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Variation de la largeur des bandes d'émission des corps luminescents avec la température

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00208381

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Submitted on 1 Jan 1975

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Variation de la largeur des bandes d’émission des corps luminescents avec la température

F. Lignou, H. Payen de la Garanderie

To cite this version:

F. Lignou, H. Payen de la Garanderie. Variation de la largeur des bandes d’émission des corps luminescents avec la température. Journal de Physique, 1975, 36 (12), pp.1341-1345.

�10.1051/jphys:0197500360120134100�. �jpa-00208381�

(2)

VARIATION DE LA LARGEUR DES BANDES D’ÉMISSION

DES CORPS LUMINESCENTS AVEC LA TEMPÉRATURE

F. LIGNOU et H. PAYEN DE LA GARANDHRIE

Laboratoire de Luminescence de la Faculté des Sciences de

Poitiers,

France

(Reçu

le

25 juin 1975, accepté

le 14 août

1975)

Résumé. 2014 Le calcul des spectres d’émission des corps luminescents se fait habituellement en

utilisant

l’approximation semi-classique.

L’accord avec

l’expérience

n’est en fait réalisé qu’excep- tionnellement, quand on étudie les variations de la forme des spectres avec la température. Nous

donnons ici une méthode, respectant le

principe

de Franck et Condon, qui donne de bons résultats au-dessus de 77 K pour les complexes manganèse-amines verts.

Abstract. 2014 The form of émission spectra of luminescent substances is generally calculated in the semi-classical

approximation.

But often when we study the variation of spectra with temperature the agreement with experiment is poor. We propose another formula using the

principle

of Franck

and Condon which gives good results at temperature higher than 77 K for green manganese amine

complexes.

Classification Physics Abstracts

8.840

1. Introduction. - Nous nous proposons d’établir

une formule

qui

donne les variations avec la

tempéra-

ture de la

largeur

des bandes d’émission des corps luminescents. Nous en donnerons une vérification

expérimentale

avec l’étude des spectres d’émission d’un

complexe manganèse-amine

vert à luminescence verte. Il

s’agit

du

complexe

vert au chlore et à la

pyridine

dont la formule est

MnCl4 -- 2(C5 H5 NH + ) ;

c’est le

tétrachloromanganate

de

pyridinium.

Nous comparerons notre formule donnant les variations avec la

température

de la

largeur

des bandes

d’émission,

avec une formule due à

Ruamps [1] qui

est

souvent

utilisée,

bien que celle-ci concerne les molé- cules

diatomiques.

Nous la comparerons aussi à

une formule

proposée

par

Shionoya [2].

Nous verrons

que les formules de

Ruamps

et de

Shionoya

rendent

moins bien

compte

des

phénomènes

observés sur le

complexe manganèse-amine

étudié que celle que nous

proposons.

Nos résultats sont valables pour les corps lumines- cents cristallisés.

Quand

ceux-ci

présentent plusieurs

bandes

d’émission,

ils sont valables pour

chaque

bande

prise séparément.

Le

complexe manganèse

amine vert

que nous avons étudié ne comporte

qu’une

seule bande

d’émission.

2. Probabilité de transition radiative pour un cristal luminescent. - Dans le cas du

complexe manganèse

amine étudié

ici,

les niveaux

d’énergie

sont ceux de

l’ion Mn+ + dans le

champ

cristallin. Celui-ci est

aux quatre ions chlore

qui

entourent l’ion

Mn+ +,

et en

partie

aux cations

pyridinium.

Lors de l’émission

lumineuse,

l’électron retombe du niveau

4T1(4G)

sur le niveau fondamental 6S.

Nous calculons la

probabilité

de transition radiative de manière

classique,

le

champ électromagnétique

étant la

perturbation apportée

à l’hamiltonien du cristal

[3].

On fait

l’approximation

de Franck et Condon.

Soit v la

fréquence

émise dans une transition entre

un état excité

(e, n)

et un état fondamental

(f, m).

La

probabilité

de transition radiative

Pefnm

correspon- dant à cette transition est :

1 l1ef I2

est ici soit le carré du moment

dipolaire magné- tique,

soit le carré du moment

dipolaire électrique

induit par les vibrations du

réseau,

comme le montrent

les durées de vie

qui

sont de l’ordre de la milli- seconde

[4].

M§§/ a

pour

expression :

VI’ (r)

est la fonction d’onde du mode normal de vibra- tion

impliqué

dans la transition

optique

à l’état fonda-

mental.

n (r - ro)

est la fonction d’onde de ce mode normal de vibration dans l’état excité.

m(r)

et

n e(r - ro)

sont des fonctions propres de l’oscillateur

harmonique. vf

et ve sont les

fréquences

de vibration

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360120134100

(3)

1342

de ces oscillateurs

harmoniques,

et les

énergies

de

vibration

correspondantes

sont

(m

+

-1 hvf

et

(n

+

-1 hVe.

3. Intensité

énergétique

par intervalle unité de fré- quence. -

Pour

trouver

l’expression

de l’intensité

énergétique

par intervalle unité de

fréquence émise,

nous

adoptons

le

point

de

départ

des théories habi- tuelles

[3].

Nous admettrons

qu’il peut

y avoir pour

chaque photon

émis hv

absorption

ou émission de

phonons

dans l’état excité.

On

admet que le

principe

de Franck

et Condon

s’applique.

L’expression

de l’intensité

énergétique

par intervalle unité de

fréquence I,

émise est alors :

Nn

est le nombre de modes normaux de vibration dans l’état excité ayant

l’énergie (n

+

2) hve.

En

remplaçant Pefnm

par son

expression,

on obtient

pour

Iv

la formule :

Habituellement,

on calcule une

expression

appro- chée de

l’intégrale

du deuxième membre en faisant

l’approximation semi-classique [3].

On

adopte

pour

f’(r)

la fonction

approchée

donnée par la

mécanique classique

et on conserve pour

t/1 :(r - ro)

son expres- sion donnée par la

mécanique quantique.

Ici nous écrirons

l’intégrale

du deuxième membre

sous la forme :

rm est

l’amplitude classique qui

rend

’(r)

maximale.

En toute

rigueur

la fonction

F(rj dépend

de n et de m.

En

première approximation

on supposera que la fonction

F(r J

est la même

quel

que soit n. Cette

approximation

a

déjà

été faite par Lax

[5].

En utilisant la formule de

Mehler,

on obtient pour

I, l’expression

avec :

Ne

est le nombre total de modes normaux de vibration

dans l’état excité.

Entre la

fréquence

émise et la coordonnée de confi-

guration

existe la relation

classique, conséquence

du

principe

de Franck et Condon :

vo est la

fréquence

émise

lorsque

r = ro.

On posera :

Iv

a alors

l’expression

suivante :

A

dépend

de la

température,

mais la forme du

spectre d’émission à une

température

donnée ne

dépend

pas de A.

4.

Expression approchée

de l’intensité

énergétique

par intervalle unité de

fréquence.

-

Lorsque

la

tempé-

rature T n’est pas trop

élevée, l’énergie

de vibration reste

petite

et la coordonnée de

configuration r

reste

voisine de sa valeur ro

l’énergie potentielle

est

minimale dans l’état excité. On peut alors faire un

développement

limité de

[F(r)]2

ou de son

logarithme

ce

qui

donnera un calcul

plus

commode :

Ci

et

C2

sont des constantes

qui

ne

dépendent

que de la nature du corps étudié.

On obtient alors pour

I, l’expression :

Posons :

Il vient alors :

La

fréquence

v émise est reliée à la coordonnée de

configuration

par la relation :

vM est la

fréquence

émise

lorsque r

= rM.

C’est la

fréquence

du maximum de la fonction :

(4)

La

fréquence vM varie avec

la

température puisque :

et que rM - ro varie avec la

température.

Dans le cas

particulier

ke = kf

et

C2

=

0,

on retrouve la forme

connue :

Nous l’avons vérifié sur la bande verte du sulfure de zinc activé au cuivre

[6]

pour

lequel, d’après

la

forme du

spectre,

on trouve

C2

= 0 et

ke

=

kf.

Pour le

complexe manganèse

amine

pris

ici comme

exemple,

le maximum de

G(v)

ne se

déplace

que très peu : de

0,524 g

à

4,2 K,

à

0,536 p

à 385 K.

Nous ne pouvons donc pas vérifier avec

précision

la

formule,

mais nous pouvons dire que pour ce

complexe Cl

est

petit.

Ce résultat est nécessaire pour le calcul des

approximations

faites au para-

graphe

6.

5. Variations de la

largeur

de bande à mi-hauteur

en fonction de la

température.

Formules

générales.

-

On considère la fonction :

Soient v1

et v2 les deux

fréquences

pour

lesquelles :

Soient ri

et r2 les valeurs

correspondantes

de la

coordonnée de

configuration :

L’application à v1

et v2 de la relation

(4)

entre v et r permet d’obtenir par soustraction membre à membre :

h(v1 - V2) -

Expérimentalement,

on

préfère

utiliser le nombre d’onde. Soit L la

largeur

à mi-hauteur de la fonction

G(1 1 À)

=

1;. Â6@ n

étant l’intensité

énergétique

par intervalle unité de

longueur d’onde,

on a :

et :

L 2 dépend

de la

température

au dénominateur et au

numérateur par la

quantité (rM - ro) explicitée

au

paragraphe

4.

6. Formule

approchée

donnant les variations de la

largeur

de bande à mi-hauteur L de

G(1/,)

en fonction

de la

température.

- On a :

avec :

Dans le cas

Ci

est

petit

ce

qui

se traduit par un faible

déplacement

du maximum de la bande d’émis-

sion,

on

peut

calculer une

expression approchée :

que

l’on

peut

écrire :

avec

et

A et B ne

dépendent

pas de la

température, B peut

être

positif

ou

négatif.

Pour un échantillon de sulfure de zinc activé au

cuivre que nous avons étudié antérieurement

[7],

on a

ke

=

kf.

On vérifie

expérimentalement

que l’on a :

On retrouve la formule

usuelle, lorsque B

est

nul,

c’est-à-dire en

particulier C2

= 0 et

ke

=

kf.

Tel est

le cas des ZnS :

Cu,

Cl

compensés.

7. Vérification

expérimentale.

- Nous avons vérifié

expérimentalement

la formule que nous proposons :

sur le

complexe, manganèse

amine vert au chlore et à la

pyridine

dont la formule est :

Sur la

figure

1 nous avons

porté

des croix

qui

donnent les valeurs

expérimentales

de

1 /L 2

en fonc-

(5)

1344

FIG. 1. - La courbe tracée est :

Les croix indiquent les valeurs expérimentales.

tion de

IIT,

T variant de 77 K à 385 K. Au-dessous

de 77 K il y a un

changement

de

phase.

A

4,2

K on

trouve

L 2 = 0,0112

J.1- 2.

Les valeurs

numériques

des constantes

A,

B et

hve/2 K qui permettent

de mieux retrouver les résul- tats

expérimentaux

conduisent à la relation

1 /L 2

est mesuré en microns carré. Cette formule

est

représentée

par la courbe en trait

plein

sur la

figure

1.

Si AL est l’écart maximal entre les valeurs numé-

riques expérimentales

et celles calculées à

partir

de la

formule,

on trouve :

On déduit de ces résultats la valeur du

quantum

de vibration

hve

dans l’état excité pour le

complexe manganèse

amine vert au chlore et à la

pyridine :

:

8.

Comparaison

avec

l’expérience

de la formule

de

Ruamps.

-

Ruamps

a

proposé

la formule suivante :

que nous avons là testée

également.

,

a et b sont des constantes; L 2 est le carré de la

largeur

à mi-hauteur des courbes

représentant

la

fonction

G( 1 /,) ; hve

est le

quantum

de vibration du corps étudié dans l’état excité.

Entre 77 K et 385

K,

on est amené à

prendre

pour a, b et

hve/2 K

les valeurs

numériques

conduisant à la formule :

L2

est

toujours exprimé en Jl- 2 .

Comme avec la formule

(7)

que nous avons établie

au

paragraphe 6,

on trouve :

L’accord est satisfaisant aux

températures comprises

entre 77 et 330 K. Mais au-dessus de T = 330

K,

la courbe s’écarte des

points expérimentaux (Fig. 2),

alors que notre formule

(7)

continue à convenir.

FIG. 2. - La courbe tracée est :

Les croix indiquent les valeurs expérimentales.

9.

Comparaison

avec

l’expérience

de la formule

Shionoya.

-

Shionoya

a

proposé

la formule suivante pour rendre

compte

des résultats

expérimentaux

sur

les variations avec la

température

absolue T de la

largeur

à mi-hauteur L de la fonction

G(1/,)

des corps luminescents :

C et D sont des constantes ;

hve

est le quantum de vibration dans l’état excité.

Pour le

complexe manganèse

amine vert au chlore

et à la

pyridine,

les valeurs

numériques

conduisent à la formule :

L

est exprimé en u - 1 .

Comme avec la formule de

Ruamps (8)

et la for-

mule

(7)

que nous avons établie au

paragraphe

6

on trouve :

(6)

Comme pour la formule de

Ruamps,

l’accord est

satisfaisant à basse

température,

mais cette fois

au-dessus de 313 K la courbe s’écarte des

points expérimentaux (Fig. 3).

FIG. 3. - La courbe tracée est :

Les croix indiquent les valeurs expérimentales.

10.

Comparaison

entre les formules de

Ruamps

et

Shionoya

et celle que nous avons établie. - Les trois formules donnent le même résultat

quand B, b

et D

sont nuls. A très basse

température,

la

largeur

de

bande est constante. Entre la

température

de l’azote

liquide

et la

température

ordinaire les trois formules rendent compte des

largeurs

de bandes mesurées

avec la même valeur de

hve.

A

température plus élevée,

les trois formules ne sont pas

équivalentes.

Avec notre formule entre 77 K et 385

K,

les écarts

entre les

points expérimentaux

et les valeurs

théoriques

sont inférieures en valeur relative à

0,03.

Par contre au-dessus de 330

K,

en utilisant la formule de

Ruamps

l’écart entre les

qoints expérimen-

taux et la courbe

théorique

devient

important

comme

on le voit sur la

figure

2. Dans cette

région

de

tempé-

rature, on a :

De même sur la

figure 3,

on voit que les

points expérimentaux figurés

par des croix s’écartent nette- ment de la courbe en trait

plein qui

est la courbe

théorique

déduite de la formule de

Shionoya, quand

la

température

est

supérieure

à 313 K. Dans cette

région

de

température,

l’incertitude relative est aussi très

supérieure

à

0,03.

En

conclusion,

au-dessus de 77 K notre formule rend mieux compte des résultats

expérimentaux

que celle de

Ruamps,

elle-même meilleure que celle de

Shionoya.

Au-dessus de 385 K aucune mesure n’a pu être faite car le

complexe

se

décompose. Au-dessous

de 77 K aucune des formules ne convient car un

changement

de

phase apparaît.

Remerciements. - Nous adressons nos

plus

vifs

remerciements à Monsieur le Professeur D. Curie pour ses

critiques,

ses conseils et son aide dans la rédaction de cet article.

Bibliographie [1] RUAMPS, J., J. Physique Rad. 21 (1960) 52 S.

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