importante la distance

intermoldculaire.

Nous presenterons dans une premiere partie, les techniques experiment ales ainsi que les resultats des

mesures et les theories concernant la determination des constantes diélectriques. Dans la deuxibme partie nous

traiterons des indices de refraction, et donnerons

un

aperqu de notre travail.

I. Techniques de mesures des constantes di6lee-

triques.

-

Les techniques actuelles ne permettent pas de mesurer des constantes di6lectriques statiques avec

une precision suffisante, dans un domaine 6tendu de

pression.

Suivant les domaines de frequences utilis6es, quatre

mdthodes principales ont ete mises en ceuvre par les

auteurs dont nous allons passer en revue les travaux :

a) les m6thodes de ponts ; b) les m6thodes de batte- ments ; c) les methodes d’ondes stationnaires ; d) les

m6thodes optiques.

10 LES MÉTHODES

DE

PONTS. -Elles permettent les

mesures de capacites lorsqu’on opere a des frequences

relativement basses (ijif6rieures a 107 Hz).

La General Radio Company a realise un appareil

qui permet d’opdreir dans

un

intervalle de fréquences

de 30 Hz a 300 kHz et de determiner des capacités de quelques dizaines de pico-farads. Johnston, Uudemans

et Cole [1-2] ont utilise un appareil de ce type, modifie

de ma 1iète à d6cupler sa sensibilite. Ils utilisent une

frequence de 10 kHz qui leur permet d’approcher la

constante di6lectrique statique.

Deux cuves renferment des condehsateurs iden-

tiques : I’une contient le gaz sous prèssion, et dans

l’ autre on fait le vide ; le pont permet la comparaison

des capacites.

20 LES METHODES bE BATTEMENTS. - Pour des fr6- quences plus elevees, ces m6thodes permettent de remplacer la mesure de capacite par une mesure de

frequence.

On constitue

un

oscillateur dont la frequence est

determine par un circuit r6sonnant contenant la cuve.

Un deuxi6me oscillateur de frequence fixe (quartz) permet, par un. phenomene de battements, de d6ter-

miner la frequence du circuit r6sonnant.

Utilisant ce proc6d6, Uhlig, Kirkwood et Keyes [3]

ont travaille a une frequence de 1010 kHz, Michels

et son equipe a 508 kHz, David, Hamann et Pearse [4-5] ainsi que Clay et Van der Maesen [6] a 1000 kHz.

Leurs montages ne diff6rent que par des details tech-

niques.

30 LES lBfÉTHODES D’ONDES STATION NAl RES,.

-

Ces methodes sont comparables a celles de I’acoustique ;

le generateur d’ondes est soit

un

tube radio, soit un klystron. Ce dernier

a

6t6 utilise par Wijn et Heineken

[7], avec une cavite resonnante : la frequence de r6so-

nance varie d’une part avec la pression du gaz, et

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019650026010059700

(3)

d’autre part peut-etre modifiee grace a une vis micro- m6trique qui fait varier la longueur de la cuve. La

mesure consiste a accorder la frequence dans la cavite r6sonnante, avant et apr6s l’introduction du gaz, avec la frequence de reference (voisine de 25 X 109 H z), produite par une cellule a ammoniac.

40 LES MTTHODES OPTIQUES.

-

Lorsque la fr6-

quence devient sup6rieure a 1011 Hz, on entre dans

Ie domaine optique : on abandonne la determination des constantes didlectriques pour la mesure des indices de refraction.

Les techniques qui concernent ces indices seront

passdes en revue au chapitre IV.

La figure 1 recapitule les domaines des frequences

utilis6es et les auteurs cites.

Nous ne decrirons pas les dispositifs de pression qui

relevent d’une technique generale.

Michels et ses collaborateurs ont travaille jusqu’A

des pressions de 2 500 atmospheres. Les autres auteurs

se

sont limités a des pressions faibles (voisines de

100 atm.) pour lesquelles les theories sont plus faciles

a elaborer. La densite du gaz est tiree des equations

d’etat experimentales, après mesure de la pression et

de la temperature.

Signalons la methode de Johnston qui opere par une s6rie de detentes dans

un

tube calibre, la densite

diminuant de 25 % a chaque detente. Une seule

mesure

de pression lui suffit pour connaitre toutes les densités. 11 est important de thermostater les dispo- sitifs, afin d’operer a la meme temperature pour toute

une s6rie d’experiences.

II. Relations et mesures concernant les constantes

diélectriques.

-

Nous savons que le moment dipo-

laire y d’une molecule est

en

general la somme d’un

moment dipolaire permanent yo et d’un moment dipo-

laire induit V.,..

lorsque le moment dipolaire permanent yo n’est pas nul (molecules polaires) le champ exterieur a tendance a orienter la molecule de telle sorte que lLo s’aligne

dans la direction du champ.

Quand au moment dipolaire induit ILl c’est une fonction lineaire du champ E applique, par l’inter- m6diaire d’un tenseur [oc], appele tenseur de polari-

sabilit6.

Considérons un condensateur place dans un champ electrique E, dont le dielectrique est constitue de molecules non polaires. La polarisation P par unite de volume est donn6e en unit6s non rationalis6es par :

Le moment dipolaire induit dans une molecule au

sein du dielectrique est :

où 8 represente le champ local agissant sur la mole-

cule i. Ce champ local 4 l’int6rieur d’une petite sphere

creus6e dans une cavite cylindrique du di6lectrique,

infiniment allongee dans la direction du champ, est

donnee par Lorentz [8]

Or, la polarisation P est egale a ny ; n d6signant le

nombre de molecules par unite de volume du di6lec-

trique. Nous pouvons exprimer n a l’aide du nombre

d’Avogadro X, de la masse moleculaire fl et de la

masse volumique du di6lectrique p :

Ce qui nous permet d’ecrire :

identifions (7) et (2) il vient :

d’ou la relation de Clausius-Mosotti (C-M)

Cette relation

a

ete etablie en supposant isotrope la

répartition des molecules voisines de la molecule consi-

(4)

dérée, et sans tenir compte des fluctuations de position

et d’orientation de

ces

molecules.

Pour les molecules polaires, l’orientation des dipôles

dans la direction du champ est contrariee par I’agita-

tion thermique, l’équilibre obtenu a la temperature absolue T est regi par la formule de Boltzman.

La polarisabilite de la molecule polaire

se

presente

comme la somme de deux termes, Fun IL213kT appele

«

polarisabilite d’orientation

»

et l’autre

a

du a la

polarisabilite induite ; 1’6quation de C-M (8) prend

alors la forme :

c’est la formule de Debye.

Les deux formules (8) et (9) sont insuffisantes pour

l’interprétation des faits exp6rimentaux comme nous

Ie verrons par la suite.

L’hypoth6se d’une polarisabilite constante permet

d’ecrire (8) sous la forme :

Les premiers auteurs qui ont fait des mesures de

constantes di6lectriques concluaient, dans les limites

de leurs erreurs d’experiences, a la validite de cette relation.

Par la suite, les techniques de pression et de mesures di6lectriques ayant ete perfectionnées, des d6saccords

se

sont manifestes.

Avant de passer

en

revue les principaux travaux,

nous allons donner les raisons qui conditionnent le choix des gaz. Tout d’abord, il faut op6rei dans des

conditions experimentales relativement commodes

(temperature critique suffisamment basse pour que l’on puisse travailler a des temperatures raisonnables).

Ensuite, pour des raisons th6oriques,

on

choioit des molécules de forme particulièrement simple (molecules monoatomiques, molecules spheriques...).

En 1930, Keyes et Kirwood [9-10] et

en

1933, Uhl’g, Kirkwood et Keyes [3],

en

etudiant pour

quelques gaz l’influence de la temperature et de la

densite

sur

la constante dielectrique, ont constate que la relation de C-M n’ était pas constante dans tous les

cas. Pour expliquer

ces

resultats Kirkwood [11] emet

deux hypotheses :

/X) Les bases th6oriques qui conduisent a la rela- tion de C-M sont seulement valables pour les gaz

parfaits.

fi) La polarisabilite change avec la pression (ou la densite). On peut done s’attendre a ce que la relation soit mieux v6rifi6e dans le cas des gaz inertes.

N ous allons recapituler les resultats de 1’etude de la fonction de C-M, pour les gaz suivants :

Hydrogène: Keyes et Oncley [12] n’observent

aucune variation. Ce resultat est

en

accord avec celui de Michels, Sanders et Schipper [13] pour les temp6-

ratures 25 °C et 100 °C et a des pressions jusqu’à

1 425 atmospheres.

Hélium: Keyes et Oncley [12],

en

1936, n’ont cons-

tat6 aucun ecart a la formule. Ce resultat

a

ete con-

firm6 par Clay et Van der Maesen [6].

En 1958, Jansen [14] prevoit theoriquement une legere croissance évaluée a 0,02 % pour 90 amagats.

Or, Johnston [12] obtient pour la meme densite une

decroissance de 0,3 %. Ce resultat le conduit a con-

tr6ler soigneusement son appareillage pour d6celer d’éventuelles causes d’erreurs systématiques. II conclut

que la decroissance observ6e est bien reelle.

Argon : En 1949, Clay et Van der Maesen [6] n’ont

observe aucune variation ;

en

1951, Michels, Ten

Seldam et Overdijk [15] operant a 25°C et 125 °C j usqu’a 2 700 atmospheres ont obtenu deux courbes confondues qui passent par

un

maximum

vers

200 ama-

gats (pas d’effet de temperature). En 1960, Johnston[l]

trouve une croissance de 0,1 % a 90 amagats, infd- rieure a celle (0,5 %) pr6vue par Jansen.

Ainsi les deux resultats concernant les gaz rares semblent remettre en question les hypotheses et les

calculs de Jansen.

La figure 2 represente les resultats obtenus par

Johnston, concernant 1’helium et 1’argon.

Azote : Michels, Jaspers et Sanders [16] en 1934

ne trouvent aucune variation pour la formule de C-M,

en

travaillant jusqu’à 1000 atmospheres, a 25 °C et

150 OC, cependant que Keyes [12] pense observer une

16g6re croissance de 0,2 % a 250 atm. Mais 1’erreur

sur la determination de la fonction est precisement du

meme ordre de grandeur. Johnston [1] trouve une

croissance de 0,2 % a 90 amagats, resultat proche de

celui pr6vu par la theorie de Jansen (0,45 % pour la meme densite). Mais cet accord partiel

ne

peut suffire

a justifier la theorie, par suite des divergences prece-

dentes.

Anhydride carbonique : Le cas de ce gaz est particu-

li6rement int6ressant car la molecule poss6de

un

moment quadrupolaire important. Des 1933, A. Michels

et Michels [17] enregistraient une 16g6re décroissance.

Ce resultat est

en

apparence contredit par Keyes, qui

trouve que la fonction croit dans l’intervalle 0 a 80

atmospheres. En fait les mesures de Michels etaient tres peu precises vers les faibles pressions. Par la suite,

Michels et Kleerekoper [18], am6liorant leur dispositif experimental, ont repris les mesures : cette fois la

courbe passe par

un

maximum vers 120 atmospheres.

Des mesures pr6cises effectuees par Johnston [2]

lui ont permis de determiner la valeur du moment

quadrupolaire, valeur qui coincide avec celle calculee par Buckingham (chap. V, B-a).

Methane : Keyes et Oncley [12] ont trouve que la

fonction de C-M etait independante de la densite et

(5)

de la temperature jusqu’A 130 amagats. Ce resultat

est contredit par Johnston [1] ;

en

effet, en operant

A

-

31 °C et a + 42 OC, cet auteur montre que Ie deuxi6me coefficient du viriel (voir III-D) depend de

la tempdrature. La molecule CH4 6tant tétraédrique,

ne peut avoir de moment quadrupolaire, et le pheno-

mèné pourrait s’expliquer par 1’existence d’un moment

. octupolaire.

Notons encore 1’etude de C3H8 par Keyes et Oncley [12] qui d6c6lent une croissance de la fonction.

Ethylerne : En 1951, David, Hamann et Pearse [4]

tracent une courbe qui presente des points d’inflexion.

Dans les resultats de Johnston [2] ces points d’in-

flexion n’apparaissent pas, mais le deuxi6me coefficient du viriel croit avec la temperature, alors que 1’effet

d’orientation devrait donner le resultat inverse.

Johnston en d6duit que les theories sont trop approxi-

matives pour donner

une

representation correcte des phenomenes.

Ammoniac et fluorométhane: L’ammon,iac

a

6t6 le

premier gaz polaire 6tudi6, par Keyes et Oncley [12].

Ceux-ci obtiennent une nette croissance pour la fonc- tion de Debye (9), et mettent en evidence

un

effet de

temperature. Il a fallu attendre 1952 pour que David, Hamann et Pearse [5] etudient

un

autre gaz polaire : CHGF. Le resultat surprend puisque la fonction de

Debye de ce gaz d6crolt tres rapidement (35 % à

80 atmospheres).

En effet la theorie pr6voit pour les gaz polaires une

croissance de la fonction. Buckingham [19] a alors 6t6

conduit a 6mettre I’hypothèse que dans le cas de CH3F

il y a formation de paires de molecules antiparallèles.

La figure 3 empruntee a Hamann [20], concerne les

resultats exp6rimentaux etablis par Keyes et Oncley (C3H8), David, Hamann et Pearse (C,H4), Michels et

collaborateurs (C02, A).

FIG. 3.

III. ftude théðrique de la fonction de Clausius- M0S0tti.

-

A. THÉORIE STATISTIQUE. CHAMP EXTT-

RIEUR STATIQUE.

-

Kirkwood [11] a essay6 avec une

th6orie statistique employee aussi par Yvon [21],

d’expliquer les 6carts entre les formules de C-M et de

Debye et les resultats expérimentaux. II consid6re successivement les fluctuations de translation et les fluctuations de rotation et d’anisotropie moleculaire.

Cependant il neglige les moments multipolaires autres

que dipolaires, ainsi que les effets d’inhomogénéité du champ local dans la region oceiip6e par la molecule.

Kirkwood suppose que le moment dipolaire d ’une mole-

cule est egal au produit de sa polarisabilite dans le

vide par le champ moyen agissant en son int6rieur,

en

admettant qu’il n’y

a

aucune dependance entre la

densite du dielectrique et

sa

polarisabilite moleculaire.

Cet auteur traite des fluctuations de translation dans

un

condensateur plan, de volume dielectrique V

constitue de N molecules identiques non polaires, isotropes et polarisees uniform6ment ; la polarisation

totale est :

ou p est le moment 6lectrique moyen de chaque mole- cule ; bien que les molecules aient toutes meme moment moyen, le moment pi de chacune varie

au

cours du mouvement thermique, et il est donne par :

a

est la polarisabilite et Fi le champ agissant

au

centre

de gravite de la molecule i. Fi est la resultante de deux champs : D, deplacement 6lectrique du aux

N

charges exterieures, et E Tik’ Pk, contribution des

K=l

#,

moments dipolaires des (N - 1) molécules autres

que i.

L’interaction entre les dipoles i et k, dont les centres

sont distants de rik, se traduit par le tenseur symetrique

Fi a pour expression I.-

En portant (14) dans (12) nous obtenons un syst6me d ’équations lin6aires resoluble par approximations

successives et qui determine PI

...

lpl;

Si nous prenons la valeur moyenne de cette expres-

sion, en ayant soin d’ajouter et de retrancher au

membre de gauche le terme de fluctuation an; défini par :

nous obtenons :

et nous remarquons que :

a) Si nous supposons n6gligeable le terme de

(6)

fluctuation, nous retrouvons la relation de C-M :

Pour la plupart des substances non polaires PolV

est petit ; on peut alors faire un développement limit6

en PolV :

b ) Si nous considérons le terme de fluctuation, et

que nous calculons pi par approximations successives ,guivant un d6veloppement en puissances de

oc

et de T,

en ne gardant que les termes lin6aires en D, nous aboutissons a la formule :

avec y

=

Polb, b

=

2n Na3/V et a

=

diamètre de la

e:

-1

moldcule. La comparaison p de 2013o2013 0 V obtenue dans les cas a) et b) montre que le terme de fluctuation

se

traduit par un coefficient en (1 + y) dans le terme

en Po/V, alors que les termes PÕ/V2 sont dans le

rapport 1/16. Comme Pol V est g6n6ralement petit,

le terme en (PO/V)2 est n6gligeable, ce qui fait que seuls les deux premiers termes de (19) ont ete d6ter-

min6s par les experiences.

D’ailleurs dans le cas de N2 et de H2, pour lesquels

la relation se trouve vérifiée, les calculs montrent que les corrections de fluctuations sont de l’ordre de gran- deur des erreurs experiment ales.

En general le terme de fluctuation y entraine un accroissement de la fonction de C-M. Ceci a ete observe par Uhlig, Kirkwood et Keyes [3] sur CO2 et par

Keyes et Oncley [12] sur C3H8. Par ailleurs les valeurs

calcul6es de y sont plus petites que celles d6termin6es

expérimentalement, ce qui suggere la presence d’un

autre effet : la variation de la polarisabilite avec la

densite.

Pour les problbmes d’anisotropie et de fluctuations

rotationnelles, Kirkwood se rapporte aux travaux de

Raman et Krishnan [22] qui ont étudié l’influence de

1’anisotropie moléoulaire sur la polarisation d’un di6lec- trique. Ces auteurs ont observe que, si la forme de la molécule correspond qualitativement a son ellipsoide

de polarisation, il apparait un 6cart negatif. Ceci a 6t6

vérifié par Danforth [24] dans le cas du pentane.

La tentative de Kirkwood de calculer les 6carts a la formule de C-M par une m6thode statistique, a ete reprise par De Boer, Van der Maesen et C. A. Ten Seldam [24].

Ils partent de la formule (15) et expriment le terme

de fluctuation (16) sous la forme :

ou S

=

S(n, T) est une fonction de la densite et de la

temperatures represente le nombre de molecules

dans l’unit6 de volume (n

=

N jV). La relation de C-M s’ecrit alors :

1’6valuation de cette expression a ete faite pour S,(n, T) qui represente le terme d ordre 2 dans le d6veloppement

en

s6rie de S suivant la densite.

les determination de B2 et C2 ont ete faites, en consi- dérant les potentiels de Lennard-Jones (6-12) et de Herzfeld, dans le cas de 1’argon. Elles permettent de

tracer des courbes th6oriques, qui coincident avec les courbes experimentales sauf pour les tres hautes den-

sit6s, pour lesquelles les valeurs experimentales sont plus faibles que les valeurs thdoriques.

On retrouve le maximum caract6ristique de la fonc-

tion de C-M pour 1’argon.

Michels, De Boer et Bijl [25] expliquaient ces dcarts

A haute densite par un changement de polarisabilite

du aux forces r6pulsives (interactions au premier ordre) entre molecules.

B. MTTHODES DE PERTURBATIONS. CHAMP EXTA-

RIEUR STATIQUE.

-

Les calculs de De Boer, Van der

Maesen et Ten Seldam [24] on,t 6t6 repris par Jansen

et Mazur [26], qui 6tudient la polarisabiIité à basse

densite en calcul de perturbations pour des molecules neutres; isotropes, non polaires et a sym6trie sph6rique.

Ils

ne

retiennent que le terme dipolaire dans le d6velop- pement multipolaire des interactions coulombiennes.

Le Hamiltonien total du système : H

=

Ho + H’

est la somme du Hamiltonien libre Ho des N molecules

en l’absence de champ extérieur Eo, et du Hamiltonien d’interaction H’ qui a pour expression :

le calcul donne pour ai a l’ordre 2 le déveIoppement :

et pour la polarisabilit6 a; de la molecule i.

les coefficients C 1 et C2 out ete calcul6s pour 1’hydro- g6ne et I’h6lium : les resultats montrent qu’aux faibles

densites la polarisabilite croit quand la distance inter- moleculaire diminue. Ceci est du aux forces attractives

(interactions au deuxieme ordre) entre molecules.

Alors que précédemm.ent les auteurs faisaient inter- venir les termes de fluctuations statistiques dans les

moments dipolaires induits, Mazur et Jansen [27]

en

tiennent compte 6galement dans l’expression de la polarisabilité. La formule (22) est rernplac6e par :

oc, polarisabilite moyenne est une fonction de la densite, R(n, T) une fonction de la densite et de la temperature,

Mazur et Jansen calculent la variation relative de

41

(7)

polarisabilite pour quelques temperatures reduites et

pour des densites entre 0 et 200 amagats... Ils con-

cluent que les corrections apport6es a la fonction

de C-M, sont du meme ordre de grandeur que les effets de fluctuations dans les moments dipolaires induits.

Cet effet croit avec la densite et d6crolt 16g6rement quand la temperature augmente.

C. MTTHODE DE PERTURBATIONS. CHAMP EXTTRIEUR PTRIODIQUE.

-

Jusqu’a maintenant les etudes des constantes di6lectriques etaient faites en considerant

un champ ext6rieur statique ; Mazur et Mandel [28- 29-30] généralisent les calculs pour un champ 6lectrique extérieur, p6riodique.

Ils consid6rent un syst6me a faible densite, afin de ne

tenir compte que des interactions dipole-dipole. De plus, ils choisissent la longueur d’onde du champ elec- trique grande, pour que celui-ci soit uniforme sur toute la distance intermoléculaire.

Le calcul est encore

un

calcul en perturbations,

le Hamiltonien total du syst6me, place dans le champ 6lectrique Eo cos wt, est la somme de trois Hamil- toniens :

Ho est le Hamiltonien libre des Nmolécules en 1’absence de champ ext6rieur,

est le terme de perturbation independant du temps ;

est le terme de perturbation, fonction du temps et de l’amplitude du champ applique.

La polarisabilité effective ai de la molecule i est :

la somme 6tant étendue à toutes les paires de mole-

cules (a cet ordre d’approximation l’interaction à trois molecules n’intervient pas).

Les quantités Cl(w) et C2(CO) sont donn6es par :

Ci(0) et C,(O) correspondent au cas statique (co

=

0) ;

et coo d6signe la plus basse des frdquences d’absorp-

tion. (Les constantes Ci,,,,,et C2 ont 6t6 calcul6es explicitement pour I’hdlium).

Notons que la variation relative de polarisabilit6

d6crolt quand la frequence du champ croit, a cause des signes négatifs precedant les termes Ci et C2’.

Il faut s’imposer l’utilisation d’une frequence eloignee de toute f requence d’absorption (to « Cùo).

?) D. MÉTHODE DU DÉVELOPPEMENT EN COEFFICIENTS DU VIRIEL.

-

Kirkwood a montre qu’en premiere approximation la formule de C-M etait applicable aux

gaz parfaits ; par analogie avec la thermodynamique,

on peut d6velopper cette fonction en s6rie de puissances

inverses du volume.

Ce d6veloppement a ete introduit par Buckingham

et Pople [31-32]

les coefficients A, %, C

...

sont appel6s premier, deuxi6me, troisi6me

...

coefficient du viriel et sont

independants de la densite.

Nous limitons notre dtude a l’interaction entre deux

molecules, ce qui nous permet de

ne

considerer que les coefficients A et -%.

A s’obtient en faisant tendre V vers l’infini (mole-

cule isolee).

$ s’obtient en faisant :

Dans le cas general ces coefficients s’expriment :

où Q représente l’intégrale sur les coordonnées angu- laires et e la direction du champ appliqué.

10 Application aux gaz non polatres.

Trois effets interviennent dans .%, qui exprime

I’ écart aux gaz parfaits.

a) Quand la polarisabilite moyenne est altérée par la presence d’une molecule voisine, 1’expression

b(P-1 + !J.2) e > n’est plus 6gale à 2".

bEo p

C’est ainsi que Michels, De Boer et Bijl [25]

expliquent les 6carts A la formule de C-M £ tres haute densite.

b) Quand deux molecules sont en contact, le moment induit sur l’une crée un moment supplementaire dans

I’autre.

c) Quand, en l’absence de champ ext6rieur, une paire de molecules interagissantes poss6de un moment dipolaire resultant, le deuxi6me terme de (32b) donne

une contribution positive a $. Ceci n’a pas lieu pour

(8)

les gaz monoatomiques of (IA., + tL2) est toujours nul

par sym6trie.

On peut 6tudier les effets a) et b) sur

en utilisant un modele de dipole ponctuel, et en suppo- sant, qu’eii l’absence de chan-xp, 1’6nergie d’interaction des forces moleculaires depend seulement de la dis- tance entre les centres des molecules (ceci est stricte-

ment vrai pour les molecules monoatomiques).

Le calcul de ? a 6t6 fait pour un potentiel de Lennard-Jones

En n6gligeant 1’effet c), le resultat obtenu est le suivant :

la fonction H"(y) a ete tabul6e pour n

=

6, 8,10, et 12

par Pople.

Le tableau compare certaines valeurs calcul6es par

Buckingham et les valeurs ddtermindes expérimen-

talement par Johnston. L’accord est satisfaisant pour

l’argon a 25 oC.

Pour des molecules non polaires, n’ayant pas la

sym6trie sph6rique et poss6dant un moment quadru- polaire 0 (exemple CO 3), 1’expression (34) sera modi-

fi6e comme suit :

cette expression permet la determination de 0 lorsque

les param6tres sont connus, et 9., determine exp6ri-

mentalement.

20 Application aux gaz polaires.

-

Buckingham et Pople [19-32] 6tendent la m6thode du développement

en

coeflicients du viriel aux gaz polaires imparfaits.

Il faut distinguer en plus des forces d’interaction entre

dip6les permanents, des forces intermoléculaires « diIi-

g6es

»

comme les forces d’interaction dipole-dipole induit, les forces quadrupolaires, et les forces dues à

la forme des molecules qui ne sont pas a sym6trie sph6rique. Il est nécessaire d’am6liorer le potentiel de

Lennard-Jones pour tenir compte de ces directions ;

aussi ces deux auteurs utilisent le potentiel de Stock-

mayer, et explicitent le calcullde %.

Dans le cas du CH3F, le calcul est en complet ddsac-

cord avec 1’experience. Buckingham modifie alors les conditions du calcul en introduisant l’hypothèse de

moldcules allongdes qui tendeiat 4 se grouper de mani6re antiparallèle. Cette hypothbse conduit A une

valeur negative de %, qui correspond A l’expérience (cf. § II, et [5]).

IV. gtude expérimentaIe de la fonetion de Lorentz- Lorenz.

-

L’dtude de la fonction de L-L suivant la densite permet d’obtenir des indications suppl6men-

taires sur les interactions moleculaires.

En remplaçant

E

par n2 dans la formule (8) nous

obtenons la relation de L-L.

Si cette formule est encore satisfaisante aux frd- quences des courants alternatifs (v -ni 101 A 108 Hz),

elle ne 1’est plus aux frdquences optiques (v!:i-- 1015 Hz)

et les diff6rences n2

-

e sont importantes.

La fonction de L-L est sujette aux m6mes imper-

fections et restrictions que la formule de C-M. Mais,

aux fréquences optiques, les moldcules n’ont pas le temps de s’orienter dans le sens du champ : il n’y a

pas de deplacement d’atomes ou de groupes atomiques

au sein de la molecule. La connaissance de la r6frac- tivit6 moleculaire permet done de determiner avec

precision le mode de liaison entre atomes ou groupe- ments d’atomes au sein des molecules.

A. fTUDE DES GAZ NON POLAIRES.

-

10 Mesures

optiques.

-

Les mesures d’indices de réfraction grdce

aux m6thodes interferentielles sont pr6cises ; et généra-

lement dans 1’etablissement de la relation de L-L ce

sont les erreurs sur la determination de la densite qui

limitent la pr6cision.

Les premiers auteurs qui ont effectu6 des mesures

d’indices de refraction de gaz sous pression, vérifiaient,

dans la limite de leurs erreurs d’experiences, la rela-

tion de L-L. Ainsi en 1914, Occhialini [33] utilisant un

interféromètre de Jamin, mesure les indices de 1’azote

(jusqu’à 200 atmospheres) et de CO2 (jusqu’à 70 atmo- sph6res) ; sa precision sur la mesure de (n - 1) varie

entre ili 000 et 3/1 000. Pour les deux gaz il trouve que la fonction de L-L est constante.

En 1920, Phillips [34] refait des mesures sur CO2

entre 50 et 200 atmosphères. Il utilise un interféro-

m6tre de Perot-Fabry place a l’int6rieur d’une cuve

haute pression, ce qui elimine les erreurs dues A la

deformation des cuves et à la distorsion des fen8tres.

Phillips trouve que l’inverse de la fonction de L-L varie linéairement en fonction du carr6 de la densite

(a + bp 2).

Par la suite Michels et ses collaborateurs ont étudié,

en parall6le avec leurs mesures de constantes di6lec-

triques, la r6fractivit6 de C02, N2, A et C2H,. Ils

étendent le domaine de pression jusqu’à 2 700 atmo-

sphere. Michels et Hamers [35] utilisent de m6me

I interféromètre de Perot-Fabry placé dans la cuve.

(9)

Un).faisceau de lumibre blanche, aprbs la travers6e de

l’étalon, est focalise

sur

la fente d’un spectroscope. Le spectre d’une lampe a helium, superpose au spectre cannel6 obtenu, permet 1’etalonnage. Deux photo- graphies, avec la cuve vide, puis remplie de gaz com-

prim6’ et la determination du nombre de franges qui

défilent a une longueur d’onde donnee, permettent d’obtenir simultanement 1’indice pour plusieurs lon-

gueurs d’ondes. La position d’une cannelure est d6ter- minée au 1/20 de frange pr6s.

Les premiers resultats publi6s concernent C02 ; la precision sur la fonction de L-L est mauvaise pour les faibles densites mais s’améliore lorsque la pression

croît, par suite de 1’au g mentation du nombre des cannelures qui défilent. La fonction d6crolt nettement

aux fortes densités. La décroissance maximum obtenue

(2,3 % pour 2 400 atm.) est du meme ordre de gran- deur que la décroissance de la fonction de C-M. La

precision n’est pas suffisante pour donner des conclu- sions sur la dispersion et 1’effet de temperature (Michels

a opere a 25 OC, 32 °C, 50 oC et 100 °C).

Michels, Lebesque et De Groot [36] ont repris les

mgmes mesures sur l’azote. Ils trouvent une ddcrois-

sance de la fonction qui atteint 5 % a 1 000 atm. et

9 % a 2 000 atm. Michels suggere que la fonction,

avant de d6croltre, passe par un maximum tres aplati,

mais l’imprecision des mesures

ne

permet pas de verifier cette hypothèse. Michels n’avait pas trouve de varia- tion concernant la fonction de C-M (voir II).

En 1947, Michels, Botzen et De Groot [37] ont

6tudi6 C,H, a 25 °C et 100 °C jusqu’a 2 300 atmo- sph6res : la fonction de L-L passe par un maximum surtout marque a la temperature de 100 °C.

En fin Michels et Botzen [38] ont realise des mesures

sur

F argon a 25 °C ; ils sugg6rent de nouveau que la fonction passe par un maximum bien que la precision

des mesures reste insuffisante pour apporter une certi-

tude. Les mesures de Michels, realisees dans un large

domaine de pression, montrent toujours une d6crois-

sance de la fonction pour les fortes densités, cependant

que le comportement aux faibles densites reste mal

connu. Il serait n6cessaire de refaire des mesures plus pr6cises a basse pression.

20 Mesures en ondes millimétriques.

-

En 1959,

De Wijn et Heineken [7] utilisent une longueur d’onde

de 12 mm pour determiner la fonction de L-L de A, N2 et C02. Tout en travaillant A des fréquences plus

basses que les frequences optiques, ils évitent les

erreurs produites aux radiofréquences par I’apparition

de capacités et de selfs parasites. Ils opbrent entre 0

et 50 atmospheres, et obtiennent pour la fonction de L-L une precision compris entre 2 0/00 et 3 0/00 sauf

pour les tres basses densités. La croissance de la fonction de L-L est la suivante :

ces variations 6tant calcul6es par rapport aux valeurs prises dans les conditions normales de température

et de pression.

Pour le- densites comprises entre 0 et 2 amagats,

des mesures suppldmentaires ont 6t6 effectuées avec une pr6cision atteignant 5/10 000. Dans cet intervalle

la f onction de L-L est constante.

Pour 1’argon, De Boer [24], en considdrant 1’effet des moments dipolaires induits dans les molécules, prevoit qu’a 50 amagats et a 298 oR la croissance serait de

0,1 % ; Mazur et Jansen [26-27], en tenant compte de

1 effet des interactions moleculaires sur la polarisabilite

trouvent qu’il faut ajouter a la croissance pr6c6dente

une croissance de 0,1 %. L’accroissement total est

en

accord avec celui mesure par Wijn et Heineken.

B. CAS DES GAZ POLAIRES.

-

Une s6rie de mesures

ont ete effectuees par Blythe, Lambert, Petter et Spoel [39] aux basses pressions (0 a 500 mm de

mer-

cure). Ils 6tudient quatre gaz polaires (CH,Cl, CH,F, NH3, S02) et un gaz non polaire (CF4).

Leur appareillage comporte un interferometre de

Rayleigh, la temperature de 25 °C est maintenue à 0,01 °C pr6s, avec une precision de + 2/100

mm

de

mercure. La source utilisee est la raie verte 5 460 .E du Hg. Les auteurs consid6rent le développement

en

viriel de la refractivite moleculaire RM.

Ro represente la r6fractivit6 moleculaire de la molecule

isol6e, les coefficients PR, YR

...

sont fonctions de la

temperature. A faible pression, on ne considbre que PR, qu’il est alors possible de determiner. Dans la m6thode

exposee par Blythe, il s’exprime sous la forme d’une diff 6rence PR =B - B’ : le coefficient B’ est obtenu a partir de mesures d’indices et de pressions, B n’est

autre que le deuxi6me coefficient du viriel de l’équa-

tion d’6tat.

Dans ces conditions la determination de pR

ne

necessite pas la mesure des densités, car B est em- prunt6 aux determinations d’6quations d’6tat de divers auteurs.

Blythe et Lambert concluent que pour CF4, CH3F,

et CH,CL, la fonction de L-L reste constante ( R

=

0),

et que pour NH3 et S02 elle d6crolt (PR 0).

Cependant, nous voyons sur les deux exemples sui-

vants que les conclusions sont hasardeuses 6tant donne 1’imprecision sur les mesures de B et B’.

V. lhtude th6orique de la fonction de Lorentz- Lorenz.

-

L’etablissement de la fonction de Lorentz- Lorenz necessite tout comme pr6c6demment pour I’dta-

blissement de la fonction de Clausius-Mosotti, I’dtude

des variations de la polarisabilite avec la densite et la frequence.

A. THEORIE STATISTIQUE.

-

Les resultats obtenus par Mazur et Mandel pour les tenseurs de polarisa-

E ilit6 sont ceux donn6s dans le chapitre III-C ; le

tenseur de p olarisabilite pour la molécule i a la forme :

(10)

Mazur et Mandel considbrent particulierement les

variations des propri6t6s optiques de la molecule dues a la polarisation.

Ils etablissent une equation integrale pour la polari-

sabilit6 moyenne et g6n6ralisent ainsi la fonction de Lorentz-Lorenz.

En effet, si on consid6re un syst6me de N molecules

identiques, isotropes, a symetrie sph6rique, place dans

un champ ext6rieur Eo de frequence w, et si on sup- pose le syst6me en 6quilibre statistique, p repr6sentant

sa densite, nous savons que le champ ext6rieur induit

dans chaque molecule un moment dipolaire pi :

ou le tenseur de polarisabilite ai est une fonction de m et des distances intermoléculaires.

Le terme Fij.pj représente le champ au centre de gravite du dipole i, de coordonn6es ri, du au dip6le

oscillant j.

A 1’aide du vecteur de Hertz

ou

il vient

Remarquons que dans le cas statique : w

=

0,

k

=

0, ai

-*

oco et Fij

-+

Tij.

Calculons la polarisabilite P(r) il vient :

N

P(r) = S Pi 8(ri

-

r) f > (40)

i=1

ou a(r, - r) est la fonction de Dirac tridimensionnelle et f(r,) est la fonction de distribution spatiale des N particules ; cette distribution est normalisee

f > = 1 ; le signe > represente l’intégration

sur 1’ensemble de 1 espace de configuration a 3N di-

mensions. Le calcul de (40) explicit6 par Mazur et

Mandel montre que P(r) ob6it aux relations :

où nest une constante. Ces trois equations montrent

que P(r) n’obéit pas A I’dquation d’onde dans le vide, qu’elle est une onde transversale, et qu’elle se propage a la meme vitesse que E(r). Ceci permet d’interpr6ter n

comme l’indice de refraction du milieu.

n2 -1

Si nous formons la quantit6 n2 + 2 a partir de la

valeur de n tirée de 1’equation int6grale nous obtenons :

ou R

=

R(p, T, co) et D

=

D(p, T, 6» sont des fonc-

tions de la densite, de la temperature et de la fr6- quence ; et a, polarisabilite moyenne est d6finie par :

L’equation (44) represente une generalisation de la

fonction de Lorentz-Lorenz et permet son etude

directe

en

fonction de la densité.

Variation de la fonction de Lorentz-Lorenz avec la densité et la fréqllence.

-

La relation (45) :

montre une similitude avec la formule de C-M (26).

Certaines approximations permettent la transfor-

mation de (45) en :

Notons le fait qu’il n’y a aucune relation entre ð.ä.( Cù)! oco( (i)) et AO-C(O)/oco(O), la première ne peut pas etre obtenue par generalisation de la seconde en rem-

plagant ao(0) et e(O) par oco(co) et e(co)

=

n2.

Dans le cas de I’h6lium on trouve pour Ai(co) 1’expression

et pour la variation relative de polarisabilité :

Si on consid6re C1 et C2 independants de la frequence

on aboutit au r6sultat :

Nous pouvons conclure, que pour Ct) « wo la crois-

sance de la fonction de L-L avec la densit6 est double de celle obtenue dans le cas d’une polarisabiIité cons-

tante ao, et que la fonction de L-L ne peut s’obtenir directement a partir de la fonction de C-M par le

remplacement ao(0) en ao(w).

B. MTTHODE DU DÉVELOPPEMENT EN COEFFICIENTS DU VIRIEL.

-

Buckingham [40] étudie la fonction de

L-L en utilisant le développement en coefficients du

viriel.

(11)

Remarquons que les coefficients AB, BR et CR n’ont

pas les mêm.es dimensions que ceux utilises prece-

demment par Blythe et Lambert dans leur d6velop- pement de la r6fractivit6 moleculaire. p p

A s’obtient

en

faisant tendre le volume vers l’infini

ou ao est la polarisabilite moyenne de la molecule isol6e.

et

Pour les basses densites on ne considère que Au

et BR. 11 faut alors distinguer les deux catégories de

moldcules.

a) Molécules non polaires.

-

Buckingham considère

le cas particulier des molecules poss6dant un moment quadrupolaire 6.

La difference entre les deuxibmes coefficients, BR de

la formule de L-L, et % de la formule de C-M s’ex-

prime :

47t N2 f { l’) 2 + IL, 1) . tL, 2)}e-u,,/7,T dr2

$ - BR

=

- { ÜJ.(1»)2 + fL(l) fL(2) }e-ull/kTd’t’2

(53) Si nous faisons les hypotheses :

10 IL(l)

=

ocf(l) et y( 2)

=

aF(2) ou F(l) est le champ

au centre de la molecule 1 du a la molecule 2 ;

2° que le moment dipolaire ne r6sulte que de l’action du champ des moments quadrupolaires 6 des molecules

voisines ;

30 que le potentiel d’interaction est la superposition

du potentiel de Lennard-Jones et du potentiel d’inter-

action électrostatique de deux quadrupoles, alors l’in-

tegrale :

est nulle et (53) devient :

Le calcul effectue par Buckingham donne :

avee X

=

0 Jerg 1’approximation au premier ordre en X

est suffisante.

Cette m6thode permet le calcul du moment quadru- polaire a partir des determinations experimentales des

coefficients BR et %.

Buckingham montre ensuite que le facteur aniso-

tropie de polarisabilité, n’apporte pas de changement appreciable dans la valeur du coefficient BR.

b) Molécules polaires.

-

L’6tude de l’anisotropie ne

donne pas de changement appreciable de BR.

Jusqu’A present nous n’avons considere que le terme lin6aire en champ 6lectrique dans 1’expression

du moment dipolaire induit ; Buckingham considbre

les termes d’ordres sup6rieurs dans son etude de 1’hyper- polarisabilité, et d6veloppe le moment dipolaire de la

molecule (1) sous la forme :

i(l) est le vecteur unitaire de la direction du dip6le permanent. Buckingham s’int6resse particulierement

aux contributions des termes p et y dans 1’expression

de B R, correspondant A I ’hyperpolarisabilité.

Mais le coefficient P ne peut etre determine directe- ment, comme 1’est y (a partir de mesures de constantes

de Kerr), et Buckingham suggere qu’a partir des d6ter-

minations experimentales de BR

on

puisse rnesurer p.

VI. Notre appareillage pour la determination des indices.

-

Nous avons vu au cours de 1’etude exp6ri-

mentale de la fonction de Lorentz-Lorenz, que peu de

mesures avaient ete effectuees, surtout

en

ce qui

concerne les gaz polaires. Nous nous sommes proposes

d’6tudier un certain nombre d’entre eux et nous nous

sommes fixes comme premi6re 6tape de travailler

entre 0 et 100 atmospheres. Pour cela nous*;,avons

conqu un appareillage qui

a

ete decrit par ailleurs [41],

et dont le plan d’ensemble est represente sur la figure 4.

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