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Influence de la température sur les indices de réfraction du quartz

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00238232

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238232

Submitted on 1 Jan 1884

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du quartz

H. Dufet

To cite this version:

H. Dufet. Influence de la température sur les indices de réfraction du quartz. J. Phys. Theor. Appl.,

1884, 3 (1), pp.251-257. �10.1051/jphystap:018840030025100�. �jpa-00238232�

(2)

INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LES INDICES DE RÉFRACTION

DU QUARTZ;

PAR M. H. DUFET.

Les expériences ont porté sur la variation de la double réfrac-

tion, mesurée par le déplacement des franges de Fizeau et Fou- cault, et sur celle des deux indices, mesurée par le déplacement

des franges de Talbot : j’ai obtenu ainsi une vérification précieuse

des mesures.

Le quartz qui a servi aux expériences m’a été prêté obligeam-

ment par M. Broch, directeur du Bureau international des Poids

et Mesures. Ce quartz a servi aux expériences de M. R. Benoît

sur les coefficients de dilatation du quartz; son épaisseur est de I4mm,07° dans le sens de l’axe, et de 14mm,614 dans le sens per-

pendiculaire. Je dirai, une fois pour toutes, que j’ai pris pour les indices les valeurs données par M. Mascart :

E(indice extraordinaire) = 1,55338, O(indice ordinaire) = 1,54423,

et, pour les coefficients de dilatation, les valeurs résultant du tra-

vail encore inédit de M. R. Benoît, que ce dernier a bien voulu

me communiquer,

P-1 = 0,0000071102 -t- 0,00000001712 t

(dans la direction parallèle à l’axe);

P.2 = 0,000131615 + 0,00000002526 t

(dans la direction perpendiculaire à l’axe), ID étant pris égal à 0mm,0,0005892.

I.

-

Variation de la double réfraction .

Le quartz est placé au centre d’une étuve de Gay-Lussac, por-

tant deux ouvertures fermées par des glaces à faces parallèles; la

fente d’un collimateur reçoit, au moyen d’un petit prisme à ré-

flexion totale, la lumière d’un bec Bunsen à sel marin, et directe-

ment celle d’une lampe à pétrole; cette dernière seulement est

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030025100

(3)

polarisée 45°. parallèle,

mateur, traverse le quartz, deux prismes de flint et est reçu dans la lunette d’un théodolite de Gambey donnant les 5". Cette lu-

nette porte intérieurement un nicol croisé avec le polariseur.

On peut alors mesurer l’écartement des deux franges, qui com-

prennent entre elles une des raies D et leur distance à cette

raie. Dans les conditions de l’expérience, l’écartement de deux

franges consécutives est environ de 2’; les angles sont mesurés

par 7 ou 8 séries de 10 répétitions, donnant des valeurs qui ne

diièrent entre elles que de I" à 2". On obtient donc ainsi le re-

tard correspondant à l’une des raies D avec une approximation de 510 de frange environ. De ces mesures, faites à deux températures différentes, on déduira facilement la variation de la double réfrac- tion.

La température est mesurée par un thermomètre divisé de o à

ioo en cinquièmes de degré, dont le calibrage a été refait et

dont l’intervalle fondamental a été déterminé à diverses reprises.

Après chaque série, on a soin de mesurer le déplacement du zéro,

et les nombres lus sont corrigés de l’erreur provenant de la por- tion de tige qui dépasse l’étuve.

L’étuve porte un régulateur de température, placé entre les

deux fonds immédiatement au-dessus du foyer, du système perfec-

tionné par M. R. Benoît, et décrit par lui dans ce Journal (1). Ce régulateur contient un mélange d’éther et d’esprit-de-bois et per-

met d’obtenir pendant plusieurs heures une température comprise

entre 35° et 8o’, avec une telle constance que le thermomètre

placé au centre de l’étuve ne varie pas pendant ce temps de 1 de

degré.

-

On voit donc que la température du quartz et le déplacement

des franges sont aussi bien connus que possible. Quand on chauffe,

les franges se déplacent du rouge vers le vert, montrant que la double réfraction diminue. Soit p le nombre de franges et de

fractions de frange qui passent pour un échauffement de t à t’ de-

grés. En appelant 03BC2 le coefficient de dilatation du quartz à la température moyenne t’+t 2 et en posant pour la différence des

(’ ) Journal de Ph)’sique) zre série, t. VIII, p. 346.

(4)

deux indices

on a, pour la valeur du retard,

et, en éliminant k et négligeant le terme en 03BC2B,

Au moyen de quinze équations de cette forme répondant à des températures comprises pntre 4° et g9°, j’ai obtenu, par la méthode des moindres carrés, les valeurs suivantes :

ce qui donne, pour la dérivée de la différence d’indices,

-

L’erreur moyenne des résultats calculés et comparés à l’obser-

vation est 0,0000000145. On en déduit, pour l’erreur probable de a, 1, et pour celle de B, 1 environ.

II.

2013

Variation des deux indices.

En recevant sur le collimateur la lumière d’un bec Terquem (1)

à sel marin, on obtient un faisceau parallèle dont la moitié traverse

le quartz placé dans l’étuve, et la seconde moitié un quartz exté- rieur, parallèle à l’axe et dont l’épaisseur est de 14mm, 34. En pla-

çant après les prismes une fente de largeur convenable et un nicol

qui laisse passer le rayon ordinaire ou le rayon extraordinaire,

on aperçoit sur la raie D les franges de Talbot. Si la raie D répond

à une frange brillante, elle apparaît bordée extérieurement de deux franges brillantes très fines ; si elle répond à une frange obscure, elle se dédouble en deux raies brillantes d’égale inten-

( 1 ) Journal de Physique, Ire série, t. X, p. i 19.

(5)

température l’étuve,

voit les franges se déformer, et l’on peut saisir avec une exactitude suffisante le moment où les franges extérieures ou les deux raies sont égales. Le retard a augmenté ou diminué d’une lon-

gueur d’onde quand, en partant d’une apparence donnée de la raie D, on retrouve par un changement de température le même

état.

On voit qu’on peut opérer de trois manières différentes : en

plaçant le quartz chauffé de manière que son axe soit perpendi-

culaire aux rayons incidents eu en le mettant du côté de l’arête du

prisme; puisque son épaisseur (14mm, 614) es t plus grande que celle du quartz de compensation, on obtient les franges dues soit à

l’indice extraordinaire, soit à l’indice ordinaire. Dans ces deux cas, lorsqu’on chauffe, le retard diminue, ce qui prouve que l’effet

de la diminution d’indice l’emporte sur celui de l’auglnentation d’épaisseur. On peut aussi disposer le quartz chauffé de manière que son axe soit parallèle aux rayons; on le met alors du côté de la base des prismes. On obtient ainsi la variation de l’indice ordi-

naire ; ici encore, le retard diminue, ce qui prouve, à cause de la

position différente des quartz, que l’effet de l’augmentation d’épais-

seur l’emporte sur celui de la diminution d’indice.

Les températures sont déterminées, celle du quartz chauffé,

par le thermomètre étalon placé dans l’étuve, celle du quartz de

compensation, par un petit thermomètre placé très près de lui et

divisé en dixièmes de degré. Les observations, dans chacun des cas

précédemment énumérés, peuvent se faire de deux manières :

1° Par le déplacement du qnartz de compensation, on fait coïn- cider, à la température ordinaire et aussi exactement que possible,

la raie D avec une frange obscure ou brillante, puis on relève ou

abaisse progressivement le régulateur jusqu’à ce qu’il passe une

ou plusieurs franges. On note les températures de l’étuve et du quartz de compensation.

2° On chauffe l’étuve à 100° pendant une heure ou deux, puis

on la laisse se refroidir, en notant les températures qui corres- pondent aux divers aspects des franges; on a ainsi les différences de

température correspondant à une augmentation ou une diminu-

tion de retard égale à X. Il y a lieu, dans ce cas, de faire subir

aux températures lues une correction importante; on ne peut

(6)

croire, en effet, que la température du quartz soit égale à chaque

instant à celle du thermomètre.’voici comment je crois pouvoir

lever cette difficulté. Les expériences que j’ai rapportées précé- demment, relatives au déplacement des franges de Fizeau et Fou- cault, donnent le déplacement en fonction de la température du quartz; en laissant refroidir l’étuve à partir de 100° et notant de

minute en minute le déplacement des franges et la température marquée par le thermomètre, on en peut déduire la différence

entre la température du quartz et celle de l’étuve, et, par consé- quen t, déterminer la correction qu’il faut faire subir aux tempé-

ratures lues. La différence entre les deux températures peut,

d’après mes expériences, atteindre 3°, 2. Une circonstance particu-

lière permet de s’assurer si la correction est suffisante ; c’est

qu’une erreur sur la température affecterait en signe contraire les résultats relatifs à l’indice ordinaire, suivant qu’ils sont obtenus

avec le quartz perpendiculaire à l’axe ou avec le quartz parallèle, puisque, dans ces deux cas, le déplacement des franges a lieu

dans un sens opposé.

Je me bornerai à établir les formules dans ce second cas, celles du premier s’en déduisant sans difficulté.

Soitp le nombre de franges déplacées, p étant positif ou né- gatif suivant que le retard croît ou décroît pour une élévation de

température; soient t’ et t les températures calculées du quartz

chauffé, t’ et t, celles de l’étuve, 6’ et 0 celles du quartz de com- pensation et de l’air ambiant, e et e les épaisseurs des deux

quartz, pj et P.2 leurs coefficients de dilatation pour leurs tempé-

ratures moyenne soient enfin

l’indice du quartz,

l’indice de l’air ; on obtient, pour les retards, les équations

On élimine k entre ces équations, en relnarquant que 8 heut être

(7)

pris égal que degré négligea-

bles. On a

Les équations de cette forme, relatives soit à l’indice ordinaire,

soit à l’indice extraordinaire, ont été calculées par la méthode des moindres carrés. Pour l’indice extraordinaire, seize équations ont

donné

avec une erreur moyenne égale à o,ooo0000828.

Pour l’indice ordinaire, dix-huit équations obtenues avec plaque parallèle à l’axe et sept avec plaque perpendiculaire ont donné

avec une erreur moyenne de 0,0000000801.

Dans la résolution numérique des équations précédentes, j’ai

admis pour l’indice de l’air les résultats qui m’ont été communi - qués par M. R. Benoît, d’où il ressort que cet indice peut être,

avec une grande exactitude, représenté par la formule

III.

-

Résultats.

Les expériences précédentes conduisent, pour la dérivée de l’in- dice par rapport à la température, aux valeurs suivantes :

La concordancc entre ces diverses séries est satisfaisante, comme

(8)

257

on peut le voir par le Tableau suivant, les résultats sont expri-

més en unités du neuvième ordre décimal :

Pour ob tenir les valeurs défini tives, j e tire de (1) e t (3) la va-

leur de dE dt et je la combine avec celle qui est donnée par (2), en

attribuant à chaque équation un poids inversement proportionnel à

l’erreur moyenne due chacune d’elles ; de même pour - dO. dt J’ob-

tiens ainsi

Ces nombres sont notablement plus élevés que ceux qui résul-

tent des expériences de M. Fizeau (1). La divergence est surtout

sensible pour les plaques épaisses et les températures élevées.

Pour les plaques plus minces, il y a très sen siblemen t accord (2).

(’ ) Recherches sur la dilatation et la double réfraction du cristal de roche

échauffé, par 1VI. H. Fizeau (Annales de Chimie et de Physique, 4e séri e, t. Il, P. 143).

(2) Je dois, en terminant, remercier particulièrement M. R. Benoît, Directeur adjoint du Bureau international des Poids et Mesures, pour les nombres encore inédits qu’il a bien voulu me communiquer et qui m’ont permis de compléter,

autant que j’ai pu, ses déterminations si précises des constantes du cristal de

roche.

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