• Aucun résultat trouvé

0 – Exercice `a chercher du TD pr´ec´edent

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "0 – Exercice `a chercher du TD pr´ec´edent"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

Int´egration et probabilit´es

ENS Paris, 2013-2014

TD  — S´eries de Fourier, espaces de Hilbert, espaces L

p

– Corrig´e

On rappelle les notations suivantes :

- Pourk∈Z, on noteek:R→Cla fonionek(t) = exp(iπkt) et note de la mˆeme fac¸on sa reric- tion `a [,].

- On noteFn= Ve({ek;−nkn}.

- Lorsquef ∈L([,],B([,]), dx), on notecn(f) =R

[,]f(t)eiπntdtpourn∈Z, et pFN(f) = X

|k|≤N

ck(f)ek, ΦN(f) =  N+

X

nN

pFn(f).

pourN ≥

0 – Exercice `a chercher du TD pr´ec´edent

E

xercice 1. Soientr, s[,[ etg:RRune fonion continue. On suppose qu’il exiec >tel que :

y∈R, |g(y)| ≤c|y|r/s. ()

SoitΦl’application deLr(X,A, µ)→Ls(X,A, µ) d´efinie parΦ(f) =gf.

. V´erifier queΦ(f)∈Ls(X,A, µ).

. Montrer queΦecontinue.

Indication :on pourra utiliser le crit`ere s´equentiel de la continuit´e, et utiliser la queion) des petites extraions du d´ebut du TD.

. Que se passe-t-il si la condition () n’eplus satisfaite ? Corrig´e :

. Par hypoth`ese, pourf ∈Lr,|Φ(f)(x)|s=|g(f(x))|scs|f(x)|reint´egrable.

. Soit (fn)n une suite de fonions telle que fn L

r

−→f. Montrons que Φ(fn) L

s

−→Φ(f). `A cet effet, on utilise le lemme des sous-sous-suites suivant (qui se d´emontre ais´ement en raisonnant par l’absurde), et qui parfois de bien pr´ecieux services :

Lemme des sous-sous suites.Soit (E, d) un espace m´etrique. Une suite (xn)nd’´el´ements de E converge versxE si et seulement de toute suite extraite (xφ(n))n on peut r´e-extraire une sous-suiteψtelle que (xφ(ψ(n)))nconverge versx.

Pour des queions, demande de pr´ecisions ou explications, n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail `a igor.kortchemski@ens.fr , ou bien `a venir me voir au bureau V.

(2)

Soit doncφune extrarice fix´ee. Commefφ(n) L

r

−→f, il exie une extrariceψeth∈Lr tels que fφ(ψ(n))µ−→p.p.f et|fφ(ψ(n))| ≤ |h|pour toutn≥. Mais alors :

g(fφ(ψ(n)))−g(f)

s µp.p.

−→ 

par continuit´e deg, et

g(fφ(ψ(n)))−g(f)

s≤s(|g(fφ(ψ(n)))|s+|g(f)|s)≤(c)s(|h(x)|r+|f(x)|r) ∈ L. Le th´eor`eme de convergence implique :

Z

g(fφ(ψ(n)))−g(f)

s −→

n→∞ , ce qui revient `a dire queg(fφ(ψ(n))) L

s

−→g(f), et conclut la queion.

. Alors on n’a pas forc´ement Φ(f)∈Ls. En effet, consid´erons une suite (yn)n telle que|g(yn)| >

n|yn|r/s. D´efinissons alors la fonion ´etag´eef comme suit : f =X

n

yn1An,

o `u les (An)nsont des bor´eliens disjoints tels queµ(An) =/(n+s· |yn|r). Alors

||f||rr=X

n

|yn|rµ(An) =X

n

n+s <, mais

||gf||s

s=X

n

|g(yn)|sµ(An)>X

n

ns|yn|rµ(An) =X

n

n=∞.

1 – Petites questions

) Soient f , g deux fonions continues sur [,] `a valeurs complexes telles que cn(f) = cn(g) pour tout entiern∈Z. Rappeler pourquoif(x) =g(x) pour toutx∈[,].

) Prouver que

ΦN(f) = XN

k=N

− |k| N +

!

ck(f)ek. Corrig´e :

) Comme la fonion fg appartient `a L([,]), l’identit´e de Parseval prouve que kfgk = P

n∈Z|cn(f −g)| =. Donc f =g dans L, autrement dit fg = presque partout. Comme fg e continue, on en d´eduit quef =g. En effet, (fg)(R) eun ouvert de de mesure nulle, donc evide.

On peut aussi utiliser le th´eor`eme de F´ejer vu en cours.

) On ´ecrit

ΦN(f) =  N+

X

nN

X

|k|≤n

ck(f)ek=  N+

X

k∈Z

X

n

1{|k|≤n,nN}ck(f)ek

= 

N+ XN

k=N

ck(f)ek XN

n=|k|

=  N+

XN

k=N

ck(f)ek(N+− |k|),

d’o `u le r´esultat.

(3)

2 – S´eries de Fourier

E

xercice 2. (Th´eor`eme de F´ejer versionLpet injeivit´e des coefficients de Fourier)Soient≤p <∞ etf ∈Lp([,],B([,]), dx).

. Soit≤r≤ ∞. Sig∈Lr(R) eth∈L(R) prouver quekghk

r≤ kgk

r· khk.

Indication : on pourra utiliser l’in´egalit´e de H¨older avec la mesure `a densit´e|h(y)|dy.

. Prouver quekf −ΦN(f)kp→lorsqueN → ∞. Indication : on pourra essayer d’approximerf.

. En d´eduire que sif ∈ L([,],B([,]), dx) et que cn(f) =  pour n ∈ Z, alors f =  presque partout.

Corrig´e :

. Soitsl’exposant conjug´e der (c`ad/s+/r =). On ´ecrit l’in´egalit´e de H¨older avec la mesure `a densit´e|h(y)|dy:

Z

|g(xy)||h(y)|dy≤ Z

s|h(y)|dy

!/s Z

|g(xy)|r|h(y)|dy

!/r .

En ´elevant `a la puissancer et en int´egrant l’in´egalit´e obtenue par rapport `adx, il vient k |g| ∗ |h| kr

r≤ khkr/s k |g|r∗ |h| k=khkr/s kgkr

rkhk=kgkr

rkhkr, ce qui conclut.

Remarque. Il s’agit d’un cas particulier de l’exercicedu TD.

. Soit >. Il exie une fonion continue f de [,] dans Ctelle que kffkp. D’apr`es le th´eor`eme de F´ejer, il exie un entierN tel quekf−Φn(f)kppournN. Alors, pournN

kf −Φn(f)k

p≤ kffk

p+kf−Φn(f)k

p+kΦn(f)−Φn(f)k

p≤+kΦn(ff)k

p.

Ensuite, en notantKnle noyau de F´ejer (qu’on rappelle ˆetre positif d’int´egrale ´egale `a), il vient d’apr`es la premi`ere queion

n(ff)kp=k(ff)∗Knkp≤ kffkpkKnk=kffkp. Ainsi, pournN

kf −Φn(f)kp≤.

. Si cn(f) =  pour n ∈ Z, on a ΦN(f) =  ce qui implique que f =  dans Lp par la queion pr´ec´edente.

E

xercice 3. (Noyau de Poisson) Pour≤r <ety∈Ron notePr(y) le noyau de Poisson d´efini par Pr(y) = −r

−rcos(y) +r. On pourra v´erifier que

X

n∈Z

r|n|einy=Pr(y).

Soitf :R→Cune fonion mesurable, continue presque partout,-p´eriodique telle queR

[,]|f|dx <

∞.

(4)

. Montrer que pour tout≤r <etx∈R X

nZ

cn(f)r|n|eiπnx= Z

[,]f(x−y)Pr(πy)dy.

. En d´eduire que pour presque toutx∈Ron a X

n∈Z

cn(f)r|n|eiπnx −→

r,r< f(x).

. – Si f :R →C eune fonion mesurable,-p´eriodique telle que R

[,]|f|dx <∞, e-il encore vrai que pour presque toutx∈Ron a

X

n∈Z

cn(f)r|n|eiπnx −→

r,r< f(x)?

Remarque culturelle. SiD={z ∈C;|z|<},D={z∈C;|z|=}, etf :D→R econtinue, alors la fonion

u(re) = 

π Z π

π

Pr(θ−t)f(eit)dt, ≤r <

el’unique fonion surDharmonique surDet coincidant avecf surD={z∈C;|z|=}. Ceci illure l’importance du noyau de Poisson.

Pour voir que u e bien harmonique, on peut voir que c’ela partie r´eelle d’une fonion holo- morphe (voir exercicepour une d´efinition) par une autre repr´esentation int´egrale ´equivalente :

u(z) =

π<

Z π

π

eit+z eitzf(eit)

! .

Corrig´e :

. Comme

X

n∈Z

r|n| Z

[,]

f(x−y)eiπny

dy <∞,

d’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee, Z

[,]f(x−y)Pr(πy)dy= Z

[,]f(x−y)





 X

n∈Z

r|n|eiπny







dy=X

n∈Z

r|n| Z

[,]f(x−y)eiπnydy.

De plus, par p´eriodicit´e, Z

[,]f(x−y)eiπnydy= Z

[x,x]f(u)eiπn(xu)du=eiπnx Z

[,]f(u)eiπnudu=eiπnxcn(f).

. On v´erifie ais´ement quePr(πy) eune approximation de l’unit´e : Pr(πy)≥,

Z

Pr(πy)dy=, ∀η∈(,), Z

η≤|y|≤Pr(πy)dy→.

Les techniques usuelles (d´ecoupage de l’int´egrale) montrent que Z

[,]f(x−y)Pr(πy)dy −→

r f(x)

(5)

en tout point de continuit´e def. Il faut cependant faire attention car ici on veut avoir des conver- gences ponuelles ! D´etaillons donc le raisonnement.

On fixexun point de continuit´e def. On pose pourr∈],] : A(r) =

r Z

yr

|f(x−y)f(x)|dy.

Alors :

(i) Aecontinue sur ],], (ii) A(r)→quandr→, (ii) Aeborn´ee sur [,].

Prouvons ces assertions. La continuit´e deAeune cons´equence imm´ediate de la propri´et´e d’uni- forme continuit´e de l’int´egrale vue dans un TD pr´ec´edent. La deuxi`eme assertion d´ecoule de la continuit´e def enx. La troisi`eme assertion eune cons´equence de (i) et (ii).

Pour simplifier, posons Kδ(y) = Pδ(πy) pour  ≤ δ ≤  et y ∈ [,], et posons Kδ(y) =  si y<[,]. On v´erifie ais´ement qu’il exie une conanteC >telle que

≤Kδ(x)≤ C

δ ()

et

≤Kδ(x)≤C δ

x. ()

pour tous≤δ≤etx∈R.

Revenons `a nos moutons et d´ecoupons l’int´egrale en tranches pour un< δ <: Z

[,]

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy= Z

yδ

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy+

ln(/δ)/ln()

X

k=

Z

kδyk+δ

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy.

Pour majorer la premi`ere somme, on utilise () : Z

yδ

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy≤C δ

Z

yδ

|f(x−y)f(x)|dyCA(δ).

Pour majorer les autres sommes, en utilisant (), on ´ecrit Z

kδyk+δ

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy ≤ (kδ)

Z

kδyk+δ

|f(x−y)f(x)|dy

≤ C

k · 

k+δ Z

yk+δ

|f(x−y)f(x)|dy.

= C

k ·A(k+δ).

Ainsi : Z

[,]

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy≤CA(δ) +X

k

C

k ·A(k+δ).

o `u on pose par conventionA(r) =pourr >.

(6)

Fixons alors >etN >tel queP

kNk< . CommeA(r)→quandr →, en choisissant δ >suffisamment petit, on aA(kδ)< /N pour≤kN −. On ´en d´eduit alors que

Z

[,]

|f(x−y)f(x)|Kδ(y)dy≤C0. Le r´esultat en d´ecoule.

Remarquez qu’ici nous avons eu besoin de propri´et´es additionnelles () et () pour le noyau de Poisson, qui ne sont pas forc´ement v´erifi´ees pour toutes les approximations de l’unit´e.

. Le r´esultat ree vrai, car il epossible de montrer que Z

[,]f(x−y)Pr(πy)dy −→

r f(x) en tout pointxtel que

ηlim

η

Z

|xy|

|f(x)−f(y)|dy = .

De plus, pourf ∈L, presque tous les pointsx∈Rv´erifient cette propri´et´e.

Pour plus de d´etails, voir par exemple l’ouvrage ”Real analysis : measure theory, integration and Hilbert spaces” de Stein & Shakarchi (Th´eor`eme.du Chapitreet Th´eor`eme.du Chapitre

et Corollaire.du Chapitre).

3 – Espaces de Hilbert

E

xercice 4. SoitHun espace de Hilbert etT :HHune application lin´eaire continue. On rappelle que kTk= sup{kT(x)k;kxk=}.

. Prouver quekTk= sup{|hT(x), yi|;kxk ≤,kyk ≤}.

. Prouver qu’il exie une unique application lin´eaire T :HH telle ques les trois propri´et´es suivantes soient v´erifi´ees :

(a) hT(x), yi=hx, T(y)ipour tousx, yH (b) kTk=kTk

(c) (T)=T

L’application lin´eaire continueTeappel´eeadjointdeT.

. – SiT =T(on dit queT esym´etrique), prouver que kTk= sup{|hT(x), xi|;kxk=}. Corrig´e :

. Tout d’abord, l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz implique que|hT(x), yi| ≤ kTk · kxk · kyk, ce qui im- plique quekTk ≥sup{|hT(x), yi|;kxk ≤,kyk ≤}.

R´eciproquement, supposons que sup{|hT(x), yi|;kxk ≤,kyk ≤} ≤M et montrons quekT(x)k ≤ Mkxk pour tout xH. On peut supposer T(x) , etx , . Alors x/kxk etT(x)/kT(x)k sont de norme, ce qui implique quekT(x)k/kxk=hT(x/kxk), T(x)/kT(x)ki| ≤M, d’o `u le r´esultat.

(7)

. On remarque que la forme lin´eaire x 7→ hT(x), yi e continue pour tout yH, ce qui, par le th´eor`eme de Riesz, donne l’exience d’un unique ´el´ement zy tel que hT(x), yi = hx, zyi. Ceci prouve l’unicit´e, et pour l’exience il suffit de poserT(y) =zy.

Pour prouver quekTk=kTk, il suffit d’´ecrire

kTk = sup{|hT(x), yi|;kxk ≤,kyk ≤}

= sup{|hT(x), yi|;kxk ≤,kyk ≤}

= kTk.

Pour la derni`ere assertion, il suffit d’´ecrire

hx, T(y)i=hT(y), xi=hy, T(x)i=hT(x), yi=hx,(T)(y)i.

. PosonsM = sup{|hT(x), xi|;kxk=}. D’apr`es la premi`ere queion, M ≤ kTk. R´eciproquement, si x, yH, on a l’identit´e de polarisation

hT(x), yi=

(hT(x+y), x+yi − hT(x−y), xyi+ihT(x+iy), x+iyi −ihT(x−iy), xiyi). De plus, commeT =T, hT(x), xi er´eel pour tout xH car hT(x), xi =hx, T(x)i =hx, T(x)i= hT(x), xi. On en d´eduit que

<hT(x), yi=

(hT(x+y), x+yi − hT(x−y), xy, ).

Or|hT(x), x,|i ≤Mkxkpour toutxH, ce qui implique

|<hT(x), yi| ≤ M

 (kx+yk+kxyk). L’identit´e du parall´elogramme implique alors

|<hT(x), yi| ≤M

 (kxk+kyk).

Ainsi, sikxk ≤etkyk ≤,|<hT(x), yi| ≤M. On en d´eduit que|hT(x), yi| ≤M sikxk ≤etkyk ≤ en prenanteity(avect∈R) `a la place dey.

E

xercice 5. (Op´erateurs de Hilbert-Schmidt) On se place dans H = L(R) (ce qui suit ree valable pourH =L(Rd) mais on prendd = pour simplifier les notations). SoitK :R→Rune application mesurable. Lorsque pour toutf ∈ L(R) la quantit´e T(f)(x) = R

RK(x, y)f(y)dy ebien d´efinie, on dit queT :L(R)→L(R) eun op´erateur int´egral et queKeson noyau.

Si KL(R), on dit que T e un op´erateur de Hilbert-Schmidt. Dans la suite, on consid`ere un op´erateur de Hilbert-SchmidtT de noyauK.

. Sif ∈L(R), montrer que pour presque toutx∈Rl’applicationy7→K(x, y)f(y) eint´egrable.

. Montrer que l’application lin´eaireT econtinue et quekTk ≤ kKkL(R).

. Prouver que l’adjointTdeT eun op´erateur int´egral de noyau (x, y)7→K(y, x).

Remarque culturelle. L’´etude des espaces de Hilbert a ´et´e initi´ee par des queions d’exience de solutions `a l’´equationfT(f) =g avecgfix´e etT un op´erateur int´egral `a noyau.

Corrig´e :

(8)

. D’apr`es le th´eor`eme de Fubini–Tonelli, pour presque toutx ∈ R, y 7→ |K(x, y)| eint´egrable.

D’apr`es l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz il vient alors Z

R

|K(x, y)||f(y)|dy≤ Z

R

|K(x, y)|dy

!/ Z

R

|f(y)|dy

!/

<.

. D’apr`es l’in´egalit´e obtenue `a la queion pr´ec´edente,

Z

R

K(x, y)f(y)dy

≤ Z

R

|K(x, y)|dy

! Z

R

|f(y)|dy

! .

En int´egrant cette in´egalit´e par rapport `adx,on en d´eduit que kT(f)k

L(R)≤ kKkL(R)kfk

L(R), d’o `u le r´esultat.

. On, ´ecrit pour f , g ∈ L(R), et en utilisant le th´eor`eme de Fubini (les quantit´es en jeu sont int´egrables) :

hT(f), gi= Z

R

K(x, y)f(y)g(x)dxdy= Z

R

dyf(y) Z

R

dxK(x, y)g(x)

! . On conclut en remarquant quex7→R

RdyK(y, x)g(y) eun op´erateur int´egral de noyau (x, y)7→

K(y, x)

4 – ` A chercher pour la prochaine fois

Pour pr´eparer le partiel `a venir, chercher des exercices des partiels des ann´ees pr´ec´edents (les ´enonc´es sur disponibles sur le site d’enseignement du DMA –http://www.math.ens.fr/enseignement– partie Archives p´edagogiques, puisAnnales d’examens).

 – Compl´ements (hors TD)

E

xercice 6. (Th´eor`eme de Fatou)On note D={z ∈ C;|z| <}. On dit qu’une fonion F : D→C e holomorphe si pour toutz∈Dla limite

ylimz,y∈D

f(y)−f(z) yz

exie. SoitF:D→Cune fonion holomorphe born´ee. Montrer que pour presque toutt∈[,] la limite

rlim,r<F(reiπt) exie.

On admettra (ceci sera prouv´e dans le cours d’analyse complexe) que F edeveloppable en s´erie enti`ere en tout point deDet que siF(z) =P

n=anzn ele d´eveloppement en s´erie enti`ere deF autour de, alors cette s´erie convergence normalement lorsquez=re avec< r <fix´e.

Indication. On pourra s’int´eresser `a la foniont7→P

nanrneiπntet admettre que la r´eponse `a la derni`ere queion de l’exerciceeoui.

(9)

Corrig´e : Soitfr(t) =P

nanrneiπnt =F(reiπt) pour≤r <ett∈R. Ceci ela s´erie de Fourier de la fonion t7→F(reiπt) car d’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee

anrn= Z

[,]F(reiπt)eiπntdt pourn≥. De plus cette derni`ere int´egrale enulle pourn <.

SoitM >tel que|F(z)| ≤M pour toutz∈D. D’apr`es l’identit´e de Parseval appliqu´ee `afr,

X

n=

|an|rn= Z

[,]

|F(reiπt)|dtM.

En faisant tendrer →, le th´eor`eme de convergence monotone montre queP

n|an|<∞. Il edonc l´egitime de poser

G(t) = lim

N→∞

XN n=

aneiπnt, t∈R,

o `u la limite eprise dansL, de sorte quecn(G) =anpourn≥etcn(G) =pourn <.

En admettant que la r´eponse `a la r´eponse `a la derni`ere queion de l’exerciceeoui, on en d´eduit que pour presque toutt∈R,

F(reiπt) =X

n∈Z

cn(G)r|n|eiπnx −→

r,r< G(t).

E

xercice 7. (Riesz-Fr´echet-Kolmogorov : un crit`ere de compacit´e dansLp.)On veut montrer le r´esultat suivant. Soit Ω un ouvert born´e de R et soit F un sous-ensemble born´e deLp(Ω) (avec  ≤ p < ∞) v´erifiant :

(i) pour toutε >, il exieω⊂⊂Ωtel que supf∈F kfkLp(Ω\ω)ε,

(ii) pour toutε >et pour tout ω⊂⊂Ω, il exieδ ∈],di(ω,Ωc)[ tel quekτhffkLp(ω) < εpour tous|h|< δetf ∈ F ;

alorsF erelativement compadansLp(Ω) (c’e-`a-dire d’adh´erence compae dansLp(Ω)). La nota- tionω⊂⊂Ωsignifie queωeun ouvert tel queωecompaet inclus dansΩ.

. Fixonsε >etω⊂⊂Ω. Soit (ρn)nune approximation de l’unit´e telle que chaqueρnede classe C et de support inclus dans [−/n,/n]. Pourf ∈ F, on note ˜f la fonionf prolong´ee `a toutR par.

(a) Montrer en utilisant le th´eor`eme d’Ascoli que pour toutn≥, la familleFn={( ˜fρn)|ω:f ∈ F } erelativement compae dansLp(ω).

(b) Montrer que pour toutnassez grand, sup

f∈F

kf˜∗ρnfk

Lp(ω)ε.

(c) En d´eduire que l’ensembleF|ω peut ˆetre recouvert par un nombre fini de boules deLp(ω) de rayonε.

. Conclure.

Corrig´e :

. On noteM un majorant deF dansLp(Ω).

(10)

(a) Soitn≥fix´e. On noteFn0 ={( ˜fρn)|ω:f ∈ F }Tout d’abord on aFn0⊂ C(ω,R). De plus, pour toutxω, d’apr`es l’in´egalit´e de Jensen (appliqu´ee `a la mesure de probabilit´eρn(y)dy), on a

f˜∗ρn(x) =

Z

R

|f˜(x−y)|pρn(y)dy

!/p

≤ (kρnk)/pkfk

Lp(Ω)

≤ (kρnk)/pM.

DoncF0

n eune famille born´ee deC(ω,R). Et pourx, x0ω, on a

|f˜∗ρn(x)−f˜∗ρn(x0)| = Z

R

f˜(y)(ρn(x−y)ρn(x0y))dy

≤ kρn0k|xx0| Z

R

|f˜|

≤ kρn0k|xx0|kfkLp(Ω)λ(Ω)/p

= Cn|xx0|.

DoncFn0eune famille ´equicontinue deC(ω,R). D’apr`es le th´eor`eme d’Ascoli,Fn0 erelative- ment compae dansC(ω,R). Or pourg∈ C(ω,R), on ag|ω∈Lp(ω) etkg|ωkLp(ω)≤(λ(ω))/pkgk. Donc l’injeion deC(ω,R) dansLp(ω) econtinue. Ainsi,Fnerelativement compae dans Lp(ω).

(b) Soitδassoci´e `aεetωpar la propri´et´e (ii). Soitnδ. Pournn,f ∈ F etxω, on a

f˜∗ρn(x)−f(x)

p =

Z

R

f˜(x−y)f(x)

ρn(y)dy

p

≤ Z

R

f˜(x−y)f(x)

pρn(y)dy

= Z

[/n,/n]

|f(x−y)f(x)|pρn(y)dy, donc d’apr`es le th´eor`eme de Fubini-Tonelli,

kf˜∗ρnfkp

Lp(ω) ≤ Z

ω

Z

[/n,/n]

|f(x−y)f(x)|pρn(y)dy dx

= Z

[/n,/n]

Z

ω

|f(x−y)f(x)|pdx ρn(y)dy

= Z

[/n,/n]

kτyffkp

Lp(ω)ρn(y)dy

εp Z

[/n,/n]

ρn(y)dy

= εp. On a donc montr´e que pournn,

sup

f∈F

kf˜∗ρnfkLp(ω)ε.

(c) La familleFn

erelativement compae dansLp(ω) donc on peut la recouvrir par un nombre fini de boules de rayonε. D’apr`es la queion (b), ces mˆemes boules de rayonεrecouvrentF.



(11)

. CommeLp(Ω) ecomplet, il suffit de montrer queF peut ˆetre recouvert par un nombre fini de boules de rayonεpour toutε >. Soitε >. Alors il exieω⊂⊂Ωtel que supf∈F kfkLp(Ω\ω)ε/.

Et d’apr`es la queion (),F|ω peut ˆetre recouvert par des boulesB(gi, ε/), i=, . . . , k (deLp(ω)).

On noteGi les fonionsgi prolong´ees `aΩ par. Alors les boulesB(Gi, ε), i=, . . . , k (deLp(Ω)) recouvrentF.

Fin



Références

Documents relatifs

[r]

Démonstration du lemme

Pour chacun des langages suivants, donner un automate à pile (AP) le reconnaissant.. En déduire que la classe des langages algébriques n’est close ni par intersection, ni

Le plus petit reste quadratique premier impair.. Soit p un nombre premier

` A cet e ff et, on utilise le lemme des sous-sous-suites suivant (qui se d´emontre ais´ement en raisonnant par l’absurde), et qui parfois de bien pr´ecieux services:.. Lemme

Son but est de retourner les 4 verres dans la même position (tous à l’endroit ou tous à l’envers). Dès que les 4 verres sont dans la même position, la partie s’arrête et le

a) Ecrire un ´ ´ el´ ement d’ordre 15 dans le groupe sym´ etrique S 8. Donner trois exemples d’ anneaux principaux dont un de caract´ eristique 3. Pr´ eciser si les anneaux

Il s’agit aussi de s’entraˆıner ` a traiter les exercices sans calculatrice pour se mettre dans l’esprit de ce qui vous sera demand´e d`es le premier devoir de l’ann´ee, qui