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Résonateur à quartz pour environnement sévère

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00245389

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00245389

Submitted on 1 Jan 1985

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Résonateur à quartz pour environnement sévère

R. Delaite

To cite this version:

R. Delaite. Résonateur à quartz pour environnement sévère. Revue de Physique Appliquée, Société

française de physique / EDP, 1985, 20 (10), pp.741-752. �10.1051/rphysap:019850020010074100�. �jpa-

00245389�

(2)

Résonateur à quartz pour environnement sévère

R. Delaite

Laboratoire de Chronométrie, Electronique et Piézoélectricité,

Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques,

La Bouloie, Route de Gray, 25030 Besançon Cedex, France (Reçu le 27 mars 1985, révisé le 27 juin, accepté le 28 juin 1985 )

Résumé.

2014

L’influence d’accélérations axiale et radiale sur la fréquence de résonance d’un cristal de quartz pré-

sentant différents types de liaison avec l’environnement est examinée. Une situation limitant l’influence de l’accé- lération et des variations de la pression extérieure est décrite; une version prototype est réalisée. Les résultats obtenus font apparaître une diminution de la sensibilité accélérométrique d’un facteur 10 par rapport à celle des résonateurs traditionnels et d’un facteur 10 à 20 pour la sensibilité aux variations de la pression extérieure.

Abstract

2014

The effect of axial and radial accelerations on frequency of quartz crystal-resonator as a function of various holders are studied. The results lead to describe a particular structure showing a reduction of mechanical strains due to acceleration and external pressure variations. A prototype is manufactured. First results show a

reduction of sensitivity coefficients in comparison to traditional resonators : a factor of ten for acceleration and

a factor of ten to twenty for external pressure variations.

Classification

Physics Abstracts

77.60

-

62.90

1. Introduction.

Les oscillateurs à quartz de haute stabilité [1], en par- ticulier les oscillateurs embarqués, sont fréquemment

soumis à des accélérations dont l’orientation peut être quelconque par rapport au cristal résonnant L’in- fluence d’une variation d’accélération sur la fréquence

du résonateur se chiffre par des effets faibles, de l’ordre

de 10-9/g, en variation relative. Cependant, actuelle-

ment, de telles variations sont dix fois, voire 100 fois trop importantes pour un résonateur de haute stabilité.

Ainsi, la recherche de moyens pour diminuer la sensi- bilité accélérométrique des résonateurs à quartz correspond à un besoin très actuel [2].

La variation de fréquence est directement propor- tionnelle à l’intensité de l’accélération appliquée, jusqu’à des valeurs d’environ 50 g [3]. L’étude présen-

tée ici s’inscrit dans ce domaine, pour lequel un résultat important a été établi par D. Janiaud [4] : la réduction

de la sensibilité accélérométrique d’un résonateur à quartz est directement liée au degré de symétrie de la suspension mécanique du cristal résonnant La varia- tion de fréquence théorique d’une coupe AT suspendue

en deux points opposés, et soumise, en cas d’accéléra- tion, à la réaction de ses supports avait été calculée auparavant [5] à partir de la théorie proposée en

1964 par R. N. Thurston [6]. Les valeurs mesurées par D. Janiaud correspondent bien aux prévisions

théoriques. On peut donc estimer qu’une symétrie poussée de la structure mécanique de suspension va

dans le sens d’une diminution de la sensibilité accélé-

rométrique.

D’autres solutions ont été proposées, basées sur une augmentation de la rigidité de la liaison cristal-sup- port Dans ce domaine, on peut citer en particulier

les résonateurs supportés par un anneau de A.

Ballato [7]. Enfin, à la suite des différents problèmes posés par les systèmes à lames collées ou thermo-

compressées, R Besson a apporté une amélioration

importante en proposant d’utiliser les propriétés

liées à l’autosuspension du cristal [8].

Prenant en compte les acquis précédents, nous

examinerons l’influence d’accélérations axiale et radiale sur un cristal présentant différents systèmes de

liaison avec sa structure périphérique. L’intérêt de l’encastrement sera mis en évidence. L’influence des dimensions et de la forme du cristal est ensuite exa-

minée, ainsi que le rôle du système de positionnement

et d’immobilisation du cristal. Par ailleurs, les phé-

nomènes liés aux variations de pression extérieure,

sont pris en compte pour proposer des solutions permettant de réduire leurs influences sur la fréquence

du résonateur. Une structure complète, limitant l’in-

fluence de l’accélération ainsi que celle de la pression,

est décrite.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019850020010074100

(3)

Enfin, un premier prototype est réalisé en coupe AT et les résultats expérimentaux obtenus sont indiqués.

Ils font apparaître une sensibilité accélérométrique

sensiblement dix fois plus faible que celle présentée

par un résonateur de coupe AT traditionnel. La sensibilité aux variations de la pression extérieure est, quant à elle, réduite d’un facteur dix à vingt.

2. Phénomènes liés à l’accélération.

2.1 INFLUENCE DE LA LIAISON PERMETTANT LA MISE EN POSITION DU CRISTAL.

-

Soumis à une accélération constante, le cristal-résonateur subit des forces de volume et des forces de surface qui dépendent de ses caractéristiques, de son type de mise en position et de

son maintien (conditions aux limites). Les déforma-

tions et les contraintes qui en résultent, modifient les

propriétés du cristal, perturbant ainsi sa vibration.

On étudiera successivement le cas d’un cristal sous

accélération axiale T2, puis celui du même cristal sous

accélération radiale 03931/3 (Fig. 1).

2.1.1. Cristal soumis à une accélération axiale.

-

On suppose que le cristal est relié à son environnement par une liaison non élastique. Pour caractériser l’état de contrainte dans le quartz, on considère que la

plaque circulaire est plane, isotrope, que sa flèche maximale se situe au centre, et que la déformée est

symétrique par rapport à l’axe x2.

La flexion de cette plaque sous accélération axiale,

donne lieu à des contraintes normales et à des con-

traintes de cisaillement dues aux moments de flexion

et aux efforts tranchants répartis dans le cristal. La contrainte normale T2 est considérée comme très faible devant les autres contraintes. Les contraintes de cisaillement sont nulles uniquement au centre de la plaque ; on négligera globalement la flèche addition- nelle due au cisaillement, l’épaisseur de la plaque étant

faible comparée à son diamètre. Par ailleurs, les

contraintes de flexion T 1 et T 3 étant nulles au niveau de la fibre moyenne de la plaque, on retiendra leur valeur maximale située au niveau des surfaces (Fig. 2)

en faisant l’hypothèse d’une variation de fréquence proportionnelle à ces contraintes.

Nous allons considérer successivement la flexion de la plaque au centre suivant une surface sphérique, puis

celle suivant une surface cylindrique.

1er cas : Flexion suivant une surface sphérique.

-

Détermination des contraintes :

Si la liaison du cristal avec son environnement per- met une flexion de la plaque suivant une surface sphé- rique, alors les contraintes T1 et T3 au centre de la plaque sont égales ; de plus, cet état de contrainte est

indépendant de la position de la liaison par rapport au repère cristallographique du quartz (Fig. 1).

Les résultats classiques de résistance des matériaux [9]

Fig. 1.

-

Cristal soumis à une accélération.

[Acceleration applied to a crystal.]

Fig. 2.

-

Distribution des contraintes pour une accélération axiale.

[Stresses distribution for axial acceleration.]

permettent d’écrire la contrainte de flexion T en fonc- tion de l’accélération axiale F2

avec ti = coefficient non nul dépendant du type de liaison -(Fig. 3) et p la masse volumique du quartz.

-

Variation de fréquence : application à la coupe AT:

.

La variation de fréquence d’un cristal-résonateur de coupe Y, vibrant en cisaillement d’épaisseur, soumis à

l’action d’une contrainte extérieure, a été calculée par R. N. Thurston [6].

Dans le cas de la coupe AT à simple rotation, la

variation de fréquence est donnée par [10] :

Fig. 3.

-

Valeurs des ti pour différentes configurations de

liaison.

[tri for different holdering configurations.]

(4)

où la symbolisation avec barre est relative à l’état

final, Ti sont les contraintes statiques, ki sont fonction

des coefficients élastiques et de souplesse du second

et troisième ordre, c66 étant le coefficient élastique

du deuxième ordre correspondant à la vibration.

Avec les coefficients ki :

Les valeurs numériques sont calculées à 25 OC :

Pour la coupe AT, il apparaît que la variation relative de fréquence est indépendante des contraintes de

cisaiUement T 5 et T 6 ; si les contraintes normales T 1

et T3 sont les seules non nulles, alors on obtient

Pour caractériser l’influence accélérométrique sur un

cristal-résonateur de coupe AT, il est commode d’in- troduire un « coefficient de sensibilité à l’accélération »

6a défini par

La variation relative de fréquence est proportionnelle

à l’accélération appliquée ainsi qu’au coefficient Qa.

Ce dernier ne peut s’annuler et reste constant quel que

soit 03C8 (Fig. 4). Il est donc nécessaire de déterminer les conditions permettant de minimiser Qa.

-

Détermination du coefficient ti permettant un Qa

minimum.

Le coefficient ti dépend de la manière dont est lié le cristal avec son environnement. Ces liaisons peuvent être de type « appui simple », « articulation » ou

« encastrement parfait » et réalisées de manière loca- lisée ou sur toute la périphérie de la plaque circulaire.

Fig. 4.

-

Sensibilité accélérométrique en fonction de 03C8.

[Acceleration sensitivity versus 03C8.]

Sans reprendre toutes les solutions combinant les dif- férents systèmes de liaison, on peut mettre en évidence

une réduction du coefficient ti par une augmentation

des points de liaison ou par un encastrement (Fig. 3).

L’encastrement sur toute la périphérie du cristal per- met d’obtenir la plus faible valeur du coefficient t; ; elle est huit fois plus faible que celle obtenue avec

l’appui en trois points à 120° (Fig. 3).

Les variations de ti, proportionnelles aux contrain-

tes de flexion sur les faces du disque, sont représentées figures 5 et 6 pour les cas 2 (appuyé en 4 points à 900) et

4 (encastré à la lisière). La valeur de ti qui détermine

la variation de fréquence du résonateur est celle du centre de la plaque ; t4 est ici plus de six fois plus

faible que t2.

Fig. 5.

-

Flèche et coefficient t2 du cristal appuyé en

4 points.

[Deflection and coefficient t2.]

(5)

Fig. 6.

-

Flèche et coefficient t4 du cristal encastré à la lisière.

[Deflection and coefficient t4.]

D’autre part, la valeur absolue maximale t4 sur les

bords est quatre fois plus faible que celle de t2 au

centre; la plaque encastrée peut donc supporter des accélérations quatre fois plus élevées que la plaque simplement appuyée en quatre points.

2e cas : Flexion suivant une surface cylindrique.

Si la liaison du cristal avec son environnement crée

une flexion de la plaque suivant une surface cylindrique,

alors les contraintes T 1 et T 3, au centre de la plaque,

ne sont pas égales ; la position des liaisons, par rapport

au repère cristallographique, intervient dans le calcul de sensibilité. C’est le cas si le cristal est en appui simple

en deux points diamétralement opposés. On considé-

rera, en première approximation, que la flexion de la

plaque est réalisée suivant une surface cylindrique :

la contrainte orthogonale à l’axe des appuis dans le plan de la plaque est négligeable par rapport à la contrainte dans l’axe x’1 des appuis (Fig. 8).

-

Détermination des contraintes.

Les résultats classiques de résistance des maté- riaux [9] permettent d’écrire les contraintes au centre du disque dans le repère (0, x’, X3).

Fig. 7.

-

Valeur de t5 pour la liaison à 2 appuis simples.

[ts for two holders crystal.]

Fig. 8.

-

Position relative des appuis.

[Holders relative position.]

avec t5 = coefficient non nul lié au type de liaison (Fig. 7).

Si l’on tient compte de la position relative des appuis (angle par rapport à l’axe Oxl) (Fig. 8), les contrain- tes au centre du cristal, dans le repère (0, xi, x3)

deviennent :

-

Variation de fréquence : application à la coupe

AT.

La variation relative de fréquence de ce cristal, sous

accélération axiale, est donnée par [10]

Avec les contraintes définies précédemment, on

(6)

obtient :

Comme précédemment, on peut mettre en évidence

un coefficients de sensibilité à l’accélération Qa défini

par

Il faut chercher à annuler Q., ce qui a lieu pour

d’où

Il existe deux valeurs de 03C8 annulant le coefficient de sensibilité accélérométrique Qa. A 25 OC on trouve gr = ± 71,840 (Fig. 9).

Il est théoriquement possible d’annuler le coefficient de sensibilité à l’accélération axiale Qa ; cependant,

les positions 03C8 correspondantes posent des problèmes

de précision liés à la réalisation puisque la courbe (Fig. 9) présente des pentes importantes en ces points.

De plus, dans le cas de la liaison 5 à 2 appuis (Fig. 7),

le coefficient t5, au centre, est plus de 10 fois supérieur

au coefficient t4 correspondant à la liaison 4 avec

encastrement (Fig. 3) ; la plaque encastrée à la péri- phérie pourra donc supporter des accélérations dix fois plus élevées que la plaque appuyée en deux points

diamétralement opposés.

Pour maintenir un cristal en deux points opposés,

il est nécessaire d’exercer une compression diamétrale

sur ce cristal ; c’est la raison pour laquelle deux posi-

Fig. 9.

-

Sensibilité accélérométrique fonction de g/ pour la liaison 5.

[Acceleration sensitivity for holdering 5 versus 03C8.]

tions 03C80 ont été déterminées pour obtenir une sensi- bilité nulle à la compression [11]. Cependant, si l’on

compare les positions optimales 03C8 définies précédem-

ment pour une sensibilité nulle à l’accélération et celles calculées pour la compression diamétrale unique du cristal, il faut remarquer qu’il existe un écart important

de l’ordre de quinze degrés (Fig. 10). Il n’existe donc pas de solution permettant d’annuler à la fois l’in- fluence de la compression directe et celle de la flexion

accélérométrique, pour un cristal maintenue en deux

points opposés.

2.1.2 Cristal soumis à une accélération radiale.

-

Le cas du cristal soumis à une accélération radiale est très différent du cas précédent Dans le cas où le

cristal est relié à son environnement par une liaison

non élastique, D. Janiaud [4] a montré que les contrain- tes au centre du cristal (Fig. 11 et Fig. 12) restaient toujours nulles, même si le disque de quartz est consi- déré anisotrope, quelle que soit l’orientation de l’accélération appliquée radialement La sensibilité des résonateurs aux accélérations radiales a donc été

attribuée, soit à la forme du cristal (0,3 x 10-10/g),

soit à la structure mécanique permettant le maintien

(10- 8/g), soit aux deux à la fois.

Comme précédemment, il faut noter que la solution

avec encastrement sur la périphérie (Fig. 12) permet d’obtenir une meilleure répartition des contraintes de liaison et augmente fortement la résistance du disque

de quartz aux accélérations appliquées.

2.2 INFLUENCE DES CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES

DU CRISTAL-RÉSONATEUR.

-

Le cristal-résonateur est caractérisé géométriquement par sa forme et ses

dimensions. Sous accélération, la variation de fré-

quence dépend du diamètre du disque, de son épaisseur

ainsi que du rayon de courbure formant la partie plan-convexe ou bi-convexe.

2.2.1 Cristal soumis à une accélération axiale.

-

Influence de la forme convexe.

Outre l’intérêt de la convexité de l’une ou des deux faces du cristal pour obtenir un meilleur piégeage de

Fig. 10.

-

Comparaison des positions optimales pour une coupe AT (25 °C).

[Comparaison of optimum positions (AT cut, 25 °C).]

(7)

Fig. 11.

-

Distribution des contraintes T3 pour le cristal encastré en 2 points.

[Stresses distribution for two points grooved crystal.]

Fig. 12.

-

Distribution des contraintes T3 pour le cristal encastré à sa périphérie.

[Stresses distribution for grooved crystal.]

l’énergie en son centre, cette forme n’en a pas moins

une influence sur la répartition des contraintes dans le cristal-résonateur.

Sous accélération axiale, la forme bombée augmente

globalement les contraintes au centre (Figs. 13 et 14).

Ce phénomène est d’autant plus important que le rayon de courbure est faible, à épaisseur de cristal égale au centre [9].

A noter que les contraintes de flexion aux liaisons subissent aussi un accroissement pour la plaque

encastrée (Fig. 13), et qu’elles restent nulles pour la

plaque appuyée (Fig. 14).

Par exemple, par rapport à une plaque plane circu- laire, de diamètre 10 mm et d’épaisseur 1 mm, celle présentant un rayon de courbure de 80 mm sur une

de ses faces, admet une contrainte de flexion au centre,

supérieure d’environ 10 %.

Fie. 13.

-

Valeurs des ti fonction du rayon de courbure pour l’encastrement

[tri dependence on R for grooved crystal.]

Fig. 14.

-

Valeurs des ti fonction du rayon de courbure pour l’appui simple.

[tri dependence on R for supported crystal.]

(8)

-

Influence des dimensions du cristal.

La variation relative de fréquence sous accélération axiale est caractérisée par :

Il est évident, pour limiter les variations dues aux

dimensions du cristal, qu’il est préférable d’utiliser

une plaque circulaire en quartz, de faible diamètre

et d’épaisseur maximale.

Les liaisons du cristal avec son environnement, sous

forme d’encastrement ou d’appui, doivent être réali- sées le plus près possible du centre, c’est-à-dire au

niveau du diamètre théorique -de cristal-résonateur choisi.

2.2.2 Cristal soumis à une accélération radiale.

-

Influence de la forme convexe.

Sous accélération radiale (Fig. 15), la forme dissy- métrique plan-convexe est responsable d’un cisaille- ment statique qui dépend de l’orientation de l’accé- lération dans le plan du cristal.

D. Janiaud [4] a montré que pour un cristal de coupe AT et de diamètre D = 15 mm, la variation relative de fréquence due à cette forme pouvait atteindre

3 x 10-11/g.

Cependant, pour supprimer totalement la sensibi- lité radiale due à la forme du cristal, il faut rendre

symétrique la plaque de quartz par rapport à son plan

moyen; ceci est possible en réalisant un cristal-réso- nateur « bi-convexe » (Fig. 16). Cette solution est théoriquement la meilleure. Elle est, cependant, plus

délicate à réaliser, la perte du plan de référence

Fig. 15.

-

Cristal plan-convexe sous accélération radiale.

[Radial acceleration on plan-convexe crystal.]

Fig. 16.

-

Cristal bi-convexe sous accélération radiale.

[Radial acceleration on bi-convexe crystal.]

demandant la mise en place d’un système de fabrica- tion et de contrôle plus précis.

-

Influence des dimensions du cristal.

Dans le cas du cristal plan-convexe sous accélération

radiale, la contrainte de cisaillement est proportion-

nelle au carré du diamètre D du cristal et inversement

proportionnelle au rayon de courbure [4]. On voit

donc l’intérêt de réduire le diamètre tout en augmen- tant le rayon de courbure pour minimiser l’influence de cette forme dissymétrique. Si l’on réduit le diamètre du cristal à D = 10 mm, cela permet de limiter la variation relative de fréquence à 2,5 x 10-11/g. Evidemment,

l’influence des dimensions est supprimée dans le cas

du cristal de type bi-convexe.

2.3 INFLUENCE DE LA STRUCTURE PÉRIPHÉRIQUE.

2.3.1 Configuration de la structure périphérique.

-

La structure mécanique, directement en contact avec

le cristal-résonateur, doit permettre le positionnement,

l’immobilisation relative et la suspension dans le

boîtier des éléments piézoélectriques du résonateur à quartz, c’est-à-dire le cristal et ses électrodes ; quelle

que soit la configuration du cristal-résonateur, les

trois fonctions à réaliser doivent l’être séparément

-

Système de positionnement.

Le résonateur étant soumis à une accélération constante, l’ensemble de la structure se trouve défor- mée suivant sa souplesse et sa configuration.

Si l’on calcule l’influence de supports traditionnels

en forme de lames [4], on constate que les contraintes de cisaillement rapportées au centre du cristal sont directement proportionnelles à la longueur de ces lames, lorsque le cristal est considéré comme indéfor- mable par rapport à ses supports. La variation de fré- quence, liée à la souplesse relative des supports, peut être d’autant plus réduite que la longueur des lames

de maintien est faible jusqu’à une valeur nulle.

Dans ces conditions, nous proposons d’opter pour

un système de positionnement extrêmement rigide

de type encastrement, de manière à limiter l’action

perturbatrice apportée par la structure au cristal et

notamment, le phénomène de cisaillement On se place

ainsi dans les conditions de calcul du cristal soumis à une accélération (paragraphe 2.1 ) avec une liaison

non élastique.

Le système de positionnement doit donc être d’une

rigidité suffisamment importante pour pouvoir faire l’hypothèse de son indéformabilité relative par rapport

au cristal; il doit être périphérique aux éléments piézoélectriques, d’épaisseur relativement importante,

de préférence monolithique, en quartz et d’une symé-

trie totale par rapport aux trois plans orthogonaux (Fig. 17).

-

Système d’immobilisation.

Il existe de nombreux moyens permettant d’aboutir à l’immobilisation des éléments piézoélectriques rela-

tivement à leur système de positionnement

(9)

Fig. 17.

-

Schéma simplifié du système de positionnement rigide.

[Simplified scheme of rigid position system.]

On peut cependant les classer en deux grandes catégories :

-

les systèmes à immobilisation « élastique » :

ressorts, lames, rondelles élastiques, pinces, etc...

-

les systèmes à immobilisation « rigide » : vis, brides, collages, soudure, etc...

Comme précédemment, l’application d’une accélé- ration constante au résonateur contribue à déformer le système d’immobilisation. Tout en conservant un

degré de symétrie maximal, nous proposons donc

d’opter pour les systèmes à immobilisation « rigide »,

de manière à éliminer ou réduire au maximum les déformations du système, donc les actions perturba-

trices et leurs variations rapportées sur le cristal.

Parmi ces systèmes d’immobilisation, ceux utilisant

des vis ou des colles posent des problèmes de dégazage

sous vide ; les systèmes avec brides de serrage permet-

tent d’obtenir, si nécessaire, des forces de serrage

importantes qui peuvent aussi être rendues indé-

pendantes.

En ce qui concerne l’application des forces d’immo-

bilisation, plusieurs conditions importantes doivent

être respectées (Fig. 18) :

-

l’intensité des forces doit maintenir en contact permanent les éléments les uns par rapport aux autres, ceci malgré les actions dues à l’accélération ;

-

l’intensité des forces appliquées ne doit pas

contribuer au dépassement des contraintes d’utilisation

ou limites pratiques du matériau;

-

les forces de serrage doivent être réparties symé- triquement et orientées suivant la normale aux sur- faces de contact, pour supprimer les moments de

flexion.

Fig. 18.

-

Principe de répartition des forces de serrage.

[Principle of tightening strength distribution.]

2.3.2 Défauts de fabrication et de montage.

-

Les défauts dimensionnels, de forme et de position, obtenus

soit à la réalisation, soit au montage des éléments, contribuent à la perte de la symétrie de l’ensemble du résonateur.

Sous accélération, suivant le type de défaut et la configuration de la structure périphérique, il apparaît

un cisaillement ou des tractions/compressions per- turbatrices au niveau du cristal-résonateur.

Toutes les imperfections, relatives à la réalisation des éléments constituant le résonateur, doivent être considérées comme paramètres sensibles à l’accéléra- tion.

Il existe trois moyens pour permettre de minimiser

cette sensibilité :

-

Réduire à l’extrême les tolérances dimension-

nelles, de forme et de position, en utilisant des moyens de fabrication et de montage de haute précision.

-

Rendre le cristal-résonateur insensible aux

imprécisions inévitables des procédés d’usinage et d’assemblage du résonateur.

-

Limiter au maximum l’existence des défauts par des moyens de positionnement et de maintien en

position spécifiques.

L’efficacité des procédés permettant l’obtention de

ces moyens, sont discutés en détail dans un travail qui

vient de paraître [12].

3. Phénomènes liés aux variations de pression exté-

rieure.

Lorsque l’on fait varier la pression extérieure au réso- nateur, l’enveloppe du boîtier subit des déformations et agit directement sur la structure interne. Des actions

perturbatrices interviennent alors au niveau du cristal- résonateur en faisant varier sa fréquence. Cette varia- tion relative de fréquence est fonction des paramètres

suivants :

-

Variation de pression exercée ultérieurement

-

Rigidité du boîtier

-

Liaison boîtier/structure

-

Souplesse de la structure interne

-

Liaison structure-cristal.

D’une manière générale, l’ensemble boîtier/struc- ture/cristal étant rendu symétrique, finfiuence de la

pression extérieure est alors parfaitement définie et

caractérisée.

La variation extérieure de pression étant fixée et le résonateur étant considéré comme entièrement symé- trique par rapport à ces trois axes, l’influence de la

pression extérieure est d’autant plus faible que :

-

le boîtier est rigide, plus particulièrement dans

la zone de liaison boîtier/structure,

-

la liaison boîtier/structure est réalisée dans un

espace de dimensions réduites, si possible dans un seul plan et notamment celui formé par le plan médian du cristal-résonateur,

-

la structure interne est suffisamment souple pour

pouvoir supporter les déformations du boîtier,

(10)

-

la liaison structure/cristal limite au maximum

l’influence d’actions directement appliquées au cristal-

résonateur.

4. Description d’une structure de résonateur limitant l’influence de l’environnement.

Le cristal-résonateur et ses électrodes devant être

placés sous vide en boîtier la structure d’ensemble peut être séparée en deux parties ; celle intérieure au

boîtier et celle extérieure au boîtier (Fig. 19). Seule la

structure interne sera explicitée ici, la suspension

externe étant plus particulièrement adaptée pour réaliser l’isolation antivibratoire [2].

La structure mécanique interne (Fig. 20) de posi- tionnement, d’immobilisation et de suspension des

éléments piézoélectriques du résonateur (cristal-réso-

nateur et électrodes), est constituée de deux « demi- coques » (fonction positionnement), de quatre « bri- des » (fonction immobilisation) et de huit « ressorts » (fonction suspension). Les dimensions du cristal-réso- nateur ont été réduites, notamment son diamètre,

pour limiter l’influence accélérométrique ; ceci a permis

de réduire le volume par quatre, par rapport aux réso-

nateurs de cette catégorie fabriqués jusqu’à présent.

a) Le système de positionnement, réalisé par deux

« demi-coques » rigides, permet la mise en position

du cristal avec une liaison de type encastrement sur la

périphérie. Ces demi-coques sont en quartz et de même coupe que le cristal, pour éliminer les effets

Fie. 19.

-

Schéma fonctionnel d’un résonateur à faible sensibilité.

[Scheme of weak sensitivity resonator.]

Fig. 20.

-

Schéma simplifié de la structure interne.

[Simplified scheme of internal structure.]

dus aux dilatations différentielles et notamment les relaxations de contraintes. Les dégagements, donnant

une forme en croix, permettent de limiter les défauts de fabrication et d’obtenir le passage nécessaire aux

conducteurs électriques, tout en conservant la symétrie (Photo 1).

b) Le système d’immobilisation sous forme de quatre « brides » rigides situées à 900 les unes des autres, permet d’exercer des forces de serrage axiales et identiques, perpendiculairement aux surfaces en

contact des demi-coques avec le cristal.

Au niveau du contact des demi-coques avec les

brides, le choix d’une forme cylindrique conjuguée,

réduit les contraintes tout en positionnant correcte-

ment les éléments entre eux. Dans la direction axiale, le coefficient de dilatation des brides (03BBb=15,7 10-6/°C) est proche de celui du quartz (Aq= 11,62 x 10-6/°C), ce qui permet de limiter la variation de

compression lors d’une variation de température. Les

dilatations différentielles transversales n’existent pas

puisque les quatre brides sont indépendantes (Photo 2).

c) La suspension élastique interne utilise huit

« ressorts de forme » disposés deux par deux à 900 les

uns des autres. Les conditions précédemment étudiées

sont réalisées. Travaillant à la fois à la flexion et à la

torsion, les ressorts sont en alliage spécial à haute

limite élastique. Au niveau des brides, ces ressorts sont

soudés et en ce qui concerne la liaison boîtier/ressort,

elle est obtenue par encastrement sans aucun collage

pour réduire le dégazage interne (Photo 2).

L’ensemble de cette structure interne de suspension (Photos 3-4-5) est protégé par un brevet d’invention récent [13].

5. Résultats expérimentaux.

Les premiers résultats expérimentaux ont été obtenus

sur une version prototype avec cristal-résonateur de diamètre 10 mm, de coupe AT, vibrant en cisaillement

d’épaisseur à 5 MHz en partiel 3. La stabilité à court terme atteint 3 x 1 O-12 sur un temps d’intégration de

Photo 1.

-

Demi-coque rigide en quartz.

[Quartz rigid half-shell.]

(11)

Photo 2.

-

Bride rigide équipée de 2 ressorts de forme.

[Rigid nipper with two springs.]

Photo 3.

-

Ensemble des éléments composant le résona-

teur testé. De gauche à droite : boîtier, rondelle de posi- tionnement, demi-coque avec 2 brides, électrode supérieure

non adhérente, cristal-résonateur auto-suspendu, électrode

inférieure non adhérente, demi-coque avec deux brides et embase.

[Elements of resonator.]

100 secondes. La dérive à long terme est meilleure que

10-11/jour sur 3 mois de contrôle.

Par ailleurs, la courbe fréquence-température entre

30 °C et 80 °C, exempte de tout sauf de fréquence,

montre l’intérêt de supprimer les dilatations diffé- rentielles (Fig. 21).

5.1 SENSIBILITÉ ACCÉLÉROMÉTRIQUE. - La méthode utilisant le principe de retournement du résonateur

sur lui-même, permet d’obtenir directement la varia-

Photos 4/5.

-

Détail de la structure interne symétrique positionnée sur l’embase.

[Detail of symmetric internal structure.]

Fig. 21.

-

Courbe fréquence-température (coupe AT).

[Static frequency-temperature behaviour (AT cut).]

tion de fréquence correspondant à l’application de

deux fois l’accélération 9 de la pesanteur (Fig. 22).

La sensibilité accélérométrique axiale obtenue pour

ce premier prototype monté avec un cristal de type

(12)

« auto-suspendu » [8], est de 2,5 x 10-10/g; elle est à

comparer aux sensibilités classiques de l’ordre de

plusieurs 10-9/g dans le cas de la coupe AT. La sensi- bilité radiale maximale est de 6,3 x 10-1°/g.

Ces essais ont été réalisés au Laboratoire de Chro-

nométrie, Electronique et Piézoélectricité et à l’Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales.

5.2 SENSIBILITÉ À LA PRESSION.

-

La sensibilité aux

variations de pression extérieure a été mesurée pour

un passage quasi instantané (2 s) de la pression atmo- sphérique (1 bar) au vide primaire (10-1 mb). Le montage utilisé est représenté figure 23. Le résonateur

Fig. 22.

-

Sensibilité pour une accélération de 2 g (coupe AT).

[Two g acceleration sensitivity (AT cut).]

Fig. 23.

-

Montage pour essai de variation quasi instantanée de la pression.

[Setting up for instantaneous pressure variation.]

à tester est placé dans une cloche à vide en liaison directe avec la pompe à vide. Les variations de fré- quence sont données directement par enregistreur graphique.

Le tracé de la courbe (Fig. 24) correspond à la varia-

tion relative de fréquence en fonction du temps.

Pendant les deux secondes nécessaires à la mise sous

vide, on enregistre un saut de fréquence correspondant

à une variation relative de fréquence de 5 x 10-10 ;

les résonateurs classiques du commerce, quant à eux, se situent entre 10-8 et 5 x 10-9. Ces essais étant réalisés sans thermostat, on enregistre au bout d’un

certain temps, l’influence de l’évolution de la tempé-

rature liée à la variation de pression.

L’essai inverse, correspondant au passage du vide à

la pression atmosphérique, montre le même phéno-

mène. Le saut de fréquence est identique, en valeur absolue, à celui précédemment déterminé.

Fig. 24.

-

Influence d’une variation quasi-instantanée de

la pression.

[Action of an instantaneous pressure variation.]

(13)

Bibliographie [1] VALENTIN, J. P., Réduction de la dérive des oscillateurs

à quartz de haute stabilité, Revue Phys. Appl. 19 (1984).

[2] DELAITE, R., Résonateur à quartz de faible sensibilité accélérométrique et thermique. Rapport D.R.E.T., Contrat n° 82-208, juin 1983.

[3] VALDOIS, M., Etude de l’influence d’accélérations sur

les propriétés des résonateurs à quartz. Thèse de

Docteur-Ingénieur, Faculté des Sciences de Besançon (1974).

[4] JANIAUD, D., Modélisation de l’influence d’une accéléra- tion sur la fréquence des résonateurs à quartz.

Thèse de Docteur-Ingénieur, Faculté des Sciences de Besançon (1978).

[5] PERDIGUES, J. P., Etude de l’influence des forces sur la fréquence d’un résonateur à quartz. Thèse de

Docteur-Ingénieur, Faculté des Sciences de

Besançon (1975).

[6] THURSTON, R. N., Physical Acoustics (Ac. Press, N.Y.), 1964, Volume 1, Part. A.

[7] GUTTWEIN, G., BALLATO, A. and LUKASZEK, T.,

VHF-UHF piezoelectric resonators. U.S. Patent 120-390. Sept. 26, 1972.

[8] BESSON, R. J., Résonateur piézoélectrique à cristal auto- suspendu. Brevet d’invention 78 022 61 (1978).

[9] TIMOSHENKO, S., Théorie des plaques et coques. (Librairie Polytechnique Ch. Béranger).

[10] DELAITE, R. and VALENTIN, J. P., Analysis of force- frequency effect of piezoelectric circular resonators

strained by edge angular sector stresses. Proposé au

Journal : Il Nuovo Cimento, juin 1985.

[11] BALLATO, A. D., Effects of initial on quartz plates vibrating in thickness modes. Proc. 14th. Annual

Frequency Control Symposium, Fort Monmouth, Pensylvanie, pp. 89-114, May-June 1960.

[12] DELAITE, R., Influence de la structure de maintien sur la

sensibilité accélérométrique et barométrique des

résonateurs à quartz de haute stabilité. Thèse de Doctorat. N° 005. Faculté des Sciences de Besançon (juin 1985).

[13] BESSON, R. J., DELAITE, R., GENESTIER, G., MAITRE, P., RENARD, G., THIEBAUD, D. et VALENTIN, J. P.,

Structure mécanique symétrique pour résonateurs

piézoélectriques. Brevet d’Invention Français

n° 85 09 097. Déposé le 14 juin 1985.

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