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Sur le pouvoir rotatoire du quartz et sa variation avec la température

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00237583

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237583

Submitted on 1 Jan 1879

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J. Joubert

To cite this version:

J. Joubert. Sur le pouvoir rotatoire du quartz et sa variation avec la température. J. Phys. Theor.

Appl., 1879, 8 (1), pp.5-10. �10.1051/jphystap:0187900800500�. �jpa-00237583�

(2)

JOURNAL

DE PHYSIQUE

THÉORIQUE ET APPLIQUÉE.

SUR LE POUVOIR ROTATOIRE DU QUARTZ ET SA VARIATION AVEC LA

TEMPÉRATURE;

PAR M. J. JOUBERT.

On ne connait

guère

que pour les

température

inférieures à 1000 l’influence de la chaleur sur les

propriétés optiques

des corps

transparents.

Je me suis

proposé

de pousser cette étude

jusqu’à

ses dernières

limites,

c’est-à-dire

jusqu’au point

le corps soumis a

l’expérience change

nécessairement d’état. La difficulté était d’obtenir de bonnes

images

à ces

températures

élevée.

L’ezpé-

rience n1’a montré que, pour y

réussir,

il suffit

d’opérer

à

tempé-

rature constante et dans l’air raréfié : on

peut

alors

reproduire

les

phénomènes

les

plus

délicats de

l’Optique

avec autant de

perfec-

Lion

qu’à

la

températurc

ordinaire.

Je donnerai dans cette Note les résultats relatifs au

pouvoir

ro-

tatoire du

cluartz.

,

Ce

pouvoir

varie avec la

lCll1péralure.

Sa variation entre o et I00° a été

déjà

mesurée par 31. Fizeau

(1)

avec la lumière

jaune

de

la

soude,

par 1I. V. de

Ilang (-)

avec celles du

lithium,

du sodium

et du

thallium,

pour

lesquelles

il a trouvé le même coefficient

(1) FIZEAU, Recherches sur la dilatation et la double réfraction dit cristal de noclee (_dllllales de Chimie et de Plrysique, 46 série, 1. II, p. 176 ).

(2) V. nE LANG, Ueber die -4bhiiiidigh-eit der Circularpolarisatioll des Qua1’t::.es ’VOII der Temhercctzcr (Anno de Pogg., Bd. CL VI, p. !E22 z I875).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0187900800500

(3)

limites,

de ces deux derniers

physiciens;

mais mes

expériences

s’éuendent

beaucoup plus

loin et vont de 201320° à I500° environ.

Le

quartz

est

placé

dans un tube de verre ou de

porcclai

tic

(f, 1 Il. 1),

1

Fig. 1.

suivant les cas, fermé par des

glaces

à ses extrémités et muni d’une tubulure

qui permet d’y

faire le

vide ;

et, pour le

porter

à

tempé-

rature

constante, j’emploie

la vapeur d’un

liquide

bouillant sous la

pression

de

l’atI110sphère.

L’étuve est un

cylindre

en

métal,

tra-

versé suivant un diamètre par un tube

métallique

soudé par ses extrémités aux

parois

du vase. C’est dans ce tube

métallique

que

s’engage

le tube de

porcelaine,

y et un peu de lut

empêche

l’air de

circuler dans l’intervalle des deux tubes. Le

cylindre

est installé

dans un fourneau

conv enable ;

un tube de

plomh

de

petit diamètre,

traversé par un courant d’eau

froide,

s’enroule de

chaque

côté

autour du tube et

empêche

l’échauffement des

extrémités ;

enfin

un

système

d’écrans

protége

les

glaces

et les

appareils

de mesure

con tre le

rayonnement

du fourneau. Pour les

températures,

moyennes

(alcool, 78°,26;

eau,

I00° ; aniline,

y

I83°,5),

l’étuve

était en cuivre rouge et munie d’un

réfrigérant Liebig;

pour

(1) SONCKE, Ueber den Einfluss der Temperatllr auf da,ç optiscfie Drelwermogell des Qllart::.es llnd des Chlorsauren Natron (Atiti. der Physik llnd der Clcenrie, nene Folge,

Bd. 11I, p. 516; 1878).

(4)

7

les

températures plus élevées (mercure, 360° ; soufi’e, 448°;

cad-

mium, 8400),

elle est en fer

forgé.

C’est une bouteille à mercure,

coupée

à la

partie supérieure

et munie d’un couvercle avec un tube

qui

s’élève

obliquement (1).

Ici le

réfrigérant

est

inutile ;

l’action de l’air suffit pour condenser les vapeurs; celles-ci retombent dans la cornue à l’état

liquide,

sans

qu’il y

ait

danger

d’obstruction.

Avec le

cadmium,

lc tube devient rouge sur une

longueur

de

Ont,

30

à

0m,40.

Pour les

températures supérieures

au

point

d’ébullition du cad-

mium, j’ai

eu recours à

l’obligeance

de M.

Deville, qui

a bien

voulu mettre à ma

disposition

un fourneau chauffé aux huiles lourdes de

pétrole, lequel

m’a

permis de porter

le

quartz jusqu’à

la

température

du ramollissement de la

porcelaine.

Le

quartz

étant très-mauvais

COI1d11cteLlr,

demande à être chauffé

avec

beaucoup

de

précaution :

toute variation un peu

brusque

de

température

le fait éclater.

J’ajoute qu’aux températures

les

plus

élevées il

garde

une

transparence parfaite,

y tout en

présentant

un

faible

pouvoir

émissif. Vu sur un fond

noir,

y il

apparaît

conlme

lavé par une teinte rose extrêmement

légère.

J’ai

employé plusieurs procédés

pour mesurer le

pouvoir

rota-

toire,

et, en

premier lieu,

le

procédé classique

de M. Fizeau et

Foucault. Pour

plus

de

précision,

y le rayon

polarisé

dans un

plan

vertical traversait le

prisme

avant de tomber sur le

quartz.

J’ai

constaté,

par cette

méthode, qu’à

la

température

d’ébullition du soufre le

rapport

des rotations pour les raies

C,

D et F est le

même

qu’à

la

température

ordinaire. Il suffit donc d’étudier la va-

riation pour une raie

quelconque.

La

plupart

des

expériences

ont

été faites avec la lumière de la soude et le

polarimètre

de Laurent.

Dans cet

appareil,

le rayon

primitivement polarisé

traverse un

diaphragme

circulaire dont une des moitiés seulement est recou- verte par une lame

biréfringente parallèle

à

l’axe,

d’une

épaisseur

d’une

demi-onde,

y et dont l’arête

parallèle

à la section

principale

f’ait un

angle très-petit

avec le

plan

de

polarisation primitif.

Les

rayons émanés des deux moitiés du

disque

sont

polarisés

dans des

(1) Ce dispositif est celui qui est employé par MM. Deville et Troost, et qu’ils ont

décrit dans leur Mémoire sur les densités de vapeur (Annales de Chinzie et de Phy- sique, série, t. LVIII, p. 25ç.)

(5)

que

Imprime

douée de pouvoir rotatoire.

travers un

analyseurs

les deux moitiés du

disque

auront des in-

tcnsités

égales

toutes les fois que la section

principale

de

l’analy-

seur coïncidera avec lc

plan

bissecteur des deux

plans

de

polarisa-

tion. Ce

procédé

est

très-précis,

et, avec le mode

d’éclairage adopté

par M.

Lurent,

sa

précision

absolue est a 1)CIl

près indépendante

de la rotation observée. Les lectures d’un même

angle

diffèrent ra-

rement de

plus

de 1’.

Les

expériences

ont

porté

sur dix échantillons de

quartz,

de provenances

différentes,

les uns

droits,

les autres

gauche,

et dont

l’épaisseur

variait de

om, 015

à

om,04o.

On s’était

assuré,

par les

procédés

connus, de la

pureté

des

échantillons,

du

parallélisme

des

faces et de leur exacte

perpendicularité

à l’axe. La

plus grandc

difficulté des

expériences

est dans le

réglage

des

appareils :

il faut

que le rayon de lumière traverse le

quartz

exactement suivant son

axe; la moindre déviation entraîne des erreurs considérables. J’ai

essayé plusieurs procédés

de vérification : l’un

d’eux, très-exacte était,

avec une

légère lnodification,

nécessitée par la

disposition

des

appareils,

le

procédé qui permet

de reconnaître avec

l’appareil

dc

Nörremberg

et les

spirales d’Airy

si un

quartz

est

perpendicu-

laire à

l’axe ;

celui

auquel je

me suis arrété, et

qui, plus simple,

est

tout aussi exact

quand

on s’est

assuré,

au

préalahle,

que la face du cristal est bien

perpendiculaire

à

l’axe,

est de vérifier que le rayon tombe nol’111a1f’n1f’I7t à la face d’entrée. Il suffit pour

cela,

la lunette d’observation étant

réglée

pour

l’infini,

d’al21ene1’ les

images

du réticule données par les deux faces du cristal à coin- cider avec le réticule

lui-mème;

il

n’y

a

plus

alors

qu’à changer

le

point

de la lunette et anmner le centre du

diaphragme

que l’on vise à coïncider avec le centre du réticule. J’ai reconnu, par de nombreuses

expériences,

que tous les échantillons de

quartz pré-

sentent une identité

parfaite

au

point

de ,ue du

pouvoir

rotatoirc

à toute

température,

y et

qu’un

même

échantillon,

y

porté

aux

plus

hautes

températures, reprend, après refroidissement

son

pouvoir

.

primitif ( 1 ) .

(1) {;n quartz qui avait une légère teinte brune est devenu tout à fait incolore

(6)

9

De - 20° cl

15000,

le

pouvoir

rotatoire du

quartz

augmente d’une manière continue avec la

température.

L’effet observe est la résul-

tante de deux autres :

l’augmentation

due à I’accroissement de l’é-

paisseurdu

cristal par le fait de la

dilatation,

et

l’augmentation

due

à l’accroissement du

pouvoir

rotatoire lui-mème. Ce dernier effet

est environ

vingt

fois

plus grand

que le

premier,

tout au moins

entre o et 100°, les seules limites dans

lesquelles

on connaisse

la dilatation du

quartz.

Il serait intéressant de connaître cette dila- tation

jusqu’aux plus

hautes

températures je ln’occupe

en ce mo-

ment de cette détermination.

La courbe des variations du

pouvoir

rotatoire du

quartz

avec (a

teiiipéraiure présente quelques particularités remarquables.

Entre

20° et I oo°, elle est très-exactement

représentée

par la formule

p =J

i

I +

0,000I46324t

-E-

0,0000000329t2);

son coefficient

angulaire croît jusqu’à 3oo°;

de cette

température

a celle de l’ébullition du cadmium il reste sensiblement constant, et la courbe se confond presque avec une

ligne droite,

en

présen-

tant un

point

d’inflexion vers I00°.Au delà de

840°,

à I000° en-

viron,

la courbe

change brusquement d’allure ;

le

pouvoir rotatoire, qui

variait si

rapidement,

ne croît

plus, jusqu’à 1500°, qu’avec

une

lenteur extrême. On ne

peut

manquer d’être

frappé

de

l’analogie

de cette courbe avec celle

qui représente

l’intensité d’aimantation du fer doux en fonction de l’intensité du courante et il est évident

qu’on

pourra la

représenter également

par un arc dont la tangente

est une fonction de la

température,.

Si

je

n’ai pas encore fait ce

calcml,

c’est que

je

désirerais déterminer

quelques

autres

points

due

la

courbe,

ainsi un

point

à une

température très-basse, quelque

autres entre le

point

d’ébullition du soufre* et celui du

cadmium,

enfin

quelques points

au delà de cette dernière

température.

Voici, d’ailleurs, quelques

nombres

qui conipléteroilt,

en les

précisant,

les indications

qui précèdent :

Pouvoir rotatoire Coefficient moyen Rotation d’un quartz Tempénatures. de Imm de quartZ à partir de zéro. de 46mmenviron.

o 0

2013 0

2I,599

o

997,3

après quelques heures d’exposition à une température d’environ i5oo°; il n’y a eu

aucune modification dans la valeur de son pouvoir rotatoire.

(7)

La dernière colonne montre que, pour

1 épaisseur

de

quartz qui

donnerait une rotation de iooo’ à o,

l’augmentation

de 3oo à

900°

C. est d’environ

20°,5

C. par I00, soit I2’ par

degré C.;

comme on saisit une variation de

i,

le

-L

de

degré

C. à ces

tempé-

ratures élevées devient une

quantité appréciable.

Un

quartz

de 0m,005

d’épaisseur

suffirait pour donner le

degré.

Le

duartz,

par son

pouvoir rotatoire,

constitue donc un thermo-

mètre d’une sensibilité

extrême,

satisfaisant d’ailleurs à la con-

dition essentielle de tout

uhermomètre,

la

comparabilité.

Au delà

de i ooo°, la sensibilité ne serai t

plus suffisante ; mais, j usqu’à

cette

températures, je

crois que le nouvel instrument

peut

rendre de

très-grands

services. Son volume

peut

être réduit à de

très-petites

dimensions

1 ’ ),

et,

l’appareil

une fois

installé,

il

suffit,

pour avoir

une

température,

de la

simple

lecture d’un

angle

et de

l’emploi

d’une Table calculée unc fois pour toutes : il devient

alors,

pour la

simplicité

de son

emploi

et la sûreté de ses

indications,

un instru-

ment

comparable

au thermomètre à mercure.

NOUVEAU

RÉGULATEUR

DE VITESSE;

PAR M. MARCEL DEPREZ.

Ce

régulateur

est surtout

applicable

aux moteurs

électriques.

Il se compose essentiellement cl’une lame

élastique

IH

(fig. i),

fixée

(’ ) Dans des recherches en cours d’exécution, je me sers, comme thermométre, d’un petit quartz de 8-- de diamètre et I Jmm de longueur. Pour éviter les variations trop brusques de température, je le place dans un cylindre de cuivre rouge un peu épais qui fait l’ofl’ice de régulateur.

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